Karine Giébel - Les morsures de l'ombre

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Les morsures de l'ombre: краткое содержание, описание и аннотация

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Une femme rousse, plutôt charmante. Oui, il se souvient. Un peu… Il l’a suivie chez elle… Ils ont partagé un verre, il l’a prise dans ses bras… Ensuite, c’est le trou noir. Quand il se réveille dans cette cave, derrière ces barreaux, il comprend que sa vie vient de basculer dans l’horreur. Une femme le retient prisonnier. L’observe, le provoque, lui fait mal.
Rituel barbare, vengeance, dessein meurtrier, pure folie ?
Une seule certitude : un compte à rebours terrifiant s’est déclenché.
Combien de temps résistera-t-il aux morsures de l’ombre ?
Ça ressemble a un jeu. Le premier qui bouge a perdu. Dans ce roman noir magistral et tendu à l’extrême, Karine Giébel nous entraîne dans un huis clos glaçant au cœur de la folie. Un livre dont on ne ressort pas indemne.

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Moi, sa propre mère.

Nina redémarre, les mains crispées sur le volant. Ses larmes emportent le mascara sur ses joues glacées.

Manon, pourquoi tu ne m’as pas parlé lorsqu’il était encore temps ? J’aurais pu t’aider.

Mais peut-être n’ai-je pas su t’écouter ? Écouter tes silences, tes absences… Moi qui passe mes journées à écouter, pourtant.

Je t’aurais expliqué… Qu’on n’oublie pas, qu’on ne guérit jamais de la passion. Ni de l’humiliation. L’humiliation d’avoir offert ce que l’on a de plus précieux avec, en retour, le mépris absolu.

Non, on ne guérit pas. Mais avec le temps, on reconstruit sa vie.

Comme moi j’ai reconstruit la mienne. Autour d’un unique projet, d’un unique amour, d’un unique avenir. Toi.

Après que ton salaud de père nous a abandonnées, bien avant ta naissance.

Ton salaud de père, oui. Celui qui a joué avec moi, comme Lorand jouait avec ses victimes. Comme Lorand s’est amusé avec toi.

Un type capable de se repaître des souffrances qu’il inflige ne mérite pas de vivre.

Un meurtre, deux vengeances. Waldeck pénètre dans le parking souterrain.

Elle songe subitement à Lydia, son cœur se serre encore plus.

Mais dans chaque combat, il y a les victimes innocentes. Les dégâts collatéraux. Inévitables.

De toute façon, elle souffrait. Maintenant, elle est délivrée de toutes ses névroses.

Nina se remaquille face à son rétroviseur puis rejoint son cabinet, après cette pause dans ses rendez-vous. Sa secrétaire peut enfin rentrer chez elle. Les deux femmes se saluent, Waldeck pousse la porte de la salle d’attente, armée de son sourire incolore comme d’un bouclier.

— Bonsoir, Joachim ! Désolée pour le retard… On y va ?

Il la précède jusqu’au spacieux cabinet, s’installe directement sur le divan.

— Alors, Joachim, comment ça va, ce soir ?

— Ça peut aller, docteur… Vous n’allez pas faire de l’hypnose, aujourd’hui ? Parce que j’ai pas trop envie…

— Non, Joachim. Ce soir, nous allons juste parler. D’ailleurs, je pense que l’hypnose ne sera plus nécessaire, à présent. Je crois que vous m’avez confié tout ce que je devais savoir… Tout ce que je devais savoir pour vous soigner, bien sûr…

Fabre attend, près du téléphone.

— Bordel ! Mais pourquoi ils ne rappellent pas, ces cons-là ?

Il a déjà laissé quatre messages. Il tente sa chance, toutes les demi-heures. Il connaît par cœur le message laconique du répondeur, désormais !

Thoraize se pointe à l’entrée de son cagibi.

— Du nouveau, commandant ?

Fabre dénie d’un signe de tête.

— J’espère qu’ils ne sont pas partis en Australie !…

— Et vous ? La mairie, ça a donné quoi ?

— J’ai pu discuter avec quelques personnes qui connaissent Lydia Hénaudin… Apparemment, cette nana est plutôt étrange ! Mais ça vient peut-être du fait qu’elle a vécu un drame…

— Un drame ? Quel genre ?

— Sa sœur jumelle, Aurélia, a disparu à l’âge de onze ans… Début 90. On n’a jamais retrouvé le corps. Un enlèvement, sans doute. Un crime sexuel, je présume…

Fabre soupire, se cale dans son fauteuil.

— Ça me dit rien qui vaille, tout ça… On peut ressortir ce dossier ?

— Oui… Ça s’est passé dans le coin, alors…

Route départementale 76, entre Fraisans et Rans, 20 h 30.

— C’est vraiment le trou du cul du monde, ici ! s’exclame Fabre.

— Ouais, confirme Thoraize. Mais je crois qu’on n’est plus très loin…

Ils cherchent l’adresse repérée dans le dossier Hénaudin. Cette maison où vivaient les deux sœurs et leurs parents au moment du drame.

Le coin est paumé, hostile et froid. Ils longent une forêt que la nuit rend plus inquiétante encore.

Ouais, une banquise arborée, songe Fabre en grelottant dans sa parka.

Ils finissent par s’arrêter devant un vieux portail en fer forgé ; une baraque isolée de la civilisation ; un camp retranché.

Pas de sonnette, mais la grille est ouverte. Ils se faufilent dans l’obscurité, au milieu d’un jardin qui n’a pas été entretenu depuis des lustres. Un vent fort attise le froid polaire.

— On dirait bien que personne ne vit là, se désole Thoraize.

— Essayons quand même. Mais c’est vrai que cet endroit me file la chair de poule…

Ils frappent à la porte. Plusieurs fois. Essaient même d’ouvrir.

— Je crois qu’on s’est tapés tout ce chemin pour rien, soupire le commandant.

— Tant pis… Espérons que les parents de cette nana nous appelleront demain…

Ils font demi-tour ; les bourrasques qui se déchaînent les empêchent de discerner les appels au secours désespérés émanant du sous-sol.

Dans la cave, Benoît écoute encore. Mais à part les gémissements plaintifs du vent, il n’entend plus rien.

Pourtant, il lui a bien semblé que quelqu’un tambourinait contre la porte.

Sans doute un mirage sonore, une mauvaise farce de ce blizzard qui lui glace le sang.

Il s’est épuisé à gueuler pour rien. Tant pis.

Il garde les yeux ouverts sur le néant. Pendant des heures. Des heures qui n’ont plus aucun sens. Au bord du précipice, ses pieds dérapent. Il se rattrape encore.

Je m’appelle Benoît Lorand, je suis officier de police. J’ai… bientôt trente-cinq ans.

Je m’appelle Benoît Lorand, je suis…

La chute lui semble infinie ; il ne touche pas le fond, car il n’y en a pas.

Il tourne, tourbillonne ; satellisé autour d’un trou noir qui l’attire, inexorablement. Et qui, bientôt, va le désintégrer.

Brusquement, il se tétanise, de la tête aux pieds. Se met à hurler lorsque Lydia se relève. S’approche de la grille. Son visage n’est plus qu’un amas de chairs pourries. Une vision monstrueuse qui pousse Benoît à se réfugier sous la couverture.

— Non ! Me touche pas ! Me touche pas !

Avec son bras valide, il lutte contre l’agresseur qu’il est le seul à voir.

Repousse la main qui tente de le saisir. Qu’il est le seul à sentir.

Appelle au secours. Appelle sa mère. Hurle encore jusqu’à éteindre sa voix, son souffle.

Jeudi 6 janvier, bois de Chaux, 7 heures

Joachim serre l’unique fleur dans sa main.

Grâce aux premières lueurs du jour, il se dirige sans problème dans cette forêt qu’il connaît par cœur.

Aujourd’hui, c’est l’anniversaire d’Aurélia.

Le dernier de ses anges. L’ultime agape de la bête affamée qui sommeille en lui. Et ne s’est plus réveillée depuis. Anesthésiée par les doses massives de médicaments. Il est presque arrivé, désormais.

Il n’oublie jamais, se souvient de l’endroit exact de chacune des sépultures qu’il a lui-même creusées avec soin.

Encore quelques pas et le voilà près de la stèle invisible. Il reste pétrifié un instant, statue de sel au milieu des arbres. L’effroi a figé son cœur.

Quelqu’un a osé. Quelqu’un a profané la tombe de sa chère petite âme blanche… Aucun doute possible, la terre a été retournée récemment. Et même si elle a été tassée, même si une couche de gel recouvre la forêt, il ne peut s’y tromper.

Tout comme il n’a pas pu se tromper d’endroit.

C’est bien ici, entre ces deux arbres majestueux, près de ce rocher à la forme si particulière, qu’Aurélia a dit adieu au ciel et aux étoiles.

Ses doigts lâchent la fleur qui rejoint le sol blanchi.

Il s’agenouille, effleure d’une main tremblante la scène du crime.

Reste là, pétrifié par sa découverte, de longues minutes…

… Et soudain, un bruit dans son dos l’oblige à se retourner.

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