Karine Giébel - Les morsures de l'ombre

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Les morsures de l'ombre: краткое содержание, описание и аннотация

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Une femme rousse, plutôt charmante. Oui, il se souvient. Un peu… Il l’a suivie chez elle… Ils ont partagé un verre, il l’a prise dans ses bras… Ensuite, c’est le trou noir. Quand il se réveille dans cette cave, derrière ces barreaux, il comprend que sa vie vient de basculer dans l’horreur. Une femme le retient prisonnier. L’observe, le provoque, lui fait mal.
Rituel barbare, vengeance, dessein meurtrier, pure folie ?
Une seule certitude : un compte à rebours terrifiant s’est déclenché.
Combien de temps résistera-t-il aux morsures de l’ombre ?
Ça ressemble a un jeu. Le premier qui bouge a perdu. Dans ce roman noir magistral et tendu à l’extrême, Karine Giébel nous entraîne dans un huis clos glaçant au cœur de la folie. Un livre dont on ne ressort pas indemne.

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— Je suis là !

Il parvient à se lever, s’amarre aux barreaux, distingue une ombre en haut de l’escalier. Qui l’observe, immobile.

— S’il vous plaît ! s’époumone Benoît. Je suis enfermé ! Venez m’aider !

La silhouette ne bouge pas.

— Je m’appelle Benoît Lorand ! Je suis officier de police !

S’il avait encore sa carte tricolore sur lui, il la brandirait.

Mais ses SOS s’échouent sur un récif d’indifférence. Alors, il comprend.

Que cette ombre n’est autre que la personne qui l’a conduit jusqu’ici. Le fameux corbeau. Son assassin.

La silhouette descend les marches. Benoît écarquille les yeux pour essayer de voir son visage. Il croit deviner qu’il s’agit d’une femme. Puis il reçoit le faisceau d’une lampe torche dans les rétines pendant quelques secondes.

Ensuite, le spectre se penche sur Lydia, prend son pouls. Benoît ne parvient toujours pas à voir sa figure.

— Lydia est morte. Elle est tombée du haut de l’escalier… Les clefs sont là, dans sa main… Ouvrez-moi, je vous en prie ! Je suis innocent et gravement blessé…

Le fantôme prend le trousseau, le cœur de Lorand menace d’imploser d’allégresse. Mais lorsqu’il le jette à l’autre bout de la cave, son sang se glace dans ses veines.

— Mais… Mais qu’est-ce qui vous prend ?! gémit Benoît. Je vous en prie… Je ne vous ai rien fait ! Vous n’allez pas me laisser crever !

En guise de réponse, la lampe le force à nouveau à baisser les paupières.

— Qui êtes-vous ? demande-t-il. Qui êtes-vous, nom de Dieu ?!

La silhouette lui tourne le dos à présent. Elle est en train d’écrire quelques mots sur le mur, à l’aide d’un feutre. Quelques mots qu’il ne peut pas lire. Puis il la voit gravir les marches.

— Non ! Non, ne partez pas ! Je vous en supplie !…

Elle est déjà en haut de l’escalier.

— Parlez-moi ! Expliquez-moi ! Je suis sûr qu’il s’agit d’une erreur… Expliquez-moi au moins pourquoi vous voulez ma mort ! L’ombre l’observe encore, depuis son promontoire. Benoît réalise qu’il a échoué. Déverse alors sa fureur.

— Espèce de salope ! Si je sors d’ici, je te bute ! Je t’arrache les tripes ! Je te retrouverai et je te ferai la peau ! Tu m’entends ?

La porte claque, Benoît hurle encore. Puis il titube avant de toucher le sol. Hébété. Assommé.

Qui ? Qui est venu assister à son agonie ? Qui a refermé le couvercle du cercueil ? Qui peut le haïr aussi fort ?

Qui peut ignorer la pitié au point de le condamner si lourdement ? De le condamner à la peine capitale. Il se brise soudain en sanglots, en cris.

Dehors, sur le perron, la silhouette ferme la porte d’entrée à double tour, grâce aux clefs récupérées dans la cuisine. Puis elle se jette dans la nuit d’un pas rapide pour rejoindre sa voiture garée dehors. Le froid l’agresse, elle remonte le col de son manteau. Dans sa poche, les lettres anonymes qu’elle n’a pas mis longtemps à dénicher dans les affaires de Lydia.

Dans un sac plastique, qu’elle tient de sa main gantée, les « preuves » contenues dans la boîte métallique. Plus aucun moyen de la confondre, à présent.

Le long du mur de clôture, le spectre s’arrête un instant.

Pour couper l’arrivée d’eau.

Dimanche 2 janvier, 8 heures

Il a l’impression d’émerger d’un profond coma. Il a rêvé que… que quelqu’un venait… Là, tout près de la cage…

Benoît ouvre les yeux sur les murs qui transpirent d’humidité.

Derrière la vitre du soupirail, le jour est là. Fidèle. Oui, le jour se lève encore pour lui. Il est toujours en vie…

Il tourne la tête, tombe sur le cadavre de Lydia. Dont les yeux sont ouverts. Vision épouvantable.

Il lève la tête, fronce les sourcils. Une inscription sur le mur, juste en face.

Non, ce n’était pas un cauchemar. Il y avait bien quelqu’un ici même, hier soir.

Il boite jusqu’à la grille, s’y cramponne. Et lit.

Tu ne sauras jamais pourquoi.

Il doit être midi, car le soleil entre dans la cage. Vient réchauffer timidement son désespoir.

Benoît titube jusqu’au lavabo. Il doit au moins se désaltérer, pour survivre le plus longtemps possible.

Il ouvre le robinet de sa main valide, se penche. Commence à boire.

Mais soudain, le filet d’eau se rétrécit. S’évapore. Et puis, plus rien. Lorand panique. Il tourne la manette à fond. En vain.

Il s’appuie à la porcelaine, suffoque sous l’effet de la terreur.

Non, pas ça…

Sa meurtrière ne lui laissera donc aucune chance. Mais était-ce seulement une femme ? Il n’en est pas certain. N’est plus certain de rien, d’ailleurs.

Il effectue quelques pas, se retrouve face au mur, juste au-dessous du soupirail.

Et se remet à hurler.

— Pourquoi ?! Pourquoi ?! Qu’est-ce que je t’ai fait ?! Mais putain, qu’est-ce que je t’ai fait ?!

Il glisse le long du mur, appuie sur sa jambe brisée, hurle de douleur. Se ratatine sur le sol.

— Pourquoi ?…

Partout où se posent ses yeux, ils effleurent l’horreur absolue.

Alors, Benoît fixe le fenestron, sans relâche.

Son dernier lien avec l’extérieur. Son ultime repère. Celui qui lui apporte le peu de lumière.

Celui qui lui chuchote s’il fait jour ou déjà nuit.

Et là, c’est la fin d’une nouvelle journée en enfer.

Une nouvelle journée dans les entrailles du purgatoire des innocents.

Alors, il s’enroule dans la couverture, ferme les yeux.

Peut-être qu’il ne les ouvrira plus jamais.

Mardi 4 janvier, Hôtel de police de Besançon, 10 heures

Fabre franchit les portes du commissariat, toujours en ébullition après les péripéties du week-end. Il distribue sans aucune sincérité les rituels bonne année, bonne santé, etc.

Enfin, il arrive dans son bureau, convoque tout de suite Djamila et Thoraize.

Il ouvre le dossier de la disparition du commandant Lorand, jette un œil aux pages concernant l’enquête de voisinage. Les deux flics arrivent quasiment ensemble.

Fabre oublie les vœux d’usage, entre directement dans le vif du sujet.

— J’ai appelé l’hôpital hier, annonce-t-il d’emblée.

Ses deux équipiers le considèrent, un peu bêtement.

— Personne n’avait songé à vérifier si M me Guichard était sortie du coma, non ?

— Euh… C’est qui, M me Guichard ? demande Fashani.

— La voisine directe des Lorand, rappelle le commandant. Celle que l’on n’a pas pu interroger…

Ça y est, ils se souviennent, mais ne comprennent toujours pas en quoi cela peut intéresser leur enquête.

— Et alors ? rétorque Thoraize.

— Alors, cette dame est sortie de réanimation, elle a passé une semaine en soins intensifs et depuis deux jours, elle est en service de cardiologie…

Face au regard toujours aussi ahuri de ses subordonnés, Fabre soupire. Puis ajoute :

— Les personnes âgées passent souvent leur temps à observer par les fenêtres pour tromper l’ennui ! M me Guichard a été hospitalisée juste avant la disparition de Benoît. Mais elle a très bien pu remarquer quelque chose dans les jours ou les semaines qui ont précédé son accident cardiaque ! Alors je veux qu’on l’interroge au plus vite !

Fashani et Thoraize ne semblent pas convaincus, le Parisien leur envoie un sourire acide en retour.

— Vous avez une autre piste à suggérer ? balance-t-il. Non ?… Alors on va tenter le coup. D’ailleurs, j’irai l’interroger moi-même, dès cet après-midi…

Ce matin, il a pu boire.

L’humidité qui ruisselait le long des murs de sa cage.

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