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Karine Giébel: Terminus Elicius

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Karine Giébel Terminus Elicius
  • Название:
    Terminus Elicius
  • Автор:
  • Издательство:
    Éditions Pocket
  • Жанр:
  • Год:
    2011
  • Город:
    Paris
  • Язык:
    Французский
  • ISBN:
    978-2266223720
  • Рейтинг книги:
    3 / 5
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Terminus Elicius: краткое содержание, описание и аннотация

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Toujours le même trajet. Istres-Marseille. Marseille-Istres. Sa mère, son travail. La vie de Jeanne est en transit. Elle la contemple en passager. Une lettre suffira à faire dérailler ce train-train morose : « Vous êtes si belle, Jeanne. » Glissée entre deux banquettes, elle l’attendait. Une déclaration. D’amour. De guerre. Car l’homme de ses rêves est un monstre, un tueur sans pitié. Elle sera sa confidente, son épaule. Il sera son âme sœur, son dilemme. Le terminus de ses cauchemars… Cet ouvrage a reçu le Prix SNCF Marseillais du Polar

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Savoir ce que je suis. Choquant. Il aurait fallu dire qui je suis. Jeanne avait les mains crispées sur le papier, la respiration rapide. Les battements de cœur qui suivaient les soubresauts du train sur les jointures des rails. Il était vraiment amoureux d’elle. Des mots jamais dits, jamais entendus. Jamais lus. L’angoisse se précisait. Mêlée d’une excitation inconnue. Vite, reprendre une bonne inspiration et s’immerger à nouveau.

« Savoir ce que je suis… Certains diront un monstre. D’autres chercheront des explications lointaines, surgies de mon passé. Beaucoup jugeront, condamneront. Mais qui comprendra vraiment ? Vous, je l’espère.

Hier soir, j’étais avec une autre femme que vous… »

Une autre que moi. Un monstre. Un énorme pincement au cœur. On venait de passer une gare, le train s’était arrêté. Mais quelle gare ? Jeanne n’avait pas regardé dehors. Elle avait perdu ses repères. Une autre que moi. Ça y est, je vais avoir mal. Je ne veux pas avoir mal. Faudrait que j’arrête de lire. Mais je ne peux pas.

« Hier soir, j’étais avec une autre femme que vous. Mais je ne suis pas resté longtemps avec elle. Juste le temps de la tuer… »

Cette fois, Jeanne dut relire la phrase. Elle avait dû mal comprendre… Mais les mots étaient bien là, elle n’avait pas commis d’erreur. Elle ne put aller plus loin, d’abord. Cette phrase, elle la relut, encore et encore. Une bonne dizaine de fois. Comme si une barrière invisible empêchait ses yeux d’aller au-delà de ces quelques mots, simples et pourtant terrifiants. Alors, elle releva la tête…

Un soir comme un autre, entre l’Estaque et Niolon. La Méditerranée, bien plus bleue que le ciel. Les pins immenses qui se penchaient vers elle, fidèles prosternés dans une prière silencieuse. Et le soleil qui commençait à glisser vers les flots.

Elle avait replié les feuilles, peut-être pour les protéger des indiscrets. Elle hésitait, devait-elle continuer ? Non. Mais elle en avait envie. Par curiosité, étrange attirance vers un univers inconnu. Pourtant, elle savait que cette lettre allait changer sa vie.

« Elle s’appelait Charlotte Ivaldi. Ce nom ne vous dit peut-être rien et pourtant, vous le connaissez. Je suis sûr que vous le connaissez… »

Trois points de suspension qui lui laissaient un temps de réflexion. Charlotte Ivaldi… Effectivement, ce nom-là ne lui était pas inconnu sans pourtant lui être familier… Ce n’était pas une amie, elle n’en avait pas. Ce n’était pas non plus une collègue de travail. Ni même une voisine. C’était peut-être…

Jeanne porta soudain ses mains devant sa bouche. Pour ne pas crier devant tout le monde. Son cœur s’était emballé, pareil au train lancé à pleine vitesse. La même accélération, la même violence.

Il lui fallut du temps, mais elle se décida enfin à retourner dans l’autre monde…

« Vous vous rappelez ? Je sais que vous vous rappelez. Mais vous ne devez pas avoir peur de moi. J’ai remis les choses à leur place.

Et la place de cette femme était en enfer. Comme la première, Sabine Vemont. Cet enfer, j’en possède la clef.

Je vous imagine choquée, tremblante de peur. Et cette idée me déplaît. Sans vraiment me déplaire. Je ne sais pas trop en fait. J’ai promis de tout vous dire, je vous ai choisie comme confidente. Et vous n’avez rien à craindre de moi, Jeanne. Car vous n’êtes pas comme ces femmes. Celles à qui j’ai ôté la vie parce qu’elles ne la méritaient pas. Vous, c’est différent. Tellement différent…

Depuis le temps que je vous observe, j’ai appris à vous connaître, à vous aimer. Vous qui habitez encore chez votre mère dans cette petite maison de ville, rue Verdun. Vous qui prenez chaque matin le train de 6 h 45. Vous qui travaillez dans ce commissariat du 4 earrondissement de Marseille.

Vous voyez, Jeanne, je sais tout de votre vie, de vos petites habitudes. Je sais que vous vous mettez au lit vers minuit, chaque soir. Je sais que votre réveil sonne à 6 h 00. Je sais que vous prenez votre petit déjeuner avec votre mère et qu’ensuite, vous vous rendez à pied à la gare toute proche. Et tellement de choses encore…

Comprenez-moi bien, chère Jeanne, mon but n’est pas de vous effrayer. J’en serais bien trop peiné. Mais ces lettres doivent rester entre vous et moi. Elles vous sont réservées. À vous, et à vous seule. Et si jamais vous trahissiez ma confiance, je ne le supporterais pas. Je ne pourrais l’admettre. L’enfer n’est pas pour vous, Jeanne. Alors ne m’obligez pas à vous y précipiter. Ne me trahissez pas, acceptez de devenir ma confidente.

Je sais que vous pouvez me comprendre. Ne pas me juger à la hâte, comme ils le font tous.

Tous ces gens qui ne comprennent rien, ou si peu, à ce qu’est la vie sur cette terre.

Je vous écrirai souvent, Jeanne. Je sais que je trouverai une écoute sincère et lucide auprès de vous. Que je trouverai le bonheur auprès de vous.

A très bientôt, chère Jeanne.

Elicius »

La rame venait de passer la gare de Niolon. Déjà. Mais ce soir, Jeanne n’avait pas pris le temps d’admirer les délicats jeux de lumière entre le ciel et l’eau. D’ailleurs, elle ne voyait plus grand-chose. Elle aurait pu se mettre à pleurer, sauf qu’elle ne pleurait jamais. Elle se contenta de trembler. Des frissons dans tout le corps. Elle remit la lettre dans l’enveloppe et l’enveloppe dans le sac. Et le train traça sa route, imperturbable. Tandis que le cœur de Jeanne s’affolait toujours. Le tueur. Celui que traquaient sans relâche le capitaine Esposito et son équipe.

Se calmer. Elle tourna la tête vers l’extérieur, se raccrochant aux paysages qui défilaient dans un ordre inchangé. Repères rassurants. Le train roulait encore, la Terre tournait encore. Le convoi ralentissait sur un grand viaduc, il allait s’arrêter à la Redonne-Ensuès. A peine deux minutes et seulement deux quais, devant une grande et vieille bâtisse burinée par les embruns. Bientôt, elle serait à Istres. Bientôt, elle serait chez elle. Comment pouvait-il connaître son adresse ? Il a pris le train avec moi, il m’a suivie. Il habite peut-être à Istres, lui aussi. Encore un frémissement qui la secoua de la tête aux pieds. Elle l’imaginait, épiant le moindre de ses gestes. Sur ses talons quand elle marchait jusqu’à la gare, tapi comme une bête en bas de chez elle.

Le TER se remit en marche pour la suite du voyage… Carry-Le-Rouet, Sausset-Les-Pins, La Couronne, Martigues… Elle connaissait l’itinéraire par cœur, elle anticipait les mouvements du train. Les endroits où il pouvait se lancer à pleine vitesse et ceux, plus nombreux, où il devait ronger son frein. Les viaducs, les tunnels, les ponts, ouvrages fréquents sur cette voie hors du commun. Se concentrer sur les images, sur le bruit de la machine.

Elle ferma les yeux ; à quoi ressemblait Elicius ? Pour le moment, elle ne voyait qu’un être sanguinaire, des yeux rouges, des dents acérées. Une sorte de monstre à visage inhumain. Rouvrir les yeux, vite. A gauche, la Méditerranée qui projetait son dégradé de bleus à l’infini. À droite, ensuite, l’étang de Berre. Un train cerné d’eau, un train sauvage. Encore un arrêt en gare de Martigues ; Jeanne en profita pour vérifier que son sac était bien fermé. Et le régional continua son chemin, entre cauchemar et réalité. Immense zone industrielle qui dressait sa sinistre silhouette au-dessus des flots : on arrivait à Fos-Sur-Mer. Il ne restait plus que les stations de Rassuen, où le train ne prenait pas la peine de s’arrêter, et celle d’Istres. D’habitude, à ce stade du trajet, elle rangeait son roman et enfilait son blouson. Pour être parmi les premiers à descendre. Mais ce soir, elle n’était pas pressée de quitter ce wagon. Sans doute parce qu’elle s’y sentait en sécurité. Et s’il m’attendait à la gare ? Il va peut-être me suivre, jusque chez moi… Son esprit était bien loin de son corps. Il glissait sur les voies, survolant les panoramas dont la laideur ou la beauté ne la touchait même plus. Complètement absorbée par des images hypnotiques, les mots d’Elicius qui dansaient dans son crâne comme de petits insectes au vol bruyant et désordonné. Elle pensait à ces femmes, victimes de la main qui lui avait écrit ces mots d’amour, si beaux, si touchants. Deux cadavres qui venaient de briser la belle aventure. Déjà.

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