Karine Giébel - Terminus Elicius

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Toujours le même trajet. Istres-Marseille. Marseille-Istres. Sa mère, son travail. La vie de Jeanne est en transit. Elle la contemple en passager. Une lettre suffira à faire dérailler ce train-train morose : « Vous êtes si belle, Jeanne. » Glissée entre deux banquettes, elle l’attendait. Une déclaration. D’amour. De guerre. Car l’homme de ses rêves est un monstre, un tueur sans pitié. Elle sera sa confidente, son épaule. Il sera son âme sœur, son dilemme. Le terminus de ses cauchemars…
Cet ouvrage a reçu le Prix SNCF Marseillais du Polar

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— Ben, il a changé ses habitudes ! C’est bien connu, la routine, c’est chiant ! Et il ne l’a certainement pas tué ici… Il a dû le transporter après l’avoir refroidi…

— Il doit être sacrément costaud, dans ce cas ! Parce que le type devait bien peser dans les quatre-vingts kilos…

— Il est surtout sacrément barge !

— Ouais, ça, c’est sûr… N’empêche qu’il doit être sacrément fort… Le Pacha va encore nous tomber sur le poil !

— Qu’il aille se faire foutre ! Ça fait des semaines qu’on bosse comme des dingues ! Alors qu’il vienne pas m’emmerder ! Sinon, il cherchera ce malade sans moi !

— Tu sais bien qu’il va nous engueuler… C’est son boulot, il est payé pour ça…

Marseille, asphyxiée par les embouteillages. Même avec la sirène, le gyro et les phares, les deux policiers se retrouvèrent bloqués.

Le capitaine donna un coup de volant à droite et leur véhicule emprunta le trottoir, sous les yeux ébahis des piétons.

— On n’est pas pressés ! souligna Thierry.

Esposito lui envoya un regard acerbe.

— OK. Je la ferme… Tâche d’écraser personne, quand même…

— Lâche-moi, tu veux !

Lepage se résigna au tout-terrain en pleine ville, s’accrochant à la poignée. Les passants leur balançaient des reproches ; ils étaient habitués aux chauffards, mais là, ça dépassait les bornes !

Esposito ne les entendait pas ; se contentant de les éviter. Six victimes et une seule piste… Non, un embryon de piste, un début de chemin qu’il va falloir attaquer à la serpe pour se frayer un passage jusqu’au tueur. Et encore, sans doute cherchaient-ils l’explication de l’inexplicable. Ce fou avait peut-être une dent contre les chefs d’entreprise ou les gens friqués. Pas plus…

La voiture descendit enfin du trottoir et grilla aussitôt un feu rouge.

— Tiens ! C’est pas la petite du secrétariat ? fit brusquement le lieutenant.

Esposito regarda sur sa droite, Jeanne attendait le bus.

— On pourrait peut-être la prendre en stop, continua Thierry.

Fabrice freina violemment et son adjoint baissa la vitre.

— Venez, montez ! On rentre au commissariat…

Jeanne grimpa à l’arrière et le capitaine repartit aussi sec. Lepage tourna la tête et adressa un sourire courtois à leur invitée.

— Vous êtes à la bourre, on dirait !

— C’est le TER… Il a été stoppé après l’Estaque, c’est un bus qui est venu nous chercher… Il devait nous déposer à la gare, mais…

— Vous étiez dans le train ? coupa Esposito.

— Oui… Paraît qu’un type s’est jeté sur la voie…

— Pas vraiment, révéla Lepage. Il a pas choisi de finir à cet endroit-là…

— C’est un meurtre ? s’enquit Jeanne avec effroi.

— Ça m’en a tout l’air…

Le capitaine conduisait toujours aussi nerveusement et Jeanne sentit son cœur monter et descendre dans sa poitrine. Ce n’était plus une voiture, c’était une barque dans le port, par un jour de mistral.

— Vous avez vu quelque chose ? demanda soudain Esposito.

— Moi ? Non. J’ai rien vu du tout… Rien du tout. Le train s’est arrêté et on a attendu un moment… Et puis la police nous a fait évacuer… Pourquoi ?

— C’est le tueur, laissa échapper Lepage.

Esposito le foudroya du regard, mais il haussa les épaules. De toute façon, tout le monde serait au courant en moins de deux. Alors, quelle importance ?

— Le tueur ? répéta Jeanne. Celui qui a tué les femmes et le type de La Ciotat ?

— Lui-même… En fait, on n’est pas encore sûr… Mais le mode opératoire semble être le même… Sauf que cette fois, il a transporté sa victime sur ces rails… Je ne vois vraiment pas pourquoi !

Jeanne se laissa aller en arrière, ferma les yeux. Elicius avait donc décidé de lui montrer qu’il n’avait pas l’intention de s’arrêter.

Par la manière forte. En plaçant un cadavre en travers de son chemin.

— Ce type est un échappé de l’asile ! ajouta Lepage.

— Pas forcément, murmura Jeanne.

— Qu’est-ce que vous dites ?

— Rien…

— En tout cas, pour le moment, j’aimerais que vous gardiez ces informations pour vous, précisa Esposito d’un ton sec. Nous n’avons pas de certitude. Alors, inutile de faire courir une rumeur…

Jeanne vit son regard dans le rétroviseur central. Un regard qui la blessa.

— Pas la peine de me le préciser, répondit-elle. Qu’est-ce que vous croyez ? Que je suis concierge au commissariat ?

Là, elle lui avait cloué le bec. Incroyable ! D’habitude ; elle manquait de repartie. Mais, ces derniers temps, elle prenait de l’assurance.

« Jeudi, le 4 juin.

Jeanne,

Pardonnez mon long silence. J’étais en colère contre vous. Mais l’amour est plus fort que la colère.

Celui que j’ai déposé à vos pieds ce matin vous avait fait du mal, Jeanne. Comme tous les autres. Et il a payé pour ça. Comme tous les autres.

Elicius »

Dehors, les grandes cheminées crachaient leur fumée âcre tout autour du golf de Fos, formant un nuage nauséabond au-dessus de la mer, indifférente.

Celui que j’ai déposé à vos pieds ce matin vous avait fait du mal, Jeanne. Comme tous les autres. Et il a payé pour ça. Comme tous les autres… Elle ne comprenait plus rien. Qu’est-ce qu’il veut dire ? Je ne connaissais pas ces gens. Je ne les avais jamais vus. Pourquoi m’auraient-ils fait du mal ? Vous perdez la raison, Elicius. Vous mélangez ma vie à la vôtre, vous devez confondre nos histoires… Je ne veux pas de la mort en offrande, Elicius. Je ne veux pas qu’ils meurent pour moi. Ils ne m’ont rien fait. Je vous en prie, arrêtez-vous.

— Comment s’appelle la dernière victime ? Celle du train…

— Marc de Merangis, répondit Esposito. Trente-quatre ans, responsable de la filiale française d’une entreprise américaine d’agro-alimentaire.

Le directeur masquait mal sa colère. Le Pacha, comme tout le monde l’appelait ici, était un homme d’environ cinquante-cinq ans, grand et affreusement maigre. D’ailleurs, ses ennemis le surnommaient le « stoquefich ». Éloquent ! « Il a dû sécher au cagnard ! » Esposito essaya de ne pas penser à ce détail qui aurait pu le faire sourire alors que ce n’était vraiment pas le moment. Habituellement, ses rapports avec le Pacha étaient bons. Mais, ce soir, il savait qu’il avait été convoqué pour subir un passage à tabac. Verbal, certes. Mais un passage à tabac tout de même. Le Patron affûtait sa lame qui pouvait se révéler particulièrement tranchante.

— Combien de morts va-t-il falloir pour que vous mettiez la main sur ce fou ?

Le ton était calme, maîtrisé. Le regard dur et mordant.

— Je ne sais pas, monsieur le directeur. Mes gars et moi, on bosse jour et nuit, mais ce salopard ne laisse aucun indice derrière lui… Et puis, on n’arrive pas à le cerner… Au début, il ne s’attaquait qu’aux femmes et on a cru qu’il s’agissait d’un malade sexuel… Mais, maintenant, il descend des types et…

— Je sais tout ça, Esposito. Dites-moi plutôt ce que je ne sais pas.

— Nous avons découvert le lien qui pourrait unir toutes ces victimes : la première et les deux dernières sont passées à l’ESCOM entre 88 et 91… Et la mère de la deuxième y travaillait entre 85 et 92…

Le Pacha fit une grimace significative : le prestigieux établissement marseillais mêlé à cette sordide histoire ? Manquait plus que ça !

— À l’ESCOM ? Vraiment ?

— Oui. C’est le seul point commun que nous avons trouvé mais à mon avis, c’est une piste essentielle.

— Peut-être… Ensuite ?

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