Jean-Christophe Grangé - Les Rivières pourpres

Здесь есть возможность читать онлайн «Jean-Christophe Grangé - Les Rivières pourpres» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 2001, ISBN: 2001, Издательство: Éditions Le Livre de Poche, Жанр: Триллер, Ужасы и Мистика, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Les Rivières pourpres: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Les Rivières pourpres»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Un cadavre, horriblement mutilé, suspendu entre ciel et terre dans les montagnes de la région grenobloise. Une tombe, celle d'un petit garçon, mystérieusement « visitée » pendant la nuit, cependant que les dossiers le concernant disparaissaient de son école. Deux énigmes, que vont s'attacher à résoudre deux flics hors normes : Pierre Niémans, policier génial, dont les méthodes peu orthodoxes ont compromis la carrière. Et Karim Abdouf, l'ancien délinquant devenu flic, dont la couleur de peau et les
suscitent plutôt la défiance dans le trou de province où on l'a nommé… Les deux affaires vont se rejoindre, et les deux hommes se reconnaître. Ensemble, ils vont remonter vers le terrifiant secret des rivières pourpres.
L'auteur du
nous offre un thriller exceptionnel, porté à l'écran par Mathieu Kassovitz.

Les Rivières pourpres — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Les Rivières pourpres», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Au fond d’une petite chambre, Fabienne Hérault ouvrit une armoire et extirpa une boîte en fer. Karim lui saisit la main, bloqua son geste et ouvrit lui-même la boîte.

Des photographies. Seulement des photographies.

La femme, après avoir interrogé Karim du regard, fit jouer ces surfaces brillantes comme si elle plongeait sa main dans de l’eau pure. Enfin, elle tendit une image au policier.

Il sourit, malgré lui.

Une petite fille le regardait, au visage ovale, à la peau mate, encadré de boucles brunes, coupées court. De hauts yeux clairs surplombaient ce triangle de beauté, dans des orbites ombrées, dessinées par de longs sourcils, un peu trop épais. Cette légère pointe masculine répondait à l’éclat, presque trop violent, des yeux bleus.

Karim contemplait l’image. Il lui semblait connaître ce visage depuis longtemps, très longtemps. Depuis toujours.

Mais le miracle n’avait pas lieu. Le flic avait espéré que ces traits lui révéleraient, d’une façon ou d’une autre, la voie de la lumière. Fabienne chuchota, de sa voix chaleureuse :

— Cette photographie a été prise quelques jours avant sa mort. A Sarzac. Elle portait les cheveux courts, nous…

Karim dressa son regard.

— Ça ne colle pas. Cette image, ce visage devraient me livrer un indice, une explication. Et je ne vois rien d’autre qu’une jolie petite fille.

— Parce que cette photographie est incomplète.

Il tressaillit. La femme lui soumettait maintenant un autre cliché :

— Voici la dernière photographie scolaire de Guernon. École Lamartine, CE2. Juste avant que nous partions pour Sarzac.

Le flic observa les visages souriants des enfants. Il repéra celui de Judith, puis saisit la vérité stupéfiante. Il s’était attendu à cela. C’était la seule explication possible. Pourtant, il ne comprenait pas. Il murmura :

— Judith n’était pas fille unique ?

— Oui et non.

— Oui et non ? Qu’est-ce… qu’est-ce que vous racontez ? Expliquez-moi.

— Je ne peux rien vous expliquer, jeune homme. Je peux juste vous raconter comment l’inexplicable a brisé ma vie.

54

La salle souterraine des archives abritait un véritable océan de papier. Un flot de dossiers, pressés, ficelés, boursouflés, qui gonflait les parois les plus proches en vagues colériques. Au sol, des paquets enchevêtrés obstruaient la plupart des allées. Au-delà, sous la clarté des néons, des murailles de documents se déployaient, se perdant en pâles lignes de fuite.

Niémans enjamba les piles et s’achemina dans le premier couloir. Les milliers de dossiers étaient retenus par de longs filets latéraux, comme pour empêcher ces falaises d’écriture de s’effondrer. Longeant les registres, le policier ne pouvait s’empêcher de songer à Fanny, à l’heure immatérielle qu’il venait de vivre. Le visage de la jeune femme, souriante, dans la pénombre. Sa main écorchée éteignant la lampe. Des embrasures de peau sombre. Deux petites flammes bleutées brillant dans les ténèbres — les yeux de Fanny. Toute une fresque discrète et intime, des arabesques légères, des gestes et des murmures, des instants et des éternités.

Combien de temps avait-il passé entre ses bras ? Niémans n’aurait su le dire. Mais il avait gardé sur les lèvres, sur sa peau meurtrie, une sorte de tatouage, d’empreinte ancienne qui l’étonnait lui-même. Fanny avait su débusquer en lui des secrets perdus, des élans oubliés, dont la résurgence le bouleversait. Se pouvait-il qu’il ait trouvé, au fond de l’horreur, aux confins de cette enquête, cette étincelle de calice, cette douceur de cierge ?

Il se concentra. Il savait où se trouvait le stock des fiches retrouvées — il avait contacté par téléphone l’archiviste qui, bien qu’ensommeillé, lui avait donné des indications précises. Niémans marcha, tourna, marcha encore. Enfin, il dénicha un carton fermé, remisé dans un réduit grillagé, scellé par un solide cadenas. Le gardien de l’hôpital lui avait donné la clé. S’ils étaient réellement « sans importance », pourquoi avoir protégé ces vieux documents ?

Niémans pénétra dans le réduit et s’assit sur des vieilles liasses, qui traînaient à terre. Il ouvrit le carton, saisit une poignée de fiches et commença à lire. Des noms. Des dates. Des comptes rendus d’infirmières consacrés à des nourrissons. Sur ces pages étaient inscrits le patronyme, le poids, la taille, le groupe sanguin de chaque nouveau-né. Le nombre de biberons et des noms de produits, à consonance médicale, sans doute des vitamines, ou quelque autre substance de ce type.

Il feuilleta chaque fiche — il y en avait plusieurs centaines, qui couvraient plus de cinquante ans. Pas un nom qui lui rappelât quelque chose. Pas une date qui éveillât dans son esprit la moindre lueur.

Niémans se releva et décida de comparer ces fiches avec celles des dossiers d’origine des nouveau-nés, qui devaient se trouver quelque part dans ces archives. Le long des parois, il repéra et sortit une cinquantaine de dossiers. Son visage était trempé de sueur. Il sentait la chaleur de sa veste polaire s’exhaler en lourdes bouffées contre son torse. Il regroupa les dossiers sur une table en ferraille puis les étala de façon à bien lire le patronyme de la couverture. Il commença à ouvrir chaque dossier et à comparer la première page avec les fiches.

Des faux.

En comparant ces documents, il était manifeste que les fiches incluses dans les dossiers avaient été falsifiées. Étienne Caillois avait imité l’écriture des infirmières, d’une manière acceptable mais qui ne supportait pas la comparaison avec les fiches réelles.

Pourquoi ?

Le policier plaça côte à côte les deux premières fiches. Il compara chaque colonne, chaque ligne, et il ne vit rien. Deux copies conformes. Il compara d’autres fiches. Il ne vit rien. Ces pages étaient les mêmes. Il réajusta ses lunettes, essuya les traînées de sueur sous ses verres, puis en parcourut quelques autres, avec plus d’assiduité encore.

Et cette fois, il vit.

Une différence, infime, que partageait chaque couple de documents, le vrai et le faux. LA DIFFÉRENCE. Niémans ne savait pas encore ce que cela signifiait, mais il pressentait qu’il venait de découvrir une des clés. Son visage brûlait comme une chaudière et, en même temps, un froid de glace le traversait de part en part. Il vérifia cette différence sur d’autres pages, puis enfourna tous les documents dans le carton de couleur kraft, les dossiers complets et les fiches volées par Caillois.

Il emporta son butin et détala hors de la salle d’archives.

Il planqua le carton dans le coffre de sa nouvelle voiture — une Peugeot bleue de gendarme —, puis retourna dans l’enceinte de l’hôpital, gagnant cette fois le service de la maternité.

A quatre heures et demie du matin, le lieu semblait engourdi de silence et de sommeil, malgré les néons éclatants qui se reflétaient sur le sol. Il descendit au bloc, croisa des infirmières, des sages-femmes, toutes vêtues de blouses pâles, de bonnets et de petits chaussons de papier. Plusieurs d’entre elles tentèrent d’arrêter Niémans qui ne portait pas de vêtements aseptisés. Mais sa carte tricolore et son air verrouillé coupèrent court à tout commentaire.

Enfin, il dénicha un obstétricien, qui sortait juste de la salle d’opération. L’homme portait toute la fatigue du monde sur son visage. Niémans se présenta brièvement et posa sa question — il n’en avait qu’une :

— Docteur, y a-t-il une raison logique pour que des nourrissons changent de poids durant leur première nuit d’existence ?

— Que voulez-vous dire ?

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Les Rivières pourpres»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Les Rivières pourpres» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Jean-Christophe Grangé - La Terre des morts
Jean-Christophe Grangé
Jean-Christophe Grangé - Kaïken
Jean-Christophe Grangé
Jean-Christophe Grangé - Miserere
Jean-Christophe Grangé
Jean-Christophe Grangé - Le Passager
Jean-Christophe Grangé
Jean-Christophe Grangé - Le Сoncile de pierre
Jean-Christophe Grangé
Jean-Christophe Grangé - La Forêt des Mânes
Jean-Christophe Grangé
Jean-Christophe Grangé - L'Empire des loups
Jean-Christophe Grangé
Jean-Christophe Grangé - Congo Requiem
Jean-Christophe Grangé
libcat.ru: книга без обложки
Jean-Christophe Grangé
Jean-Christophe Grangé - The Empire Of The Wolves
Jean-Christophe Grangé
Jean-Christophe Grangé - Le concile de pierre
Jean-Christophe Grangé
Отзывы о книге «Les Rivières pourpres»

Обсуждение, отзывы о книге «Les Rivières pourpres» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x