Jean-Christophe Grangé - Les Rivières pourpres

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Les Rivières pourpres: краткое содержание, описание и аннотация

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Un cadavre, horriblement mutilé, suspendu entre ciel et terre dans les montagnes de la région grenobloise. Une tombe, celle d'un petit garçon, mystérieusement « visitée » pendant la nuit, cependant que les dossiers le concernant disparaissaient de son école. Deux énigmes, que vont s'attacher à résoudre deux flics hors normes : Pierre Niémans, policier génial, dont les méthodes peu orthodoxes ont compromis la carrière. Et Karim Abdouf, l'ancien délinquant devenu flic, dont la couleur de peau et les
suscitent plutôt la défiance dans le trou de province où on l'a nommé… Les deux affaires vont se rejoindre, et les deux hommes se reconnaître. Ensemble, ils vont remonter vers le terrifiant secret des rivières pourpres.
L'auteur du
nous offre un thriller exceptionnel, porté à l'écran par Mathieu Kassovitz.

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Il pénétra dans le bâtiment administratif et accéda à un vaste hall trop éclairé, où des personnages au teint pâle, âgés pour la plupart, faisaient les cent pas. Probablement des professeurs, des docteurs, des savants. L’état d’alerte était général. Niémans les dépassa sans un coup d’œil et ne se préoccupa pas de leur regard appuyé.

Il monta jusqu’au dernier étage et se dirigea directement vers le bureau de Vincent Luyse, le recteur de l’université. Le policier traversa l’antichambre et arracha aux murs les portraits des jeunes sportifs médaillés de la faculté. Il ouvrit la porte sans frapper.

— Qu’est-ce que…

Le recteur se calma aussitôt qu’il reconnut le commissaire. D’un bref signe de tête, il congédia les ombres qui occupaient son bureau et s’adressa à Niémans :

— J’espère que vous avez du nouveau ! Nous sommes tous…

Le policier posa les cadres photographiques sur le bureau, puis sortit les fiches de son registre. Luyse s’agita.

— Vraiment, je…

— Attendez.

Niémans achevait de disposer ses cadres et ses fiches dans l’axe de vision du recteur. Il plaqua ses deux mains sur le bureau et demanda :

— Comparez ces fiches et les noms de vos champions : s’agit-il des mêmes familles ?

— Pardon ?

Niémans ajusta les feuilles face à son interlocuteur.

— Les hommes et les femmes de ces fiches se sont mariés ensemble. Je pense qu’ils appartiennent à la fameuse confrérie de l’université : ils doivent être professeurs, chercheurs, intellectuels… Regardez les noms et dites-moi s’il s’agit bien aussi, dans le détail, des parents ou des grands-parents de cette génération de surdoués qui raflent aujourd’hui toutes les médailles sportives…

Luyse saisit ses lunettes et baissa les yeux.

— Eh bien, oui, je reconnais la plupart de ces noms…

— Vous me confirmez que les enfants de ces couples disposent d’aptitudes exceptionnelles, à la fois intellectuelles et physiques ?

Les traits crispés de Luyse s’ouvrirent en un large sourire, comme malgré lui. Un putain de sourire de satisfaction vaniteuse que Niémans aurait voulu lui faire ravaler.

— Mais… oui, parfaitement. Cette nouvelle génération est très brillante. Croyez-moi, ces enfants vont tenir leurs promesses… D’ailleurs, nous avions déjà, lors de la génération précédente, quelques profils de ce type. Pour notre faculté, ces performances sont particulièrement…

En un éclair, Niémans comprit que ce n’était pas de la méfiance qu’il éprouvait vis-à-vis des intellectuels mais de la haine. Il les détestait au plus profond de sa chair. Il haïssait leur attitude prétentieuse et distanciée, leur aptitude à décrire, analyser, jauger la réalité, quelle qu’elle soit. Ces pauvres types entraient dans la vie comme on va au spectacle et en ressortaient toujours plus ou moins déçus, plus ou moins blasés. Pourtant, il le savait, on ne pouvait leur souhaiter ce qui leur était arrivé, à leur insu. On ne pouvait souhaiter ça à personne. Luyse achevait :

— Cette jeune génération va renforcer encore le prestige de notre université et…

Niémans, interrompant Luyse, replaça les fiches et les cadres dans son carton. Il cracha d’une voix sourde :

— Alors réjouissez-vous. Parce que ces noms vont encore faire beaucoup pour votre célébrité.

Le recteur lui lança un regard interloqué. L’officier ouvrit la bouche mais il se figea soudain : l’expression de Luyse trahissait la terreur. Le recteur murmura :

— Mais qu’avez-vous ? Vous… vous saignez ?

Niémans baissa les yeux et s’aperçut qu’une mare noire laquait la surface du bureau. La fièvre qui lui brûlait le crâne était en fait le sang de sa blessure qui s’était rouverte. Il chancela, fixa son propre visage dans la flaque sombre, lisse comme un vernis, et se demanda tout à coup s’il n’était pas en train de contempler le dernier reflet de la série des meurtres.

Il n’eut pas le temps de répondre à cette question. Une seconde plus tard, il gisait évanoui, sur les genoux, le visage plaqué sur le bureau. Tel un médaillon qu’on aurait frappé à son effigie, dans la glue obscure de son propre sang.

56

Lumière. Bourdonnement. Chaleur.

Pierre Niémans ne comprit pas aussitôt où il se trouvait. Puis il vit un visage auréolé d’un bonnet de papier. Une blouse blanche. Des néons. L’hôpital. Combien de temps avait-il passé ainsi, inanimé ? Et pourquoi cette faiblesse dans son corps, comme du liquide qu’on aurait substitué à ses membres, ses muscles, ses os ? Il voulut parler mais son effort mourut dans sa gorge. La fatigue le clouait au creux de son lit plastifié et bruissant.

— Il saigne beaucoup. Il faut faire l’hémostase de la temporale.

Une porte s’ouvrit. Des roues grincèrent. Des lampes trop blanches passèrent devant ses yeux. Une explosion aveuglante. Une giclée de lumière qui dilata ses pupilles. Une autre voix résonna :

— Commencez la transfusion.

Le policier entendit des cliquetis, sentit des matières froides lui frôler le corps. Il tourna la tête et aperçut des tuyaux, reliés à une lourde poche suspendue qui semblait respirer, sous l’effet d’un système d’air pressurisé.

Il allait donc dériver ici, dans l’inconscience et les odeurs aseptisées ? Couler dans cette lumière alors même qu’il possédait le mobile des meurtres ? Qu’il connaissait enfin le secret de cette série de crimes ? Les traits de son visage se crispèrent en un rictus. Soudain, une voix :

— Injectez le Diprivan, vingt centimètres cubes.

Niémans comprit et se redressa. Il saisit le poignet du médecin qui brandissait déjà un bistouri électrique et souffla.

— Je ne veux pas d’anesthésie !

Le docteur semblait stupéfait.

— Pas d’anesthésie ? Mais… vous êtes ouvert en deux, mon vieux. Je dois vous recoudre.

Niémans trouva la force de murmurer :

— Locale… Je veux une anesthésie locale…

L’homme soupira et recula son siège dans un couinement de roulettes. Il s’adressa à l’anesthésiste :

— OK. Faites-lui plutôt une xylocaïne. La dose maximale Allez jusqu’à quarante centimètres cubes.

Niémans se détendit. On le déplaça en face des lampes aux multiples facettes. Sa nuque reposait sur un appui-tête, de façon à ce que son crâne se dresse au plus près des lumières. On lui tourna le visage puis un champ de papier obstrua sa vue.

Le policier ferma les yeux. A mesure que le médecin et les infirmières s’affairaient autour de sa tempe, ses pensées perdaient en netteté. Son cœur ralentissait, sa tête ne le torturait plus. Un engourdissement semblait prêt à le submerger.

Le secret… Le secret des Caillois et des Sertys… Même cela devenait flottant, étrange, lointain… Le visage de Fanny se substitua à toute pensée… Son corps à la fois sombre, musclé et rond, doux comme des pierres volcaniques patinées par le feu, l’écume et le vent… Fanny… Ses visions, sous les parois de ses tempes, ressemblaient à des murmures, des froissements d’étoffes, des souffles d’elfes.

— Stop !

L’ordre avait résonné dans la salle d’opération. Tout s’arrêta.

Une main arracha le champ et Niémans découvrit dans le flot de lumière un diable à longues nattes qui agitait une carte tricolore sous le nez du médecin et des infirmières stupéfaits.

Karim Abdouf.

Niémans lança un coup d’œil sur sa droite : les tuyaux sombres couraient toujours sous sa peau, dans ses veines. Les élixirs de vie. Le suc des artères.

Le médecin brandit ses ciseaux.

— Ne touchez plus à ce flic, haleta Karim.

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