Jean-Christophe Grangé - La Forêt des Mânes
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- Название:La Forêt des Mânes
- Автор:
- Издательство:Éditions Albin Michel
- Жанр:
- Год:2009
- Город:Paris
- ISBN:978-2226194008
- Рейтинг книги:5 / 5. Голосов: 1
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Elle eut envie d’éclater de rire. Thomas, son grand amour. L’homme de sa vie. Le compagnon pour lequel elle avait été prête à tout sacrifier. Thomas l’imposteur. Le menteur. Le salaud. Ses projets matrimoniaux ne devaient pas avancer aussi bien qu’il l’espérait s’il se souvenait de sa bonne vieille Jeanne… Elle mesurait la distance inouïe qui la séparait de cet homme, de cette période. Elle ne se souvenait même pas clairement des traits de son visage. Et si elle creusait sa mémoire, seuls ses défauts lui revenaient : égoïsme, hypocrisie, lâcheté, radinerie…
Au fond, le seul cadeau qu’il lui eût jamais fait, c’était, indirectement, cette enquête. Devait-elle le remercier ?
Elle effaça le message, le numéro et le souvenir du mec, puis appela Reischenbach. 2 heures du matin à Paris. Pas grave. Le flic était réveillé. Jeanne résuma les faits nouveaux en occultant pas mal d’informations. Elle n’avait pas le temps d’entrer dans les détails.
— Pourquoi tu m’as appelée ? enchaîna-t-elle. Tu as du nouveau ?
— Un détail. Les équipes de Batiz pataugent grave, mais moi, j’ai trouvé un truc. Ton histoire d’UPS m’a pris la tête. Si Nelly Barjac avait reçu un pli lié aux meurtres, pourquoi pas les autres ? Je suis retourné chez Marion Cantelau et Francesca Tercia. Jeanne eut un ton ironique :
— Tu prends des risques pour un flic sur la touche.
— Marion n’a rien reçu. L’autre, en revanche, Francesca, a réceptionné à son adresse personnelle un colis Fedex le 6 avril 2008.
— De Manzarena ?
— Non. De l’institut agronomique de Tucumán, en Argentine. Nelly Barjac et le Nicaragua. Francesca Tercia et l’Argentine.
Deux binômes distincts. Qui possédaient forcément une connexion.
— Tu as identifié l’expéditeur ?
— Son nom est écrit sur le bordereau. Jorge De Almeida.
— Qui est-ce ? Un agronome ?
— Non. J’ai téléphoné. C’était pas évident. Je parle pas espagnol mais j’ai un Brésilien dans mon groupe qui baragouine le…
— OK. Qu’as-tu trouvé ?
— L’institut abrite un laboratoire de fouilles paléontologiques. Les ingénieurs agronomes prêtent aux chercheurs des instruments de terrassement, du matériel divers, j’ai pas bien compris. En tout cas, De Almeida est paléo-anthropologue.
Jeanne eut une idée fulgurante.
— Quel âge a-t-il ?
— Sais pas. La trentaine, environ.
Francesca Tercia avait suivi des études de paléo-anthropologie à l’université de Buenos Aires. Une possibilité : Francesca et Jorge se connaissaient de longue date. De la fac. Elle revit la photo de groupe sur le campus de l’UBA qu’elle avait piquée dans l’atelier de Montreuil. Sur cette photo, on avait entouré la tête d’un jeune homme à mine joviale et inscrit au-dessus « Te quiero ! » Et si l’amoureux était Jorge De Almeida en personne ?
— De Almeida, tu as pu lui parler ?
— Je risque pas. Il a disparu.
— Où ?
— Lors d’une mission. J’ai pas compris où.
— OK. Tu peux m’avoir une photo de lui ?
— Je vais voir… Tu veux pas appeler, toi ?
— Tu n’as pas voulu me filer le numéro quand je te l’ai demandé. Démerde-toi. Je dois faire aboutir ma piste ici.
— D’accord.
— Je te remercie, Patrick. Rien ne t’obligeait à…
— François Taine était aussi mon ami.
— Gratte encore sur le colis Fedex. Trouve ce que De Almeida avait envoyé à Francesca.
— C’est prévu, camarade.
— Je compte sur toi, conclut-elle avant de raccrocher.
Elle se dirigeait vers la salle de bains quand le téléphone de sa chambre sonna. Nicolas. Il l’attendait à la réception. Il était déjà 20 heures et, selon lui, plus la nuit avançait, plus leur destination devenait dangereuse.
54
Hansel vivait à Panajachel, sur les bords du lac Atitlán. C’était une ville en pente, plus petite que Sololá. Un labyrinthe de maisons minuscules, en ciment, briques d’argile et toits de tôle. Ils durent laisser leur voiture à l’entrée pour prendre un tuk-tuk — triporteur pétaradant — qui pouvait s’infiltrer dans les ruelles les plus étroites. Nicolas paraissait miné de devoir abandonner le Mitsubishi sur le parking. Il donna quelques quetzales à des gamins pour qu’ils le surveillent mais il ne semblait par leur faire confiance non plus. Tout lui inspirait ici dégoût et mépris.
Ils partirent dans les hauteurs de la cité mal éclairée. Tous les attributs de la ville tropicale étaient là. Ampoules anémiques. Imbroglios de câbles dans les airs. Femmes rondes et noires, debout derrière leur disque de terre cuite, tournant et retournant leurs tortillas avec la régularité d’une horloge. Hommes sombres, ridés, assis en groupes sur le perron des immeubles, complotant la bouche fermée. Rien ne manquait, sauf la chaleur. Il faisait si froid cette nuit-là que le moindre objet exhalait un panache de buée. La ville fumait comme un feu humide…
Le tuk-tuk continuait sa route parmi le dédale des rues. Au sommet du village, il entama sa descente à travers un nouveau circuit. Jeanne crut apercevoir, en contrebas, la surface du lac. Un ciel liquide dont les étoiles auraient été des reflets brisés de lune…
Nicolas serrait les dents. Son expression dégoûtée s’était teintée d’un voile plus grave : l’inquiétude. Ils sillonnaient maintenant une poblacion. Un bidonville. Le ciment et l’argile avaient fait place à des parpaings, de la toile plastique, de la boue séchée. Les baraques se tenaient les coudes pour ne pas s’écrouler. Les ruelles dégoulinaient, charriant des déchets, des eaux sales, des chiens, des porcs, des enfants. Des cours en terre battue s’ouvraient sur des moteurs démontés, des pneus à moitié immergés dans des flaques. Tout était rouge. Tout était saignant. Un quartier écorché, à vif. Un lieu organique, où les rues auraient été des viscères, les caniveaux des flux de diarrhées…
De temps à autre, Nicolas ordonnait au conducteur de ralentir pour demander son chemin à des pobladores qui répondaient à voix basse. Jeanne ne comprenait pas — l’accent, la nuit, le froid, tout brouillait sa perception. L’arrêt ne durait que quelques secondes mais c’était suffisant pour que des hordes d’enfants jaillissent comme des chauves-souris, tendant la main, s’accrochant au véhicule, suppliant ou lâchant des insultes. Jeanne commençait à être contaminée par la peur de Nicolas. Puis le tuk-tuk repartait, balayant ses craintes. Jusqu’au prochain arrêt.
Enfin, ils arrivèrent. Le repaire de Hansel était un garage de pièces détachées, semblable à tous ceux qu’ils avaient déjà croisés. Une ampoule nue luisait au fond, donnant au bric-à-brac graisseux des allures de caverne d’Ali Baba. Jeanne imaginait autrement l’antre d’un pilleur de temples mayas.
Nicolas descendit du triporteur.
— Attends-moi là.
Il se dirigea vers l’atelier. Jeanne resta seule. Pas de mendiants. Pas de racaille. Déjà pas si mal. A la lueur des lanternes, elle apercevait seulement dans la ruelle des détails lugubres. Un bébé pataugeant dans une flaque de boue noire. Des chiens faméliques au ventre maculé de latérite, cherchant une charogne à ronger. Des tréteaux portant des carcasses de viande faisandée, à moitié gelée. Jeanne claquait des dents. La peur. Le froid. La faim. Elle n’avait toujours pas acheté de pull.
Elle descendit du tuk-tuk et se risqua sur le seuil du garage. Nicolas parlait à un petit homme râblé, de dos. Tout ce qu’elle entendit, ce fut la voix mi-aiguë, mi-enrouée, du garagiste qui disait :
— No me gustan los gringos…
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