Jean-Christophe Grangé - La Forêt des Mânes

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La Forêt des Mânes: краткое содержание, описание и аннотация

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Jeanne Korowa n'a fait qu'une erreur. Elle cherchait le tueur dans la forêt. C'était la forêt qui était dans le tueur. Comme l'enfant sauvage au fond de l'homme.

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La phrase avait été prononcée en français, ce qui était réconfortant. La mise en garde l’était moins.

Jeanne ne se démonta pas :

— Vous ne savez même pas ce qui m’amène.

— Au téléphone, vous m’avez dit que vous étiez juge d’instruction. Nous n’avons rien à voir avec la justice. Et surtout pas la justice française !

— Laissez-moi vous expliquer.

— Pas la peine. Notre maison ne compte que quelques frères. Nous luttons ici avec nos armes. Pour le bien-être physique et le salut spirituel des paysans. Nous n’avons aucun lien, aucun rapport avec la moindre affaire criminelle.

— Il y en a pourtant eu une, jadis.

— C’est donc ça.

Frère Domitien considéra Jeanne avec pitié.

— Vingt-cinq ans plus tard, vous êtes venue remuer encore cette vieille histoire.

— Et pourquoi pas ?

— En tout et pour tout, Pierre Roberge n’a passé que quelques heures à Antigua. Il est aussitôt parti à la mission dont il avait la charge. Un orphelinat sur le lac Atitlán.

— D’où venait-il ? De Belgique ?

— Non. D’Argentine. Du Nordeste.

Premier lien entre l’Amérique centrale et l’Argentine. La lettre de Niels Agosto perdu dans la jungle du Nordeste. Roberge avait-il contracté là-bas la maladie ? Jeanne brûlait. Et elle n’allait pas lâcher comme ça sa première piste solide.

— Que savez-vous de lui ?

— Je n’étais pas là. J’ai vingt-neuf ans. Mes supérieurs m’ont raconté. Ils ont toujours regretté de l’avoir accepté ici, au Guatemala. Mais notre ordre est réduit. Et nous n’avions pas d’autres candidats expérimentés. La répression était terrible à l’époque. Les Ladinos tuaient les prêtres, vous comprenez ? Et Roberge était un homme solide. Alors, pas question de se priver d’un tel volontaire. Même s’il ne venait pas pour de bonnes raisons.

— Quelles raisons ?

— On a dit qu’il fuyait. Il avait déjà mauvaise réputation.

— Qu’est-ce que vous appelez « mauvaise réputation » ? Le jésuite agita ses mains potelées.

— Des rumeurs. De simples rumeurs.

— Quelles rumeurs ?

Domitien ne cessait de regarder ailleurs, fuyant le regard de Jeanne.

— Quelles rumeurs ?

— On a parlé de démon. D’un démon qui l’escortait.

— Il était possédé ?

— Non. Autre chose. Un enfant… Un enfant l’accompagnait.

— Un orphelin ?

Le jésuite lançait des coups d’œil désespérés vers la cour. Il semblait espérer un visiteur, un orage, n’importe quoi qui puisse le sortir de là.

— Vous ne comprenez donc pas ? fit-il, soudain agacé.

— Vous voulez dire que le gamin était de lui ?

Silence éloquent du religieux. Jeanne ne s’attendait pas à ça. Mais elle s’adapta. Et risqua, mentalement, cette hypothèse : le vieil Espagnol dans le cabinet de Féraud pouvait-il être Roberge lui-même ? Elle entendait encore sa voix : « Dans mon pays, c’était une pratique très courante. Tout le monde faisait ça. » Un prêtre couchant avec ses ouailles ?

Des points pouvaient convenir : un secret entre un père et son fils, le sentiment de rejet de Joachim, un enfant-catastrophe, un gamin non désiré — devenu autiste… Mais d’autres détails ne collaient pas du tout : le vieil homme chez Féraud avait l’accent espagnol. Roberge était d’origine belge. La déformation des années en Amérique latine ? Non. D’autre part, Roberge, selon Eva Arias, avait déjà soixante ans à l’époque. Cela lui ferait aujourd’hui près de quatre-vingt-dix ans.

Elle décida de reprendre l’histoire à zéro :

— L’enfant, reprit-elle, garçon ou fille ?

— Un garçon.

— Vous connaissez son prénom ?

— Non.

— Quel âge avait-il ?

— Je ne sais pas au juste. Une dizaine d’années, je pense. Encore une fois, ils ne sont pas restés à Antigua. Ils sont partis là où ça chauffait vraiment. D’ailleurs, Roberge a fait du bon boulot là-bas. Il faut l’admettre. Il accueillait beaucoup de monde à la mission. Et s’opposait aux militaires…

— Pourquoi avez-vous parlé de démon ? L’enfant était possédé ?

— Écoutez. Je ne sais rien. On a raconté beaucoup de choses. On a dit que l’enfant était une figure du mal. Des croyances mayas se sont ajoutées là-dessus. Ce qui revenait le plus souvent, c’était que Pierre Roberge était sous la coupe de l’enfant. Le meurtre a prouvé que les commérages possédaient peut-être, pour une fois, un fondement…

— Que s’est-il passé ensuite ? Roberge a été condamné ?

Le jésuite fit non de la tête. Ce n’était pas une réponse à la question. Mais une réponse à la situation. Il ne parlerait plus. La communication était rompue. Jeanne ne bougeait pas.

— Si vous voulez vraiment des détails sur toute cette affaire, souffla-t-il d’une voix lasse, quelqu’un était là-bas à l’époque. Elle pourra vous parler de Roberge.

— « Elle » ?

— Rosamaria Ibanez. Une archéologue. Très liée à Roberge.

— Où je peux la trouver ?

— Ici. A Antigua. Elle fait des fouilles dans le quartier de Calle Oriente. Je vais vous faire un plan. Ce n’est pas loin.

Le religieux attrapa le bloc et le feutre de Jeanne, trop heureux de se débarrasser de l’intruse. Son front pâle brillait de sueur.

— Et sur le meurtre ? tenta-t-elle encore. L’Indienne dévorée ? Vous ne pouvez rien ajouter ?

Domitien lui rendit son bloc.

— L’église de San Pedro. Rosamaria Ibanez. Elle travaille sur les ruines du couvent, à l’arrière du bâtiment.

51

— Son fils ? Hay Dios mio !

Jamais de la vie. Rosamaria Ibanez ressemblait à une clocharde. D’origine maya, elle avait le visage fripé comme un cul de singe. Ses cheveux filandreux évoquaient les fibres d’une noix de coco. Des yeux pochés d’alcoolique, un nez épaté, des lèvres charnues. Vraiment pas un prix de beauté. Elle portait un anorak élimé, un Levis 501 trop grand, des sabots Crocs rouges qu’elle avait l’air d’avoir volés à une touriste. Elle secouait la tête avec conviction.

— J’ai bien connu Roberge. Il était droit comme un clocher. Pas question de sexe ni aucune autre connerie avec les femmes.

Son espagnol ramassé, abrégé, était presque inintelligible. Elle disait muy bié pour muy bien ou s’dia pour buenos dias.

— Mais l’enfant, vous l’avez connu ?

— Juan ? Bien sûr.

Jeanne nota. « Juan » et non « Joachim ». S’était-elle trompée sur l’identité du petit garçon ?

— Comment était-il ?

— Très beau.

— Il avait quel âge ?

— Une douzaine d’années, je pense.

— Il avait un problème aux mains ?

— Non. Quel genre de problème ?

— Oublions ça. Pourquoi Roberge l’avait-il emmené avec lui au Guatemala ?

— Juan souffrait de troubles psychiques. Roberge ne voulait pas l’abandonner dans un asile à Formosa, en Argentine.

— Quels troubles psychiques ?

— Un genre d’autisme. On n’a jamais su.

— Il n’était pas… possédé ?

Rosamaria produisit un bruit de pet avec ses grosses lèvres. Très classe.

— Des conneries de paysan ! Par tradition, l’autisme fait peur. On assimile ce syndrome à la possession. Surtout ici, où Dieu est toujours dans une poche et le diable dans l’autre.

Assise sur un gros moellon, Jeanne prenait des notes sur son bloc. Les deux femmes s’étaient installées dans un coin, sur le site de fouilles. Cela ressemblait à un chantier de construction — sans construction. Il n’y avait que des trous. Des gravats. Des pans de mur inachevés — en réalité, très anciens, exhumés du sol. Des rubans jaunes de protection. Des brouettes. Des pelles. Des bâches en plastique déployées aux quatre coins du terrain, pour protéger les excavations et leurs « trésors » des averses.

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