Jean-Christophe Grangé - La Forêt des Mânes

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La Forêt des Mânes: краткое содержание, описание и аннотация

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Jeanne Korowa n'a fait qu'une erreur. Elle cherchait le tueur dans la forêt. C'était la forêt qui était dans le tueur. Comme l'enfant sauvage au fond de l'homme.

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— Vous avez la date ?

— A priori avant-hier.

— Pourquoi ont-ils fui ?

— Ils n’ont pas fui. Manzarena leur avait ordonné de partir. Il attendait une visite importante. Et secrète.

— A-t-il dit de qui il s’agissait ?

— Pas exactement. Il a juste parlé à son homme de confiance de deux personnes. Un père et son fils.

Le vieil homme et Joachim… Eva Arias poursuivit :

— Il a aussi parlé de recherches capitales pour l’espèce humaine. Un délire… Nous avons en tout cas une certitude : le ou les assassins d’Eduardo Manzarena n’ont rien à voir avec les fanatiques de ce soir. (Jeanne ne répondit pas. C’était l’évidence.) Venez, j’ai préparé des tamales.

Elles s’installèrent sous la véranda parmi les palmiers du jardin et les cris des oiseaux. Jeanne était étonnée par le nombre réduit des moustiques. Elle l’avait déjà remarqué la veille. Pour l’instant, c’était la seule bonne surprise du pays…

Eva Arias avait disposé sur une table basse des tortillas, des avocats, des bananes plantains, du fromage blanc et les fameux tamales. Jeanne connaissait : un plat de viande bouillie qu’on enveloppe avec du maïs, des tomates et du riz dans une feuille de bananier.

— Servez-vous.

Jeanne s’exécuta, se composant une assiette bien garnie. Elle voulait fêter le fait d’être simplement en vie. Deux heures auparavant, elle était menacée par des tueurs. Maintenant, elle dévorait des galettes de bon appétit. Les événements, les états d’esprit se succédaient trop vite.

— Voilà ce que je voulais vous raconter, attaqua Eva Arias. Les extrémistes qui ont tué Niels Agosto sont a priori guatémaltèques. Des Mayas. Or les Mayas ont un rapport complexe au sang. On a souvent dit qu’ils étaient non violents, en les opposant aux Aztèques, adeptes des sacrifices humains. Mais les Mayas exécutaient aussi des humains. Ils arrachaient leur cœur pour donner au soleil, faisait couler leur sang pour étancher la soif de la terre. Ils pratiquaient aussi l’autosacrifice. Chacun devait offrir son propre sang aux dieux, selon différents rites, plus ou moins douloureux. La souffrance était un vecteur de communication avec les dieux.

— Quel rapport avec aujourd’hui ?

— Aucun. Sinon que les Mayas n’aiment pas les prises de sang. Surtout quand elles sont effectuées sur un mode industriel. C’est une profanation d’un geste sacré.

— Mais ces mots que le tueur a prononcés : l’homme de bois, l’homme de glaise, l’homme de maïs… ?

— Une référence au livre sacré des Mayas : le Popol Vuh.

Ces syllabes éveillèrent en elle un souvenir qui n’avait rien à voir avec le sujet. Popol Vuh, c’était le nom d’un groupe allemand qu’écoutait sa mère, à la fin des années soixante-dix, aux côtés de Can, Tangerine Dream, Klaus Schulze… Elle entendait encore cette musique planante, bourrée de synthétiseurs, qui partait parfois dans des délires de percussions…

Elle tenta de se rebrancher sur la culture maya et ses propres connaissances :

— C’est un codex ?

— Pas du tout. Vous confondez les époques. Les codex sont des bandes de papier d’écorce, sur lesquels le scribe dessinait des motifs et des symboles. Les rares qui soient encore conservés datent environ du XII esiècle. Le Popol Vuh est un livre manuscrit. Sans doute écrit aux premiers temps de l’invasion espagnole. En langue quiché mais transcrite en caractères latins. Il a été découvert au début du XVIII esiècle par un père dominicain.

— Que raconte-t-il ?

— L’histoire du monde. La création de l’homme. Les dieux ont d’abord sculpté un homme en glaise, mais il était mou, n’avait pas de mobilité ni de force. Ils ont alors fabriqué des hommes en bois et des femmes en roseau. Ils parlaient comme des personnes mais n’avaient pas d’âme. Les dieux ont détruit une nouvelle fois ces figures et ont créé quatre hommes et quatre femmes à partir du maïs. Avec l’eau, ils firent leur sang. Ces êtres étaient parfaits. Trop parfaits. Ils devenaient dangereux à force de sagesse. Le Cœur du ciel a soufflé alors de la vapeur dans leurs yeux et leur sagesse a diminué. L’homme de maïs est devenu l’ancêtre des Mayas.

— Cela ne me dit pas pourquoi le meurtrier a évoqué ces créations.

— Parce qu’importer du mauvais sang ici, c’est prendre le risque de nous faire régresser. Pour les Mayas, les hommes de bois qui ont survécu sont les singes. Ces fanatiques ne peuvent laisser Agosto et Manzarena polluer l’homme de maïs. Mais, encore une fois, tout cela est absurde. Puisque les Nicaraguayens ne sont pas Mayas.

— Je crois que Manzarena et Agosto ont ouvert des centres au Guatemala.

— Vous marquez un point.

Jeanne réfléchit. Tout cela l’éloignait de Joachim et de son mobile. Elle ne croyait pas qu’il éliminât les membres de sa liste au nom d’une quelconque pureté de la race.

— On m’a parlé de lots de sang contaminé. Réellement, je veux dire. Du sang que Plasma Inc. aurait importé du Nordeste d’Argentine. Qu’en pensez-vous ?

— Je n’y crois pas. Plasma Inc. est une affaire solide, qui vend ses stocks aux Nord-Américains. S’il y a eu un problème, Manzarena a dû réagir aussitôt.

En signe de conclusion, Eva Arias roula une tortilla et la plongea dans le fromage blanc. Jeanne en était à son troisième tamale. Il fallait qu’elle se calme. Sinon, elle irait tout vomir avant la fin du repas…

— Et vous, Jeanne Korowa ? Que faites-vous dans cette galère ?

Jeanne avait la bouche pleine. Elle ne répondit pas tout de suite — cela lui permettait de chercher une version présentable des faits.

— Vous savez, reprit Eva Arias, l’Amérique centrale a un agent de liaison, à Paris. Un ami à moi. Nous avons fait nos études ensemble. Je lui ai téléphoné. Il était au courant pour votre enquête. Quand je dis « votre », c’est pour être polie. Parce que mon ami ne connaissait pas votre nom et, à l’évidence, ce n’est pas vous qui êtes saisie du dossier.

Jeanne renonça à achever son tamale. Mieux valait jouer franc-jeu avec l’Indienne :

— Je n’ai aucun rôle officiel dans cette affaire, c’est vrai. Mais le juge qui en était responsable, celui dont je vous ai parlé, était un ami. Je dois poursuivre l’enquête en sa mémoire.

— Votre petit ami ?

— Je n’ai pas de petit ami.

— C’est ce que je me disais.

— Qu’est-ce que vous voulez dire ?

Son visage s’était déjà empourpré. Comme si Eva Arias venait d’évoquer une infirmité cachée.

— Jeanne, ne le prenez pas mal, mais il est évident que rien ne vous retient à Paris. Que vous vous êtes lancée dans cette enquête, dans ce voyage, pour, justement, oublier Paris et votre solitude.

— Je crois qu’on est en train de dériver, là. (Elle se leva et monta brusquement le ton :) Je crois surtout que ce ne sont pas vos oignons !

La géante sourit. Un sourire lourd, grave — et débonnaire :

— Ne soyez pas si « indienne ». Les Indiens sont très susceptibles.

— Nous n’avons plus rien à nous dire.

Eva Arias attrapa un avocat et l’ouvrit en un geste sec.

— Moi, j’ai quelque chose à vous dire. Les Nicaraguayens sont très serviables de nature. Un des journalistes que j’ai contactés pour votre affaire de cannibalisme m’a rappelée cet après-midi. Il n’avait rien trouvé dans ses archives mais il a appelé des collègues dans les pays limitrophes : Honduras, Guatemala, Salvador…

Jeanne blêmit.

— Il a trouvé quelque chose ?

— Guatemala. 1982. Le meurtre d’une jeune Indienne. Avec des signes confirmés d’anthropophagie. Ça s’est passé dans la région d’Atitlán. Vous connaissez ? Soi-disant le plus beau lac du monde… Encore des vantardises d’Indiens.

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