Jean-Christophe Grangé - La Forêt des Mânes
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- Название:La Forêt des Mânes
- Автор:
- Издательство:Éditions Albin Michel
- Жанр:
- Год:2009
- Город:Paris
- ISBN:978-2226194008
- Рейтинг книги:5 / 5. Голосов: 1
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Douchée, coiffée, maquillée, elle retourna dans la cuisine. Son café était froid. Elle en prépara un autre, prenant le temps de se faire une tartine de pain complet. Alors qu’elle croquait dedans, des flashes lui revinrent de son cauchemar. Gollum. Les chairs blanches et noires. Les grognements. Son esprit embraya sur le réel. La visite de la veille. La scène de crime. La fertilité comme objet de quête. L’utérus dévoré. Une femme, oui, peut-être…
Trente minutes plus tard, Jeanne filait sur la voie express, sans respecter la moindre limitation de vitesse. Vingt minutes encore et elle était installée derrière son bureau, cernée par la documentation concernant le Timor oriental. Elle s’était donné la matinée — ce qu’il en restait — pour maîtriser le dossier avant de lancer les convocations.
Jeanne relut une nouvelle fois les pièces de l’intro. Quelque chose clochait. Pourquoi avoir vendu des armes à des rebelles dans un pays aussi perdu ? Pur intérêt financier ? Le trafic avait rapporté un million d’euros, réparti entre les uns et les autres. Pas grand-chose pour ce genre de marchés. Or le risque médiatique était grand. Participer à l’assassinat d’un prix Nobel de la paix, ce n’était pas rien.
Elle retourna à sa doc et chercha une clé. Elle ne mit pas longtemps à la trouver. Le Timor oriental possédait du pétrole. Un sondage récent avait révélé d’importants gisements au large de l’île. On estimait à 15 milliards de dollars les revenus du pétrole off shore timorais pour les vingt prochaines années. Les Australiens avaient conclu un accord avec le gouvernement en place. En cas de coup d’Etat, les nouveaux leaders du pays — les rebelles — choisiraient de nouveaux partenaires pour l’exploitation de ces gisements. Pourquoi pas ceux qui les avaient armés ?
Il fallait donc lire l’histoire en sens inverse. Bernard Gimenez, membre du ministère de la Défense, n’avait pas monnayé sa bienveillance auprès de la société EDS Technical Services afin d’encaisser des gains occultes pour son parti, le PRL. C’était le contraire. EDS avait agi sur ordre des politiques, en armant un coup d’État qui pouvait servir l’intérêt de la France. Politiques et industriels s’étaient ensuite partagé le gâteau — les gains de la vente d’armes — mais il ne s’agissait que d’amuse-gueules. Tout le monde attendait la suite : l’exploitation du pétrole.
Seul problème : le coup d’État avait raté. L’affaire était pliée. Voilà pourquoi il n’y avait plus rien à écouter sur les enregistrements. EDS Technical Services, RAS et le PRL n’avaient plus de contacts. Cette situation conforta Jeanne dans sa décision. Il n’y avait plus rien à surprendre entre les protagonistes. Il fallait passer aux auditions. Convoquer tout ce petit monde.
— Je peux y aller ? demanda Claire.
Jeanne regarda sa montre : 16 heures. Plongée dans sa documentation, elle n’avait pas vu passer la journée. Elle se souvint qu’on était vendredi. Avec les RTT, le dernier jour de la semaine ressemblait à une peau de chagrin.
— Pas de problème. Je vais bosser encore.
Claire disparut dans un froissement de robe. Jeanne s’étira et considéra les dossiers sur son bureau. Elle avait d’autres affaires à régler avant le soir. Mais elle voulait d’abord en finir avec le Timor. Situer exactement ce point stratégique sur l’océan Pacifique. Elle déplia la carte que Claire avait achetée la veille à l’Institut géographique national et se mit en quête de l’île en forme de crocodile.
Tout en suivant les lignes, les récifs, les littoraux, Jeanne se laissa bercer par les noms exotiques. Ses pensées prirent la tangente. Elle se souvint de son grand voyage. Après l’ENM, elle s’était accordé une année sabbatique pour traverser le continent sud-américain.
Elle avait commencé par l’Amérique centrale. Nicaragua. Costa Rica. Puis l’Amérique du Sud proprement dite. Brésil. Pérou. Argentine. Chili… Cela n’avait pas été un périple à la coule. Jeanne avait sillonné ces terres immenses en solitaire, les dents serrées, se disant toujours : « Voilà ce qu’on ne m’enlèvera plus. Chaque sensation, chaque souvenir sera mon secret. » Une empreinte, une marque, une ouverture qu’elle conservait en son for intérieur. En cas de chagrin d’amour, son âme pourrait toujours être sauvée là-bas, au fond de cet horizon…
17 heures. Soixante minutes de rêverie. Merde. Elle s’activa. Écrivit plusieurs notes à l’attention de Claire, en vue des convocations de Bernard Gimenez, trésorier du PRL, de Jean-Pierre Grissan, secrétaire général, de Simon Maturi, P-DG de la société RAS, de Jean-Louis Demmard, patron de Noron, et de Patrick Laiche, directeur d’EDS.
Elle déposa les notes sur le bureau de Claire. Considéra les autres dossiers. Elle avait le choix. S’enfermer dans son bureau jusqu’à 22 heures pour boucler cette paperasserie ou filer à l’anglaise, rentrer chez elle et s’envoyer quelques épisodes de Grey’s Anatomy sur son lit, en mangeant son riz blanc habituel.
En réalité, il y avait une autre possibilité.
Celle qui tournait dans sa tête depuis le matin.
14
Le cabinet du docteur Antoine Féraud était situé au 1, rue Le Goff. Une brève ruelle qui relie la rue Gay-Lussac à la rue Soufïlot, à l’ombre du Panthéon. Plutôt sombre, elle dissimule dans ses replis des escaliers de pierre façon Montmartre, qui mènent à d’autres ruelles plus étroites encore. Le 1 s’ouvre sur la rue Soufïlot. Jeanne s’était postée dans sa voiture, au coin, en contrebas.
Son plan était simple. Voire simpliste. Guetter la sortie du psy. L’appeler sur son portable pour vérifier qu’il s’agissait bien de lui. Puis le suivre là où il irait… Elle attendait maintenant depuis une heure, observant le porche de pierres de taille doucement chauffé par le soleil de fin d’après-midi. Pour l’instant, deux hommes seulement et une femme avaient franchi le seuil. Pas d’Antoine Féraud en vue.
En une heure, elle avait eu le temps de réfléchir. Notamment au ridicule de la situation : une juge d’instruction planquée dans sa bagnole, guettant un psychiatre dont la voix la séduisait. Pathétique. Pourtant, elle était d’humeur romantique. Elle ne cessait de l’imaginer. Grand. Mince, mais pas trop. Des cheveux bruns. De longues mains. Très important, les mains. Et surtout : une gueule. Elle n’avait pas d’idées préconçues sur les traits mais il fallait qu’ils soient marqués. Creusés par un vrai caractère. Une force de décision qui s’exprimerait par une géographie précise.
Une demi-heure encore. Elle mit la radio. Du rock FM inoffensif. Ses pensées dérivèrent. Thomas n’appellerait plus. Elle n’avait pas rappelé non plus. C’était déjà ça. Quand il n’y a plus d’espoir, il reste au moins l’orgueil. Elle songea aussi au Timor oriental et à ses convocations foireuses qui allaient lui revenir en pleine gueule. A la commission rogatoire qu’elle n’avait toujours pas rédigée pour le système d’écoute de Féraud. Un autre boomerang et…
Un homme jaillit du porche.
Au premier coup d’œil, elle sut que c’était lui.
Un mètre quatre-vingts. Filiforme. Cheveux longs et noirs. Visage étroit marqué par une barbe naissante. Pourtant, malgré d’épais sourcils noirs, les traits manquaient de virilité. Le menton surtout, un peu rond, glissait vers la gorge et n’exprimait pas la décision que Jeanne aurait aimée. On ne peut pas tout avoir. Mais surtout, quelque chose ne cadrait pas : son âge. Féraud avait l’air d’avoir dans les trente-cinq ans. Au son de sa voix, elle l’avait imaginé avec dix ans de plus…
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