Jean-Christophe Grangé - La Forêt des Mânes
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- Название:La Forêt des Mânes
- Автор:
- Издательство:Éditions Albin Michel
- Жанр:
- Год:2009
- Город:Paris
- ISBN:978-2226194008
- Рейтинг книги:5 / 5. Голосов: 1
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— Que cette personnalité se réalise.
— Se réalise dans quel sens ?
— Je ne sais pas. Mais c’est dangereux. Madré Dios !
— Sur ces crises, vous avez des certitudes ? »
Des bruits de pas résonnèrent. L’Espagnol reculait. Sans doute vers la porte.
« Je dois partir. Je vous en dirai plus à la prochaine séance.
— Vous êtes sûr ?
— C’est moi qui dois gérer ces informations. Tout cela fait partie d’un ensemble. »
Bruits de chaise : Féraud se levait. « Quel ensemble ?
— C’est une mosaïque, vous comprenez ? Chaque pièce apporte sa part de vérité. »
La voix de l’Espagnol aussi était envoûtante. Elle devenait de plus en plus chaude. Si cela avait pu signifier quelque chose, elle paraissait bronzée. Brûlée par des années de chaleur et de poussière. Jeanne imaginait un homme long, gris, élégant, la soixantaine. Un homme asséché par la lumière et la peur.
« Je veux le rencontrer, insista Féraud.
— C’est inutile. Il ne parlera pas. Il ne vous dira rien. Je veux dire : l’autre.
— Vous ne voulez pas tenter l’expérience ? »
Des pas. Féraud rejoignait l’Espagnol près du seuil. Bref silence. « Je vais voir. Je vous appellerai. »
Saluts. Claquements de porte. Puis plus rien. Antoine Féraud avait dû quitter son cabinet aussitôt après. Jeanne réécouta plusieurs fois cette conversation mystérieuse, puis alla se coucher sans allumer dans sa chambre ni dans la salle de bains.
En se lavant les dents, elle se fit la réflexion que la soirée n’avait pas dérivé. Elle ne s’était pas caressée. Elle en éprouva une obscure fierté. C’était une soirée pure.
Elle s’allongea sur les draps. La nuit étouffait dans sa propre touffeur. L’orage avançait au fond du ciel. Jeanne pouvait voir les nuages voyager par la fenêtre, auréolés par la lumière de la lune. Elle se tourna et posa sa joue sur son oreiller. Fraîcheur. Elle le parfumait chaque soir à l’eucalyptus, vestige de son enfance…
Elle ferma les yeux. Antoine Féraud. Sa voix. Quelques heures auparavant, chez sa psy, elle n’avait pas résisté.
« On m’a parlé d’un psychiatre, avait-elle dit sur le ton le plus détaché possible. Antoine Féraud. Vous connaissez ?
— Vous voulez changer de psy ?
— Bien sûr que non. Vous le connaissez ?
— Un peu.
— Qu’est-ce que vous savez sur lui ?
— Il consulte dans une clinique. Je ne me rappelle plus laquelle. Il a aussi un cabinet dans le V earrondissement. Bonne réputation.
— Comment est-il ?
— Je ne le connais pas vraiment. Je l’ai seulement croisé dans des colloques.
— Comment est-il… physiquement ? »
La psy eut un rire amusé. La séance s’achevait. « Plutôt mignon.
— Mignon comment ?
— Mignon au-dessus de la moyenne. Pourquoi ces questions ? » Jeanne avait inventé un bobard d’expertise psychiatrique, de rendez-vous imminent. Elle s’était sauvée comme une souris, emportant cette précieuse information. Mignon comment ? Mignon au-dessus de la moyenne…
Le sommeil la gagnait mais elle parvenait encore à réfléchir. Elle était au milieu du gué. Elle avait quitté le rivage Thomas — avec beaucoup moins de difficulté qu’elle aurait cru — mais n’avait pas encore rejoint l’autre rivage. Celui de la voix. Celui de Féraud.
Et pendant ce temps, la rivière des jours coulait entre ses pieds nus…
L’endormissement la gagnait. La pluie fouettait les vitres — l’orage avait enfin éclaté. Jeanne prit une décision. Une décision vague, sans volonté, déjà contaminée par le sommeil, mais qui reviendrait avec force, elle le savait, le lendemain matin.
Je dois voir son visage. Le visage de la voix.
13
— Je crois que j’ai quelque chose, fit Bretzel.
Jeanne ne comprit pas la phrase. La sonnerie du portable l’avait tirée du sommeil. Elle cherchait du regard l’horloge de sa table de chevet, qui baignait dans une flaque de lumière. 9 h 15. Elle ne s’était pas réveillée.
— Je t’écoute, dit-elle après s’être éclairci la gorge.
— Trois virements de RAS. En direction de la Suisse. Chaque fois sur le même compte, à l’Union des banques suisses.
Elle se passa la main sur le visage. Le soleil inondait sa chambre. Elle ne voyait pas de quoi il parlait.
— Les montants ? demanda-t-elle par réflexe.
— 200 000 euros. 300 000. 250 000. En moins d’une semaine.
— Tu as le nom du bénéficiaire ? demanda-t-elle, toujours dans le vague.
— Non, bien sûr. Mais les dates correspondent. Juin 2006. Juste après le transfert des armes et l’encaissement des factures d’EDS. Pour approximativement les mêmes montants. Il faut maintenant aller à la pêche là-bas. En Suisse.
RAS. Les banques suisses. EDS… Elle y était. Le Timor oriental. Le trafic d’armes. Les jeux de corruption entre la compagnie industrielle et des membres du ministère de la Défense français. Mais son esprit était encore rempli par le cauchemar. Celui qu’elle avait fait toute la nuit. En boucle.
Jeanne marchait dans un labyrinthe de béton humide. Elle découvrait le corps gras et mutilé de Nelly Barjac dans une flaque.
Une sorte de Gollum au crâne bosselé dévorait ses chairs. Éructant, gémissant, il se repaissait des fragments sanglants, arrachant la peau, suçant les os, déroulant la cervelle avec ses doigts crochus. Dans le rêve, Gollum était une femme. Stérile. Ou violée. Elle grognait, la bouche ensanglantée. Elle portait une cicatrice récente sur le ventre. La trace, peut-être, de l’enfantement d’un monstre, celui que la cytogénéticienne aux kilos en trop n’avait pas su détecter…
La fin du rêve était atroce. Gollum levait les yeux et découvrait un miroir. La créature cannibale n’était autre que Jeanne elle-même.
— Oh, tu m’écoutes là ? Je te réveille pas au moins ?
— Pas du tout.
— Je disais que la Suisse, ça va être coton.
Jeanne se concentra. Bretzel avait raison. Elle avait déjà bossé avec ce pays. Pour obtenir l’identification du numéro d’un compte, il fallait démontrer que les sommes transférées avaient une origine illicite. Dans le cas présent, apporter la preuve que ce fric était bien le produit de fausses factures.
— On va voir, fit-elle en se redressant dans son lit. Sinon, les transcriptions ?
— Rien. Pas une conversation suspecte. L’impasse.
— Les mails ?
— Zéro. Faut passer la vitesse supérieure. Des perquises ?
— Non. Je vais plutôt les convoquer.
— T’en as assez sous la pédale ?
— Je n’ai rien. Excepté l’effet de surprise.
— C’est toi qui vois. Je continue à gratter sur les virements et les transferts.
— Rappelle-moi. Je rédige les convocations.
— Un dernier truc. Il me manque une CR.
CR pour « commission rogatoire ». Pour chaque procédure d’écoute, il fallait en rédiger une. Jeanne fit l’imbécile :
— Laquelle ?
— Celle qui concerne le psychiatre. Antoine Féraud.
— Ça doit être un oubli de ma greffière.
— Tu me prends pour un con, Jeanne. Moi, je peux étouffer le coup, mais pas les mecs du SIAT. Pour chaque installation, il leur faut une commission signée. Un étudiant de première année sait ça.
— Je m’en occupe. Je te la fais parvenir.
— Je me fous du papier. Si tu veux m’extorquer une opération d’écoute illégale, joue franc-jeu. On se voit et on en parle.
— D’accord. On se voit et on en parle. Mais pas au téléphone. Jeanne raccrocha. Elle appela aussitôt Claire au bureau pour la prévenir de son retard. Elle se leva. Lança un Nespresso. Avala son antidépresseur. Se dirigea vers la salle de bains. Sous la douche, elle repensa à l’avertissement de Facturator. Cette histoire d’écoute allait lui péter à la gueule. Elle avait cru, assez naïvement, que la sonorisation du cabinet de Féraud passerait inaperçue…
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