Jean-Christophe Grangé - La Forêt des Mânes

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La Forêt des Mânes: краткое содержание, описание и аннотация

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Jeanne Korowa n'a fait qu'une erreur. Elle cherchait le tueur dans la forêt. C'était la forêt qui était dans le tueur. Comme l'enfant sauvage au fond de l'homme.

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— Je suis bouddhiste. Je crois à la chaîne des corps et à l’unicité de l’âme. Quant à mon émotion, autant vous le dire tout de suite : Nelly était ma maîtresse. Nous avions une relation amoureuse depuis près d’un an. Mais ce que j’éprouve à cet instant ne regarde que moi. Cela dit sans vous vexer.

Silence. Jeanne, Taine, Reischenbach et la greffière se tassèrent dans leur siège. Un témoin pareil, ce n’était pas fréquent.

— Et si vous voulez parler de mon alibi, reprit le chercheur avec la même morgue, je n’en ai pas. J’attendais Nelly chez moi. Seul. Elle m’avait prévenu qu’elle travaillerait tard.

— Elle avait un rendez-vous ?

— Elle ne m’a rien dit.

— Vous ne vous êtes pas inquiété de son absence ?

— Parfois, il lui arrivait de bosser jusqu’à l’aube. Je passais après ses recherches, vous comprenez ? C’est une des raisons pour lesquelles je l’aimais et je l’admirais.

Jeanne considéra l’homme durant quelques secondes. Elle comprit son véritable profil. Son calme apparent était le signe d’une force spirituelle peu commune. La mort de Nelly ne glissait pas sur lui. Au contraire. Son souvenir était gravé en lui. Une épitaphe dans du marbre. Tournée vers l’intérieur.

Taine se leva comme un ressort.

— Je vous remercie, docteur. Je vous demanderai de passer à mon bureau, au TGI de Nanterre, dans quelques jours.

— Vous voulez m’interroger encore ?

— Non. Vous signerez votre déposition, c’est tout. Entretemps, le capitaine Reischenbach, ici présent, aura vérifié certaines choses.

— Comme mon absence d’alibi ?

— Par exemple.

— J’ai une dernière question, fit Jeanne en se levant à son tour. Regard de la greffière à Taine : devait-elle continuer à noter ou non ? Elle était déjà debout, bloc rangé dans son cartable. Le juge lui fit signe que non.

— Fait-on des caryotypes dans d’autres circonstances ? Sur des adultes, par exemple ?

— A partir du sang, oui. (Pavois était toujours assis.) Nous cherchons dans ces cas-là des traces de stérilité.

— L’infertilité est une chose qu’on discerne à travers le caryotype ?

— Oui. Certaines délétions des chromosomes peuvent expliquer des troubles de la reproduction. Nous pouvons aussi chercher des confirmations génétiques à des troubles chez l’enfant. Des difficultés d’apprentissage, par exemple. Nous vérifions alors côté caryotype et mettons parfois un nom sur la pathologie du gosse.

Jeanne revint à sa première idée. Une femme stérile dont le caryotype avait été réalisé dans les laboratoires Pavois. Une désaxée qui avait voulu se venger du site et s’approprier en même temps la fertilité de Nelly Barjac en la dévorant… Mais comment expliquer l’autre victime, l’infirmière ? et la force prodigieuse du tueur ?

Debout, Pavois confirma ce qu’on pouvait prévoir : il mesurait plus d’un mètre quatre-vingt-dix et était épais comme un bœuf. Il était vêtu d’un tee-shirt informe vert pétillant, marqué du sigle « NO LOGO », et d’un pantalon de toile beige. Son corps d’athlète avachi évoquait une poire énorme.

— Je ne suis pas un expert, fît-il d’un ton amusé, mais il me semble que cette atrocité est l’œuvre d’un tueur en série, non ? Toute l’année, on voit ça à la télé. Pourquoi pas dans la réalité ?

Personne ne répondit. Impossible de cacher la vérité : ils nageaient complètement. Et ce colosse narquois leur tapait sur les nerfs. Il ouvrit la porte. Son sourire flottait toujours dans l’air.

L’équipe défila en silence. Pavois les salua d’un geste et rentra dans son bureau.

Dans l’ascenseur, François Taine demanda à Jeanne :

— Quel con. Qu’est-ce que tu en penses ?

— Vérifie si on n’a pas volé du liquide amniotique.

— Où ?

— Dans le labo.

— C’est qui, « on » ?

— L’assassin.

— Pourquoi il aurait fait ça ? Jeanne éluda la question.

— Ratisse le quartier. Contacte les BAC. Le tueur s’est tiré à l’aube. Il n’est pas parti en soucoupe volante. Il a peut-être fait l’objet d’un contrôle.

— Ça serait vraiment un miracle.

— Ça s’est déjà vu.

Les portes s’ouvrirent. Taine, dos au seuil, sortit à reculons. Le retour dans le hall parut le libérer de la pression de la scène de crime et de l’interrogatoire.

— OK, fit-il en frappant dans ses mains. Je vérifie ces trucs, je reçois les rapports d’autopsie et je t’appelle. On pourrait dîner autour de tout ça, non ?

Jeanne tiqua. C’était la confirmation d’un soupçon qui la taraudait depuis qu’ils avaient quitté le TGI. François Taine comptait utiliser ces crimes cannibales pour la draguer.

Était-elle si glauque qu’on pouvait l’appâter avec un cadavre ?

12

20 h 30.

Jeanne était repassée au TGI mais avait annulé ses auditions. Pas le courage. Elle avait expédié les affaires courantes. Signé une convocation au nom de Michel Dunant, le salopard en rut qui avait empoisonné tout un immeuble au plomb. Survolé d’autres dossiers. Mais elle n’avait pas eu la force de se replonger dans l’affaire du Timor oriental. Demain. Elle s’était maintenue ainsi, dans une illusion de boulot, jusqu’à l’heure de sa séance chez la psy. La seule chose qui pouvait, vraiment, la remettre sur pied…

Maintenant, elle était rentrée chez elle. Le jour baissait et le ciel, toujours gorgé de pluie, semblait attendre la nuit pour craquer une nouvelle fois. Elle se tenait dans sa cuisine, immobile, avec sa veste encore humide, à considérer les plats chinois qu’elle avait achetés par pur réflexe. Pas le moindre appétit.

Elle revoyait la femme morte. Mutilée. Découpée. Dévorée. Ses yeux transparents au sein du visage violacé. Ses membres épars. Ses viscères. Et aussi les motifs sur les murs, dont la noirceur avait quelque chose à voir avec la graisse et l’huile des voitures… Elle se souvenait également des laboratoires trop blancs, trop aseptisés. Du visage immobile de Bernard Pavois derrière ses lunettes à la Elvis Costello. Nelly a disparu sous cette forme. Son âme poursuit le voyage.

Soudain, elle éprouva une douleur aiguë à l’estomac. Accompagnée d’une violente convulsion. Elle se précipita au-dessus de l’évier pour vomir. Rien ne vint. Elle fît couler de l’eau fraîche.

Glissa son visage sous le filet translucide. Elle se releva, chancelante, attrapa un sac poubelle dans lequel elle balança ses plats chinois. Elle éprouva la curieuse sensation d’avoir achevé son repas. Poubelle, estomac, même combat.

Elle alla dans sa chambre pour prendre des vêtements de rechange. Elle habitait un petit trois-pièces rue du Vieux-Colombier, sans signe particulier. Des murs blancs. Un parquet sombre. Une cuisine équipée. Un de ces appartements rénovés où la capitale remise ses milliers de célibataires.

Elle plongea sous la douche avec reconnaissance. Le jet brûlant balaya l’eau de pluie et la sueur sur sa peau. Elle s’enfouit dans la vapeur, le crépitement, et eut l’impression de s’y dissoudre. Elle marchait toujours au bord d’un précipice… Et si la dépression lui retombait dessus ? A tâtons, elle trouva la bouteille de shampooing. Ce simple contact la rassura. Elle eut l’impression de se laver non seulement les cheveux mais aussi l’esprit.

Elle sortit de la cabine, plus ou moins apaisée. S’essuya. Démêla ses cheveux. Elle aperçut son visage dans le miroir et, durant une seconde, refusa de croire que ce visage dur, fermé, était le sien. En une journée, elle avait pris dix ans. Des traits saillants. Des pommettes trop hautes. Des cernes et des rides autour des veux. Pour la première fois, elle se félicita que Thomas ne l’appelle plus. Que personne ne l’appelle. Elle aurait effrayé n’importe qui.

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