Jean-Christophe Grangé - La Forêt des Mânes

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La Forêt des Mânes: краткое содержание, описание и аннотация

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Jeanne Korowa n'a fait qu'une erreur. Elle cherchait le tueur dans la forêt. C'était la forêt qui était dans le tueur. Comme l'enfant sauvage au fond de l'homme.

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Féraud, assis sur des sacs de toile, demanda sans lever la tête :

— Qu’est-ce qu’il dit ?

— Que si ces femmes continuent à l’emmerder, il va toutes les violer. Il demande aussi ce qu’il doit se raser pour se débarrasser de bestioles pareilles.

Le psychiatre ne fit aucun commentaire. Imperméable à l’humour indien. Il était recroquevillé parmi les paquetages et paraissait toujours en état de choc.

Encore une fois, elle considéra les remparts infranchissables de la jungle. Elle se souvenait des paroles de Beto. Le Bermejo contournait la forêt et ses marais pour rejoindre, plusieurs centaines de kilomètres plus tard, la frontière du Paraguay. Le monde civilisé.

Personne ne s’arrêtait dans cette « forêt non née » qui était justement la destination de Jeanne et de Féraud. Comment eux allaient-ils stopper leur course ? Et comment allaient-ils pénétrer dans cette jungle ?

A cette pensée, elle vérifia l’écran de son cellulaire. Plus de réseau. Ils avaient donc franchi la ligne… Elle rangea le téléphone au fond de son sac, la gorge nouée. Au même instant, elle remarqua une anomalie parmi les cimes qui défilaient. Un angle gris qui se confondait avec les tons monotones des lianes et des feuillages mais dont la ligne horizontale était trop droite, trop régulière, pour appartenir au monde végétal.

Elle se leva et plissa les yeux dans la lumière blanche. Parmi l’entrelacs de la canopée, un édifice de ciment gris. Un bloc qui semblait se dissoudre dans la nature. Une ruine de civilisation, qui retournait à son état originel — masse minérale, brute et simple…

Elle avait déjà compris. Courbée sous les bâches, elle traversa le parterre de bassines, de chèvres, d’Indiens et atteignit la cahute de fer rouillé où cuisait le pilote.

— Là-bas, qu’est-ce que c’est ?

Le capitaine, mains sur la barre, ne tourna même pas la tête.

— Le bâtiment, là-bas, répéta Jeanne. C’est quoi ?

— Campo Alegre. Le camp de concentration.

Jeanne avait deviné juste. Le théâtre des origines. Le berceau de la naissance de Joachim… Elle l’envisageait déjà comme un lieu sacré. Un espace mythologique. D’instinct, elle sut qu’il y avait quelque chose à découvrir là-bas.

— Combien pour s’y arrêter ?

— Impossible. Pas d’embarcadère.

Elle fouilla dans sa veste. Trouva l’enveloppe contenant le cash tiré à Formosa. Toutes ses économies. Elle compta rapidement et extirpa 200 pesos de la liasse. Elle les déposa sur le tableau de bord — trois cadrans fêlés, des manettes réparées avec de l’adhésif.

— Vous vous croyez seule à bord ?

Le capitaine portait un tee-shirt à l’effigie de Christophe Colomb. Au-dessus de la tête, « wanted ». En dessous, le montant de la prime : 5 000 dollars. Le ton était donné.

— Combien ? répéta Jeanne, étouffant dans la cabine.

Le chauve ne répondit pas. L’embarcation avançait toujours, dépassant la forteresse grise. Jeanne la voyait déjà s’éloigner par la lucarne crasseuse.

— COMBIEN ?

Elle repéra des baraques à demi immergées, un ponton affaissé. Une avancée sur le fleuve, mi-humaine, mi-végétale.

— Là-bas, fit-elle en tendant l’index. On mouille une heure. Je visite la base et je reviens.

— On peut pas s’approcher du bord. Pas assez de profondeur. Un Zodiac était encordé le long de la barge, elle s’en souvenait.

Une annexe de fortune, rafistolée avec de la ficelle et des morceaux de pneus.

200 de plus sur le tableau de bord.

— Je prendrai l’annexe. Trouvez-moi un gars pour la conduire.

— Faudra le payer en plus.

— D’accord.

— Et payer le coup aux autres passagers. Pour le dérangement.

— Où trouver l’alcool ?

D’un coup de menton, le pilote désigna le village lacustre à mi-flots.

— Ça marche, fit Jeanne en s’essuyant le front. Faites la manœuvre.

79

Le soleil était maintenant rouge et net comme un fruit coupé. L’opération de mouillage avait pris deux heures. Des hommes étaient partis acheter, en Zodiac, les bouteilles de bière à la buvette du village. On avait trinqué. A la santé de Jeanne. On avait rigolé. Enfin, Jeanne avait pu débarquer. Féraud avait tenu à venir. Elle préférait ça. Elle ne voulait plus le lâcher d’un pas.

Lentement, à bord du canot pneumatique, ils abordèrent le ponton. Le fleuve ressemblait ici à une déchetterie végétale. Fragments de joncs. Lambeaux de nénuphars. Ilots de feuilles. Les ordures de la forêt voyageaient, à demi émergées, comme des visages et des ventres de cadavres.

Ils grimpèrent sur la digue. Jeanne répéta au pilote de l’annexe : « Une heure. » Ils traversèrent la cité lacustre. Un bien grand mot pour dix baraques sur pilotis, engluées dans la boue. Planches, poutres, parpaings, toile plastique, tout semblait avoir été assemblé par une tribu d’hommes-castors. Ils étaient là. Cheveux gras et dents pourries. La plupart avaient le visage couvert de cendre. D’autres portaient des traits rouges sur les joues — Jeanne pensa à l’urucum. Toujours plus proche… Ces gens n’étaient ni effrayés, ni perdus. Leur solitude était comme un grand manteau déployé autour d’eux, sans contour ni limite.

Une piste à peu près praticable, à travers une végétation serrée, menait à la base militaire. Ils marchèrent dix minutes. La canopée laissait filtrer les rayons du crépuscule comme à travers des vitraux.

Lumière poudreuse aux reflets glauques… Effets de loupe qui amplifiaient les dernières ondes de chaleur… Enfin, le bâtiment apparut.

Jeanne songea au bagne de Cayenne. On a les références qu’on peut. Murs aveugles tachés d’humidité. Meurtrières ruisselant de feuilles. Les racines et les lianes s’étaient incrustées dans les fentes du ciment. Les branches avaient crevé les toits. La forêt avait attaqué la prison et l’avait vaincue. Maintenant, on ne savait plus qui montait à l’assaut de l’autre. Un baiser d’amour torturé. Une étreinte fiévreuse de pierres et de plantes. Jeanne songea aux temples d’Angkor. Mais les dieux vénérés jadis ici étaient des puissances maléfiques. Tortures. Exécutions. Disparitions…

Aucun problème pour pénétrer à l’intérieur. Des lianes écartaient les portes, forçaient les verrous comme de monstrueux pieds-de-biche. Une grande cour carrée les attendait, emplie d’une végétation chatoyante. Tout baignait dans une transparence ambrée. Une vraie serre exotique avec, dans le rôle de la verrière, le rectangle de ciel pourpre découpé entre les bâtiments.

Ils prirent à droite, sous la galerie ouverte. Des piliers. Des geôles. Un réfectoire. Le fer cédait maintenant la place au bois. La zone administrative. Existait-il des archives ici ? Idée absurde, compte tenu des années et des lieux. Les bourreaux n’écrivaient pas. Et si des notes avaient existé, elles auraient été rongées, sucées, avalées par la forêt en quelques jours…

Au fond de la galerie, un couloir. Au fond du couloir, des bureaux. Le sol était maculé de feuilles mortes. Leurs pas bruissaient dans la pénombre rouge. Succession de pièces aux fenêtres cernées de frondaisons. Des armoires, des chaises, des meubles, encore debout, comme par miracle…

Jeanne revint sur ses pas.

Dans l’une des salles, elle venait de remarquer quelque chose. Un détail inattendu. Une silhouette assise, à contre-jour. Elle pénétra dans le bureau et obtint confirmation de ce qu’elle avait vu. Dans cette pièce de quelques mètres carrés, où traînaient par terre des éboulis et des fragments de lianes, une femme se tenait face à la fenêtre, auréolée de lumière carminée. Une vieillarde, semblait-il, raide et immobile comme un arbre foudroyé.

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