Jean-Christophe Grangé - La Ligne noire

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Il existe, quelque part en Asie du Sud-Est, entre le tropique du Cancer et la ligne de l'Equateur, une autre ligne. Une ligne noire jalonnée de corps et d'effroi…
Jean-Christophe Grangé, 42 ans, est l’auteur de thrillers devenus mythiques
(1994),
(1998),
(2000) et
(2003), best-sellers internationaux traduits dans une trentaine de pays notamment aux Etats-Unis où
sort chez Harper Collins à ’l'automne 2004. Biographie de l'auteur

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Sur le seuil, Marc stoppa net. Il scruta la cour éclairée. Les voitures stationnées. Les arbres bruissants. Au-delà, l’obscurité paraissait avoir gagné en profondeur. Marc arrêta son regard sur la voiture de Khadidja. Un bref instant, il fut tenté d’y plonger et de retourner à Paris. Mais Reverdi l’avait peut-être piégée. Ou bien il était à l’intérieur. Il fixa le chêne massif. Sa certitude bascula : il était là, derrière l’écorce argentée. Puis il tomba sur les portes des écuries, noyées d’ombre. Il était partout. Par sa seule menace, il saturait leur espace vital.

Rester à l’hôtel ? Appeler la police ? Remonter et s’enfermer dans leurs chambres jusqu’aux lueurs du jour ? Marc eut un flash : les yeux roulant au bas du lit, l’écriture tremblée et brune : CACHE-TOI VITE PAPA ARRIVE. Fuir. Il fallait fuir. Surtout ne pas rester dans ce manoir.

Il serra les doigts de Khadidja et s’élança. Un orage grondait au loin. À chaque seconde, les ténèbres semblaient plus lourdes, plus basses. Ils longèrent le parking. Marc observait chaque voiture, chaque parcelle d’obscurité. Parvenu au coin de la bâtisse, il repéra un sentier qui s’enfonçait dans la nuit.

— Retire tes chaussures, ordonna-t-il.

Ils coururent parmi les arbres, les ombres, les bruissements. La nuit à la campagne. Ce monde du dehors qu’on regarde par la fenêtre d’une maison chauffée en frissonnant. Cette quintessence du noir, qu’on se félicite de ne pas avoir à affronter. Eux ne la contemplaient plus à travers la vitre ; ils y étaient de plain-pied. Ils la traversaient, la piétinaient, la violaient. Comme un tabou sacré que personne d’autre n’aurait osé transgresser.

Leurs pas craquaient sur les branches. Leurs jambes s’écorchaient parmi les ronces. Leurs pieds trébuchaient contre des racines. Ils avançaient, sans direction, sans repère. Au-dessus de leur tête, le vent agitait les cimes, froissant les feuilles, fouettant la voûte sombre du ciel.

— Merde.

Devant eux, s’ouvrait une forêt de saules, agitée de longs frissons. Il songea aux bambous. Il imagina ces feuilles sur la peau du tueur. Son visage hanté par la haine, soudain frôlé par les branches. Marc le voyait s’arrêter, goûtant la douceur du contact, sentant peu à peu la folie criminelle mûrir en lui, appelée par ces caresses végétales…

— Pas par là, souffla-t-il.

Il serra encore la main de Khadidja et prit sur la gauche, à travers champs. Elle suivait, sans une plainte. Obscurément, il était fier d’elle — de son silence, de son courage.

Ils couraient maintenant à découvert, pataugeant, s’enfonçant dans les sillons d’un champ. Ils franchirent des terres nues, plongèrent dans de nouveaux sous-bois. Marc maudissait cette campagne hostile, réveillée par le vent, vivifiée par la pluie. Mais il n’osait s’arrêter ni se retourner. C’était, au sens littéral, une fuite en avant.

Quand il vit la grange, il sut que c’était ici. Un refuge ou une impasse. Soit Reverdi les avait perdus et ils pouvaient attendre le jour entre ces quatre murs, soit il était sur leurs pas et tout s’achèverait au fond de cette étable. Il tira encore Khadidja par la main. Il l’entendait souffler, haleter, mais elle ne lâchait pas le moindre gémissement.

D’un coup d’épaule, il enfonça la porte. Malgré la puanteur qui le saisit à la gorge, malgré le froid glacial, il ressentit un réconfort.

S’écrouler sous ce toit, attendre la fin de la nuit : son esprit n’alla pas plus loin. L’obscurité était presque totale. Ils se glissèrent dans les remugles solidifiés, écrasant sous leurs pieds la terre battue, jonchée de bouses séchées.

Marc referma la porte — et la nuit. Il se demandait s’il avait conservé, par hasard, au fond d’une poche, le briquet qu’il avait utilisé dans le terrain vague de Nanterre. Mais à ce moment, une flamme jaillit dans le noir. Les boucles de Khadidja brillèrent : elle tenait elle-même un briquet. La seconde suivante, la lueur se transforma en véritable foyer. Marc allait hurler mais Khadidja le prévint :

— Surtout, ne viens pas me dire qu’on va se faire repérer.

Marc demeura bouche bée. Elle avait raison. Que savait-il des lois de la chasse ? Des règles de la guerre ? Dehors, il pleuvait à verse. Les nuages étaient si bas qu’ils allaient absorber la fumée lorsqu’elle s’échapperait de la fenêtre que Khadidja était en train de débroussailler. Elle revint s’asseoir près du feu. Marc s’approcha à son tour : elle nourrissait le brasier avec les bouses les plus sèches.

Malgré la chaleur naissante, elle grelottait encore. Il ôta sa veste et la lui posa sur les épaules — c’était le moins qu’il puisse faire. Aussitôt, il se releva. Les pensées virevoltaient dans sa tête. Se préparer au siège. Organiser la résistance. Comment ? Ils n’avaient rien. Pas d’armes, pas de protection, pas de vivres…

— Assieds-toi. Tu me fous la gerbe à tourner comme ça.

Marc s’immobilisa. Le ton autoritaire le surprit — mais plus encore, le calme dans la voix. Incroyable : elle n’avait pas peur. Il s’écroula, face à elle. Entre eux, les excréments crépitaient, distillant des flammes brèves, nerveuses, d’un curieux éclat verdâtre.

— Je t’écoute, dit-elle. Je veux toute l’histoire.

Il raconta. L’usurpation d’identité. Les premières lettres. Le vol de la photo. Le pacte avec Reverdi. Son périple sur la « ligne noire », entre le tropique du Cancer et la ligne de l’Équateur.

Puis le secret du sang noir.

Il prit la peine de décrire chaque détail, fasciné, toujours et encore, par le rituel du tueur. Les incisions. Le miel. La chambre hermétique. Et l’acte final.

Khadidja, les bras enroulés autour des jambes, menton posé sur ses genoux, conservait le silence. Elle fixait les flammes fugaces. Quelque chose en elle résistait à la panique. Elle semblait être de taille à affronter tout cela. Marc songea aux « femmes à tiroirs » des toiles de Dali, qui enfouissent leur secret dans les replis de leur corps. Où Khadidja avait-elle caché la source de sa force ?

Il passa au présent. L’évasion de Reverdi. L’assassinat d’Alain van Hêm, seul lien avec Élisabeth et son adresse en poste restante. Puis la fureur du tueur lorsqu’il avait découvert le visage de Khadidja, dans les parfumeries, et le roman Sang noir , dans les librairies. Marc tenta d’expliquer qu’il avait voulu éviter d’autres catastrophes, sauver Vincent, la protéger, elle… Il hésita quelques secondes puis avoua le pire : la mort du photographe.

Khadidja tressaillit, sans quitter le feu des yeux. Elle ne posa pas de questions mais il devina, à distance, qu’une fondation s’affaissait en elle. Marc poursuivit. Il ne voulait rien lui cacher. Il décrivit le martyre de Vincent. Les saignées. Les yeux arrachés — les yeux de la courtepointe. Les photos de Khadidja piétinées. Et l’inscription sur le fond : VOIR N’EST PAS SAVOIR.

Maintenant, Reverdi était là, quelque part, autour de la grange.

Animé par le seul désir de se venger.

Khadidja restait toujours muette. Marc consulta sa montre. Il était une heure du matin. Et toujours pas d’attaque, toujours pas de signes alarmants. L’avaient-ils semé ? Ses membres se déliaient. La chaleur l’enveloppait maintenant. On s’habituait à l’odeur de merde brûlée. On s’habituait à attendre la mort.

— Tu ne m’as pas dit le principal, dit soudain Khadidja. Pourquoi tout ça ? Pourquoi cette quête ?

Marc balbutia quelques mots, tenta de justifier ses recherches. Elle le stoppa :

— Pourquoi tu ne me parles pas de Sophie ?

Il fit un bond comme s’il avait reçu une braise dans les yeux :

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