Jean-Christophe Grangé - La Ligne noire

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Il existe, quelque part en Asie du Sud-Est, entre le tropique du Cancer et la ligne de l'Equateur, une autre ligne. Une ligne noire jalonnée de corps et d'effroi…
Jean-Christophe Grangé, 42 ans, est l’auteur de thrillers devenus mythiques
(1994),
(1998),
(2000) et
(2003), best-sellers internationaux traduits dans une trentaine de pays notamment aux Etats-Unis où
sort chez Harper Collins à ’l'automne 2004. Biographie de l'auteur

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Marc raccrocha — il était parvenu rue Jacob. Il tourna à gauche, atteignit le portail. Son cœur cognait sous ses côtes. Ses jambes flageolaient. Le studio avait son apparence habituelle : grandes baies vitrées, occultées par des rideaux. Il tendit la main vers la sonnette.

Son geste s’arrêta net.

La porte de verre était ouverte. Marc sentit ses jambes céder pour de bon. Il pivota et s’appuya contre la vitre. Un craquement fissurait son corps. Une longue déchirure d’os, qui traversait tous ses membres.

Jacques Reverdi l’avait précédé.

Et il était peut-être encore sur les lieux…

Il se souvint qu’un commissariat était situé à cent mètres de là, rue de l’Abbaye. Mais il songea à Vincent et se retourna, face à l’embrasure. Après tout, il était le seul responsable de ce cauchemar.

Sans un bruit, il poussa la porte. Le studio baignait dans un silence de sanctuaire. Tous les rideaux étaient tirés. Seules, quelques lucarnes en hauteur diffusaient un filet de lumière. Il lui suffit de deux pas pour obtenir une confirmation : Reverdi était passé — et déjà reparti.

Des centaines de photos jonchaient le sol. Le tueur avait retourné les archives de Vincent, afin de trouver les images et les coordonnées de Khadidja Kacem, alias « Élisabeth Bremen ».

Mais il y avait beaucoup plus grave.

Au-delà des projecteurs éteints, Vincent était assis dans son fauteuil — un siège à roulettes que Reverdi avait poussé au centre du plateau. Le gros homme était de dos, tête baissée, tourné vers les grandes toiles colorées qui se déroulaient jusqu’au sol. Sa posture ne laissait aucun doute : refroidi. Autour de lui, un tas de photographies étaient répandues en arc de cercle.

Marc avança, lui-même plus mort que vivant. Sa tête était comme une chambre noire, qui ne révélait plus que des images de destruction.

Vincent était nu, comme Alain, mais dans une version XXL, monstrueuse. Plis de chair, compressés encore par les torsades du ruban adhésif qui l’immobilisait dans le fauteuil. Son corps de baleine portait la trace de multiples blessures. Pas de celles que Reverdi pratiquait sur ses victimes féminines — incisions fines et nettes, sans bavure. Cette fois, c’étaient de belles et franches entailles. Rageuses, barbares, profondes. D’après les gerbes brunes qui en avaient jailli, atteignant parfois deux mètres de longueur, Reverdi avait choisi pour l’occasion les artères et non les veines ; gros débit et forte pression.

Pourtant, Marc comprenait qu’une fois encore, Reverdi avait, dans un premier temps, obturé les plaies avec du ruban adhésif. De nouveau, il avait pratiqué son chantage au sang, attendant les réponses à ses questions, avant de « lâcher la sauce ». À chaque refus, à chaque silence, il avait arraché un pansement bricolé, ouvrant une vanne de mort.

S’approchant, Marc remarqua un détail singulier. Les longs cheveux couvraient entièrement le visage baissé, mais certaines mèches paraissaient torsadées et dures, comme des dreadlocks de Jamaïcain. Doucement, très doucement, Marc glissa sa main sous le menton de Vincent et lui releva le visage.

Le tueur avait arraché les yeux du photographe et enfoncé dans ses orbites des pellicules déroulées. Une seconde encore, et Marc comprit que la tête du cadavre avait été placée selon un axe spécifique. Ce visage énucléé « regardait » quelque chose, situé dans le dos de Marc.

Il se retourna et aperçut des traces sanglantes autour des grandes toiles de papier coloré. Sans hésiter, il les arracha une à une et découvrit la suite du message.

Sur le dernier fond, couleur parme, l’assassin avait écrit avec le sang de sa victime :

VOIR N’EST PAS SAVOIR !

Marc se recula et buta contre le cadavre. Il vit toute la pièce basculer et comprit qu’il perdait connaissance. In extremis, il se rattrapa à l’épaule de son ami martyrisé. À ce seul contact, il hurla — un cri du ventre qu’il retenait depuis sa première visite chez Alain. Il hurla encore, et encore. Plié en deux sur son souffle, sur sa rage, sur sa peur. Il hurla, jusqu’à se déchirer les cordes vocales.

Puis il tomba à genoux, sanglotant sur les photos éparses sur le sol, collées par le sang séché.

C’est à cet instant qu’il comprit la conclusion du message.

Tous ces clichés ne représentaient qu’un seul sujet : Khadidja.

Vincent avait-il donné son adresse ? Sans aucun doute.

Qu’avait-il pu dire d’autre ? Rien. Il ne savait rien. À l’idée des tortures inutiles qu’il avait subies, Marc sentit une nouvelle vague de sanglots le soulever — mais il s’arrêta net.

Peut-être pouvait-il encore sauver Khadidja.

Il se releva, marcha jusqu’au bureau et utilisa le téléphone fixe de Vincent. Le numéro du portable de Khadidja était en mémoire. Pas de réponse. Marc songea à Marine, sa maquilleuse personnelle. Son numéro était également programmé. Elle répondit à la troisième sonnerie.

— Marc ! Comment ça va ?

Il lança un coup d’œil aux orbites crevées de Vincent, à l’inscription sanglante, aux photos de Khadidja coagulées. Il dit :

— Ça va.

— Qu’est-ce que tu voulais ?

Il tourna le dos au massacre et raffermit sa voix :

— Je cherche Khadidja.

— Ho, ho, ho…, gloussa la maquilleuse.

— Tu sais où elle est ?

— Avec moi. On est en pleines prises de vue.

Le soulagement lui décrocha quelque chose, très loin, au fond de la poitrine :

— Où êtes-vous ?

— Au studio Daguerre.

— Quelle adresse ?

— 56, rue Daguerre, mais…

— J’arrive.

— La séance n’est pas terminée, je…

— J’arrive.

Marc allait raccrocher quand il demanda :

— Quelqu’un l’a appelée cet après-midi ? Sur son cellulaire ?

— Aucune idée. Pourquoi ?

— Écoute-moi bien. D’ici mon arrivée, elle ne répond pas au téléphone. Elle n’écoute pas ses messages. Personne ne l’approche, excepté l’équipe de prises de vue. Compris ?

Marine ricana :

— Tu deviens très exclusif. Elle va a-do-rer ça !

79

Le plateau du studio était entièrement cerné par des paravents miroitants. Des hautes feuilles d’aluminium qui renvoyaient des éclats brisés, des froissements de vaisseau spatial dans toute la pièce.

Ce décor étincelant paraissait poser d’énormes problèmes techniques. Cinq assistants couraient dans tous les sens et pas un seul des projecteurs n’était dirigé vers le plateau lui-même mais orienté selon des angles obliques, afin d’obtenir un éclairage indirect.

Il régnait dans le studio un silence chirurgical. Des prises de vue de « pros ». Une réunion d’experts. Marc avança de quelques pas, le plus discrètement possible, jusqu’à la lisière de la clairière aveuglante.

Khadidja était là, seule, dans la lumière blanche.

Vêtue d’une combinaison en mailles argentées, elle ressemblait à une créature extraterrestre, tout juste descendue de la planète Perfection. Une planète où les habitants possédaient des mensurations sans faille ; où chaque attitude ressemblait à une rivière de grâce translucide.

— OK. On reprend la position de tout à l’heure. C’est bon la lumière, là ?

Marc accusa le coup. La simple voix du photographe, donnant des ordres dans la pénombre, lui rappela son ami. Il était venu tant de fois dans son studio… Vincent dirigeant ses photos floues, à coups de commentaires philosophiques bidon. Vincent éclatant de rire, en décapsulant une canette. Vincent sortant ses photos salaces de son pantalon froissé. Marc bloqua sa respiration pour ne pas pleurer et se concentra sur Khadidja.

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