Jean-Christophe Grangé - La Ligne noire

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Il existe, quelque part en Asie du Sud-Est, entre le tropique du Cancer et la ligne de l'Equateur, une autre ligne. Une ligne noire jalonnée de corps et d'effroi…
Jean-Christophe Grangé, 42 ans, est l’auteur de thrillers devenus mythiques
(1994),
(1998),
(2000) et
(2003), best-sellers internationaux traduits dans une trentaine de pays notamment aux Etats-Unis où
sort chez Harper Collins à ’l'automne 2004. Biographie de l'auteur

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Enfin, la nuit se glissa dans l’atelier, entre les rideaux tirés. Il ne bougeait toujours pas. Il n’avait même pas la force de se concocter un café. Son propre piège se refermait sur lui, et il en éprouvait une sorte de soulagement. Depuis le début, il le savait : tout cela finirait mal. Il n’y avait plus qu’à attendre la mort.

À aucun moment, il n’eut l’idée de boucler ses valises, de prendre la fuite. Pas plus qu’il n’imagina prévenir la police. Pourtant, c’était la solution la plus rationnelle. Il aurait d’abord du mal à convaincre les flics mais il possédait un dossier solide — notamment les lettres de Reverdi. Des documents qui constituaient aussi un dossier à charge contre lui : dissimulation de preuves, complicité de meurtres… Il se revoyait encore exhumer le cadavre sur l’île des morts.

Oui, il était complice. Il aurait pu faire progresser l’enquête mais il n’avait rien dit. Il aurait pu renseigner les parents des disparues, aider les avocats impliqués, comme Schrecker, mais il n’avait pas bougé. Il avait préféré écrire son livre, sans tenir compte du procès, ni du chagrin des familles. En parfait égoïste. Le « prix Pulitzer » des ordures, voilà ce qu’il méritait. Et accessoirement, quelques années de taule…

Marc avait déjà été condamné deux fois par la justice française, pour violation de domicile et vol par effraction. Il ne bénéficierait d’aucun sursis. La prison ou la mort : y avait-il à hésiter ?

Bien sûr que non. Pourtant, lorsqu’il envisagea cette solution, au cœur de la nuit, il la repoussa. Il était terrifié par l’idée de l’incarcération. Et il ne pouvait se résoudre à se livrer à la police sans avoir de certitudes. Après tout, peut-être se montait-il la tête. Reverdi était mort et la voie était libre.

Jeudi 16 octobre.

Il macéra encore une deuxième journée.

Il ne bougeait que pour consulter les journaux sur Internet : rien de nouveau. Les équipes de police parlaient déjà d’abandonner les recherches.

La nuit suivante, à deux heures du matin — neuf heures du matin en Malaisie —, il fut saisi d’un sursaut. Il pouvait réagir. Obtenir au moins des informations de première main, en contactant les personnes qu’il connaissait. Le nom d’Alang jaillit naturellement dans son esprit.

Le médecin légiste n’avait pas son ton habituel. Marc devina tout de suite qu’il savait « quelque chose » :

— Qu’est-ce qui se passe ?

— L’autopsie du chauffeur du fourgon. Le légiste de Johor Bahru m’a téléphoné… pour avoir un conseil.

— À quel propos ?

— Il y a une… anomalie. Le chauffeur n’est pas mort de noyade. Ni de l’impact de la chute.

— Qu’est-ce qui lui est arrivé ?

— On a retrouvé l’aiguille d’une seringue plantée dans sa nuque. Après analyse, les médecins ont découvert aussi des bulles d’air dans sa moelle épinière. On lui a injecté de l’air entre les vertèbres cervicales. La mort a dû être instantanée.

Marc se souvenait que Reverdi avait décroché un poste à l’infirmerie. Avait-il accès aux seringues ? Il demanda :

— Il pouvait atteindre la nuque du chauffeur ?

Alang hésita. Sa voix était blanche :

— Reverdi n’a pas voyagé dans un fourgon traditionnel mais dans une voiture sécurisée, qui comportait seulement un grillage entre le chauffeur et les places à l’arrière. À travers les mailles, il a pu enfoncer l’aiguille et provoquer l’accident. L’information est encore confidentielle mais…

Marc coupa court aux précautions d’Alang — ils s’étaient compris l’un et l’autre. Il le remercia et lui promit de rappeler. L’évasion ne faisait plus de doute.

Cette certitude lui fit l’effet d’un électrochoc.

À l’aube du vendredi, il décida de s’activer.

Non pas fuir.

Non pas prévenir la police.

Mais affronter Jacques Reverdi.

Et d’abord, tenter de deviner ce qu’il allait faire.

Combien de temps mettrait-il pour revenir en Europe ?

Un évadé ordinaire avait peu de chances de passer inaperçu en Malaisie. Mais Reverdi connaissait le pays en profondeur et parlait la langue. Il maîtrisait aussi les pays voisins — Thaïlande, Vietnam, Birmanie… — et savait sans doute comment les rejoindre en toute discrétion. D’autre part, c’était un homme qui s’était toujours tenu prêt à ce genre d’éventualité. Il devait posséder, depuis toujours, un « plan B ».

Marc attrapa la carte d’Asie du Sud-Est et tenta d’imaginer son parcours, tout en évaluant le temps que cela prendrait. Avec le doigt, il suivit le fleuve Muar. Par la mer, Reverdi pouvait rejoindre l’Indonésie. Il pouvait aussi descendre au sud et atteindre Singapour — mais Marc n’y croyait pas : trop proche de Johor Bahru. Il pouvait également retourner à Kuala Lumpur et se perdre dans la ville…

Marc, sans savoir pourquoi, penchait plutôt pour une fuite vers les pays limitrophes, là où il pouvait s’enfouir dans la jungle.

Là, il remonterait vers les zones de tourisme. Un arbre se cache parmi les arbres. Un Blanc parmi les Blancs. Hôtels internationaux, clubs, tours-operators… Reverdi allait mettre la main sur un nouveau kit d’identité — passeport, permis de conduire, argent liquide… — et s’évanouir parmi un groupe d’Occidentaux.

Un tel périple lui prendrait deux ou trois jours, pas plus. Ensuite, il pourrait s’envoler de Bangkok ou d’Hanoi et rejoindre un pays d’Europe. Belgique. Pays-Bas. Royaume-Uni. Allemagne. Puis rejoindre Paris par le train ou la route. À l’opposé d’un banal fuyard, qui attendrait que les choses se tassent pour bouger, Reverdi allait agir le plus vite possible. Avant même que les autorités malaises ne concluent à son évasion.

Trois jours sur le territoire asiatique, trois jours encore pour effectuer une escale dans un pays d’Europe et prendre la direction de la France, sous une nouvelle identité. Soit environ six jours.

Jacques Reverdi s’était évadé le 14.

On était le 17.

Il restait encore à Marc trois jours pour se préparer.

À quoi au juste ?

Il réfléchit encore.

Que ferait Reverdi en priorité, en arrivant à Paris ?

La réponse était simple : il se rendrait à l’adresse d’Élisabeth.

Poste restante, rue Hippolyte-Lebas, 9 e arrondissement.

Marc attrapa sa veste et partit au pas de course.

Il fallait prévenir Alain.

Et le protéger.

76

— Comment ça, il n’est pas là ?

Marc était trempé de sueur : il avait couru jusqu’au bureau de poste. Il fixait avec intensité la femme assise à la place d’Alain :

— Il est en congé ?

La postière ne cessait de remonter ses lunettes en fronçant le nez. Son expression était contradictoire, à la fois éberluée et méfiante.

— Il n’est pas là, c’est tout.

— Il est malade ?

Elle le fixa à travers les transparences : la vitre et ses lunettes.

— Pourquoi ces questions ?

Marc devait réagir à toute vitesse. Hors de question d’évoquer Élisabeth Bremen ; ni quoi que ce soit qui concernât la poste. Il eut un éclair :

— C’est à propos de la cérémonie de dimanche. Je suis le propriétaire du local où ils organisent leur messe.

Pendant des années, Marc avait vécu dans un immeuble de la rue de Montreuil, qui jouxtait une église catholique vietnamienne. Un simple entrepôt où une communauté se retrouvait chaque dimanche. Le regard de la postière s’éclaira :

— À Vanves ?

Marc était tombé juste, mais il ne fallait pas s’engouffrer dans la brèche :

— Non. Je parle de la paroisse rue de Montreuil. Une cérémonie est prévue, samedi. Mais ce n’est plus possible. Il faut que je parle à Alain. Vous avez ses coordonnées personnelles ?

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