Jean-Christophe Grangé - La Ligne noire

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Il existe, quelque part en Asie du Sud-Est, entre le tropique du Cancer et la ligne de l'Equateur, une autre ligne. Une ligne noire jalonnée de corps et d'effroi…
Jean-Christophe Grangé, 42 ans, est l’auteur de thrillers devenus mythiques
(1994),
(1998),
(2000) et
(2003), best-sellers internationaux traduits dans une trentaine de pays notamment aux Etats-Unis où
sort chez Harper Collins à ’l'automne 2004. Biographie de l'auteur

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Quatrième sonnerie.

Maintenant, il pouvait ciller. Il revenait à la vie. Il ne lui fallut que quelques secondes pour se souvenir de la catastrophe annoncée par Khadidja. Élégie bénéficiait d’une nouvelle campagne en Asie. Le cauchemar ne finissait plus. Le visage d’Élisabeth allait rejoindre Jacques Reverdi jusque dans sa cellule. Impossible qu’il ne tombe pas dessus.

Il pouvait sentir, par anticipation, toute sa colère. Il la voyait s’élever, comme on pressent dans le désert l’arrivée de l’harmattan. Une fumée lente, obscure, empoisonnée, au ras de l’horizon. Une rage qui allait bientôt s’abattre sur lui et l’écraser comme un insecte.

Marc parvint, très légèrement, à bouger. Au bout d’un temps — interminable —, il fit basculer son poids sur le côté et se plia en deux, tel un soldat blessé au ventre. Ce seul mouvement lui parut charrier une flaque de whisky au fond de ses tripes. Non seulement il avait la gueule de bois, mais aussi une crise de foie.

Les sonneries ne cessaient plus.

Il se hissa sur un coude, tendit l’autre bras. Le soleil emplissait, en rais obliques, l’atelier. Quelle heure était-il ? Il attrapa le combiné.

— Allô ?

— Verghens.

La voix traversa plusieurs couches de brume avant d’atteindre la zone sollicitée du cerveau. Il se souvint que l’homme était présent à la soirée. Marc souffla :

— Qu’est-ce qu’il y a ?

— Je te réveille pas au moins ? (Le ton était chargé d’ironie.) Charmante, ta petite fête. Mais va falloir que tu émerges. J’ai du boulot pour toi.

Marc retrouva quelques bribes de lucidité. Il dit d’une voix de papier de verre :

— Je n’écris plus d’articles.

— Je sais que t’as la grosse tête, mon pote, mais c’est un cas de force majeure. Une nécro.

— Qui ?

Verghens soupira et laissa passer les secondes. Marc le retrouvait, comme en conférence de rédaction, toujours à retenir les informations, à ménager ses suspenses. Enfin, il lâcha :

— Reverdi est mort hier. Seize heures, heure malaise. C’est tombé cette nuit.

Marc glissa à terre, sentant la surface dure du parquet. Reverdi ne pouvait avoir été exécuté — il n’avait même pas été jugé.

— Comment ?

— Accident de la route. La bagnole qui l’emmenait dans le Sud, pour la reconstitution, a fait une embardée, au-dessus d’un pont. Elle a traversé la rambarde et piqué dans le fleuve.

Un rideau de glace s’abattit sur sa conscience. Il était maintenant parfaitement lucide. La présence de l’eau ne signifiait qu’une chose : Jacques Reverdi était vivant. Il demanda :

— Ils ont retrouvé le corps ?

— Pas encore. Seulement ceux des gardiens. Ils draguent le fleuve. Mais il y a un très fort courant, paraît-il, et… Qu’est-ce qu’il y a ? Ça va pas ?

Marc comprit, avec un temps de retard, qu’il était en train de rire. Son rire s’élevait, s’amplifiait, explosait dans sa gorge. Tout cela lui semblait tellement comique… Son histoire, son imposture, ses mensonges — et maintenant son succès, là, imminent, qui allait lui être ravi par sa malédiction.

Parce qu’il n’avait plus le moindre doute.

Jacques Reverdi, avec la complicité du fleuve, s’était évadé.

Et était en marche vers lui.

75

Son premier réflexe fut de se terrer dans son atelier.

Pour attendre le tueur.

Durant la journée du 15 octobre, il ne cessa pas de consulter les articles du New Straits Times , du Star ainsi que les communiqués des différentes agences de presse. Reuters. Associated Press. AFP.

Voilà ce qu’il reconstitua : le 14 au matin, Jacques Reverdi devait être transféré de Kanara à Johor Bahru, pour effectuer une reconstitution le lendemain, à Papan, sur le littoral de la mer de Chine.

Le fourgon était parti à six heures du matin et avait pris le « North South Expressway » en direction du sud. Deux cents kilomètres plus loin, aux environs de Tangkak, à neuf heures, le véhicule avait effectué une brutale embardée, encore inexpliquée, sur le grand pont qui surplombe le fleuve de Muar. La voiture avait traversé la balustrade et chuté vingt mètres plus bas.

Sans aucun doute, le choc avait tué net le conducteur et l’autre passager, à l’avant. D’après les premiers témoignages, le fourgon n’avait mis que quelques secondes à couler alors que le courant l’emportait déjà, loin du point d’impact. Un des deux gardiens à l’arrière, qui était menotté à Reverdi, avait été repêché, noyé, à quatorze heures, à plus de cinq kilomètres en aval. Où était le Français ? Pourquoi n’était-il pas à l’autre bout de la chaîne ? Personne ne parlait encore d’évasion. Les recherches continuaient pour retrouver son cadavre et celui du deuxième gardien. Selon les experts, il y avait peu d’espoir de les localiser — le courant était ici très puissant et de nombreux méandres s’ouvraient sur la mangrove, infestée de crocodiles.

Ça, c’était la version officielle. Mais Marc imaginait ce qui s’était réellement passé. D’une façon ou d’une autre, Reverdi avait provoqué l’accident sur le pont. Dès que la voiture avait touché le fleuve, le rapport de force s’était inversé. Le prisonnier menotté était devenu le maître. Les matons, empêtrés dans leur uniforme, avec leurs armes et leurs chaînes, avaient paniqué. Ils s’étaient agités à mesure que l’eau pénétrait dans l’habitacle. En quelques minutes, ils s’étaient noyés.

L’apnéiste au contraire avait gardé son calme. Il avait retenu sa respiration, ralentissant son rythme cardiaque, se laissant submerger par les eaux. Puis il avait fouillé les poches des cadavres qui l’entouraient et s’était libéré de ses menottes. Il avait ouvert la porte du véhicule, ou brisé une fenêtre, et nagé jusqu’à la rive. Peut-être même l’avait-il atteinte sans sortir la tête de l’eau. Combien de temps avait pris une telle évasion sous-marine ? Trois minutes ? Quatre ? Dans tous les cas, un temps raisonnable pour un apnéiste de son calibre.

Marc n’avait aucun doute : Jacques Reverdi était vivant.

Et lui, il était un homme mort.

Il ne répondait plus au téléphone. Ni sur son portable, ni sur sa ligne fixe. En début d’après-midi, il ne prit qu’un appel : celui de Vincent. C’était lui qui, avec Khadidja, l’avait récupéré dans les escaliers des Remises, et l’avait emmené aux urgences de Cochin. Puis il l’avait déposé chez lui, inconscient, et bordé comme un bébé.

Au téléphone, Marc le remercia mais n’évoqua pas l’affaire Reverdi. À l’évidence, le géant ignorait la nouvelle. À dix-sept heures, pris d’une brutale inspiration, il répondit aussi à Renata Santi, qui avait déjà appelé cinq fois. Il fit une dernière tentative pour éviter la catastrophe.

— Il faut arrêter la publication, ordonna-t-il sans préambule.

— Pardon ?

— On doit tout stopper.

L’éditrice partit d’un grand éclat de rire :

— Vous êtes fou ? Pourquoi ?

— J’ai mes raisons.

— C’est à cause de la mort de Reverdi ? Vraiment, Marc, je saisis de moins en moins…

— Arrêtez la publication !

— Impossible. Les livres sont déjà en librairie, depuis ce matin.

— On doit pouvoir stopper les livraisons suivantes, non ?

— Vingt mille bouquins ont été mis en place. Arrêtez de faire l’enfant, Marc. Je vais finir par me fâcher. D’ailleurs, cette histoire d’accident en Malaisie est excellente. Les demandes d’interviews pleuvent et…

Marc raccrocha. Il s’effondra sur le sol. Et demeura assis par terre, anéanti, durant plusieurs heures, à écouter les messages qui se multipliaient sur son répondeur. Les exigences hystériques de Renata, les demandes répétées de Verghens, les assauts de collègues journalistes et aussi — c’était le bouquet — plusieurs appels de Khadidja, qui téléphonait pour savoir s’il allait mieux.

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