Jean-Christophe Grangé - La Ligne noire

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Il existe, quelque part en Asie du Sud-Est, entre le tropique du Cancer et la ligne de l'Equateur, une autre ligne. Une ligne noire jalonnée de corps et d'effroi…
Jean-Christophe Grangé, 42 ans, est l’auteur de thrillers devenus mythiques
(1994),
(1998),
(2000) et
(2003), best-sellers internationaux traduits dans une trentaine de pays notamment aux Etats-Unis où
sort chez Harper Collins à ’l'automne 2004. Biographie de l'auteur

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— J’vous préviens. J’vous attends pas.

Marc le paya en répétant que sa voiture était stationnée plus loin. Quand il sortit, la pluie redoublait. Grasse, sombre, huileuse. Elle se mêlait à une poussière rougeâtre, qui s’élevait du sol sous l’impact des gouttes.

Il ignora les immeubles aux portes déglinguées et emprunta la ruelle. Il marcha ainsi près de dix minutes, tenant toujours ses enveloppes d’une main et son bidon d’essence de l’autre. Il longeait un mur aveugle, couvert de graffitis et d’annonces de messageries roses. Au fond, le limon gris de la Seine l’attendait.

Il parvint à une barrière, rouge et blanche, sur laquelle on avait écrit au marqueur, en lettres serrées : « Seigneur Dieu, je te demande pardon pour mes péchés… » Tout à fait de circonstance.

Il se glissa sous l’obstacle et accéda à la berge. Un chemin de halage — une bande de terre étroite et déserte. En face, les bois épais de l’île Saint-Martin. L’isolement du lieu, en pleine ville, était stupéfiant : un mélange de pleine campagne et d’abandon industriel. Il était nulle part et il était arrivé.

Il descendit le long du fleuve et marcha encore, croisant d’énormes plots d’arrimage. De l’autre côté, une péniche rouillée abritait des squatters, dont les chiens hurlaient sous la pluie. C’était la seule présence vivante à un kilomètre à la ronde. Il s’éloigna et découvrit une « centrale d’incendie », un bâtiment sans fenêtres, dont les pilotis s’enfonçaient dans l’eau. Il plongea sous les structures et se réfugia au pied d’un des pylônes.

Là, sur la coursive de fer, il groupa les premières lettres — celles qu’il avait déjà lues — et les arrosa d’essence. Il alluma une enveloppe, froissée en flambeau, puis la balança sur le tas imbibé. Les flammes produisirent un claquement sourd. Elles s’élevèrent au-dessus de l’eau morne, qui courait sous la passerelle grillagée.

Marc les observait. Brûler ses remords était son destin. Le certificat de décès de Lady Diana. Le portrait de Khadidja. Mais il n’était pas sûr, cette fois, que les flammes suffiraient.

Il allait jeter les dernières lettres quand il s’arrêta. Il en ouvrit une datée de fin juillet. L’écriture était maintenant tremblée, tourmentée.

… Les trois syllabes, que je me refusais encore à prononcer, simplement pour te protéger, explosent maintenant dans mon esprit : trahison.

Marc songea aux paroles de la psychiatre d’Ipoh : « Ne le trahissez jamais. C’est la seule chose qu’il ne pourrait vous pardonner. » Il lut, quelques paragraphes plus bas — la fumée lui piquait les yeux :

… Tu t’es enfuie, tu m’as abandonné. En un sens, je ne peux t’en vouloir : quel avenir y avait-il avec moi ? Je ne t’en veux pas non plus de profiter de la situation, quel risque y a-t-il à fuir un homme sous les verrous ?

Mais il y a une chose que tu sembles avoir oubliée : tu possèdes quelque chose qui m’appartient. Tu dois me rendre mon Secret…

Marc fit une boule avec la feuille et la balança dans le feu. Dans un geste de fureur, il jeta tout le paquet, ou presque. Trempé jusqu’aux os, il regardait les débris de papier noirci qui s’envolaient dans le fleuve. Il aurait voulu s’engloutir lui aussi dans ce feu humide, dans ce courant lourd qui emportait ces vestiges vers nulle part.

Plus que deux lettres dans ses mains. Il en déplia une. Écriture électrique, traversée d’à-coups. Le papier était percé par endroits :

… Tu me forces à prendre des décisions que je n’aurais jamais voulu envisager. Mais encore une fois, tu as emporté quelque chose qui m’est cher… Et il n’y a qu’une façon de le reprendre…

Marc ne parvenait plus à respirer. L’oppression l’écrasait, à lui craquer les côtes. Qu’est-ce que Reverdi voulait dire ? Il sauta plusieurs lignes puis :

… Mon Élisabeth… Souviens-toi de cette citation : « Ce papier est ta peau, cette encre est mon sang. » Il existe un pacte entre nous. D’une façon ou d’une autre, tu vas devoir honorer ton serment…

Marc jeta la menace dans le brasier. L’écriture se tordit parmi les flammes. Mais sa conviction se précisa : non, cette fois, le feu ne suffirait pas. Rien ne serait effacé. Rien ne serait oublié.

Plus qu’une lettre. Il l’abandonna au foyer sans l’ouvrir. La dernière citation tournait encore dans sa tête :

« … Cette feuille est tu peau, cette encre est mon sang… » Il ne savait pas quand, ni comment, mais il était certain que cela allait lui tomber dessus. D’une façon ou d’une autre, le sang allait couler.

73

Renata Santi avait bien fait les choses.

Plutôt que d’organiser un cocktail littéraire dans ses bureaux, ou dans un quelconque restaurant vieillot, elle avait loué, pour la soirée, les locaux d’une nouvelle boîte de nuit, Les Remises, située le long de la Seine, dans les derniers docks désaffectés du pont de Tolbiac. En ce mardi 14 octobre, on fêtait le lancement de Sang noir , premier roman de Marc Dupeyrat, best-seller annoncé.

Le lieu était inhabituel, mais il entrait en cohérence avec la stratégie de Renata : elle voulait marquer sa différence avec les conventions du monde de l’édition. Sans dissimuler son plaisir, elle jouait les iconoclastes en publiant son thriller en pleine rentrée littéraire, clamant bien fort son intention d’en faire l’événement de la saison.

Pour l’heure, elle avait effectué un parcours sans faute.

Comme promis, elle avait réussi à publier le livre en un mois. Marc était impressionné. Il avait déjà travaillé sur des documents brûlants, édités en quelques semaines, mais il pensait qu’un roman prendrait plus de temps. Pas avec Renata. À mesure qu’il achevait ses modifications, son manuscrit passait entre les mains des correcteurs.

Parallèlement, la couverture et la mise en pages étaient définies — Renata avançait sur tous les fronts. Chaque fois, elle consultait Marc, mais seulement pour la forme. Il avait bien compris qui était le patron. À la fin du mois de septembre, tout était prêt, il ne restait plus qu’à imprimer, tandis que les « bonnes feuilles » étaient envoyées aux journalistes et que la campagne marketing commençait.

Ce soir, le résultat était là : avant même d’être en vente, le livre était un succès. On parlait du roman dans les médias et il était de bon ton de murmurer que ce « polar » comptait parmi les meilleurs livres de la rentrée. Renata se frottait les mains : tandis que les auteurs se bousculaient pour se placer sur la liste des prix littéraires, elle remplissait ses carnets de commandes et envoyait des palettes entières dans les grandes surfaces. « Un phénomène ! » « Une apocalypse ! » martelait-elle à travers ses bureaux.

Marc était aux anges. Grisé, il se laissait porter par ce doux roulis. Les compliments, les flatteries, les propositions — et le chèque : il avait touché la deuxième moitié de son à-valoir. Son premier réflexe, maintenant que l’œuvre était achevée, avait été de rembourser Vincent pour les frais du voyage. Une manière de boucler, définitivement, l’affaire Reverdi.

Depuis le sinistre exorcisme de Nanterre, ses angoisses avaient disparu. La date du procès de Jacques était fixée au 5 novembre. Le meurtrier avait été interrogé par le DPP mais avait refusé de répondre — une attitude particulièrement « aggravante ». Il ne restait plus qu’à organiser une reconstitution puis le suspect serait transféré à la prison de Johor Bahru, où aurait lieu son procès. D’après la presse de Malaisie, les juges ne mettraient que quelques jours pour l’envoyer à la potence.

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