Jean-Christophe Grangé - La Ligne noire

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Il existe, quelque part en Asie du Sud-Est, entre le tropique du Cancer et la ligne de l'Equateur, une autre ligne. Une ligne noire jalonnée de corps et d'effroi…
Jean-Christophe Grangé, 42 ans, est l’auteur de thrillers devenus mythiques
(1994),
(1998),
(2000) et
(2003), best-sellers internationaux traduits dans une trentaine de pays notamment aux Etats-Unis où
sort chez Harper Collins à ’l'automne 2004. Biographie de l'auteur

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— Qui t’a parlé d’elle ?

— Vincent.

Il acquiesça avec lenteur. Elle connaissait donc la partie essentielle de l’histoire. Il chuchota — ses paroles s’entrelaçaient avec les craquements des flammes.

— Deux fois, j’ai été confronté à la mort. À la mort sanglante. Deux fois de trop, pour une vie ordinaire. La première, j’avais seize ans. Mon meilleur ami, un musicien, s’est ouvert les veines dans les toilettes du lycée. Il s’appelait d’Amico. Le meilleur violoncelliste que j’aie jamais rencontré. C’est moi qui l’ai découvert. La deuxième fois, c’était Sophie. Elle a été… Enfin…

Sa voix s’étrangla. Khadidja l’épargna :

— Vincent m’a expliqué. Mais pourquoi avoir réagi de cette façon ? Pourquoi poursuivre le mal, ne pas chercher à oublier au contraire ?

— Ces deux événements ont provoqué en moi une attirance morbide. Une fascination pour la mort. Et surtout, une volonté de savoir, de comprendre. La mort de d’Amico n’a rien à voir avec la pulsion criminelle, mais elle a été comme un préambule. L’antichambre de l’horreur. Le corps de Sophie a été l’apothéose. Une question ouverte, comme une blessure. Comment était-ce possible ? Comment pouvait-on faire ça ? Ces événements ont posé un doigt sur moi. J’étais choisi, élu, pour appréhender la nature profonde de la violence. Je crois qu’au fond, il y a aussi un remords.

— Un remords ?

Marc ne répondit pas aussitôt. Il touchait là les couches les plus profondes de son être. Des strates qu’il n’avait jamais évoquées à voix haute.

— Lorsque j’ai découvert le corps de mon ami, et celui de Sophie, je me suis évanoui. Je me suis soustrait au monde. Je ne te parle pas d’une brève inconscience. Un véritable coma. Six jours la première fois. Trois semaines la seconde. Il paraît que ça arrive, dans les cas de traumatismes graves. Mais ce coma a également causé une amnésie rétrograde.

— C’est-à-dire ?

— Le choc a effacé l’instant de la découverte, et les heures qui l’ont précédée. Comme si ma conscience avait été éclaboussée, dans les deux sens, sur l’échelle du temps, tu comprends ?

— Ce que je ne comprends pas, c’est ton remords.

Marc cria presque :

— Mais je ne sais pas ce que j’ai fait juste avant ces disparitions ! (Il frappa son poing dans sa paume.) Peut-être que j’aurais pu éviter ces événements… Je les ai peut-être même provoqués. Un mot trop dur à d’Amico, ou bien j’aurais pu rester avec Sophie, je ne sais pas. Bon Dieu, je ne me souviens même pas des dernières paroles que nous nous sommes dites…

Khadidja conserva le silence : elle laissait crépiter les secondes.

— Dans tous les cas, trancha Marc — et il savait qu’il résumait en quelques mots son propre destin —, je leur devais, à l’un comme à l’autre, cette enquête. Leur mort est une page noire dans ma tête. Je devais découvrir une vérité sur la mort, le sang, le mal, pour rattraper cet oubli. Je ne connais pas le meurtrier de Sophie. Personne n’a jamais retrouvé sa trace. Mais au moins, j’ai approché la force maléfique qui l’a tuée. C’est la même force qui habite tous les assassins, et j’ai pu la contempler de l’intérieur. Grâce à Reverdi.

Khadidja se redressa. Ces derniers mots paraissaient lui avoir rappelé quelque chose :

— Cette inscription, sur les draps, tout à l’heure : CACHE-TOI VITE PAPA ARRIVE: qu’est-ce que ça veut dire ?

— Je ne sais pas. C’est la part d’ombre de Reverdi que je n’ai pu percer.

— Pourquoi l’avoir inscrite comme une menace ?

— Aucune idée. Ou plutôt, si : je pense qu’avant de nous tuer, il veut nous offrir une dernière révélation. C’est un cinglé, tu comprends ?

Elle ne répondit pas. Elle observait Marc avec intensité, mains appuyées en arrière, tête dans les épaules. Ses pupilles dorées ne cessaient de danser sous ses paupières, comme si elle photographiait le moindre détail du visage de Marc.

Enfin, elle regarda par la lucarne bordée de paille : le jour se levait.

— On va se rendre à la police. Prie le ciel pour qu’ils nous foutent en prison et qu’ils nous protègent. Et surtout, prie le ciel pour qu’ils ne t’envoient pas, toi, à l’asile.

82

Elle roulait les mains crispées sur le volant. Il lui avait proposé de conduire mais elle avait refusé — c’était sa voiture et c’était elle qui pilotait : point barre. D’ailleurs, il n’était pas en meilleure forme qu’elle.

À six heures, ils avaient quitté leur repaire et s’étaient enfoncés dans l’aube monochrome. Ils avaient marché à travers champs, hagards, boueux, trempés de rosée. Deux Parisiens errants, se soutenant l’un l’autre dans une campagne inconnue. Pitoyables. D’autant plus que l’hôtel n’était qu’à quelques centaines de mètres de leur planque : dans la nuit de tourmente, ils avaient simplement tourné en rond. Pitoyables.

Au manoir, le personnel s’était abstenu de tout commentaire. Marc et Khadidja ressemblaient à un couple pour qui la nuit avait été très, très dure. Un couple qui s’était disputé jusqu’à l’aube et qui rentrait à Paris soigner ses plaies. Marc était retourné dans les chambres — elle n’avait pas eu le courage de le suivre. Il avait fait le « ménage » et était redescendu, pâle, fermé, indéchiffrable. Il avait réglé la note, refusé le petit déjeuner continental, compris dans le prix, puis ils avaient repris la voiture. Tout simplement.

À mesure que le paysage retrouvait ses couleurs, les pensées de Khadidja regagnaient corps et vigueur. Il fallait en priorité qu’elle demeurât elle-même. Un bloc indestructible, que les agressions extérieures, aussi délirantes soient-elles, ne pouvaient entamer. Un noyau dur, sur lequel la vie se cassait les dents. C’était ainsi qu’elle s’en était toujours sortie. La guerre continuait, voilà tout.

Marc n’avait pas cette force — elle le sentait. Il luttait mais il n’y croyait plus. Il résistait pour elle, par devoir, par nécessité, mais sans conviction. Il était condamné. Dans sa propre tête.

Une autre chose était sûre : elle ne l’aimait plus. Trop d’ondes funestes, trop de fantômes autour de cet homme. Pourtant, elle le plaignait encore et ne voulait pas le quitter. On n’échappe pas à la loi des cycles : au lieu de lui en vouloir, elle était encore prête à le soigner, comme elle avait soigné durant des années le salopard qu’elle devait piquer entre les orteils et nourrir à la petite cuillère.

Porte d’Orléans.

Avenue du Général-Leclerc.

Alésia.

L’un des plus importants centres de police de Paris est le commissariat du 14 e arrondissement, avenue du Maine. Khadidja avait tout de suite pensé à ce quartier général, situé sur leur chemin de retour. Elle le connaissait pour avoir été embarquée ici plusieurs fois, lorsqu’elle était adolescente, lors des rafles « anti-beurs » du samedi soir.

Elle se gara juste en face, de l’autre côté de l’avenue, devant le restaurant La Marée. Marc semblait hésiter à sortir de la voiture. Elle se tourna vers lui :

— C’est ça ou Reverdi, qu’est-ce que tu choisis ?

Marc regarda sa montre : ils poireautaient depuis près d’une heure. La salle était bondée. Des flics, des plaignants, des malfrats. Tout l’espace bourdonnait des arrestations de la veille : un vendredi soir ordinaire, dans le quartier de Montparnasse.

Des cellules de garde à vue, sortaient avec régularité des suspects menottés, qui traversaient le hall, tête basse, ou au contraire hurlant, jusqu’à disparaître dans des bureaux adjacents. Il y avait aussi les « honnêtes gens » qui réclamaient justice au comptoir de l’accueil, comme ils auraient commandé un demi pression. Et les flics, en uniforme ou en civil, qui tentaient de calmer l’effervescence matinale.

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