Jean-Christophe Grangé - Le Сoncile de pierre

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Un enfant venu du bout du monde dont le passé mystérieux resurgit peu à peu. Des tueurs implacables lancés à sa poursuite. Une femme prête à tout pour le sauver.
Même au prix le plus fort.
Un voyage hallucinant jusqu'au cœur de la taïga mongole. Là où règne la loi du Concile de pierre : celle du combat originel, quand l'homme, l'animal et l'esprit ne font plus qu'un. Tous prêts à l'apocalypse.

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L’homme à chapka se retourna vers elle. Il portait une cagoule noire. A travers les chatières de laine, Diane fixa les yeux, ou plutôt leur éclat, brillant dans la nuit comme deux gouttes de vernis. Elle eut le sentiment que le tueur venait de lire dans ses pensées — qu’il venait de contempler, comme dans un miroir, sa propre identité d’assassin dans le regard de la femme. La seconde suivante, il avait disparu. Sans savoir ce qu’elle faisait, Diane piqua un sprint. Elle tourna au premier détour du couloir et ne découvrit que le vide. Le corridor se déployait sur plus de cinquante mètres. Le tueur n’avait pu couvrir cette distance en quelques secondes. Les chambres. Il s’était planqué dans une des cellules de l’étage…

Elle ralentit sa marche, scrutant les portes à droite et à gauche. Brusquement elle ressentit un froid plus intense et leva les yeux. Une lucarne était entrebâillée. A gauche, le mur, tapissé de lattes irrégulières, offrait une échelle parfaite. En une seule enjambée, elle se hissa à travers l’embrasure, s’appuyant des deux mains sur le chambranle de bois.

La splendeur de la nuit la submergea. Le ciel indigo, parsemé d’étoiles. Les tuiles du toit s’inclinant en pente douce. Les accents retroussés du pourtour, s’arquant face au vide à la manière d’une proue de navire antique. Il lui sembla qu’elle venait de franchir une paroi de papier de riz, de traverser l’envers d’un tableau asiatique. Elle évoluait désormais tel un pinceau d’encre sur une esquisse — dans l’essence même de la grâce.

Il n’y avait personne. Seule la cheminée offrait un refuge. Diane remonta vers la ligne de faîtage. Malgré la peur, malgré le froid, l’enchantement ne se dissipait pas. Elle éprouvait la sensation de marcher sur une mer de terre cuite, aux vaguelettes rouges. Elle atteignit l’arête et s’approcha de la cheminée. Elle en fit lentement le tour. Personne. Aucun bruit, aucun frémissement.

A ce moment, elle discerna, droit devant elle, l’ombre d’un homme ramassé sur lui-même, au sommet de la cheminée. De nouveau elle eut l’impression que le tueur lisait dans ses pensées et qu’elle-même, en retour, déchiffrait sa résolution : il lui faudrait la tuer pour l’empêcher de parler. Le temps qu’elle saisisse cela, le noyau d’ombre s’agrandit, s’étira en un trait noir. Puis un terrible poids l’écrasa. Diane tomba, mais une main l’arrêta aussitôt. Elle leva les yeux : il était là, la tenant par le pull, accroupi sur le faîtage comme un animal. Les revers de sa chapka se découpaient sur le bleu cru de la nuit.

Diane n’aurait pas le courage de se battre. La fatigue et le désespoir l’anéantissaient, plus encore que la terreur. Et aussi quelque chose de plus sourd, de plus confus, qui s’amplifiait : le sentiment d’avoir déjà vécu cette scène. Elle entrouvrit les lèvres, peut-être pour gémir, peut-être pour supplier, mais l’homme l’arracha à sa position et la remonta jusqu’au sommet du toit. Elle se retrouva sur le dos.

Le monstre se pencha au-dessus d’elle et ouvrit la bouche d’une façon démesurée. Lentement, comme dans un geste incantatoire, il approcha ses doigts ensanglantés de ses lèvres. Diane vit soudain ce que la main cherchait : plaquée sous sa langue, une lame de cutter étincelait. Elle se redressa brutalement. Elle ne pouvait mourir ainsi. Les tuiles se descellèrent sous ses pieds. Un espoir fou jaillit en elle : dévaler le long du toit, se lancer dans le vide. Elle regroupa ses jambes et les propulsa contre le torse du tueur. Elle roula sur la droite, dégringolant le long des écailles de terre. Les secondes se transformèrent en secousses. Sa vitesse s’accéléra. Elle ne sentait plus que les saillies des tuiles, le froid de la nuit, l’ampleur de l’abîme qui l’attendait, l’aspirait. La mort. La paix. Les ténèbres.

Elle bascula au-delà du pourtour et sentit son corps chuter.

Mais elle ne tomba pas. Quelque chose en elle s’était cramponné à la bordure. Des esquilles sous les doigts, le vent glacé qui la balançait de droite à gauche et ses mains qui refusaient de lâcher la vie… La conscience de Diane ne pouvait plus rien : son corps avait décidé pour elle. C’était une coalition de ses muscles, de ses nerfs — pour survivre.

Tout à coup, deux mains saisirent ses poignets. Elle suffoqua en levant les yeux. Au-dessus d’elle, le visage de Giovanni, et cette expression de stupeur dont il avait le secret, se découpa sur le ciel. Il disparut de nouveau. Elle entendit ses râles d’effort puis se sentit hissée d’un seul élan. Elle retomba sur le toit comme un sac, brisée, anéantie.

— Ça va ? demanda Giovanni.

Elle parvint juste à murmurer :

— J’ai froid.

Il ôta son pull et lui couvrit les épaules. Il l’interrogea :

— Qu’est-ce qui s’est passé ?

Diane se recroquevilla sans répondre. Giovanni s’agenouilla. Sa voix vibrait dans la nuit :

— Les moines… Ils ont découvert… un mort dans l’une des chambres…

Serrant ses genoux au creux de ses bras, elle se balançait avec lenteur, d’avant en arrière :

— J’ai froid.

L’Italien hésita puis souffla :

— Il faut redescendre. La police va arriver. Elle le regarda, presque étonnée par sa présence. Elle fixa ces traits souples d’enfant gâté, cet étonnement d’homme normal, vivant au sein d’un monde normal. Elle chuchota enfin :

— Giovanni… il va falloir apprendre…

— Apprendre ?

Elle devinait que ses larmes éclairaient ses joues.

— Apprendre à me connaître.

54

Les moines ensommeillés étaient assis au coude à coude, le long du couloir à peine éclairé. Les policiers — ou les militaires, Diane n’en savait rien — avaient opté pour une rafle massive, vidant le monastère de sa population et emmenant tout le monde dans un bâtiment administratif, quelque part dans Ulan Bator. C’était un gigantesque cube de ciment, traversé de longs couloirs et percé de petites pièces aux murs nus et aux fenêtres brisées, colmatées avec du carton. Les parquets étaient creusés de véritables fondrières et les cloisons étaient si lézardées qu’elles dessinaient, dans la pénombre, les contours d’arbres fossilisés.

Diane et Giovanni avaient bénéficié d’un traitement de faveur. Ils attendaient dans le bureau d’un officier, auprès d’un poêle noirâtre désespérément éteint. Encapuchonnés, ils grelottaient, sans parvenir à se réchauffer. Pour une raison mystérieuse — ou à cause d’un cafouillage — ils étaient seuls dans la pièce avec, pour seule compagnie, la valise et les vêtements récupérés dans la chambre de la victime. Après un bref regard par l’entrebâillement de la porte, Diane s’approcha des affaires.

— Que faites-vous ?

La voix de Giovanni, dans l’obscurité glacée, possédait un caractère irréel, presque magique. Elle répondit, sans le regarder :

— Vous voyez bien, je fouille.

Diane plongea la main dans les poches du manteau de laine noire. Elle y dénicha un passeport, couleur vert olive. Elle identifia le sigle doré et les lettres gravées sur la couverture : République tchèque. Elle feuilleta les pages et lut le nom : JOCHUM HUGO. Elle reconnut la photographie sans difficulté : c’était le vieillard aux lunettes noires qui avait dîné derrière eux, quelques heures plus tôt, dans la cantine du monastère. Un visage ridé et cuivré, au front marqué de taches brunes.

Sans aucun doute un autre membre du tokamak, en chemin pour l’anneau de pierre.

Elle fureta dans les autres poches mais ne trouva rien. Giovanni s’était approché :

— Vous êtes folle ou quoi ?

Diane manipulait maintenant la valise. Les serrures n’étaient pas scellées. En quelques gestes rapides, elle en explora le contenu. Du linge de prix, des chandails de cachemire, des chemises de marque. L’homme semblait disposer de moyens beaucoup plus élevés que la plupart des Tchèques. Elle fouilla encore. Deux cartouches de cigarettes. Une enveloppe contenant deux mille dollars. Et, parmi les étoffes, un livre rédigé en allemand, signé Hugo Jochum, publié par un éditeur universitaire. Giovanni balbutia :

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