Jean-Christophe Grangé - Le Passager

Здесь есть возможность читать онлайн «Jean-Christophe Grangé - Le Passager» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 2013, ISBN: 2013, Издательство: Éditions Le Livre de Poche, Жанр: Триллер, Ужасы и Мистика, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Le Passager: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Le Passager»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Je suis l'ombre. Je suis la proie. Je suis le tueur. Je suis la cible. Pour m'en sortir, une seule option : fuir l'autre. Mais si l'autre est moi-même ?…
Grangé a le chic, en construisant avec une minutie d’horloger son intrigue au long cours, de rendre crédible ce que son imagination débordante invente de façon totalement débridée. Bravo l’artiste ! Blaise de Chabalier, Le Figaro littéraire. Diaboliquement construit suivant le principe des poupées russes,
se dévore avec un mélange d’effroi et de jubilation. Grangé explore la frontière ténue qui sépare la raison de la folie. Celle floue entre le bien et le mal. Il nous entraîne vers des abîmes d’autant plus angoissants qu’il les a puisés dans l’ordinaire — à peine exagéré — de la société contemporaine et ses dérives.
Hubert Lizé, Aujourd’hui en France.

Le Passager — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Le Passager», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Il imprima les listes, se bornant d’abord aux universités et aux écoles parisiennes, les répartissant en deux groupes, art et psychiatrie, puis les ordonnant par année. La comparaison n’était pas impossible, les listes suivant toutes un ordre alphabétique, mais il en avait pour plusieurs heures…

Il aurait aimé aller se chercher un café mais les rires et les plaintes du couloir le dissuadèrent de sortir de sa planque. Stylo en main, il plongea parmi les milliers de noms.

76

Revenir ici, un dimanche, lui paraissait plus pénible encore.

Dans la solitude dominicale, il n’y avait rien ni personne pour atténuer le choc frontal. Ni voitures sur les routes. Ni ouvriers dans la cour du château. Ni techniciens du côté des chais. Rien d’autre que cette présence à l’intérieur : son père prenant son petit déjeuner.

Elle n’avait pas sonné au portail. Les grilles étaient toujours ouvertes. Pas de caméra. Pas de système d’alarme. Une énième provocation de Jean-Claude Chatelet qui semblait dire : « N’ayez pas peur, venez voir le monstre. » En réalité, cette invitation était une ruse, à l’image du bourreau et de ses méthodes tordues. Un bataillon de chiens attendaient en planque, au plus près du corps principal des bâtiments.

Elle se gara dans la cour, retrouvant les lieux comme elle les avait quittés. Peut-être un peu plus usés, plus gris, mais toujours dotés de la même puissance. Un château fort plutôt qu’un manoir Renaissance. Ses fondations dataient du XII eou du XIII e siècle, on ne savait plus. Une grande façade de moellons percée de fenêtres étroites, encadrée par deux tours d’angle, coiffées de toits pointus. Les pierres étaient par endroits couvertes de vigne vierge. Ailleurs, elles brillaient de mousse verdâtre ou de lichen argenté.

On racontait que Montaigne avait fui ici l’épidémie de peste en 1585. C’était faux mais son père aimait entretenir la légende. Il s’imaginait sans doute lui aussi protégé contre d’autres épidémies : la rumeur, le jugement, l’œil inquisiteur des médias et des politiques…

Elle sortit de sa Smart et laissa les bruits lointains et familiers venir à elle. Des cris d’oiseaux déchirant l’air cristallin. La girouette rouillée grinçant sur la toiture. Un tracteur s’activant, plus loin encore. Elle attendait les chiens, qui allaient jaillir d’une seconde à l’autre. Cavalcade sur les graviers. La plupart la reconnurent. Les nouveaux suivirent le mouvement, agitant la queue plutôt que montrant les crocs.

Elle distribua quelques caresses et marcha vers les portes vitrées qui s’ouvraient sur toute la longueur de la façade. À droite, se dressaient les chais, les ateliers, les entrepôts. À gauche, les vignes. Des milliers de pieds qui ressemblaient à des mains suppliantes. Quand Anaïs avait compris qui était son père, elle avait imaginé que ses victimes étaient enterrées ici et qu’elles tentaient de sortir de terre, comme dans un film d’épouvante.

Elle sonna. 10 h 15. Elle avait attendu cette heure précise. Avant cela, elle avait envoyé les vestiges de la calanque de Sormiou à Abdellatif Dimoun, le coordinateur de la Police scientifique, reparti à Toulouse, et avait soigneusement évité la route du CIAT de la rue François-de-Sourdis…

Elle connaissait par cœur l’emploi du temps dominical de son père. Il s’était levé tôt. Il avait prié. Il avait fait ses exercices de gymnastique, puis ses longueurs dans la piscine du sous-sol. Ensuite, il avait marché parmi ses vignes. Le tour du propriétaire .

Maintenant, il prenait son petit déjeuner dans la salle des tapisseries, alors qu’au premier étage, dans sa chambre, une série de chaussures aux talons asymétriques l’attendaient. Bottes de cheval, pompes de golf, pataugas, souliers d’escrime… Son père était le Boiteux le plus actif du monde.

La double porte centrale s’ouvrit. Nicolas apparut. Lui non plus n’avait pas changé. Anaïs aurait toujours dû se douter que son daron était un ancien militaire. Qui d’autre aurait pu avoir une femme de ménage avec cette gueule-là ? Nicolas était un petit homme trapu d’une soixante d’années. Le torse en barrique, chauve, il avait une tête de bouledogue et paraissait avoir fait toutes les guerres, comme dans la chanson de Francis Cabrel. Son cuir n’était pas tanné : il était blindé. Un jour, adolescente, Anaïs avait vu au ciné-club de sa boîte privée Sunset boulevard de Billy Wilder. Quand Erich von Stroheim s’était présenté sur le seuil de la grande maison délabrée de Gloria Swanson, vêtu d’un frac de majordome, elle avait fait un bond sur sa chaise. « Merde, s’était-elle dit, c’est Nicolas. »

— Mademoiselle Anaïs…, fit l’aide de camp d’une voix bouleversée.

Elle lui fit la bise, sans effusion. Il était au bord des larmes. Anaïs, qui sentait la même émotion l’étreindre, balaya le pathos d’un geste :

— Va le prévenir.

Nicolas fit volte-face. Elle demeura encore quelques secondes sur le seuil. Elle tenait à peine debout. Elle s’était enfilé deux Lexomil avant de partir, en vue de l’affrontement. Pour être précise, elle s’était envoyé deux Lexomil sécables — soit huit quarts d’anxiolytique. Pour être plus claire encore, elle était complètement shootée. Elle avait failli s’endormir plusieurs fois au volant.

L’aide de camp revint et fit un bref signe de tête. Il ne prononça pas un mot et ne l’accompagna pas. Il n’y avait rien à dire et elle connaissait le chemin. Elle traversa une première salle puis une deuxième. Ses pas résonnaient comme dans une église. Une odeur minérale et glacée pesait sur ses épaules. Son père refusait toute espèce de chauffage à part les feux de cheminée.

Elle pénétra dans la pièce des tapisseries — on l’appelait ainsi à cause des tentures d’Aubusson qui représentaient des scènes si usées qu’elles paraissaient plongées dans la brume.

Quelques pas encore et elle se trouva face à son père, assis dans un rai de soleil, qui se livrait à son rituel sacré du petit déjeuner. Il était toujours aussi beau. Des cheveux épais et soyeux, d’une blancheur éclatante. Des traits qui rappelaient la douceur des galets au fond d’un torrent, lentement polis par des milliers de crues glacées, des milliers de printemps effervescents. Ses yeux brillaient d’une clarté de lagon et contrastaient avec sa peau mate, toujours bronzée. Jean-Claude Chatelet ressemblait à un vieux play-boy de Saint-Tropez.

— Tu m’accompagnes ?

— Pourquoi pas.

Elle s’assit avec décontraction. Merci Lexomil .

— Thé ? fit-il de sa voix grave.

Nicolas avait déjà disposé une tasse. Il saisit la théière. Elle regarda couler le liquide cuivré. Son père ne buvait qu’un Keemun importé de la province de l’Anhui, à l’est de la Chine.

— Je t’attendais.

— Pourquoi ?

— Les gens de Mêtis. (Il reposa la théière.) Ils m’ont appelé.

Elle était donc sur la bonne voie. Elle prit une tartine puis le couteau d’argent de son père. Un bref instant, elle se vit en reflet dans la lame. Assure ma fille . Elle beurra avec lenteur, sans trembler, son toast parfaitement doré — une autre obsession du Pater.

— Je t’écoute, murmura-t-elle.

— Le vrai chrétien ne meurt pas dans son lit, commença-t-il avec grandiloquence. Le vrai chrétien doit se salir les mains. Pour le salut des autres.

En dépit de ses années au Chili, il avait conservé l’accent du Sud-Ouest.

— Comme toi ?

— Comme moi. La plupart des faibles, ceux qui ne font rien et se posent toujours en juges, ceux-là pensent que les soldats des régimes totalitaires sont des sadiques, qu’ils prennent plaisir à torturer, à violer, à tuer.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Le Passager»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Le Passager» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Jean-Christophe Grangé - La Terre des morts
Jean-Christophe Grangé
Jean-Christophe Grangé - Kaïken
Jean-Christophe Grangé
Jean-Christophe Grangé - Miserere
Jean-Christophe Grangé
Jean-Christophe Grangé - Le Сoncile de pierre
Jean-Christophe Grangé
Jean-Christophe Grangé - La Ligne noire
Jean-Christophe Grangé
Jean-Christophe Grangé - L'Empire des loups
Jean-Christophe Grangé
Jean-Christophe Grangé - Les Rivières pourpres
Jean-Christophe Grangé
Jean-Christophe Grangé - Congo Requiem
Jean-Christophe Grangé
libcat.ru: книга без обложки
Jean-Christophe Grangé
Jean-Christophe Grangé - Esclavos de la oscuridad
Jean-Christophe Grangé
Jean-Christophe Grangé - Le concile de pierre
Jean-Christophe Grangé
Отзывы о книге «Le Passager»

Обсуждение, отзывы о книге «Le Passager» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x