Jean-Christophe Grangé - Le Passager

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Je suis l'ombre. Je suis la proie. Je suis le tueur. Je suis la cible. Pour m'en sortir, une seule option : fuir l'autre. Mais si l'autre est moi-même ?…
Grangé a le chic, en construisant avec une minutie d’horloger son intrigue au long cours, de rendre crédible ce que son imagination débordante invente de façon totalement débridée. Bravo l’artiste ! Blaise de Chabalier, Le Figaro littéraire. Diaboliquement construit suivant le principe des poupées russes,
se dévore avec un mélange d’effroi et de jubilation. Grangé explore la frontière ténue qui sépare la raison de la folie. Celle floue entre le bien et le mal. Il nous entraîne vers des abîmes d’autant plus angoissants qu’il les a puisés dans l’ordinaire — à peine exagéré — de la société contemporaine et ses dérives.
Hubert Lizé, Aujourd’hui en France.

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Sans casque ni masque, l’homme révélait un teint tanné, buriné. L’arpenteur des bas-fonds devait pêcher, le week-end, à ciel ouvert. Ils se tenaient sur la falaise qui surplombe le grand collecteur de Marseille. Face à eux, sous la lumière bleue, la mer se déployait à 180 degrés. De loin en loin, les flots se déchiraient sur le dos d’îlots noirs qui provoquaient des lisérés d’écume argentée. La vision était merveilleuse, mais la puanteur infâme.

Si on se baissait vers l’à-pic, on discernait la réalité de la calanque de Cortiou : des masses de mousse jaunâtres, des courants de merde, des traînées de déchets qui se mélangeaient aux flots indigo. Des milliers de goélands tournaient au-dessus de ce bouillon, cherchant leur bonheur parmi ces tonnes de détritus rejetés nuit et jour.

— Mon Kangoo est là-bas. Je te largue et après ça, c’est adios.

Janusz sourit au passage du tutoiement. Il avait glissé le calibre dans son dos et choisi la solution paresseuse : faire confiance au scaphandrier de la fange.

— Tu conduis. (Il ajouta, pour la forme :) Et pas d’embrouille.

— Si j’avais voulu t’embrouiller, tu serais encore en train de patauger dans un déversoir.

Janusz était d’accord. Avec ce solitaire, il avait encore eu de la chance. Quelque chose de marginal, de révolté émanait du bonhomme. Un rat de la contre-culture… Ils se changèrent et montèrent dans le Kangoo qui exhalait une douce fragrance, en complète rupture avec les miasmes des égouts.

Le chauffeur prit la direction opposée à Marseille, suivant les panneaux de Cassis. Durant le premier kilomètre, Janusz scruta avec attention la route et le littoral puis il abandonna. La question n’était pas « Où ? » mais « Quoi ? ». Il ne savait ni où aller ni quel était son objectif. Cette idée lui rappela la seule voie à suivre.

Il ouvrit son cartable et attrapa les liasses portant le numéro K095443226.

— Je vais où ? demanda l’autre comme s’il s’agissait d’un plan avec des indications précises.

— Tout droit, fit Janusz.

La première chemise contenait les photos de la scène de crime. C’était le spectacle le plus incroyable qu’il ait jamais contemplé — si on exceptait les photos du Minotaure. Un cadavre noir, squelettique, dans une posture de martyr, regardait le ciel, adossé aux rochers gris de la calanque. De part et d’autre du corps, deux ailes immenses se déployaient, rongées de feu, essaimant des plumes calcinées et des débris de cire.

Il passa aux rapports des flics, reliés sous forme de bouclettes. Les Marseillais n’avaient pas fait les choses à moitié. Ils avaient retracé l’emploi du temps exact de Sokow les jours précédant sa mort. Ils avaient remonté ses origines et dressé un profil de sa personnalité. Un réfugié de l’Est, version punk à chiens. Ils avaient travaillé avec les Stups pour trouver l’origine de l’héroïne retrouvée dans ses veines. Ils n’avaient rien découvert.

Surtout, ils avaient creusé les indices indirects du meurtre. Les ailes. La cire. Les plumes. Ils avaient contacté les fabricants de deltaplanes, les revendeurs d’occasion, les « casses » spécialisées dans ce type de matériel. Dans la région de Marseille puis dans toute la France. Sans résultat. Ils avaient interrogé les producteurs de cire d’abeille du Var et des départements voisins ainsi que leurs clients. Pour rien. Ils avaient sondé les producteurs des plumes utilisées par le tueur — des plumes d’oie blanches. Ils avaient appelé les sites d’élevage ainsi que les principaux acheteurs de cette matière, à l’échelle de la France — les fabricants de literie, de vêtements, de mobilier… Ils n’avaient rien obtenu. Pas un seul client suspect. Pas une seule commande sortant de l’ordinaire durant les mois précédant le meurtre.

À croire que le tueur concoctait lui-même les produits qu’il utilisait…

Ces prouesses de discrétion le rassuraient. Il ne pouvait être celui qui avait manigancé tout ça. Et surtout pas inconsciemment .

— Okay, fit l’égoutier, on est à Cassis. Qu’est-ce que je fais ?

— Continue. Roule.

Il ouvrit la dernière chemise. Elle était consacrée au seul témoin de l’affaire, hormis les deux promeneurs qui avaient découvert le corps : Christian Buisson, surnommé « Fer-Blanc ». Une vieille connaissance. Les flics n’avaient pas été plus efficaces que Shampooing et lui-même. Ils n’avaient jamais retrouvé le cinglé, malgré un quadrillage serré du monde des clochards. Ils avaient cuisiné les SDF, le personnel des unités d’accueil, des soupes populaires, des hôpitaux — aucune trace de l’homme au cerveau de métal.

Ils avaient pourtant obtenu une information capitale que Janusz ignorait. Christian Buisson était malade. Très malade. Un cancer dévorait son foie, suite à une hépatite C contractée des années auparavant.

Les flics avaient décroché ces renseignements auprès d’un médecin bénévole, Éric Enoschsberg, venu de Nice, appartenant à l’association « Médecins des rues ». La conclusion du dernier rapport coulait de source : Christian Buisson était mort quelque part, sur un lit d’hôpital ou sous un carton d’emballage, de manière anonyme.

— Trouve-moi une cabine téléphonique, fit-il à son chauffeur.

65

— Docteur Enoschsberg ?

— C’est moi.

— Je suis commandant de police au poste central de Bordeaux.

— De quoi s’agit-il ?

Janusz avait acheté une carte de téléphone en compagnie de l’égoutier. Son « bodyguard » faisait maintenant les cent pas devant la cabine, ne manifestant aucun geste suspect ni intention de fuir. Janusz lui avait promis qu’il tirerait sans hésiter s’il déconnait.

— Je voudrais vous parler d’un de vos patients, Christian Buisson. Tout le monde l’appelle Fer-Blanc.

— J’ai déjà répondu à toutes les questions de vos collègues, en décembre dernier.

— Il y a des faits nouveaux. Le tueur a frappé une nouvelle fois. Dans notre ville.

— Et alors ?

— Je vous téléphone pour un complément d’enquête.

Un silence suivit. Janusz n’aurait pas placé Enoschsberg dans la catégorie des supporters de la police. Son numéro de portable était inscrit en tête de son PV d’audition.

— Vous avez expliqué que vous soigniez Christian Buisson l’été dernier et…

— Soigner, c’est beaucoup dire. Au stade où il en était…

— Justement. Mes collègues n’ont jamais retrouvé Fer-Blanc. Ils ont conclu que l’homme était mort sans avoir été identifié. Je me demandais si vous aviez revu ce patient dans les semaines qui ont suivi l’enquête et…

— Je l’ai revu, oui.

Janusz en eut le souffle coupé. Il avait appelé ce médecin comme un baroud d’honneur. Et voilà que le poisson mordait.

— Quand exactement ?

— Au début du mois de janvier. Une consultation à Toulon.

Nouvelle pause. Le toubib paraissait hésiter.

— Les enquêteurs m’avaient demandé de les appeler si j’avais des nouvelles mais je ne l’ai pas fait.

— Pourquoi ?

— Parce que Fer-Blanc agonisait. Je ne voulais pas que les flics, je veux dire vos collègues, l’emmerdent encore.

Janusz joua l’empathie :

— Je comprends.

— Je ne crois pas, non. Christian était non seulement mourant mais il avait peur. À l’évidence, il avait vu quelque chose qui le mettait en danger. Quelque chose que vos collègues, à l’époque, n’ont pas pris en compte.

— Vous voulez dire… le visage de l’assassin ?

— Je ne sais pas mais depuis ce jour, il se cachait. C’était terrible. Il était en train de mourir et il se terrait comme un cafard…

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