Jean-Christophe Grangé - Le Passager

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Je suis l'ombre. Je suis la proie. Je suis le tueur. Je suis la cible. Pour m'en sortir, une seule option : fuir l'autre. Mais si l'autre est moi-même ?…
Grangé a le chic, en construisant avec une minutie d’horloger son intrigue au long cours, de rendre crédible ce que son imagination débordante invente de façon totalement débridée. Bravo l’artiste ! Blaise de Chabalier, Le Figaro littéraire. Diaboliquement construit suivant le principe des poupées russes,
se dévore avec un mélange d’effroi et de jubilation. Grangé explore la frontière ténue qui sépare la raison de la folie. Celle floue entre le bien et le mal. Il nous entraîne vers des abîmes d’autant plus angoissants qu’il les a puisés dans l’ordinaire — à peine exagéré — de la société contemporaine et ses dérives.
Hubert Lizé, Aujourd’hui en France.

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— Rien pour le moment, mentit-elle. Sinon que l’affaire est beaucoup plus large qu’on pourrait le penser.

— Large dans quel sens ?

— Trop tôt pour le dire, monsieur le juge.

Il lâcha la feuille. Elle l’attrapa et la relut. Son passeport pour le sud-est de la France. Elle fourra le document dans sa poche. L’odeur d’encens donnait un étrange caractère religieux à la scène.

— Deux jours, conclut Le Gall en se levant. À compter de demain vendredi. Vous me ramenez Mathias Freire dans ce bureau lundi, avec des menottes au poing et des aveux signés. Sinon, ce n’est pas la peine de revenir.

53

— Tu t’es fait avoir. Moi j’te l’dis : tu t’es fait avoir.

Depuis deux heures, Shampooing assommait Janusz avec sa litanie alors qu’ils cherchaient Fer-Blanc à travers Marseille, sans le moindre résultat.

— Fer-Blanc, y doit être mort et enterré depuis longtemps. Personne l’a vu depuis des mois. Claudie a dû voir passer son cadavre à la morgue et il a inventé cette histoire pour te soutirer du fric. T’as acheté les confessions d’un mort !

Janusz marchait sans répondre. Il n’était pas loin de penser comme Shampooing mais il ne voulait pas s’abandonner au désespoir. Sinon, il se laissait choir sur le trottoir et attendait qu’on l’arrête. Fer-Blanc, c’était sa dernière chance d’avancer.

Ils étaient retournés au Club Pernod : pour rien. Ils avaient fait un crochet par la place Victor-Gelu. Personne n’avait vu Fer-Blanc depuis des lustres. Ils avaient remonté la Canebière et s’étaient arrêtés à l’église des Réformés. Sans résultat. Ils étaient repassés au Théâtre du Gymnase, pour surprendre une nouvelle baston entre zonards. Ils s’étaient enfuis sans poser de questions.

Ils marchaient maintenant en direction de l’Accueil de Jour Marceau, histoire de poser encore leurs questions et de prendre un café chaud. La nuit avançait, absorbant la clarté comme un papier buvard. Avec elle, Janusz sentait monter une angoisse irrépressible. À chaque bruit de sirène, il sursautait. À chaque regard appuyé, il baissait la tête. Les flics. Les tueurs. Les zonards de Bougainville… Ils étaient tous à sa recherche. Ils étaient tous sur le point de le trouver…

Enfin, ils traversèrent la porte d’Aix et rejoignirent le foyer Marceau. Les travailleurs sociaux avaient organisé un karaoké. À la vue des SDF qui ânonnaient des chansons de leur bouche édentée, Janusz recula sur le seuil.

— Vas-y, dit-il à Shampooing. Je t’attends dehors.

Il tremblait dans ses fringues, malgré la chaleur de son corps en sueur — deux heures qu’ils marchaient sans s’arrêter. Il se cala sous la voûte qui donnait accès au foyer et relut, pour s’occuper, le rapport d’autopsie.

Du bruit attira son attention. À quelques mètres de là, un homme était assis, enfoncé dans l’obscurité. Janusz plissa les yeux et détailla le personnage. Il portait un pull râpé et un pantalon de pyjama maculé. Il était chaussé de deux sacs en plastique. Son visage était très blanc, façon Pierrot. Mais un Pierrot qui se serait pris une dérouillée. La cornée de son œil gauche était rouge. Un hématome violacé gonflait sa joue.

— On est en train de se transformer, marmonna-t-il avec difficulté.

Il tenait à deux mains une bouteille de plastique gris. Janusz se dit qu’il buvait du white-spirit mais c’était sans doute une marque de picrate qu’il ne connaissait pas.

— On s’transforme, mec.

— En quoi ? demanda Janusz machinalement.

— La ville, c’est une maladie, une lèpre…, continua l’autre comme s’il n’avait pas entendu. À force d’y traîner, on est contaminé par sa crasse, sa pollution, sa puanteur… On devient du goudron, du gaz d’échappement, de la gomme de pneus…

Janusz n’avait plus la force de chasser ce nouveau délire. La fatigue au contraire le rendait spongieux, perméable. D’un coup, le gars lui apparut comme un oracle. Un Tirésias de l’asphalte. Il regarda ses mains. Sa peau devenait déjà du bitume. Sa respiration puait le dioxyde d’azote…

— Salut, Didou.

Shampooing venait d’apparaître sur le seuil du foyer. L’autre ne répondit pas, se renfrognant derrière sa bouteille.

— Tu l’connais ? fit Janusz.

— Tout le monde connaît Didou. Y s’prend pour un voyant. (Il baissa la voix.) Mais c’est rien qu’un cinglé de plus. Sauf qu’il est dangereux. Y s’castagne avec tous ceux qui sont pas d’accord avec ses prédictions.

Mentalement, Janusz remercia Shampooing d’avoir remis, en quelques mots, les choses à leur place et balayé son hallucination. Il oublia le monstre en pyjama.

— T’as du neuf ? demanda-t-il.

— Que dalle. Pas plus d’Fer-Blanc que de beurre en branche. T’as pas faim ?

Shampooing avait retrouvé ses couleurs. Sans doute n’avait-il pas bu que du café au karaoké. Janusz mourait de faim mais il ne pouvait plus se permettre de rôder dans les soupes populaires…

Comme s’il pressentait ses craintes, Shampooing annonça :

— Ce soir, on va au resto.

— Au resto, vraiment ?

— Presque !

Dix minutes plus tard, ils se trouvaient dans l’arrière-cour d’un fast-food. Des effluves dégueulasses graissaient l’air. Shampooing plongeait tête la première dans des conteneurs remplis de déchets.

Janusz avait le cœur dans la gorge. L’impasse lui rappelait le patio où il s’était renversé du vin sur la tête, la veille au matin. Il avait l’impression d’avoir vécu un siècle depuis ce baptême atroce.

Shampooing ressortit des poubelles les bras chargés de victuailles sous plastique.

— Monsieur est servi ! ricana-t-il.

Il lui lança ses trésors, l’un après l’autre, en énumérant :

— Tomates ! Pain de mie ! Fromage ! Jambon !

Janusz les attrapait, partagé entre dégoût et fringale.

— Rien que du bio ! conclut Shampooing.

Janusz ouvrit un sachet plastique et croqua dans une tranche de pain à peine décongelée. Il en éprouva une jouissance profonde. Une sourde reconnaissance de l’estomac. Il ouvrit d’autres sachets. Dévora du jambon, du fromage, des cornichons… À chaque bouchée, il mesurait la profondeur de leur misère. Deux hommes accroupis, mangeant avec leurs doigts, en poussant des grognements. Des rats survivant dans les entrailles de la ville.

— Coca ?

Shampooing lui tendait un gobelet surmonté d’une paille brisée. Il l’attrapa avec avidité et but d’un trait. La vie revenait dans ses veines. La force dans ses muscles.

— Où on va dormir ? demanda-t-il pour rester dans les questions vitales.

— Va falloir la jouer fine, avec les zonards qui traînent et les flics qui vont faire la tournée des foyers…

La sollicitude de Shampooing lui fit plaisir — à moins qu’il ait le projet de lui trancher la gorge dans son sommeil.

— On va s’trouver un spot en plein air. J’en connais. Mais en février, c’est pas évident. Le Samu ratisse tous les coins. Les flics aussi. Ils veulent personne dehors. Si y a un de nous qui crève dehors, ça leur retombe sur la gueule.

La perspective de la nuit à la belle étoile lui fit penser aux zonards et à leur agression.

— Les mecs de Bougainville, tu sais dans quel quartier ils m’ont attaqué ?

— À La Joliette, j’crois. Sur les docks.

— Qu’est-ce que je foutais là ?

— Aucune idée. D’ordinaire, tu restais plutôt aux Emmaüs.

Emmaüs. Janusz se fit la réflexion qu’il n’avait toujours pas enquêté chez ceux qui le connaissaient le mieux. Maintenant, c’était trop tard. Son portrait devait circuler dans tous les foyers. Une autre idée germa dans sa tête. Il fouilla dans ses poches et trouva la carte de visite de l’homme qu’il avait croisé dans le train de Biarritz.

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