Jean-Christophe Grangé - Le Passager

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Je suis l'ombre. Je suis la proie. Je suis le tueur. Je suis la cible. Pour m'en sortir, une seule option : fuir l'autre. Mais si l'autre est moi-même ?…
Grangé a le chic, en construisant avec une minutie d’horloger son intrigue au long cours, de rendre crédible ce que son imagination débordante invente de façon totalement débridée. Bravo l’artiste ! Blaise de Chabalier, Le Figaro littéraire. Diaboliquement construit suivant le principe des poupées russes,
se dévore avec un mélange d’effroi et de jubilation. Grangé explore la frontière ténue qui sépare la raison de la folie. Celle floue entre le bien et le mal. Il nous entraîne vers des abîmes d’autant plus angoissants qu’il les a puisés dans l’ordinaire — à peine exagéré — de la société contemporaine et ses dérives.
Hubert Lizé, Aujourd’hui en France.

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DANIEL LE GUEN
COMPAGNON EMMAÜS
06 17 35 44 20

— Où je peux trouver une cabine téléphonique ?

54

Dans la journée, la porte d’Aix ressemblait à un souk africain. Maintenant, tout était désert. Les marchands ambulants avaient plié boutique. Les rideaux de fer étaient tirés. Le sol était jonché de plumes de poulet, d’écorces de fruits, de papiers gras. Des odeurs d’ordures variées planaient dans la nuit noire, traversée par des fantômes plus noirs encore. Des femmes voilées, des racailles à capuche…

— Faut s’magner, grogna Shampooing. Le mistral se lève.

Une cabine était plantée près de l’arc de triomphe, au centre de la place, cachée parmi les pins du parc : parfait pour lui. Shampooing donna à Janusz une carte téléphonique en échange d’un billet de 10.

— J’vais refaire le plein, fit le chauve en se dirigeant vers une épicerie arabe encore ouverte.

Janusz plongea dans la cabine et composa le numéro de Le Guen. Il prit conscience du vent, de plus en plus violent. Les pins mugissaient autour de lui. Les vitres tremblaient. Les rainures laissaient filtrer un souffle glacé et humide.

— Allô ?

— Daniel Le Guen ? Je suis Victor Janusz. Vous vous souvenez de moi ?

— Bien sûr. On s’est vus il y a deux jours dans le train de Biarritz.

— Je voulais m’excuser… Mon attitude de l’autre fois… Je… J’ai des problèmes de mémoire.

— Parfois, il est bon de ne pas se rappeler.

Il raffermit sa voix. Il n’avait pas besoin de compassion.

— Je veux me souvenir au contraire. Vous m’avez connu au foyer Emmaüs de Marseille, c’est ça ?

— Au foyer Pointe-Rouge.

— Vous vous souvenez de la date de mon arrivée ?

— Tu es arrivé à la fin du mois d’octobre.

— Je connaissais déjà Marseille ?

— Non. Tu avais l’air complètement… perdu.

Janusz parla plus fort :

— D’où je venais ?

— Tu ne nous l’as jamais dit.

— Sur mon comportement, qu’est-ce que vous pouvez me dire ?

Il criait maintenant pour couvrir le raffut des rafales.

— Tu es resté avec nous deux mois. Tu travaillais au tri, à la vente. Tu dormais au foyer. T’étais un gars sérieux, silencieux. Sans aucun doute surqualifié pour les petits boulots qu’on te filait. Au début, tu souffrais d’amnésie. Progressivement, tu t’es reconstitué. Je veux dire : mentalement. Tu as retrouvé ton nom. Victor Janusz. Mais tu es toujours resté discret sur ton passé. Comment tu en étais arrivé là. Pourquoi tu avais atterri à Marseille, etc.

— Il n’y a jamais eu de problèmes avec moi ?

— Oui et non… Au milieu du mois de décembre, tu as commencé à disparaître. Des journées entières. Parfois la nuit.

— Je buvais ?

— Tu ne revenais jamais très frais, en tout cas.

Janusz songea au meurtre de Tzevan Sokow. Survenu à la mi-décembre.

— Vous savez où j’allais quand je disparaissais ?

— Non.

— Quand j’ai quitté le foyer, qu’est-ce que j’ai dit ?

— Rien. Il y a eu cette histoire de bagarre, fin décembre… On a été te chercher chez les flics, à l’Évêché. Deux jours après, tu disparaissais pour de bon.

— Sur la bagarre, j’ai donné des détails ?

— Non. Ni aux keufs, ni à nous. Tu étais fermé comme une tombe.

Le Guen ne croyait pas si bien dire. D’un coup, la migraine monta sous son crâne. Derrière l’œil gauche, le point de douleur réapparut… En écho, le vent hurlait toujours, giflait la cabine qui grelottait sur place.

— Mes petits boulots, c’était quoi ?

— Je sais plus trop. Vers la fin, tu t’occupais de notre stand de vente de vêtements. Tu bossais aussi à l’atelier où on recoud les fringues. Tu voulais surtout pas t’occuper des disques ni des livres. Rien d’artistique.

— Pourquoi ?

— Tu paraissais… traumatisé de ce côté-là.

— Traumatisé ?

— À mon avis, avant d’être un sans-abri, tu avais été un artiste.

Janusz ferma les yeux. La souffrance frappait plus intensément à chaque mot… Il sentait qu’il frôlait celui qu’il avait été avant Janusz. Et cette perspective, pour une raison inconnue, lui faisait mal.

— Quel… quel genre d’artiste ? balbutia-t-il.

— Un peintre, à mon avis.

— Comment vous le savez ?

— À cause de ton allergie… Tu refusais d’approcher tout ce qui pouvait ressembler à un tableau ou à un album. Pourtant, j’ai remarqué que tu t’y connaissais. Une fois ou deux, t’as utilisé des termes techniques, comme quelqu’un qui aurait pratiqué.

L’information se diluait en lui comme une nappe de mazout. Pas la moindre réminiscence mais une terreur vague, qui l’enveloppait, l’engluait…

— Un jour, continuait l’autre, un de nos compagnons a feuilleté devant toi une anthologie de peinture illustrée. Tu es devenu livide. À un moment, tu as violemment plaqué ta main sur la reproduction d’un tableau et tu as articulé entre tes dents : « Plus jamais ça. » Je m’en souviens très bien.

— Vous vous souvenez de quel tableau il s’agissait ?

— Un autoportrait de Courbet.

— Si j’étais un artiste, vous n’avez pas cherché à savoir s’il existait quelque part des œuvres signées Janusz ?

— Non. D’abord, parce que je n’en avais pas le temps. Ensuite, parce que je savais que si ces toiles existaient, elles porteraient un autre nom.

La cabine hurlait de tous côtés. La vibration des vitres s’intensifiait.

D’un coup, il comprit que Le Guen savait .

— Avant d’être Janusz, confirma-t-il, tu étais quelqu’un d’autre. Comme après avoir été Janusz, tu t’es fait appeler Mathias Freire.

— Comment vous connaissez ce nom ?

— Tu me l’as donné dans le train.

— Et vous vous en souvenez ?

— J’aurais du mal à l’oublier. Je reviens de Bordeaux. Là-bas, ce nom et ton visage passent en boucle aux informations régionales.

— Vous… vous allez me dénoncer ?

— Je ne sais même pas où tu te trouves.

— Vous m’avez connu à l’époque, gémit-il. Vous pensez que je suis coupable ? que je serais capable de tuer un homme ?

Le Guen ne répondit pas tout de suite. Son calme contrastait avec la panique de Janusz.

— Je ne peux pas te répondre, Victor. Soupçonner qui ? Le peintre que tu as sans doute été avant Marseille ? Le clochard renfermé que j’ai connu à Pointe-Rouge ? Le psychiatre que j’ai croisé dans le train ? La seule chose que tu dois faire, c’est te rendre à la police. Te faire soigner. Les médecins te permettront de mettre de l’ordre dans tes personnalités. De revenir à ta première identité. Elle seule compte. Et pour cela, tu as besoin d’aide.

Janusz sentit la colère revenir dans ses veines. Le Guen avait raison mais il ne voulait pas entendre ça. Il allait le rembarrer quand un choc le fit sursauter. Shampooing écrasait sa gueule pelée contre la vitre.

— Magne-toi ! Le mistral est là ! Faut vite qu’on s’trouve une planque avant de geler sur place !

55

— Commandant Martenot. Je peux vous parler ?

— Pas de problème. Je suis en route pour Marseille.

Au volant de sa Golf, Anaïs tenait son mobile coincé contre son oreille. Il était près de 20 heures. Elle roulait à fond sur l’autoroute en direction de Toulouse. 220 kilomètre-heure. Elle emmerdait les radars. Elle emmerdait les gendarmes. Elle emmerdait Le Gall, Deversat et toute leur clique de merde.

— J’ai enfin les résultats de l’autopsie.

Patrick Bonfils et Sylvie Robin avaient été tués le 16 février, à 10 heures du matin. On était le 18. Il était 20 heures.

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