Jean-Christophe Grangé - Le Passager

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Je suis l'ombre. Je suis la proie. Je suis le tueur. Je suis la cible. Pour m'en sortir, une seule option : fuir l'autre. Mais si l'autre est moi-même ?…
Grangé a le chic, en construisant avec une minutie d’horloger son intrigue au long cours, de rendre crédible ce que son imagination débordante invente de façon totalement débridée. Bravo l’artiste ! Blaise de Chabalier, Le Figaro littéraire. Diaboliquement construit suivant le principe des poupées russes,
se dévore avec un mélange d’effroi et de jubilation. Grangé explore la frontière ténue qui sépare la raison de la folie. Celle floue entre le bien et le mal. Il nous entraîne vers des abîmes d’autant plus angoissants qu’il les a puisés dans l’ordinaire — à peine exagéré — de la société contemporaine et ses dérives.
Hubert Lizé, Aujourd’hui en France.

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Elle avait un léger accent créole. Une intonation qu’elle parvenait à éliminer quand elle s’adressait à ses ouailles, mais qui revenait maintenant, dans ce duel intime. Il joua la provocation, s’exprimant comme un amant passé ou potentiel.

— Il n’y a que ton club qui compte, c’est ça ?

— Quoi d’autre ? Les hommes ? Laisse-moi rire.

— L’amour, c’est ton fonds de commerce.

— Pas l’amour, l’espoir.

— On est d’accord.

Sasha fit un pas vers lui :

— Qu’est-ce que tu veux, Nono ? Tu reviens ici, avec ta gueule enfarinée, après tout ce qui s’est passé ?

— Qu’est-ce qui s’est passé au juste ?

L’Antillaise secoua la tête, d’un air accablé :

— Tu fais peur aux femmes. Tu fais de l’ombre aux hommes. Et moi, tu me tapes sur les nerfs.

Il désigna le bar aux reflets de mercure :

— Tu me permets de me servir autre chose que ton bleu de méthylène ?

— Fais comme chez toi, capitula-t-elle en retournant à ses cartons.

Chaplain passa derrière le bar. Le sac de Sasha était posé sur le comptoir. Il l’avait repéré dès son arrivée. Un Birkin couleur taupe, signé Hermès. Le trophée classique de la Parisienne qui a gagné des galons.

Il fit mine de choisir une bouteille. Les premiers postulants apparurent, écartant le lourd rideau de la porte d’entrée. Dans un mouvement réflexe, Sasha saisit deux cocktails, et se dirigea vers les arrivants.

Chaplain attrapa le Birkin et l’ouvrit. Il trouva le portefeuille. La carte d’identité. Sasha s’appelait Véronique Artois. Elle habitait 15, rue de Pontoise dans le cinquième arrondissement. Il mémorisa l’adresse et replaça l’ensemble au fond du sac. Maintenant, ses clés.

— Qu’est-ce que tu fous ?

Sasha se tenait de l’autre côté du comptoir. Ses yeux vert clair étaient passés au jade. Il posa une bouteille sur le zinc.

— Un cocktail de mon cru. T’en veux un ?

Sans répondre, elle lança un regard aux membres qui s’étaient assis à deux canapés de distance, verre en main, mal à l’aise. Le devoir l’appelait mais elle n’en avait pas fini avec lui.

— Qu’est-ce que tu fous là, Nono ? Qu’est-ce que tu cherches ?

— Rien de plus qu’auparavant.

— Justement. Ça n’a jamais été clair.

Il ouvrit la bouteille et versa deux mesures. Il avait eu le temps de glisser les clés dans sa poche mais le Birkin n’était plus sur le comptoir : il l’avait lâché à ses pieds. Sasha ne s’en était pas aperçue. Ses yeux le sondaient dans la lumière pâle. Il aurait aimé y saisir une nostalgie, une tristesse voilée — quelque chose qui évoquait le bon vieux temps — mais il ne discernait qu’une inquiétude mêlée de colère.

— T’es sûre que t’en veux pas un ?

Elle fit « non » de la tête et lança un regard vers le seuil : d’autres candidats apparaissaient.

— Je me demandais…, risqua-t-il. Leïla va venir ce soir ?

Sasha le foudroya du regard. Son visage serein et chaud d’Antillaise s’était transformé en pierre volcanique aux arêtes froides et dures.

— Casse-toi de chez moi.

Chaplain leva les deux mains en signe d’apaisement. Sasha partit à la rencontre des nouveaux postulants, verres en main. Il posa le sac sur le comptoir, se glissa vers le seuil, croisant Sasha qui accompagnait ses invités.

Quand il souleva le rideau, il découvrit d’autres célibataires. Il aurait voulu leur souhaiter bonne chance, mais il murmura :

— Bon courage.

118

Il dut attendre près de dix minutes devant le 15, rue de Pontoise, avant que la porte cochère ne s’ouvre sur un locataire qui s’en allait. Chaplain se glissa dans l’embrasure, tremblant de froid, pour buter contre une grille équipée d’un autre code. Pas moyen d’atteindre les immeubles.

— Merde, murmura-t-il, à court d’imagination.

Attendre encore . À travers les barreaux, il observa la cour pavée, agrémentée de massifs de plantes qui tenaient tête à l’hiver. Les façades des bâtiments étaient sobres. Des corniches rectilignes, sans ornement. Des balcons de fer forgé. Il remontait le temps. Ces constructions devaient dater du XVII eou du XVIII e siècle. Malgré son irritation, il notait l’intense beauté du lieu. Les pavés, les façades, les feuillages, tout était d’un gris brillant, lunaire, qui évoquait un tableau rehaussé de touches de mercure.

Le portail de la rue s’ouvrit. Un visiteur. L’homme, col relevé, lui lança un coup d’œil soupçonneux puis sonna à l’interphone. La grille se déverrouilla. Chaplain se précipita dans son sillage, ignorant son regard hostile. Selon les boîtes aux lettres, Véronique Artois habitait bâtiment B, troisième étage.

Une cage d’escalier étroite, des tomettes au sol, une porte de guingois. Chaplain avait l’impression de visiter Voltaire en personne. Il sonna par mesure de prudence, attendit puis tourna la clé sans bruit.

Une fois à l’intérieur, il regarda sa montre. Depuis son départ du Vega, il avait grillé 40 minutes. Les soirées de Sasha se déroulaient toujours selon le même rituel : sept fois sept minutes, soient 49 minutes, plus le préambule et le ramassage des copies en fin de session, où chacun avait noté les numéros des candidats qui l’intéressaient. À quoi s’ajoutait le temps du trajet de retour de l’Antillaise. En tout, deux bonnes heures.

Il lui restait donc à peu près une heure pour fouiller ici.

À vue de nez, un petit deux ou trois pièces superficiellement rénové. Des tomettes encore. Des murs bosselés peints en blanc. Des poutres au plafond. Le lieu ressemblait à la Sasha qu’il imaginait. Une célibataire d’une quarantaine d’années qui surfait sur la mode du speed-dating depuis les années 2000 et gagnait à peu près sa vie grâce à son club, sans plus.

Il était certain qu’elle n’avait pas de bureaux extérieurs. Elle organisait ses soirées depuis son domicile, via Internet, limitant les frais. Après un vestibule étroit, il découvrit un salon décoré à la marocaine. Des lanternes de cuivre. Des murs rose et mandarine. Près d’une fenêtre, une méridienne couverte de coussins lui colla le cafard. Le refuge d’une femme seule, qui se blottit là pour lire en solitaire, le cœur gros et l’âme lourde. Il n’aurait pas été étonné de surprendre dans cette bonbonnière un chat, ou un bichon miniature — mais pas de bestiole à l’horizon.

Il passa dans la chambre. Des moucharabiehs de bois et de nacre jouaient les paravents. Un lit au centre, couleur grenadine, semblait attendre une pluie de pétales de roses. Mais le lieu réservait une surprise : sur le mur du fond, Sasha avait placardé tous les portraits des membres de son club, dressant ainsi une sorte de trombinoscope géant.

Regardant mieux, Narcisse s’aperçut qu’elle avait tracé au marqueur des lignes, des flèches, des pointillés entre toutes ces têtes. Sasha surveillait les relations suscitées par ses rendez-vous comme un amiral dirige ses flottilles sur une maquette. Fixant ces visages au sourire de commande, il lui parut qu’un seul mot hurlait de ces bouches muettes : solitude. Plus encore, ces figures de célibataires dessinaient les traits de Sasha elle-même. Sa grande bouche hurlait plus fort encore : SOLITUDE !

Il imagina. Sasha vivant par procuration à travers les rencontres qu’elle organisait. Sasha guettant, épiant, manipulant chaque membre. Sasha se masturbant dans son lit face à son mur constellé de visages, de liens sexuels implicites, prisonnière de ses fantasmes, de son existence vide, de cette galaxie qu’elle initiait mais dont elle ne goûtait jamais la chaleur.

Plus précisément, Sasha devait consigner quelque part, avec précision, les chassés-croisés des membres de son club. Un MacIntosh portable était posé sur un petit bureau, coincé contre le mur. Il s’installa et l’alluma. Il n’était pas sécurisé. Sasha était ici chez elle, dans son royaume. Elle ne se méfiait pas.

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