Jean-Christophe Grangé - Le Serment des limbes

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Quand on traque le Diable en personne,jusqu'où faut-il aller ? Quand Mathieu Durey, flic à la brigade criminelle de Paris apprend que Luc, son meilleur ami, flic lui aussi, a tenté de se suicider, il n'a de cesse de comprendre ce geste. Il découvre que Luc travaillait en secret sur une série de meurtres aux quatre coins de l'Europe, dont les auteurs orchestrent la décomposition des corps des victimes et s'appuient sur la symbolique satanique. Les meurtriers ont un point en commun : ils ont tous, des années plus tôt, frôlé la mort et vécu une « Near Death Experience ». Peu à peu, une vérité stupéfiante se révèle : ces tueurs sont des « miraculés du Diable » et agissent pour lui. Mathieu saura-t-il préserver sa vie, ses choix, dans cette enquête qui le confronte à la réalité du Diable ?
« D'une noirceur absolue. Et ce n'est pas fini. »
Lire
« Construction au cordeau et écriture fluide : de la communauté africaine de Paris aux ors du Vatican, le romancier tient en haleine. […] Grangé peut tout se permettre […]. Son enthousiasme, son savoir-faire, sa puissance romanesque, son imagination de grand schizophrène le placent au niveau d'un Thomas Harris. »
Christine Ferniot,
. « Jean-Grangé mène son roman sur un fil tendu entre le rationnel et le fantastique […] et parvient même à susciter un frisson métaphysique… »
Gérard Meudal,
.

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Le second ange sonna de la trompette,

et il tomba sur la mer

comme une grande montagne brûlante…

Parmi les fumées noires qui s’échappaient du cratère, un visage se dessinait. La face déformée de Pazuzu, babines retroussées, yeux injectés. Dans les bouillons de vapeurs, l’Ange noir grimaçait et me tirait la langue. Une langue charbonneuse, fendillée, qui léchait les flammes du volcan et m’invitait à m’approcher jusqu’à me perdre au fond du cratère.

57

Le lendemain matin, au réveil, j’allumai la télévision. Je n’eus pas à chercher loin pour tomber sur des nouvelles du volcan. La lave poursuivait sa progression. La coulée du versant nord était descendue jusqu’à 1 500 mètres d’altitude, sur un front de 400 mètres. La pinède de Linguaglossa flambait, alors que des Canadair arrosaient les arbres pour essayer de freiner le désastre. Au sud, l’amplitude de la lave dépassait un kilomètre. Des projections de cendres avaient entraîné l’évacuation de Sapienza. Des deux côtés, des bulldozers élevaient des digues de terre pour freiner la coulée, tandis qu’on aspergeait ses bords, les transformant en deux remparts refroidis.

Images sidérantes. Des fleuves incandescents coulaient sur les pentes, parcourant plusieurs mètres par seconde. Le magma en fusion craquait, roulait, avançait, comme un gigantesque serpent, dans un craquement de verre pilé, explosant parfois, projetant dans les ténèbres des geysers de lave.

Il était 7 heures du matin. Il faisait encore nuit. J’allumai la lampe de chevet et observai ma chambre. Un espace exigu, compressé encore par les motifs du papier peint. Le lit touchait la télévision, qui frôlait elle-même les rideaux de la porte-fenêtre jouxtant la salle de bains. Je sortis sur le balcon. Ma piaule était au quatrième étage. Vue superbe sur les toits de Catane, qui se révélaient dans le bleu de l’aurore. Les antennes et les dômes ressemblaient aux lances et boucliers d’une armée en marche. Les fenêtres, déjà éclairées, évoquaient les lucarnes mordorées d’un calendrier de l’avent.

J’allumai une Camel (je m’étais ravitaillé à l’aéroport) et souris face à la beauté de la vue. Je ne connaissais pas Catane mais je connaissais Palerme. Je savais que la Sicile n’est pas un fragment détaché de l’Italie, mais un monde à part, ancestral, chargé de gravité et de silence. Un monde au goût de pierre, sauvage, autonome, brûlé de soleil et de violence.

Je me décidai pour un petit déjeuner à l’extérieur afin de me familiariser avec la ville. J’assemblai d’abord les pièces de mon deuxième automatique, un Glock, que j’avais dû démonter pour passer discrètement à l’aéroport (l’arme, en polymère, échappait aux contrôles antimétal), puis le rangeai dans sa housse de cordura noir.

Dans le hall de la pension, des équipes de reporters étaient déjà sur le pied de guerre. Des photographes vérifiaient leurs appareils. Des cameramen glissaient des batteries dans leurs poches, à la manière de munitions. Des journalistes se battaient, au téléphone, pour obtenir des laissez-passer.

Dehors, en revanche, tout était calme. Dans l’obscurité, les ornements des façades, des portails, des balcons surchargeaient les rues étroites. À ce décor encombré, s’ajoutaient les voitures stationnées, pare-chocs contre pare-chocs, escaladant les trottoirs, longeant les murs, assiégeant les panneaux d’interdiction de stationner.

Je repérai une trattoria aux vitres colorées. Un café noir « stretto » et un croissant fourré à la marmelade m’éclaircirent les idées. Ma priorité : foncer à la Questura. J’espérais que Michele Gepu me donnerait des précisions sur l’affaire Gedda et me soutiendrait dans ma demande d’entrevue avec Agostina, à la prison de Malaspina. Ensuite, j’irais rôder dans les archives des journaux, à la recherche d’articles sur le meurtre et le passé de la Sicilienne. Callacciura avait parlé d’une « personnalité » et d’une « histoire italienne ». Je m’attendais à tout.

Une demi-heure, pas moins, pour retrouver ma voiture dans le chaos des carrosseries et l’imbroglio des rues. Retrouver une Fiat Punto dont les plaques minéralogiques étaient couvertes de poussière volcanique dans une rue de Sicile tenait de la prouesse.

Enfin, sur le coup des huit heures et demie, je me mis en route.

Le jour s’était levé. Catane, ville fondue au noir, n’offrait pas de différence entre ses murs, ses trottoirs, ses chaussées. On avançait dans un monde minéral, aux reliefs sourds, amortis, presque effacés. Seuls, de temps à autre, jaillissait un jardin verdoyant au fond d’un porche ou une madone à la peinture écaillée dans une niche. Je songeai à ce que j’avais lu jadis sur la ville, lorsque je vivais à Rome, dans Il Corriere della sera ou La Repubblica. Catane était la première ville d’Italie pour la violence — c’est-à-dire la première en Europe. La mafia, avec ses conflits, ses évolutions, ses courses au pouvoir, y régnait en maîtres. On avait même trouvé un matin, sur la place Garibaldi, au pied de la statue du héros, la tête tranchée d’un homme d’honneur qui avait cessé de plaire.

La circulation commençait à se densifier. Sous le ciel bas, il régnait un mélange de panique et d’indifférence. Devant chaque église, des fidèles s’agglutinaient, des processions s’organisaient, on priait pour le salut de la ville. D’un autre côté, les commerçants balayaient tranquillement la cendre sur le pas de leur porte, l’air placide. Sur les toits des immeubles, des femmes se livraient au même manège, s’invectivant d’une terrasse à l’autre.

À 9 heures, je découvris la Questura. Des fourgons en sortaient à toute allure. Des carabiniers se pressaient dans la cour principale, tenant des fusils enduits d’une peinture ignifugée, couleur kaki. Je demandai mon chemin à un factionnaire, qui m’indiqua le bureau de presse, pour les autorisations. Je lui montrai ma carte : je voulais voir le questeur en personne. Il désigna le bâtiment au fond de la cour.

Dans l’escalier, même agitation. Des hommes dévalaient les marches. Des voix résonnaient sous les hauts plafonds. Une télévision beuglait plus fort encore. On sentait dans l’air une tension, un courant d’adrénaline, qui possédait tout le monde.

Au dernier étage, je trouvai le bureau du questeur. Entre deux bousculades, je franchis incognito le bureau de la secrétaire et me glissai, par la porte suivante, dans une pièce aussi vaste qu’un gymnase, ponctuée de larges fenêtres. Au fond, tout au fond, le questeur lisait derrière son bureau.

Sans lui laisser le temps de remarquer ma présence, je traversai la salle à grandes enjambées et sortis ma carte tricolore. Le questeur leva les yeux :

— Qui êtes-vous ? demanda-t-il. D’où sortez-vous ?

Accent du Sud. Les mots roulaient dans sa gorge. Je sortis ma lettre de recommandation. Pendant qu’il la lisait, je détaillai le bonhomme. Large d’épaules, il portait un costume bleu canard qui ressemblait à un uniforme d’amiral. Il avait un crâne chauve, sombre, d’une solidité presque agressive, et des yeux noirs qui, sous la barre fermée des sourcils, brillaient comme deux olives. Après avoir lu la lettre, il posa ses mains poilues sur son bureau.

— Vous voulez voir Agostina Gedda ? Pourquoi ?

— Je travaille en France sur une affaire qui pourrait avoir un rapport avec ce cas.

— Agostina Gedda…

Il répéta ce nom plusieurs fois, comme si on venait de lui rappeler une autre catastrophe survenue dans sa ville. Ses yeux revinrent me scruter sous les sourcils :

— Vous avez une autorisation, quelque chose, pour enquêter en Sicile ?

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