Jean-Christophe Grangé - Le Serment des limbes

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Quand on traque le Diable en personne,jusqu'où faut-il aller ? Quand Mathieu Durey, flic à la brigade criminelle de Paris apprend que Luc, son meilleur ami, flic lui aussi, a tenté de se suicider, il n'a de cesse de comprendre ce geste. Il découvre que Luc travaillait en secret sur une série de meurtres aux quatre coins de l'Europe, dont les auteurs orchestrent la décomposition des corps des victimes et s'appuient sur la symbolique satanique. Les meurtriers ont un point en commun : ils ont tous, des années plus tôt, frôlé la mort et vécu une « Near Death Experience ». Peu à peu, une vérité stupéfiante se révèle : ces tueurs sont des « miraculés du Diable » et agissent pour lui. Mathieu saura-t-il préserver sa vie, ses choix, dans cette enquête qui le confronte à la réalité du Diable ?
« D'une noirceur absolue. Et ce n'est pas fini. »
Lire
« Construction au cordeau et écriture fluide : de la communauté africaine de Paris aux ors du Vatican, le romancier tient en haleine. […] Grangé peut tout se permettre […]. Son enthousiasme, son savoir-faire, sa puissance romanesque, son imagination de grand schizophrène le placent au niveau d'un Thomas Harris. »
Christine Ferniot,
. « Jean-Grangé mène son roman sur un fil tendu entre le rationnel et le fantastique […] et parvient même à susciter un frisson métaphysique… »
Gérard Meudal,
.

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Je la sentais entre mes mains, ivre, décoiffée, volontaire, et je devinais une sorte d’effort de son visage pour ne pas disparaître, ne pas s’effacer dans la nuit. Cette fois, je pris les devants et plongeai de nouveau vers sa bouche.

Mais elle m’arrêta, murmurant :

— Non. Viens.

90

D’abord, le froid de sa chambre. Puis la porte, qui se referme dans son dos quand je l’embrasse, la poussant de mes lèvres contre le bois. Je lui ôte son manteau, elle arrache le mien. Nos gestes sont maladroits, entravés. Nos bouches sont rivées l’une à l’autre. Et toujours, l’immensité glacée nous entoure…

Nous tombons sur le lit. Je lui retire son pull. Sa respiration vrille mon oreille. Dans la pénombre, sa peau se dévoile, son soutien-gorge jaillit et j’ai physiquement mal — mon désir est un éclatement, une fissure. Son visage, plein de nuit, ne m’a jamais semblé aussi pur, aussi angélique, alors que son corps réveille en moi un empire, un monde enfoui que j’ai toujours récusé. Je chute, et je me nourris, intensément, de cette chute.

Nous sommes encore gênés par nos vêtements — empêtrés dans les manches, les boutons. Bientôt, elle se résume aux figures géométriques de ses sous-vêtements. Blanches, aiguës, implacables. Des pointes qui me blessent et m’attirent, me coupent et me fascinent. Je suis déjà prêt à exploser, au sens organique : jet de sang et de fibres.

Je tombe sur le dos. Au-dessus de moi, ses seins se dévoilent : lourds, tendres, adorables. Des miracles de gravité qui s’affranchissent, créent leur propre chaleur. Leur frémissement me viole au plus profond de moi. Je me redresse. Elle me plaque à nouveau les épaules, plonge entre mes bras. Je perds définitivement tout contrôle. Plus rien n’a de sens. Excepté le fait que nous nous tenons l’un à l’autre, apeurés, affolés par le désir qui nous soulève.

Elle me frôle, me guide, me manipule. C’est comme si elle m’arrachait d’autres vêtements : les strates qui m’ont constitué durant tant d’années, les décisions qui m’ont forgé, les mensonges qui m’ont rassuré. La minute est si intense qu’elle concentre dans sa violence la dilatation des parcelles de temps déjà vécues, des années encore à vivre.

Je deviens fléchissement, faiblesse, langueur face à cet unique objet d’attraction — seins gonflés, si blancs, si libres, percés d’aréoles noires qui tremblent, effleurant mon visage. Mi-brûlant, mi-glacé, je remonte la main, cherchant ce contact.

Mais l’heure n’est plus aux caresses. Manon, accroupie sur mon ventre, cale ses mains sous ma nuque. Je ne comprends pas ce qui se passe. C’est la leçon de vie la plus violente de mon existence. Elle se cramponne à mon cou, penchée sur moi, et commence une quête étrange, obstinée, à coups de hanches.

Elle cherche son plaisir, l’approche, le perd, l’affleure encore. Un travail d’amour, à la fois brutal et délicat, précis et barbare, dont je suis exclu. Je m’adapte à son roulis et sens monter en moi la même recherche, le même entêtement. Nous nous accordons, solitaires dans notre effort pour voler ce que l’autre détient pour nous.

Tout s’accélère. Nos lèvres s’écrasent, nos doigts s’accrochent. Le point culminant est là, à portée de souffle, quelque part sous nos ventres. Chair contre chair, nous tanguons, nous cherchons, nous sondons. Elle se tient toujours à califourchon sur moi, talons plantés dans les draps, ignorant toute pudeur, toute retenue — et je sais que c’est la seule voie, le seul moyen d’atteindre le but. Rien ne compte plus que cette torsion volcanique, le frottement affolé de nos abîmes, les silex de nos sexes…

Soudain, elle se cambre et hurle. C’est moi alors qui l’attrape par les cheveux et la ramène à moi. Un tour encore, un millimètre, et je serai heureux. Ses seins reviennent, en force, en tourments, en vertiges. D’un coup, l’étincelle jaillit des pierres. La brûlure se concentre, remonte en moi. La jouissance passe dans mes membres comme un courant électrique, sans source ni limite. Une fraction de seconde encore. Je repousse son torse et la dévore des yeux pour la dernière fois : bras relevés, seins déployés, ventre tendu, papier de riz, pubis noir…

La chaleur éclate dans mon sexe.

À cette seconde, tout s’absout en moi.

L’instant d’après, je suis de nouveau moi. La transe est déjà loin. Mais je me sens neuf, pur, nettoyé. Je sombre dans le désespoir. La honte. La lucidité. Je pense au mensonge de mes quinze dernières années. L’amour exclusif à Dieu. La compassion dédiée aux autres. Le sexe réservé aux « petites camarades » exotiques. Bricolage illusoire… Mon désir d’homme mal étouffé dans mon amour de chrétien. J’en veux presque à Manon, de tant de vérités, de tant d’évidences, crachées à ma face, à mon corps, en quelques caresses. Puis je flotte sur une onde de chaleur. Je suis de nouveau heureux.

— Ça va ?

Sa voix éraillée portait la marque d’un soulagement, d’une bienveillance. Sans répondre, je tâtonnai mes frusques à la recherche d’une cigarette. Camel. Zippo. Bouffée. Je tombai à la renverse, en travers du lit. Manon posa son index sur mon visage, suivant la ligne du front, du nez. Plusieurs minutes passèrent ainsi. Le frigo de la chambre était devenu un four. De la buée couvrait les vitres. Je vidai mon paquet de dopes sur la table de chevet pour en faire un cendrier.

— On va jouer à un jeu, chuchota-t-elle. Dis-moi ce que tu préfères chez moi…

Je ne répondis pas. J’avais subi un flash. Un shoot d’héroïne pure. Je ne sentais plus en moi qu’un immense engourdissement, une courbature infinie.

— Allez, gronda-t-elle. Dis-moi ce que tu aimes chez moi…

Je me redressai sur un coude et la contemplai. Ce n’était pas seulement son corps qui était nu devant moi, mais tout son être. La nuit arrache les masques, et aussi les visages. Il ne reste que les voix. Et l’âme. Finis les tics, les conventions sociales, les mensonges ordinaires qui nous travestissent.

J’aurais pu lui dire que ce n’était pas l’amant qui était bouleversé à cet instant, mais le chrétien face à cette mise à nu. Nous étions comme après une confession. Délivrés de toute faute, nettoyés de tout faux-semblant. Tel était le paradoxe : sortant du péché de chair, jamais nous n’avions été aussi innocents.

Voilà ce que j’aurais pu lui murmurer… Au lieu de ça, je bafouillai quelques banalités sur ses yeux, ses lèvres, ses mains. Des mots si usés qu’ils en avaient perdu toute signification. Elle rit à voix basse :

— T’es nul, mais c’est pas grave.

Elle se mit sur le ventre puis planta son menton entre ses mains :

— Je vais te dire, moi, ce que j’aime en toi…

Sa voix était chargée de reconnaissance, non pas pour moi mais pour la vie, ses surprises, ses bonheurs. Son souffle révélait qu’elle avait toujours cru dans ces promesses et que cette nuit venait de lui donner raison.

— J’aime tes boucles, commença-t-elle, en tournant son doigt dans mes cheveux. Elles ont toujours l’air humides, comme des petits souvenirs de pluie. (Elle passa son index sous mes yeux.) J’aime tes cernes, qui ressemblent aux ombres de tes pensées. Ton visage, qui traîne en longueur. Tes poignets, tes clavicules, tes hanches, qui font mal, et en même temps si souples, si doux, si cool…

Elle touchait chaque partie, comme pour s’assurer que tout était en ordre :

— J’aime ton corps, Mathieu. Je veux dire : sa vie, son mouvement. Cette façon que tu as d’exprimer tes sentiments à travers tes gestes. Comment tu hausses brusquement une épaule, en signe d’incertitude. Comment tu baisses ton menton sur deux doigts, pour donner un appui à tes paroles. Comment tu t’assois, effondré, prêt à t’endormir, et en même temps trépignant, tendu à te rompre. J’aime comment tu allumes tes clopes avec ton gros briquet : la cigarette, au bout de tes doigts si fins… On dirait que tout s’enflamme : la main, le bras, le visage…

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