Robert Harris - L'homme de l'ombre

Здесь есть возможность читать онлайн «Robert Harris - L'homme de l'ombre» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 2011, ISBN: 2011, Издательство: Éditions Pocket, Жанр: Триллер, Политический детектив, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

L'homme de l'ombre: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «L'homme de l'ombre»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Un écrivain professionnel est engagé pour rédiger les mémoires d'Adam Lang, le Premier ministre britannique resté le plus longtemps en exercice, et le plus controversé, de ces cinquante dernières années. Un projet périlleux sur lequel planent de nombreuses zones d'ombre et notamment la mort curieuse du précédent rédacteur…
A peine mis au travail, l'écrivain découvre des secrets que Lang n'a guère l'intention de révéler.
Des secrets explosifs susceptibles de bouleverser la politique mondiale… Des secrets susceptibles de tuer. Danger, oppression, panique : la tension monte. « Pas étonnant que Polanski se soit jeté dessus. Il y a là tout pour réaliser un grand film. »
François Vey —
/
« Robert Harris (…) est un maître du suspense doublé d’un humoriste pince-sans-rire, et son livre se lit d’une traite. »
B. de C. — Valeurs Actuelles

L'homme de l'ombre — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «L'homme de l'ombre», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

J’ai passé le reste de la journée et toute la soirée confiné dans mon bureau, à lire les livres que j’avais achetés sur Adam Lang et à préparer une liste de questions. Je ne voudrais pas trop rentrer dans le délire Docteur Jekyll et Mister Hyde, mais, à mesure que le jour déclinait — tandis que les lumières s’allumaient dans les grandes tours de l’autre côté de la gare de triage et que des étoiles clignotantes vertes, blanches et rouges filaient vers l’aéroport —, je commençais à entrer dans la peau d’Adam Lang. Il avait quelques années de plus que moi, à part ça, nous avions des origines similaires. Ces analogies ne m’avaient pas frappé auparavant : enfant unique, né dans les Midlands, scolarisé au lycée local, diplômé de Cambridge, passionné de théâtre universitaire, et qui ne s’intéressait nullement à la politique étudiante.

Je suis revenu vers les photos : « La performance désopilante de Lang en poulet responsable d’un élevage d’humains en batterie dans le spectacle du Footlights de Cambridge en 1972 lui valut une ovation. » Je nous imaginais tous les deux en train de draguer les mêmes filles, de filer présenter une mauvaise pièce au Festival « off » d’Édimbourg à l’arrière d’une vieille camionnette Volkswagen, de crécher à plusieurs dans un meublé, de nous défoncer. Cependant, d’un point de vue métaphorique, j’en étais, d’une certaine façon, resté au stade du poulet alors que lui avait fini par devenir Premier ministre. C’est à ce moment-là que mes capacités naturelles d’empathie m’ont fait défaut, car il ne semblait rien y avoir dans ses vingt-cinq premières années d’existence pour expliquer la suite. J’aurais bien le temps, me suis-je raisonné, de trouver sa voix.

Cette nuit-là, j’ai fermé la porte à double tour avant d’aller me coucher et j’ai rêvé que je suivais Adam Lang sous la pluie, dans un labyrinthe de rues en briques rouges. Puis je montais dans un taxi ; le chauffeur se retournait pour me demander où je voulais aller, et il avait le visage souriant de Lang.

* * *

Le lendemain matin, Heathrow évoquait un de ces mauvais films de science-fiction situés dans un futur proche, où les forces de sécurité ont pris le contrôle de l’État. Deux véhicules blindés de transport de troupes étaient garés devant le terminal. Une douzaine de types armés de fusils-mitrailleurs à la Rambo, les cheveux mal coupés, patrouillaient à l’intérieur. De longues files de passagers faisaient la queue pour être fouillés et passés aux rayons X, leurs souliers dans une main, et dans l’autre une poche en plastique transparent contenant leurs pitoyables affaires de toilette. On nous vend le voyage comme étant la liberté, mais nous sommes à peu près aussi libres que des rats de laboratoire. Alors que je piétinais en chaussettes, je me suis dit que c’était de cette façon qu’ils allaient gérer le prochain holocauste : il leur suffirait de nous donner des billets d’avion et nous ferions exactement ce que l’on nous dirait de faire.

Une fois franchis les services de sécurité, j’ai traversé le hall parfumé des boutiques hors taxes pour gagner le salon d’American Airlines, ne cherchant qu’un distributeur de café et les pages sportives du journal du dimanche. Une chaîne satellite d’informations marmonnait dans un coin. Personne n’y prêtait attention. Je me suis servi un double espresso et je m’apprêtais à lire les résultats de football dans un tabloïd quand j’ai entendu le nom « Adam Lang ». Trois jours plus tôt, comme tout le monde dans la salle d’attente, je n’y aurais pas prêté attention, mais à présent, on aurait pu aussi bien appeler mon nom. Je suis allé me planter devant l’écran pour essayer de comprendre de quoi il était question.

Au départ, ça ne paraissait pas très important. Rien de nouveau sous le soleil. Quatre citoyens britanniques avaient été interpellés au Pakistan quelques années auparavant — « enlevés par la CIA » d’après leur avocat — puis avaient été conduits dans divers centres secrets et torturés. L’un d’eux était mort pendant l’interrogatoire, les trois autres avaient été emprisonnés à Guantanamo. Mais l’histoire prenait apparemment un nouveau tour : un journal du dimanche avait obtenu un document du ministère de la Défense qui semblait suggérer que Lang avait ordonné à une unité du SAS de s’emparer de ces hommes et de les remettre à la CIA. Suivaient diverses déclarations indignées, de la part d’un représentant des droits de l’homme, puis d’un porte-parole du gouvernement pakistanais. Des images d’archives montraient Lang encore Premier ministre arborant une couronne de fleurs autour du cou lors d’une visite au Pakistan. On citait ensuite un porte-parole de Lang qui affirmait que l’ancien Premier ministre ne savait rien de ce rapport et se refusait à tout commentaire. Le gouvernement britannique n’avait cessé de rejeter toutes les demandes d’enquête. Le magazine est ensuite passé à la météo et c’en a été terminé d’Adam Lang.

J’ai jeté un coup d’œil autour de moi. Personne n’avait bougé. Pourtant, curieusement, j’avais l’impression d’avoir reçu une douche glacée. J’ai pris mon portable et j’ai appelé Rick. Je ne savais plus s’il était déjà rentré aux États-Unis ou non. En fait, il était assis à environ un kilomètre de moi, dans le salon de British Airways, et il attendait de prendre son vol pour New York. Je lui ai demandé :

— Tu as vu les infos ?

Contrairement à moi, Rick était accro aux informations.

— L’histoire avec Lang ? Oui, bien sûr.

— D’après toi, c’est fondé ou pas ?

— Comment veux-tu que je le sache ? Et qu’est-ce qu’on en a à cirer ? Au moins, ça maintient son nom à la une des journaux.

— Tu crois que je devrais lui poser la question ?

— On n’en a rien à foutre !

Dans l’écouteur, j’ai entendu en bruit de fond un haut-parleur beugler.

— On annonce mon vol. Il faut que j’y aille.

— Rien qu’une seconde, ai-je glissé rapidement, je voudrais juste avoir ton avis. Quand j’ai été agressé, vendredi… en y réfléchissant, ça n’avait aucun sens, le fait qu’ils aient filé sans même me prendre mon portefeuille, juste avec le manuscrit. Seulement, en regardant les infos… eh bien, je me demandais… tu ne crois pas qu’ils ont pensé que je transportais les mémoires de Lang ?

— Comment auraient-ils pu le savoir ? a répliqué Rick d’une voix perplexe. Tu venais juste de rencontrer Maddox et Kroll. J’étais encore en train de négocier avec eux.

— Je ne sais pas, il y avait peut-être quelqu’un qui surveillait la boîte d’édition et qui m’a suivi ensuite. C’était un sac en plastique jaune vif, Rick, c’était comme si je portais une balise.

C’est alors qu’une autre pensée m’est venue, tellement inquiétante que je ne savais pas par où commencer.

— Pendant que je t’ai, qu’est-ce que tu penses de Sidney Kroll ?

— Le jeune Sid ? a fait Rick avec un petit rire admiratif. Ça, c’est un vrai requin ! Il ne va pas tarder à mettre les escrocs honnêtes dans mon genre au chômage. Il bosse au forfait plutôt qu’à la commission, et tu ne trouveras pas un ex-président ou membre du cabinet qui ne veuille être dans son écurie. Pourquoi ?

— Il n’est pas envisageable, n’est-ce pas, ai-je avancé sur un ton hésitant, exprimant ma pensée plus ou moins à mesure qu’elle me venait, qu’il m’ait donné ce manuscrit parce qu’il s’est dit — au cas où on serait surveillés — que j’aurais l’air de partir avec le manuscrit d’Adam Lang ?

— Mais pourquoi voudrait-il faire une chose pareille ?

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «L'homme de l'ombre»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «L'homme de l'ombre» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «L'homme de l'ombre»

Обсуждение, отзывы о книге «L'homme de l'ombre» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x