Robert Harris - L'homme de l'ombre

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Un écrivain professionnel est engagé pour rédiger les mémoires d'Adam Lang, le Premier ministre britannique resté le plus longtemps en exercice, et le plus controversé, de ces cinquante dernières années. Un projet périlleux sur lequel planent de nombreuses zones d'ombre et notamment la mort curieuse du précédent rédacteur…
A peine mis au travail, l'écrivain découvre des secrets que Lang n'a guère l'intention de révéler.
Des secrets explosifs susceptibles de bouleverser la politique mondiale… Des secrets susceptibles de tuer. Danger, oppression, panique : la tension monte. « Pas étonnant que Polanski se soit jeté dessus. Il y a là tout pour réaliser un grand film. »
François Vey —
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« Robert Harris (…) est un maître du suspense doublé d’un humoriste pince-sans-rire, et son livre se lit d’une traite. »
B. de C. — Valeurs Actuelles

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La perspective exaltante de devoir attendre dix heures aux urgences puis de perdre une demi-journée à l’antenne de police locale pour porter plainte a suffi à m’arracher au caniveau puis à me propulser dans l’escalier jusqu’à mon appartement. J’ai fermé la porte à clé, retiré mon manteau et suis allé, tout tremblant, m’allonger sur le canapé. Je n’ai pas bougé pendant peut-être une heure, tandis que les ombres froides de cet après-midi de janvier s’accumulaient peu à peu dans la pièce. Enfin je suis allé dans la cuisine et j’ai vomi dans l’évier, après quoi j’ai avalé un whisky bien tassé.

Je me suis alors senti passer de l’état de choc à une sorte d’euphorie. De fait, avec un peu d’alcool dans les veines, j’ai été gagné par une véritable allégresse. J’ai tâté la poche intérieure de ma veste puis mon poignet : j’avais toujours ma montre et mon portefeuille.

La seule chose qu’on m’avait prise était le sac en plastique jaune contenant les mémoires du sénateur Alzheimer. J’ai éclaté de rire en m’imaginant les voleurs descendant Ladbroke Grove au pas de course puis s’arrêtant dans une petite rue sombre pour examiner leur butin. « Mon conseil à toute jeune personne qui voudrait entrer dans la vie publique aujourd’hui… » Ce n’est qu’après un deuxième verre que j’ai pris conscience de ce que la situation pouvait avoir de gênant. Le vieil Alzheimer ne représentait rien pour moi, mais Sidney Kroll verrait peut-être les choses autrement.

J’ai sorti sa carte de ma poche. Sidney L. Kroll de Brinkerhof Lombardi Kroll, avocats, M Street, Washington, DC. Au bout d’une dizaine de minutes de réflexion, je suis retourné m’asseoir sur le canapé et je l’ai appelé sur son portable. Il a répondu à la deuxième sonnerie :

— Sid Kroll.

J’ai deviné à son intonation qu’il souriait.

— Sidney, ai-je commencé en m’efforçant de prononcer son prénom d’un ton naturel, vous ne devinerez jamais ce qui vient de m’arriver.

— On vient juste de vous voler mon manuscrit ?

J’en suis resté sans voix.

— Bon sang, ai-je fini par dire. Il n’y a donc rien dont vous ne soyez déjà au courant ?

— Comment ? s’est-il exclamé sur un tout autre ton. Nom d’un chien, je plaisantais. C’est vraiment ce qui vient de se passer ? Vous allez bien ? Où êtes-vous, maintenant ?

Je lui ai raconté toute l’histoire. Il m’a dit de ne pas m’en faire. Le manuscrit était absolument sans importance. Il ne me l’avait remis que parce qu’il pensait qu’il pourrait m’intéresser à titre professionnel. Il m’en ferait envoyer un autre exemplaire. Quelles étaient mes intentions ? Prévenir la police ? J’ai répondu que je porterais plainte s’il voulait que je le fasse, mais qu’en ce qui me concernait, l’intervention de la police risquait de poser plus de problèmes qu’autre chose. Je préférais considérer l’incident comme un tour de plus sur le manège bariolé de la vie urbaine.

— Vous savez, que sera sera , victime d’un attentat à la bombe un jour, d’une agression le lendemain.

Il était du même avis.

— Ça a été un réel plaisir de faire votre connaissance aujourd’hui. Je suis ravi que vous soyez de la partie. Tchao, a-t-il dit avant de raccrocher, son sourire perçant à nouveau dans sa voix.

Tchao .

Je suis entré dans la salle de bains et j’ai ouvert ma chemise. Une marque horizontale rouge violacé était imprimée dans la chair juste au-dessus de l’estomac, au ras de la cage thoracique. Je me suis planté devant la glace pour mieux voir. Elle atteignait pas loin d’une dizaine de centimètres de long sur un bon centimètre de large, avec des bords curieusement nets. Je me suis dit que ce n’était pas de la chair et des os qui m’avaient esquinté de la sorte. Je penchais pour un coup de poing américain. À nouveau, je ne me suis pas senti très bien et je suis retourné m’allonger sur le canapé.

Lorsque le téléphone a sonné, c’était Rick, pour me dire que l’affaire était conclue.

— Qu’est-ce qu’il y a ? a-t-il soudain demandé avant de s’interrompre. Tu n’as pas l’air dans ton assiette.

— Je me suis fait agresser.

— Non !

Je lui ai décrit ce qui m’était arrivé. Rick a dûment prononcé les commentaires de sympathie appropriés, mais dès qu’il a su que j’étais assez bien pour travailler, sa voix a perdu tout accent d’inquiétude et il s’est empressé de ramener la conversation au sujet qui l’intéressait vraiment.

— Tu es donc toujours prêt à prendre l’avion dimanche ?

— Bien sûr. Je suis un peu mal fichu, c’est tout.

— D’accord, eh bien voilà de quoi t’achever. Pour un mois de travail sur un manuscrit qui est censé être déjà écrit, Rhinehart Inc. va te payer deux cent cinquante mille dollars, plus les frais.

Quoi ?

Si je n’avais pas déjà été assis sur le canapé, je serais tombé à la renverse. On dit que tout le monde a un prix. Un quart de million de dollars pour quatre semaines de travail, c’était à peu près dix fois le mien.

— Ça fait cinquante mille dollars versés chaque semaine pendant les quatre semaines à venir, a dit Rick, plus une prime de cinquante mille si tu finis à temps. Ils prennent en charge les frais d’avion et ton séjour là-bas. Et ton nom apparaîtra sur le livre.

— En page de titre ?

— Je t’en prie ! Dans les remerciements. Mais ça n’échappera pas à la presse spécialisée. J’y veillerai. Même si, pour le moment, ta participation reste strictement confidentielle. Ils insistent particulièrement là-dessus.

Je l’ai entendu ricaner dans le combiné et je l’ai imaginé en train de se renverser en arrière dans son fauteuil.

— Oh oui, c’est tout un nouveau monde qui s’ouvre devant toi, mon garçon !

Ce en quoi, il avait raison.

TROIS

« Si vous êtes affreusement timide et si vous avez du mal à installer un climat de détente propice à la confidence, alors vous n’êtes peut-être pas fait pour le travail de nègre. »

Le vol 109 d’American Airlines devait quitter Heathrow à dix heures trente le dimanche matin. Rhinehart m’a fait envoyer par coursier, le samedi après-midi, un aller simple en classe affaires, ainsi qu’un contrat et l’accord de confidentialité. J’ai dû signer les deux pendant que le coursier attendait. J’ai fait confiance à Rick pour avoir vérifié toutes les clauses du contrat et n’ai même pas pris la peine de le lire ; quant à l’engagement de confidentialité, je l’ai parcouru rapidement dans l’entrée. Avec le recul, c’est presque amusant : « Je considérerai toutes les informations confidentielles comme étant strictement privées et confidentielles, et prendrai toutes les mesures nécessaires pour empêcher qu’elles ne soient divulguées ou transmises à un quelconque tiers ou autorité compétente… Je n’utiliserai ni ne divulguerai ni ne permettrai la divulgation par quiconque des informations confidentielles dans l’intérêt d’un tiers… Ni moi ni les autorités compétentes ne pourrons en aucune façon reproduire ou céder tout ou partie des informations confidentielles sans accord préalable du propriétaire… » J’ai signé sans la moindre hésitation.

J’ai toujours aimé pouvoir disparaître rapidement. Il ne m’a jamais fallu plus de cinq minutes pour mettre ma vie londonienne en veilleuse. Toutes mes factures étaient réglées par prélèvement automatique. Je n’avais aucun abonnement à suspendre — ni laitier ni livreur de journaux à prévenir. La femme de ménage, que je ne voyais d’ailleurs pratiquement jamais, passait deux fois par semaine et en profitait pour monter le courrier. J’avais débarrassé mon bureau. Je n’avais pas de rendez-vous prévus. Je ne connaissais mes voisins ni d’Ève ni d’Adam. Kate semblait partie pour de bon. La plupart de mes amis avaient depuis longtemps intégré le royaume lointain de la vie de famille d’où, si j’en crois mon expérience, aucun voyageur ne revient jamais. Mes parents étaient morts. Je n’avais pas d’enfants. J’aurais très bien pu me faire disparaître : pour ce que le reste du monde en aurait su, ma vie aurait suivi son cours normal. J’ai fourré des affaires pour une semaine, un pull et une paire de chaussures dans une valise. Puis j’ai mis mon ordinateur portable et mon enregistreur miniature dans ma sacoche. J’utiliserais les services de blanchisserie de l’hôtel. J’achèterais ce qui me manquerait sur place.

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