Jean-Christophe Grangé - Le concile de pierre

Здесь есть возможность читать онлайн «Jean-Christophe Grangé - Le concile de pierre» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Год выпуска: 2000, ISBN: 2000, Издательство: Albin Michel, Жанр: Триллер, Ужасы и Мистика, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Le concile de pierre: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Le concile de pierre»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Diane Thiberge est un drôle d’animal : grande, belle, blonde, elle a été, adolescente, victime d’une horrible agression. Résultat : elle est maintenant solitaire, championne en arts martiaux et spécialiste du comportement des animaux prédateurs. À 29 ans, pour sortir de sa citadelle, elle décide d’adopter dans un orphelinat en Thaïlande, un petit garçon de cinq ans. Lu-Sian, dit Lucien, va changer sa vie... pour le meilleur et pour le pire ! Suite à un accident de voiture qui laisse Lucien cliniquement mort, des meurtres vont se succéder autour de Diane. Peu à peu, les contours d’une terrifiante machination se font jour et vont entraîner Diane jusqu'en Mongolie, dans une ethnie aux étranges pouvoirs. Tout se jouera au centre d'un cercle de pierre témoin d’atroces expériences…

Le concile de pierre — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Le concile de pierre», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

C’étaient elles, et elles seules, qui maîtrisaient, aux deux extrémités de la horde, les bêtes. La plupart d’entre elles montaient des chevaux. Elles hurlaient, les joues en feu, les talons plantés dans leurs étriers. Diane devinait les dessins sur leurs foulards, qui devaient représenter les transmutations magiques qu’elle avait aperçues dans l’avion cargo. Maintenant, c’était comme si ces êtres de légende avaient jailli de la soie pour talonner la terre, épuiser la clairière à force de mottes arrachées, d’herbes envolées.

Sur leurs montures elles tournaient, revenaient, repartaient, ventre et cuisses soudés au cheval, paraissant traverser le corps même de l’animal pour se propulser du sol, en un bond de rage, un saut de grâce — une explosion de vitalité qui montait jusqu’au ciel.

Couvrant le fracas du galop, Giovanni hurla :

— Qu’est-ce que c’est encore que ça? Ils vont nous écraser!

Diane rétorqua, en écartant ses mèches virevoltantes

— Non. Je crois… je crois qu’ils viennent nous chercher.

Alors elle s’avança parmi les hautes herbes. Face à elle, la ligne des rennes, neige et cendre, pourfendait les vagues végétales et ne cédait pas sur leur galop. Diane marchait toujours. Derrière les cavaliers, elle apercevait maintenant les enfants, en équilibre sur les selles de bois, au sommet de bêtes plus petites. Leurs visages pourpres apparaissaient de temps à autre, au hasard des ramifications de bois. Emmitouflés, impassibles, ils trônaient tels des princes sur leurs montures couleur d’orage.

La troupe n’était plus qu’à une centaine de mètres. Diane repéra un homme qui devançait les autres. Sa posture, son maintien possédaient un éclat spécifique, qui indiquait qu’il était le maître du cortège. Pourtant ce n’était qu’un jeune homme — presque un enfant — coiffé d’un large chapeau noir. Une conviction l’envahit : cet enfant roi était un Veilleur, un Veilleur devenu homme, vénéré par son peuple. Elle songea à Lucien. Confusément, elle vit défiler des événements chaotiques, des vols d’enfants, des signaux brûlant des chairs, des frontières franchies entre la vie et la mort, des meurtres, des tortures… tout cela finirait par s’assembler. Et, pour l’heure, elle s’en moquait. Car au fond de ce tourbillon, au fond de ce peuple jailli d’entre les morts, elle voyait une lumière resplendir.

Si ce peuple était encore vivant, alors, peut-être, un espoir existait pour elle…

Comme une mer freinée par la grève, toutes les montures stoppèrent en un seul mouvement. A vingt mètres de Diane. Elle avança. Les premiers rennes tendaient déjà leur cou pour chercher le sel le long de ses joues maculées de larmes. Epuisée, titubante, elle se demanda ce qu’elle pouvait dire, et dans quelle langue, pour établir le contact.

Mais ce fut inutile.

L’adolescent roi lui désignait déjà une bête harnachée, qui l’observait de ses grands yeux placides.

64

L’IMMENSE convoi prit aussitôt la direction des contreforts de la montagne. Le troupeau marchait maintenant au pas, avec docilité. Bientôt la horde recouvrit les pierrailles, s’insinuant à travers les sous-bois, glissant le long des taillis, contournant les derniers arbres jusqu’à atteindre le paysage livide de la toundra. Alors le cortège accéda à un vaste plateau couvert d’une herbe drue, bordé de blocs de granit qui ressemblaient à des garde-fous d’altitude. Des dizaines d’hommes et de femmes dressaient des tentes, plaquant sur de hautes pyramides de branches des toiles militaires.

Giovanni, qui escortait Diane, murmura :

— Des urts, les tentes tsévènes. Je n’aurais jamais cru en voir un jour.

D’autres groupes formaient des enclos, à l’aide de troncs de bouleaux, alors que les rennes s’y groupaient déjà. Des crépines d’animaux, ces membranes organiques qui enveloppent les viscères, séchaient comme des draps sur des échalas de bois. Diane se laissait guider par sa monture. Sa peau s’électrisait de frissons, se durcissait en plaques exsangues, alors que la brûlure se précisait sous sa chair, se confondant dans son âpreté aux douleurs du froid.

Elle ne pouvait s’arracher à sa fascination. Elle contemplait ce peuple surgi de nulle part, qui avait sans doute échappé jusqu’ici à toute observation aérienne grâce aux brumes qui surplombaient ses montagnes. Leurs visages étaient larges, durs, fissurés. C’étaient des traits dévastés par le vent et le froid. Des gueules aiguisées, fortifiées par la rigueur du climat, mais aussi épuisées par les atavismes, la proximité du sang. Tous — hommes, femmes, enfants — portaient des deels sombres, aux nuances de violet ou d’indigo. Mais c’était surtout la diversité des coiffures qui signalait leur caractère unique : chapeau de gaucho, chapka de fourrure, bonnet phrygien, feutre mou, cagoule… une véritable sarabande, rebondissant sur les crânes au fil des cahots des montures.

Lorsqu’ils parvinrent au centre du campement, plusieurs femmes obligèrent Diane à mettre pied à terre. Elle n’opposa aucune résistance. Elle n’eut que le temps de murmurer à Giovanni: " Ne t’en fais pas. " Les femmes la guidèrent vers une tente isolée, à plus de cent mètres de là, près des rochers du pourtour. A l’intérieur, l’espace se déployait sur plusieurs mètres carrés. Sur le sol il n’y avait rien, à l’exception de l’herbe et de quelques rocs, croûtés de mousses. Diane leva les yeux: des morceaux de viande gelée étaient suspendus aux structures de l’urts. A sa droite, des objets rituels étaient accrochés ou déposés sur des tablettes d’écorce : des guirlandes de crin, des nids d’oiseaux, un chapelet de petites mâchoires qui avaient dû appartenir à des bébés rennes. Elle remarqua aussi des formes figées et noirâtres qui ressemblaient à des pattes et des pénis d’animaux séchés.

Deux de ses " suivantes " la déshabillèrent tandis que la troisième lançait dans l’âtre du poêle des crins de cheval et des gouttes de vodka. En quelques secondes, Diane se trouva nue, sur une paillasse de cuir plus dure qu’une plaque de fer. Elle grelottait, les yeux rivés sur son propre corps, qui paraissait démesuré, squelettique, blafard sur cette couche noire. Trois hommes pénétrèrent dans l’urts. Diane se recroquevilla. Mais les intrus ne lui jetèrent même pas un regard. Ils balancèrent leurs chapeaux — bonnet de ski, cagoule, feutre mou — et attrapèrent des tambours, placés près du sanctuaire. Le martèlement s’éleva aussitôt. Des coups durs, mats, sans résonance. Diane se souvint d’un détail évoqué par Giovanni: les tambours rituels, dans la taïga, étaient toujours sculptés dans le bois d’arbres foudroyés.

Une progression apparut dans le rythme : un râle de gorge s’insinuait entre les pulsations, tissant un murmure décalé, un écho assourdi face au front des tambours. Les hommes — trois faciès de roc -, vêtus de deels noires éreintées, se mirent à osciller d’un pied sur l’autre en dressant leurs battoirs. Ils ressemblaient à des ours maussades, encore barbouillés de forêt.

Les femmes forcèrent Diane à s’allonger. Elle eut un sursaut pour couvrir sa nudité mais s’aperçut que la fumée du poêle était devenue si dense que sa chair n’était plus visible. L’une des suivantes lui lança des traînées de talc sur le torse alors qu’une autre lui faisait boire un breuvage brûlant. Les sensations déferlaient en elle sans qu’aucune prenne le dessus : froid, panique, étouffement… Elle posa sa tête sur le cuir et comprit qu’il était trop tard pour reculer. Les yeux fermés, les mains palpitant sur ses épaules, elle se surprit à prier. A souhaiter que cela arrive, vraiment. Que la magie tsévène l’emporte et la sauve…

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Le concile de pierre»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Le concile de pierre» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Jean-Christophe Grangé - La Terre des morts
Jean-Christophe Grangé
Jean-Christophe Grangé - Kaïken
Jean-Christophe Grangé
Jean-Christophe Grangé - Miserere
Jean-Christophe Grangé
Jean-Christophe Grangé - Le Passager
Jean-Christophe Grangé
Jean-Christophe Grangé - Le Сoncile de pierre
Jean-Christophe Grangé
Jean-Christophe Grangé - La Forêt des Mânes
Jean-Christophe Grangé
Jean-Christophe Grangé - L'Empire des loups
Jean-Christophe Grangé
Jean-Christophe Grangé - Les Rivières pourpres
Jean-Christophe Grangé
Jean-Christophe Grangé - Congo Requiem
Jean-Christophe Grangé
libcat.ru: книга без обложки
Jean-Christophe Grangé
Jean-Christophe Grangé - Esclavos de la oscuridad
Jean-Christophe Grangé
Отзывы о книге «Le concile de pierre»

Обсуждение, отзывы о книге «Le concile de pierre» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x