Jean-Christophe Grangé - Le concile de pierre

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Diane Thiberge est un drôle d’animal : grande, belle, blonde, elle a été, adolescente, victime d’une horrible agression. Résultat : elle est maintenant solitaire, championne en arts martiaux et spécialiste du comportement des animaux prédateurs. À 29 ans, pour sortir de sa citadelle, elle décide d’adopter dans un orphelinat en Thaïlande, un petit garçon de cinq ans. Lu-Sian, dit Lucien, va changer sa vie... pour le meilleur et pour le pire ! Suite à un accident de voiture qui laisse Lucien cliniquement mort, des meurtres vont se succéder autour de Diane. Peu à peu, les contours d’une terrifiante machination se font jour et vont entraîner Diane jusqu'en Mongolie, dans une ethnie aux étranges pouvoirs. Tout se jouera au centre d'un cercle de pierre témoin d’atroces expériences…

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A partir de cette époque, tous les enfants des steppes et de la taïga ont été scolarisés. Le projet était de fondre les Mongols et les ethnies satellites au sein du grand peuple soviétique. C’est ainsi qu’à la fin des années cinquante, dans la région de Tsagaan-Nuur, à l’extrême nord de la Mongolie, un gosse parmi d’autres est envoyé à Ulan Bator pour être alphabétisé. Il a douze ans et il porte le patronyme russe d’Eugen Talikh. Tout de suite, il montre des dispositions exceptionnelles. A quinze ans, il part à Moscou. Il intègre le Komsomol — les jeunesses communistes — et entre à la faculté des sciences, en classe de mathématiques. A dix-sept ans, il s’oriente vers la physique et l’astrophysique. Deux ans plus tard, il achève une thèse de doctorat sur la fusion thermonucléaire du tritium. Talikh devient le plus jeune docteur ès sciences d’URSS.

Diane ressentait un élan de sympathie pour ce fils de la forêt, qui s’était révélé être aussi un fils de l’atome. Kamil poursuivait :

— En 1965, le surdoué est envoyé dans les environs de Tomsk, sur le site du TK 8. A ce moment, les essais de fusion consomment du deutérium, un autre isotope de l’hydrogène, mais on commence à penser que le tritium offrirait de meilleurs résultats. C’est la spécialité de Talikh. Deux ans plus tard, il est muté sur un site crucial : le chantier de construction du TK 17, le plus grand four thermonucléaire jamais construit au monde. Il est d’abord intégré dans l’équipe principale, qui supervise la conception et les réglages de la machine, puis, en 1968, il dirige en personne les premiers essais. N’oubliez pas : il n’a alors que vingt-quatre ans.

Le Russe roulait sur l’autoroute, impossible de deviner dans quelle direction. Diane voyait passer les panneaux, écrits en cyrillique. Mais elle faisait confiance au physicien : elle sentait qu’il était heureux, sous ses dehors agressifs, de partager sa passion.

— Le plus incroyable, continua-t-il, c’est que ce site était justement implanté dans la région natale de Talikh, à Tsagaan-Nuur.

— Pourquoi là-bas ?

— Une précaution supplémentaire des Russes. Du côté occidental, on commençait à repérer leurs centres de recherche secrets, ces villes industrielles et militaires de Sibérie, qu’aucune carte ne mentionnait jamais mais qui abritaient des millions d’habitants, comme Novosibirsk. Installer un site en Mongolie, c’était la garantie d’être vraiment à l’abri de tout regard, de toute observation. Talikh, le petit nomade, est donc revenu au pays dans la peau du grand patron. D’un coup, il est devenu le héros de son peuple.

Ils avançaient maintenant sur une voie mal goudronnée, fissurée par les coups de gel des hivers successifs. Des champs noirs, comme recroquevillés sur leurs sillons, se déployaient à perte de tristesse. Parfois des femmes aux foulards violemment colorés apparaissaient, telles des fleurs impromptues. Soudain, Kamil braqua dans un chemin de terre. Avec stupeur, Diane découvrit un haut portail ciselé d’or. De l’autre côté, des promenades et des parterres de pelouse s’agençaient, relativement bien entretenus. Au fond, se dressait un vaste palais, couleur parme, qui devait dater du XIX esiècle. Jamais elle n’aurait imaginé que de telles architectures pussent être encore debout dans la Russie postcommuniste.

— Ne faites pas cette tête, commenta Kamil en se garant dans la cour de gravier. Les Soviétiques n’ont pas systématiquement tout bousillé.

Ce n’était pas réellement un château, plutôt un grand pavillon de chasse, déployant des fenêtres aux pourtours de pierre blanche, des portiques à colonnes, des ornements de stuc, encadré par d’étroites tourelles aux toits arrondis. Ils gravirent quelques marches et atteignirent la terrasse, couverte de cailloutis clairs. Sur la gauche, un homme en uniforme se tenait niché dans un poste de garde. Kamil le salua vaguement et ouvrit l’une des portes vitrées du perron : il possédait ses propres clés.

Un large vestibule, de forme hexagonale, était tapissé de marbre. Un lustre cristallin miroitait au plafond. Sur la gauche, un ample escalier en arc de cercle s’incurvait jusqu’au premier étage. Là-haut, des portes entrebâillées révélaient de grandes photographies noir et blanc, représentant des sites industriels. On distinguait aussi des turbines de cuivre astiquées, posées sur des socles comme des Vénus. Diane devina que cet étage abritait un musée de la Fusion contrôlée.

Sans hésiter, Kamil prit à droite. Ils traversèrent plusieurs salles aux murs craquelés, mais où les lambris et les statues étaient toujours au rendez-vous. Diane reconnaissait les alcôves où les jeunes comtesses oubliaient jadis leurs mouchoirs, les fauteuils où les princes abandonnaient leurs filets à papillons…

Kamil marchait toujours, englouti dans son anorak. Il ressemblait à un jeune chat qui aurait été abandonné par ses maîtres dans une demeure qu’il connaissait bien. Ils descendirent un étroit escalier. Le froid s’intensifia d’un coup. En bas, une grille cadenassée fermait l’espace. Au-delà, une pièce voûtée se perdait dans la pénombre, striée par des structures de métal qui supportaient des archives. Kamil murmura en ouvrant le grillage :

— On entretient soigneusement le microclimat indispensable à la conservation du papier. Dix-sept degrés de température. Cinquante pour cent d’humidité. Très important.

Il alluma un plafonnier tamisé. Les dossiers gris se comptaient par milliers. Agglutinés sur les étagères. Enfournés dans des armoires de fer. Entassés sur le sol. Il y avait également des collections entières de livres, dont les dos ciselés d’or scintillaient dans les recoins d’ombre. Des journaux anciens, ficelés en liasses, montaient à l’assaut des voûtes.

Ils marchèrent encore et atteignirent une dernière salle. Kamil chercha à tâtons l’interrupteur. Un halo irréel, de couleur violette, révéla le décor : une petite pièce sans fenêtre, comportant des pupitres alignés, revêtus de formica. Le physicien souffla :

— Bougez pas.

Il s’éclipsa pour réapparaître presque aussitôt, les bras chargés d’un gros carton qu’il posa sur une table. Il en extirpa plusieurs dossiers moisis, fermés par des courroies de tissu. Il les ouvrit et les feuilleta avec dextérité, parfaitement indifférent à la poussière qui s’en échappait. Diane sentait les petits grains de temps crisser sous ses dents.

Enfin il tendit un cliché noir et blanc à Diane, en prononçant avec fierté :

— La première photographie aérienne du TK 17, la machine à égaler les étoiles.

46

C’ÉTAIT un cercle.

Un gigantesque cercle de pierre, d’environ cent mètres de circonférence, posé au pied de contreforts rocheux. Autour, des bâtiments plus réduits se disséminaient jusqu’à la lisière des forêts environnantes, formant une cité géométrique et grise. On distinguait aussi, au nord-ouest du site, les hautes turbines d’une centrale électrique, accotée aux torrents qui chutaient des parois de la montagne. Kamil demanda :

— Vous savez comment ça marchait?

— Je vous l’ai dit : pas du tout.

Le physicien ricana, puis, de l’index, désigna l’anneau de béton.

— A l’intérieur de cet anneau, expliqua-t-il, courait une chambre à vide, directement alimentée par la centrale électrique que vous voyez ici. Imaginez un monstrueux court-circuit, un câble électrique qui se mordrait la queue, et vous aurez une idée de ce qu’était ce tokamak. Le courant arrivait, d’une puissance de plusieurs millions d’ampères, diffusé par des arches magnétiques, et chauffait, en une fraction de seconde, le circuit à plus de dix millions de degrés. Les chercheurs injectaient alors un mélange gazeux d’atomes de tritium. Instantanément, les atomes s’agitaient et couraient à l’intérieur de la chambre au point d’avoisiner la vitesse de la lumière. Alors le miracle se produisait : les électrons quittaient leurs noyaux et atteignaient le cinquième état de la matière — le plasma. La température montait encore et, enfin, le deuxième prodige se réalisait : les noyaux de tritium s’unissaient et se transformaient en d’autres atomes — des isotopes de l’hélium. En réalité, je vous l’ai dit : ça n’est réellement arrivé qu’une fois.

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