Bernard Minier - Une putain d’histoire

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Une putain d’histoire: краткое содержание, описание и аннотация

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Une île boisée au large de Seattle…
« Au commencement est la
.
La
de se noyer.
La
des autres,
ceux qui me détestent,
ceux qui veulent ma peau Autant vous le dire tout de suite :
Ce n’est pas une histoire banale. Ça non.
c’est une putain d’histoire.
Ouais,
… »

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Blayne tira une autre taffe et hocha la tête en guise d’assentiment. Il se lécha le bout des doigts et lissa son bouc noir.

« C’est ce petit enculé de Shane qui nous a donnés. C’est lui qui est derrière tout ça…

— T’inquiète pas pour ce fils de pute. On va l’choper. Et il va morfler… Mais c’est pas avec lui que Darrell avait rencard au phare. Non, c’t’avec l’autre enculé bien propre sur lui… »

Sa voix insistait sur les sifflantes, ses mots s’entrechoquaient et la rage coulait hors de sa bouche comme une bave vénéneuse. Son visage était tourné vers le large.

Vers l’océan, vers les îles…

« Merde, tu sais, mec, grinça Blayne, quand je pense à ce qu’il a fait à Darrell, j’ai la haine, j’te jure… Ce morveux, il va salement déguster…

— Comment qu’on a pu laisser ces petits enculés repartir aussi facilement, hein ? s’enquit Hunter en s’échauffant la bile. Comment Darrell a pu s’faire baiser comme ça ?… Tu veux que j’te dise ? On s’ramollit, frérot… On se relâche, on n’est plus dans le coup. Et tu veux savoir pourquoi ? À cause du Vieux… Merde, il est p’us comme avant. Il devient mou d’partout… »

Mais l’homme de soixante-dix ans qui émergea du tribunal à ce moment précis avait l’air tout sauf mou. Il irradiait littéralement. De fureur, de folie, de haine. Ses petits yeux lustrés naviguaient d’un côté à l’autre de sa face massive, scrutant la rue, et sa bouche était pincée et livide.

« Qu’est-ce que vous attendez ? leur lança-t-il. Restez pas plantés là, allez chercher la tire ! Putain, qui m’a fichu des fils pareils ! Blayne, bouge ton cul, bon Dieu ! »

La colère enflamma le regard de Blayne mais, comme toujours, il rentra la tête dans les épaules et fila vers le parking sans demander son reste.

Dans le cou du Vieux, les muscles saillaient comme ceux d’un trompettiste de jazz, comme s’il allait exploser d’un instant à l’autre. Hunter devina qu’il était en train de décoller pour Dingoland et, dans ces cas-là, mieux valait éviter de le chatouiller.

« T’as une clope ? »

Hunter sortit son paquet de son gilet matelassé, ficha une cigarette entre les lèvres du Vieux et l’alluma avec son Zippo.

« Merci. Et enlève ces lunettes. On dirait un putain de débile mental. »

L’aîné tressaillit, mais ôta docilement les carreaux dont il était si fier et qui lui avaient coûté plus de trois cents billets dans une boutique de Bellevue.

Le Vieux planta son regard de crotale électrocuté dans le sien.

« C’est ce Henry que j’veux… C’est ce petit rat d’égout de merde qui a buté mon fils. Je viens d’avoir notre contact au bureau du shérif. Il est formel. C’est lui qui l’a poussé du haut de ce putain d’phare. Il faut qu’il paye, t’entends ? J’ai promis à maman… Seigneur Jésus, je jure sur ce que j’ai de plus sacré que la mort de ton frère restera pas impunie, fiston. »

Noah avait retiré sa ceinture et son manteau, déposé portefeuille, téléphone portable, ordinateur et produit à lentilles dans le panier en plastique et il s’apprêtait à franchir le portique de l’aéroport de Seattle-Tacoma au signal de l’agent de sécurité lorsqu’un souvenir le frôla comme l’aile furtive d’un oiseau. Il s’immobilisa, fouillant dans sa mémoire. Mais le souvenir s’était déjà enfui. « Monsieur, avancez s’il vous plaît… » Pourtant, il avait le sentiment que ce qu’il avait été sur le point de penser était important… C’était en rapport avec la toute première fois où il avait eu Jay au téléphone au sujet de cette enquête, en rapport avec ce que Jay lui avait dit alors. « Avancez, monsieur ! Avancez ! » Plus de s’il vous plaît , l’homme de la sécurité s’impatientait. Noah fronça les sourcils. Qu’est-ce que c’était, bon Dieu ? Qu’est-ce que c’était ? « Hé, vous ! Vous êtes sourd ou quoi ? Avancez ! »

Il se ressaisit et franchit le portique. « Excusez-moi, dit-il.

— Veuillez vous mettre là et lever les bras. »

Noah haussa un sourcil.

« Pourquoi ? Le portique n’a pas sonné.

— Vous refusez d’obtempérer ?

— Je ne refuse pas, je demande pourquoi on me fouille alors que le portique n’a pas sonné. »

Il vit l’homme se rembrunir.

« Écoutez, vous voulez prendre cet avion, oui ou non ?

— Bien sûr que je veux le prendre… Non seulement je veux, mais je vais. Vous n’avez pas le droit de me fouiller arbitrairement juste parce que je vous ai un peu énervé.

— Monsieur…

— Vous me faites perdre mon temps et vous perdez le vôtre. Vous feriez mieux de vous intéresser au type là-bas, il n’a pas l’air net. »

Il vit la colère flamber dans le regard de l’homme.

« Monsieur, je vous déconseille de…

— De quoi ? Jette un coup d’œil à mon portefeuille : dix ans à la D.C. Police, cinq dans celle du comté de King et dix-huit au SPD… Tu veux m’apprendre le métier, mon gars ? Tu as quel âge ? Continue à jouer au con avec moi et tu vas te retrouver à vider les soutes à bagages.

— Foutez-moi le camp, dit l’homme.

— Merci. »

Il s’avança jusqu’au tapis roulant pour récupérer ses affaires. La femme préposée au scanner lui jeta un regard torve. En glissant sa ceinture dans les passants de son pantalon, Noah se souvint : la carte postale, celle qu’avait reçue cette femme : Martha Allen… C’était à la suite de ça que Jay et Grant avaient tourné leur attention vers ces îles — et puis, il y avait eu ce meurtre…

Dans la salle d’embarquement, il chercha un siège libre, posa son sac de voyage à ses pieds et sortit de sa veste les clichés qu’il avait faits de la chambre d’Henry. Il regarda fixement une des photographies. À côté de lui, une fillette gazouillait en parlant à sa poupée. Sa mère voilée lui caressait les cheveux et quelques passagers lui lançaient des coups d’œil inquiets. Il attrapa son téléphone et appela Jay.

« Est-ce que vous avez fait analyser l’encre de la carte postale ? » demanda-t-il.

Quand Jay eut répondu, il lui expliqua ce qu’il voulait. « D’accord, dit Jay, je vais voir ce que je peux faire. Je te rappelle dès que j’ai du nouveau. À quoi est-ce que tu penses, Noah ?

— Pas maintenant. D’abord, les résultats.

— Très bien, comme tu voudras. »

Noah raccrocha. Il était gagné par le doute. Ils avaient tous loupé quelque chose. C’était là, mais ils ne le voyaient pas. Comme dans ces tests pour daltoniens faits de points de couleur, il y avait une forme, un dessin dissimulé au milieu des points.

Et ils étaient tous daltoniens.

39.

Seul

J’approche de la fin de cette histoire, maintenant. Et c’en est sans nul doute la partie la plus triste et la plus dramatique.

Agate Beach .

Ces deux mots clignotaient dans mon esprit comme le néon d’un motel miteux au nord d’Aurora Avenue, à Seattle.

Je contemplais le Zodiac sur sa remorque dans ce garage anonyme quand ça m’est venu. Un détail — mais un détail affreux, qui m’a fait flipper à mort. Non, ce n’était pas possible ! Je refusais de l’admettre, il y avait forcément une explication.

Je suis retourné fissa vers mon refuge — il y avait un PC dans l’une des pièces, une sorte de petit bureau — et j’ai allumé l’ordinateur. J’ai aussi mis la cafetière en route en attendant qu’il soit opérationnel.

Le propriétaire des lieux n’avait pas jugé bon de mettre un mot de passe. Les gens sont naïfs… La plupart évoluent dans le cyberespace comme des touristes américains qui, dans un rade mexicain, poseraient leurs portefeuilles, leurs clés de voiture et leurs cartes bancaires sur la table.

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