Bernard Minier - Une putain d’histoire

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Une île boisée au large de Seattle…
« Au commencement est la
.
La
de se noyer.
La
des autres,
ceux qui me détestent,
ceux qui veulent ma peau Autant vous le dire tout de suite :
Ce n’est pas une histoire banale. Ça non.
c’est une putain d’histoire.
Ouais,
… »

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Le temps était suffisamment clair pour que la vue portât loin et Grant braqua ses jumelles au nord d’East Harbor, le long de la côte est de l’île, jusqu’à un chalet typique du Nord-Ouest Pacifique, au milieu des arbres, avec son escalier en bois dévalant vers la mer, son ponton et son hangar à bateaux. Ainsi, c’était là qu’avait vécu son fils pendant sept ans. L’émotion lui étreignit la gorge. Il n’arrivait tout simplement pas à croire qu’Henry ait pu périr la veille du jour où il allait enfin le rencontrer.

Il se sentait frustré, fébrile, terrifié.

Henry…

Même le prénom lui plaisait.

Ce n’était sans doute pas celui qu’il aurait choisi, mais Henry-Henry-Henry… Il en aimait la sonorité… Henry Augustine … Henry Grant Augustine… Car il lui donnerait également son prénom et son nom. Tu es vivant, Henry, je le sais. Il ne peut en être autrement. Nous allons faire de grandes choses ensemble. Je ne laisserai personne se mettre entre toi et moi, désormais. Je t’ai retrouvé et nous allons bâtir ensemble une vie dans laquelle nous partagerons tout. Tout. Je t’apprendrai tout ce que je sais et, en retour, tu m’apprendras ce que toi, tu sais et que je ne sais pas ou plus, ce que j’ai su sans doute mais que j’ai oublié. Car ces événements m’ont changé, Henry. Plus rien, tu m’entends, ne sera comme avant. Tu as ma parole.

« Grant, dit Jay derrière lui, Reynolds est là. »

Il se retourna et un grand type vêtu de noir, au visage de pierre, aussi massif qu’une statue, s’avança sur la terrasse, aussitôt dépeigné par le vent.

« Où est mon fils ? »

La question avait fusé et la réponse de Noah fut tout aussi directe.

« Je ne sais pas.

— Qu’est-ce que vous savez alors ?

— Il a très bien pu se noyer… c’était violent, cette nuit… »

Grant le regarda droit dans les yeux.

« Il est vivant, trancha-t-il. Je le sais, je le sens. Il est vivant et vous allez me le retrouver.

— Je ne vous serai plus d’aucune utilité ici, monsieur. Vous avez tout le matériel et tous les hommes qu’il vous faut. Je préférerais suivre une autre piste… »

Grant fronça les sourcils.

« Quelle piste ? »

Noah avait passé la soirée de la veille sur son ordinateur ; il avait fini par lier la société de Los Angeles figurant sur le contrat trouvé chez Henry avec un certain D r Jeremy M. Hollyfield. Et le moteur de recherche lui avait appris pas mal de choses sur ce « docteur » Hollyfield. Un type qui avait un diplôme de médecine mais qui, au fil des ans, s’était quelque peu éloigné de son domaine de compétences initial pour s’essayer à des domaines aussi variés que le yoga et les médecines parallèles (il avait ouvert un centre de méditation et de médecine ayurvédique), la médecine sportive et même le coaching mental (le site s’appelait l’« Académie des winners » !). Un homme inventif mais peu doué visiblement pour les affaires, car tout ce qu’il entreprenait finissait par se casser la figure. Un type à la réputation douteuse. Et surtout, Noah avait réussi à trouver l’adresse privée du bonhomme à L.A.

« Quelle piste ? répéta Grant.

— Une piste qui nous mène à Los Angeles, à l’époque où les mères d’Henry vivaient là-bas… »

Grant devint soudain attentif.

« Je vais avoir besoin d’argent pour obtenir certaines informations. Le genre de personne que je dois voir ne comprend qu’un seul langage…

— Quelle personne ? Quelles informations ?

— Je vous en dirai plus quand je les aurai obtenues. »

Grant se tourna vers Jay — qui hocha la tête.

« Combien ?

— Disons, trente mille dollars ?

— On sait que mon fils est ici, quelque part. Pas loin. Alors à quoi bon ? »

L’ex-flic de Seattle haussa les épaules.

« Il va peut-être chercher à fuir, à se réfugier ailleurs, à retourner là-bas. Et puis, il y a Meredith… Je suppose que vous avez envie de savoir ce qu’elle est devenue et où elle se cache. »

Meredith … Grant fixa l’homme. Qui sait à quoi elle ressemblait aujourd’hui ? Mais oui, c’était vrai, Reynolds avait raison : il voulait savoir.

« Vous pensez vraiment que ces papiers vont vous mener à elle ?

— Peut-être, peut-être pas… Mais, de toute façon, ici, je le répète, je ne vous suis d’aucune utilité. (Il désigna la flottille en bas.) Le pilotage de drones, très peu pour moi… Et la bagarre non plus, ajouta-t-il avec un coup de menton en direction des balèzes à l’intérieur.

« Très bien, filez là-bas et tenez-moi au courant. Je peux mettre le jet à votre disposition, si vous voulez.

— Inutile, répondit Noah. Il y a un vol Alaska qui part de Sea-Tac à 14 h 20, j’ai déjà mon billet, je serai à LAX avant 17 heures. »

Dès hier soir, il avait réservé son billet : il ne restait plus que deux places. Grant le regarda d’un air surpris ; il connaissait peu de personnes qui auraient manqué une occasion de voyager à l’œil dans un jet privé.

Le vent leur mordait les flancs. Grant remonta le col de sa veste matelassée sur sa nuque. Il tapota le bras de Noah.

« Jay m’avait dit que vous étiez l’homme de la situation. Il avait raison. Vous avez fait du bon boulot, monsieur Reynolds. Merci. »

Noah resta de marbre.

Dix heures du matin. Blayne et Hunter Oates émergèrent au pied du totem indien multicolore qui se dresse à l’angle de Lottie Street et de Grand Street, à Bellingham, devant l’entrée du tribunal du comté. Une rotonde qui semblait tout droit sortie d’un péplum avec, à l’arrière, un grand bâtiment de brique et de verre. Ils hésitèrent un instant sur l’attitude à adopter, humèrent le bon air de la liberté, puis allumèrent une cigarette en s’abritant mutuellement du vent et s’apprêtèrent à faire le pied de grue en attendant le Vieux. Ce dernier réglait les détails de la caution avec leur enfoiré d’avocat.

Un mince rai de soleil surgi entre deux nuages éclaira leurs visages hâves et méfiants. Avec leurs fringues de chasseurs et leurs manières sauvages, les deux frangins avaient l’air aussi déplacés dans ce décor urbain qu’un soldat romain en jupette dans un western — mais c’était après tout le cas de la plupart des individus qui passaient par ici. La cour supérieure du comté de Whatcom étendait sa compétence jusqu’au lac Diablo à l’est, jusqu’à Lummi Island à l’ouest et la frontière canadienne au nord. Cette dernière apportait pas mal de problèmes : plus de mille représentants des Bandidos, de Nuestra Familia, de Los Amigos évoluaient en liberté à travers le comté et ils se battaient avec des gangs affiliés aux Hells Angels canadiens pour le contrôle de la dope… Dans les vallées retirées des North Cascades, c’était également le trafic entre la Colombie-Britannique et l’État de Washington — mais aussi le braconnage, les violences domestiques, les bagarres d’ivrognes, les chapardages et les querelles entre voisins qui fournissaient le gros des contingents d’abrutis débarquant périodiquement devant la cour supérieure du comté.

Blayne et Hunter auraient pu être embauchés comme guides touristiques : ils connaissaient ce bâtiment presque aussi bien que leur propre maison. Blayne tira sur sa cigarette et planta son regard dans les lunettes opaques de son frère. Quelque part dans les rues de Bellingham, une sirène de police s’éleva. Les yeux de Blayne ressemblaient à deux éclats de mica au fond de leurs orbites sombres.

« Qu’est-ce que tu comptes faire pour Darrell ? »

Hunter le fixa, son regard étrangement vide par-dessus ses luxueuses lunettes Prada.

« Tuer le fils de pute qui l’a poussé. »

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