Bernard Minier - Une putain d’histoire
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- Название:Une putain d’histoire
- Автор:
- Издательство:XO Éditions
- Жанр:
- Год:2015
- Город:Paris
- ISBN:978-2845637566
- Рейтинг книги:3 / 5. Голосов: 1
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« Au commencement est la
.
La
de se noyer.
La
des autres,
ceux qui me détestent,
ceux qui veulent ma peau Autant vous le dire tout de suite :
Ce n’est pas une histoire banale. Ça non.
c’est une putain d’histoire.
Ouais,
… »
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Liv s’est retournée vers moi. Ses yeux brillaient.
« C’est là que Michelle a décidé de nous raconter son histoire — qui est aussi ton histoire. Elle nous a dit qu’elle n’avait pas un passé très glorieux, que, pendant des années, elle avait été escort girl. Elle avait toutes sortes de clients, mais ton père était devenu plus que cela. Ton père qui était par ailleurs un homme méchant, un homme dangereux, un homme mauvais. Elle ne voulait pas qu’il te retrouve, cet homme était toxique , selon elle…
— Mais elle a quand même trouvé le moyen d’avoir un enfant avec lui, l’ai-je interrompue.
— Oui. Une erreur de jeunesse. Elle était sa maîtresse. Une femme entretenue, c’est vrai. Mais amoureuse aussi… Elle n’a découvert qui il était vraiment que quand elle est tombée enceinte. À ce moment-là, il a brutalement changé, il lui a dit qu’elle devait avorter. Il n’y avait pas de discussion possible. Déjà, à l’époque, on ne discutait pas avec ton père, d’après elle. C’était un homme non seulement puissant, mais aussi sans scrupules. Il lui a dit qu’il lui ouvrirait le ventre lui-même avec un couteau si nécessaire, tu imagines. Il l’a menacée — physiquement. Et elle l’a cru. Tu comprends, il était aux abois, marié, il avait une vie publique et des ambitions politiques : il n’était pas question qu’il ait un enfant caché d’une escort quelque part ! Il ne voulait pas de cet enfant ; il voulait qu’elle avorte, de gré ou de force . Mais, de son côté, elle ne pouvait pas avorter, c’était trop dangereux pour elle, selon les médecins. À cause d’un problème sanguin, je crois. Et puis, c’était sans doute sa dernière chance d’avoir un enfant. C’est pour ça qu’elle s’est enfuie, avec son enfant dans le ventre. Toi. Elle voulait te garder. Elle avait mis de l’argent de côté, comme beaucoup de filles dans son genre. Elle est restée sept mois au même endroit, le temps d’accoucher, et puis elle a de nouveau déménagé. Avec de faux papiers. Après ça, elle a fait une erreur. Elle lui a envoyé une photo de toi à trois mois, dans ses bras, avec la légende : C’est ton fils . Ton père n’avait eu que des filles. Une vengeance stupide. Et dangereuse. Elle ne l’a compris que plus tard. Quand à partir de là, il s’est mis en tête de te retrouver, de retrouver son fils coûte que coûte. C’est devenu une obsession chez lui… Elle l’a appris par Martha, une assistante de ton père, qui était devenue son amie : Martha a dit qu’à partir de cet instant elles ne devaient plus avoir aucun contact. Ta mère savait pertinemment ce que cela voulait dire : elle connaissait le travail de ton père, les moyens dont il disposait. »
Elle s’est interrompue, a jeté un nouveau coup d’œil à France, qui l’a encouragée à poursuivre d’un signe de tête.
« Mais la Michelle que nous connaissions, je le répète, n’avait rien à voir avec celle du passé. C’était une femme belle, brillante, attachante, droite , une excellente mère, notre amie …
— Que s’est-il passé ? ai-je demandé, en sentant monter en moi une fascination irrésistible pour cette femme.
— Un beau matin, elle nous a convoquées chez elle — elle était déjà très affaiblie à ce moment-là et nous, nous allions partir dans deux semaines… Le travail de France commençait le mois suivant… Ça nous brisait le cœur de la laisser dans cet état, mais on n’avait pas le choix, tu comprends. Nous étions toutes si tristes, un crève-cœur pour tout le monde, une horreur… »
Elle m’a considéré d’un air douloureux. Son visage arborait une nouvelle expression, qui contrastait avec son inflexibilité d’avant.
« Donc, ce matin-là, elle nous fait venir. On s’assoit, on boit le thé, on lui promet qu’on reviendra la voir ; elle nous sourit piteusement, en faisant semblant d’y croire. On pense tous la même chose : qu’on n’en aura peut-être pas le temps, sûrement pas le temps même… Elle est assise là, dans la lumière du matin, son visage épouvantablement creusé et livide, une perruque sur la tête, il y a un moment de silence et soudain elle nous dit : “Emmenez Henry.” On se regarde, France et moi. Totalement prises au dépourvu. Tu joues dans la pièce à côté, on t’entend gazouiller depuis là où on est… Et on t’aime déjà, oh ça oui, mais pas comme ça : on n’a jamais envisagé… ça … “On ne peut pas”, je dis finalement. “Pourquoi pas ?” Je cherche une réponse — tout en essayant de la ménager. Elle est si faible… Elle sait que nous avons plusieurs fois envisagé d’avoir un enfant, qu’on a même cherché un donneur pendant un moment. Elle nous explique qu’elle connaît quelqu’un qui fabrique des faux documents parfaits, un vrai faussaire, qu’il a fabriqué les siens. Il nous fera des documents attestant que tu es bien notre enfant et, là où nous allons, personne ne nous demandera des comptes, de toute façon. Et si on ne te dit rien, dans quelque temps tu auras oublié jusqu’à son existence… »
Je ne me souvenais pas d’elle, je n’avais aucun souvenir, mais, en cet instant, je l’ai vue. Là, devant moi : une très belle femme défigurée par la maigreur et la maladie, son visage triste caressé par la lumière du matin traversant une fenêtre — et moi à ses côtés, ignorant ce qui nous attendait tous les deux. Quelque chose en moi s’est brisé.
« Bref, on a refusé, ce jour-là. Elle nous a suppliées mais on a dit non. Et puis, on est rentrées chez nous… C’était l’été. Les fenêtres étaient ouvertes. On l’a entendue pleurer dans la maison d’à côté. Pendant les jours qui ont suivi, on a senti la culpabilité, la honte grandir en nous. Tu étais un petit garçon adorable, et on t’aimait déjà comme un neveu, un membre de notre famille, à défaut de t’aimer comme un fils… Et elle, elle allait mourir sans savoir ce qu’il adviendrait de toi… Dans quelle famille d’accueil tu atterrirais… Ou pire, est-ce que ton père n’allait pas finir par te retrouver, te récupérer ? Ces questions nous hantaient, nous torturaient… Tous les soirs, on en discutait, France et moi, tous les soirs les mêmes questions, les mêmes angoisses, la même culpabilité qui nous rongeait, et quand on s’approchait de la fenêtre de la chambre donnant sur la cour, on voyait Michelle debout sur sa véranda, fumant cigarette sur cigarette, les yeux levés vers notre fenêtre — qui attendait, espérait… »
Liv a haussé les épaules, elle s’est approchée du bar. Elle s’est servie une large rasade de scotch et a pris tout son temps pour le boire.
« Alors, un beau matin, on a sonné chez elle et on lui a dit : “On va le faire.” Tu aurais dû voir son bonheur, Henry… Je crois que rien au monde n’aurait pu la rendre plus heureuse, à ce moment-là. Pendant quelques heures, quelques jours, la maladie a été complètement oubliée et elle a déployé une énergie incroyable. On a tout organisé. Tout préparé. Les papiers, les instructions, tes affaires, ce qu’on te dirait, l’école où tu irais… Le départ se rapprochait, mais elle ne le redoutait plus. Elle semblait presque avoir hâte d’être libérée de ce poids. De pouvoir partir en paix. Et puis, il y a eu la séparation… le jour du départ, qui a été véritablement affreux… affreux au-delà de tout ce qu’on peut imaginer. (Elle a regardé le fond de son verre.) On savait qu’on ne la reverrait pas, elle était trop affaiblie… Et elle le savait aussi : qu’elle ne nous reverrait plus, ni nous ni toi. Une des dernières choses qu’elle nous a dites, c’est : “Je ne m’appelle pas Michelle, je m’appelle Meredith. Et son père s’appelle Grant Augustine. Attendez qu’il soit un homme, un homme solide, un homme responsable — et je sais que, grâce à vous, c’est ce qu’il deviendra —, un homme capable de décider par lui-même, de choisir, pour le lui dire. Promettez-moi.” On a promis… »
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