Bernard Minier - Une putain d’histoire

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Une putain d’histoire: краткое содержание, описание и аннотация

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Une île boisée au large de Seattle…
« Au commencement est la
.
La
de se noyer.
La
des autres,
ceux qui me détestent,
ceux qui veulent ma peau Autant vous le dire tout de suite :
Ce n’est pas une histoire banale. Ça non.
c’est une putain d’histoire.
Ouais,
… »

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« … grant… stine… »

(C’était la deuxième fois que j’entendais ces syllabes. Qu’est-ce qu’elles voulaient dire ?)

J’ai continué à écouter mais c’était à présent Pearl Jam dans le juke-box et le groupe de Seattle a réduit leur conversation à un brouet presque inaudible. De nouveau, cependant, ces sons : « ant… ustine… » J’ai essayé de me concentrer. Justine ? Quelque chose avec Justine ? Tout à coup, la musique s’est interrompue et j’ai entendu l’homme déclarer distinctement :

« Si c’est Augustine, alors… »

La musique a repris et les conversations dans la salle ont aussitôt regrimpé de plusieurs dizaines de décibels. Qui était Augustine ? Pourquoi revenait-il tout le temps dans la discussion ? La serveuse m’a apporté mon hamburger et mon Coca. J’avais déjà sorti un billet ; elle m’a rendu la monnaie. J’ai essayé de capter d’autres bribes, mais rien de significatif n’est parvenu à mes oreilles.

J’ai avalé mon hamburger en vitesse et j’ai détalé — non sans un dernier regard à l’homme assis en face de maman Liv en sortant.

25.

Yeux et oreilles

L’immeuble délabré se trouvait dans un quartier déshérité, à la périphérie de Washington D.C., loin des fastes du Capitole et de la Maison-Blanche, dans une rue à l’atmosphère lugubre bordée d’entrepôts protégés par de hauts grillages. Sa chaussée était défoncée et ses réverbères anémiques. La limousine Cadillac noire aux vitres blindées faisait tache dans ce décor suburbain défraîchi. Elle était l’exacte reproduction de la Cadillac One du président, avec un châssis de camion GMC, un blindage militaire et des pneus Goodyear de quatre cent quatre-vingt-quinze millimètres pouvant rouler à plat.

Elle vira lentement et disparut presque sans bruit dans la rampe d’accès au sous-sol du bâtiment ; et le SDF qui battait le pavé à quelques pâtés de maisons de là se demanda s’il n’avait pas rêvé.

À peine le luxueux véhicule immobilisé, Grant Augustine se dirigea directement vers l’ascenseur. Il avait délaissé la limousine pour un mode de locomotion plus discret depuis qu’il était en campagne électorale, mais il ne dédaignait pas de l’emprunter quand il se rendait dans la capitale fédérale.

En sortant de l’ascenseur, il fit un petit salut au garde en civil et se faufila dans le dédale des couloirs décrépits jusqu’à une porte blindée surmontée d’une caméra qui ne portait aucune plaque. Il appuya sur un bouton et attendit qu’un autre garde armé vienne lui ouvrir. C’était tous d’anciens Marines. Cette officine n’avait aucune existence officielle, ce bâtiment n’était mentionné sur aucun rôle, ne figurait dans aucun dossier, n’apparaissait dans aucun ordinateur. Le garde salua Augustine, qui remonta le couloir grouillant de monde et zigzagua entre des bureaux surpeuplés qui avaient tous la même particularité : ils étaient éclairés au néon nuit et jour et leurs fenêtres étaient occultées par des films plastique et des stores baissés.

Grant parvint enfin à une pièce à peine plus grande que les autres et il pinça les narines en reniflant l’odeur de sueur, d’oignon et de tabac froid. Le centre de la pièce était occupé par une grande table métallique, les murs recouverts d’écrans de télévision : des volutes de fumée s’élevaient dans la lueur des écrans. Malgré lui, Augustine toussa. Jay leva la tête. Il avait les deux mains posées à plat sur le bord de la table, les manches de sa chemise retroussées.

« Quelle odeur affreuse, commenta son patron.

— On n’aime pas les oignons ? plaisanta Jay.

— Mon repas préféré, répondit Augustine. Tu m’as dit qu’il y avait du nouveau ? »

Jay opina. Il montra d’un geste ample la pièce et les gamins (le plus âgé avait trente ans) qui s’activaient autour d’eux.

« On surveille en temps réel les courriels, l’usage des réseaux sociaux et toute autre activité sur Internet de n’importe lequel des seize mille habitants de ces îles. Toutes les webcams de l’archipel et des ferries qui les desservent. Tous les numéros de téléphone de tous les habitants, tous les comptes mails, les conversations par chats , les photos, les données stockées, toutes les activités : Microsoft, Yahoo ! Google, Facebook, Paltalk, YouTube, Skype, Snapchat, WhatsApp… tout arrive dans cette pièce . NUCLEON nous permet de sélectionner leurs appels téléphoniques en les filtrant par mots-clés, TREASURE MAP d’obtenir la géolocalisation instantanée de n’importe quel dispositif connecté : smartphone, tablette, ordinateur… EGOTISTICAL GIRAFFE cible Tor, MUSCULAR les réseaux privés de Google et de Yahoo ! Tout est enregistré, filtré, compulsé, analysé…

— Je croyais que tu avais du nouveau », insista Augustine d’une voix sifflante.

Jay poussa une tablette dans sa direction. Grant se pencha et vit la une du Seattle Times sur l’écran.

« Un… journal , dit-il. C’est une blague ?

— Lis. »

Les yeux de Grant se réduisirent à deux fentes quand il surprit le sourire de Jay.

« Jay, ne me fais pas languir, s’il te plaît…

— Reynolds a fait du bon boulot. Et on dirait qu’on a peut-être de la chance, cette fois.

— Explique.

— Lis… »

Augustine jeta un coup d’œil à l’article.

« Une adolescente assassinée sur Glass Island… Et alors ?

— C’est son petit ami qui est intéressant. »

Augustine s’approcha d’une grosse machine à café industrielle et glissa une tasse sous l’un des becs verseurs.

« Intéressant à quel point ?

— Seize ans. Élevé par deux gouines… adopté … »

Depuis que Noah l’avait appelé, il avait eu le temps de pousser les investigations un peu plus loin. C’est fou ce que les établissements scolaires protégeaient mal la vie privée de leurs élèves. Augustine se retourna.

« … pas de profil Facebook à son nom, mais un baptisé Fan de films d’horreur sans photo ni identification… » continua Jay.

Un éclair passa dans les yeux de son patron.

« … pas de photo ailleurs sur Internet… »

Augustine haussa les sourcils.

« … n’apparaît pas non plus sur la photo de classe… »

Jay le vit se troubler.

« On dirait même qu’il est absent chaque fois qu’on la prend… » Il soutint le regard de Grant : « D’après Reynolds, il est leur suspect n o 1. J’ai épluché les communications du bureau du shérif et les mails échangés entre le shérif et l’attorney. Ils confirment ce qu’a dit Reynolds… »

Les pupilles en face de lui brillaient d’un éclat intense à présent.

« Mais il y a mieux », ajouta-t-il.

La pause qu’il ménagea faillit mettre Augustine hors de lui.

« La fille était enceinte. »

Cette fois, Grant Augustine faillit en lâcher sa tasse.

« Seigneur », murmura-t-il.

Son regard se perdit au-delà des murs épais de cette forteresse, vers le nord-ouest, vers un chapelet d’îles embrumées à des milliers de kilomètres de là.

« Tu crois que ça pourrait être… lui ? »

Jay haussa les épaules.

« Ça serait un sacré coup de bol.

— Juste retour des choses. On n’en a pas eu beaucoup jusqu’ici…

— En tout cas, ça vaut la peine qu’on se penche sur son cas. Il y a suffisamment d’éléments concordants.

— Si ce que tu me dis est vrai, ce gamin a le profil, Jay. Tu t’en rends compte ?

— Oui.

— Tu crois que c’est lui, le père ?

— Qui d’autre ? C’était sa petite amie.

— Elle a pu le tromper… Ça expliquerait qu’il l’ait tuée… »

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