Bernard Minier - Une putain d’histoire

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Une île boisée au large de Seattle…
« Au commencement est la
.
La
de se noyer.
La
des autres,
ceux qui me détestent,
ceux qui veulent ma peau Autant vous le dire tout de suite :
Ce n’est pas une histoire banale. Ça non.
c’est une putain d’histoire.
Ouais,
… »

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« Et l’autopsie ? Qui s’en est occupé ?

— Shatz. »

Son jour de chance !… Le D r Fraser Shatz, médecin légiste en chef et directeur du service de médecine légale du comté de Snohomish. Noah avait plus d’une fois travaillé avec lui quand il était aux Homicides. Ils s’étaient toujours bien entendus. Les types compétents se reconnaissent entre eux. Une question lui brûlait les lèvres. Mais il devait la poser aussi négligemment que possible — comme si c’était un détail périphérique.

« Si elle était enceinte, je suppose que vous cherchez à savoir qui est le père… »

Krueger planta son regard dans le sien.

« Je ne suis pas né de la dernière pluie, Reynolds. Je sais très bien à quoi tu penses. Oui : nous conservons l’ADN du fœtus — et oui : nous allons effectuer un prélèvement pour comparaison sur tous les habitants mâles de l’île en âge d’être pères. Dès que nous aurons l’aval de la justice. Ça coince un peu de ce côté-là. Pour le reste, je ne veux rien savoir de ce que tu trafiques, compris ? Vois ça avec Shatz, d’accord ? Avec un peu de chance, il sera dans un bon jour. Je ne suis au courant de rien et cette conversation n’a pas eu lieu. »

Sur ce, Bernd Krueger déposa un billet, se leva et sortit.

24.

Nuit

Je suis sorti en mer, cette nuit-là. J’avais besoin d’exercice et l’orage s’était brutalement calmé, laissant derrière lui une mer d’huile — comme souvent dans ces îles. J’ai attendu que mes mamans dorment et je me suis faufilé dehors ; j’ai tiré le kayak jusqu’à la berge.

Je n’ai pas vu d’orque. J’ai pagayé tranquillement, sans forcer à cause de la douleur qui se réveillait au moindre mouvement, et mon kayak glissait sur les eaux noires avec un chuintement presque imperceptible. Il n’y avait pas d’autre bruit que le léger clapotis de l’eau contre les rochers, j’étais une ombre parmi les ombres. J’ai doublé le cap de Limestone Point, levé les yeux vers le sommet du phare, au-dessus de la plate-forme métallique, et j’ai aperçu la vitre fracassée. Un oiseau… Ni le premier ni le dernier. Chaque année, attirés par la puissante lanterne, des pétrels perdent la vie à cause de leur amour pour la lumière.

Le froid nocturne était coupant et le pinceau du phare tranchait la nuit comme un hachoir. Je l’ai laissé derrière moi.

La nuit se déployait à présent en un dégradé de noirs, de gris et de bleus froids et oppressants. Le phare est au bout de l’île ; au-delà s’étend le détroit et, de l’autre côté, les silhouettes noires d’Orcas Island, de Crane Island et de Shaw. Je connaissais chaque crique, chaque rocher de cette zone ; ce paysage familier m’apaisait — loin des caméras, des pages Facebook accusatrices et des soupçons de la police. Presque aussi impalpable qu’une armée de fantômes, les arbres de la forêt glissaient près de l’eau, dans l’obscurité.

Tout en pagayant sous le ciel clouté d’étoiles, je me suis demandé pourquoi Naomi avait enquêté sur moi à mon insu et si ces recherches avaient un rapport avec sa mort. J’ai repensé au maître chanteur… Était-ce lui, l’assassin ? Naomi l’avait-elle démasqué ? « C’est quelqu’un qu’on ne soupçonne pas », avait dit Harding. J’avais l’impression que la personne que nous cherchions était comme un chat : silencieuse, discrète, proche, elle passait inaperçue. Elle était toujours là, constamment, chaque minute, mais on n’y faisait pas attention. Et elle était sur le ferry…

À un moment donné, quelque chose de gros, de silencieux et de rapide a frôlé mon embarcation, près de la surface, avant de replonger dans les ténèbres. Son passage a produit un son bref et soyeux puis, le silence est retombé. Ainsi était celui que nous cherchions : une ombre, toujours là, jamais loin, imprévisible. Venu des profondeurs de nos peurs et de nos secrets. J’ai frissonné et décrit un cercle pour rentrer.

Une fois dans ma chambre, je me suis assis à la tête du lit, j’ai rassemblé oreillers et couvertures autour de moi en un rempart contre le monde extérieur, le menton sous la courtepointe, comme quand j’avais dix ans. Sur les murs, le regard noir et étincelant de l’enfant de The Grudge , la haute silhouette de Max von Sydow dans L’Exorciste (qui me rappelait furieusement celle du ferry) ou encore le duo inquiet Gregory Peck/Lee Remick dans The Omen me semblaient acquérir une vie nouvelle.

Aux petites heures, alors que les premières lueurs de l’aube commençaient seulement à griser le ciel, je n’avais toujours pas bougé, et j’ai accueilli le jour nouveau avec le même soulagement qu’un voyageur traversant en diligence une contrée infestée de vampires, qu’un patient dans un hôpital qui a affronté une nouvelle nuit de douleur et de solitude.

J’ai appelé Lovisek au lycée pour lui dire que je ne me sentais pas la force de venir, ce lundi. Il s’est montré compréhensif. Je l’ai félicité pour ses paroles à l’église : « Ça n’était pas des propos de circonstance, a-t-il dit. Tu sais, mon père et moi, on ne s’entendait guère. Et puis, après qu’il est mort, je me suis rendu compte que je l’aimais, malgré nos différends… À la réflexion, je crois que c’est juste parce qu’il est plus facile d’aimer un mort, tu vois… C’est affreux à dire, mais il y a des personnes comme ça qu’il est plus facile d’aimer mortes que vivantes. Et puis, il y a les autres : celles dont la mort laisse un vide immense. Elle va beaucoup nous manquer… » J’ai compris, en cet instant, qu’il parlait autant de sa fille que de Naomi.

J’ai consacré la matinée à des riens : je suis resté dans mon bain avec un roman de Louise Penny jusqu’à ce que l’eau en soit froide, j’ai joué à Clash of Clans , navigué sur Internet, répondu aux textos de Charlie, de Shane et de Kayla me demandant où j’étais passé — maman Liv est venue au moins trois fois voir comment je me sentais et si je voulais manger un truc. Quand elle est partie faire les courses, elle m’a proposé de l’accompagner mais j’ai décliné.

Dès que le moteur de la Volvo a cessé de se faire entendre, je suis descendu dans son bureau. Liv et France ont chacune le sien, au bout d’un petit couloir qui part de la salle commune. Celui de Liv comprend juste un vieux bureau trouvé dans une brocante surmonté d’une lampe en verre multicolore et un meuble à tiroirs métallique pour dossiers suspendus.

Il n’était pas verrouillé. France était à Seattle. J’ai commencé à fouiller rapidement parmi les dossiers pleins de factures, de courrier administratif, de relevés de banque et aussi de recettes de cuisine que Liv utilisait pour préparer les petits déjeuners. Je n’ai rien trouvé qui pût expliquer le coup de fil qu’elle avait passé.

Après le déjeuner, je n’ai pas attendu qu’elle se rende à son rendez-vous pour la suivre : j’avais repéré l’endroit sur Internet et, entre le ferry et la route jusqu’à Mount Vernon, je savais qu’il y en avait au moins pour une heure trente de trajet. Aussi, je lui ai lancé que j’allais faire un tour et elle a passé la tête hors de la cuisine : « Tu es sûr que ça va, Henry ? » J’ai fait signe que oui et je suis sorti. J’avais deux bonnes heures d’avance et je ne voulais pas attirer son attention, quoique je ne visse pas comment elle aurait pu avoir le moindre soupçon.

Sur le ferry, j’ai découvert la présence des hélicoptères et des bateaux des gardes-côtes et des douanes qui tournaient autour de l’île. Ils cherchent la mère de Naomi, ils la croient morte . Je suis resté planté là, sur un des ponts extérieurs, en plein vent, à regarder leur manège, toute cette agitation sous le ciel gris, avec l’étrange sentiment que tous avaient dans un coin de leur tête la photo d’un suspect idéal placardée au mur : moi .

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