Bernard Minier - N'éteins pas la lumière

Здесь есть возможность читать онлайн «Bernard Minier - N'éteins pas la lumière» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 2014, ISBN: 2014, Издательство: XO Éditions, Жанр: Триллер, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

N'éteins pas la lumière: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «N'éteins pas la lumière»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

« Tu l’as laissée mourir… »
Christine Steinmeyer croyait que la missive trouvée le soir de Noël dans sa boîte aux lettres ne lui était pas destinée. Mais l’homme qui l’interpelle en direct à la radio, dans son émission, semble persuadé du contraire… Bientôt, les incidents se multiplient, comme si quelqu’un avait pris le contrôle de son existence. Tout ce qui faisait tenir Christine debout s’effondre. Avant que l’horreur fasse irruption.
Martin Servaz, de son côté, a reçu par la poste la clé d’une chambre d’hôtel. Une chambre où une artiste plasticienne s’est donné la mort un an plus tôt. Quelqu’un veut le voir reprendre du service… ce qu’il va faire, à l’insu de sa hiérarchie et de ses collègues.
Et si nos proches n’étaient pas ce que nous croyons  ? Et si dans l’obscurité certains secrets refusaient de mourir  ? Non, n’éteignez pas la lumière, ou alors préparez-vous au pire… Après les grands succès de
et du
, Bernard Minier revient avec un thriller sur la manipulation et l’emprise, en explorant nos cauchemars les plus intimes, nos phobies et nos obsessions…

N'éteins pas la lumière — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «N'éteins pas la lumière», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

— Le sang, tu dis ?

— Oui, le sang… Évidemment, le sang. Le sang est l’élément le plus chargé en ADN avec le sperme : la plus infime goutte contient 80 000 globules blancs, dont chacun possède un jeu complet d’ADN dans le noyau. En outre — je te le rappelle —, tu étais extrêmement pressé, tu voulais ces résultats le plus vite possible. On a donc prélevé du sang intracardiaque avec une seringue. C’était la meilleure façon de procéder pour aller vite, il n’y avait aucune raison d’agir autrement.

Il eut l’impression que le sien de cœur allait se décrocher.

— Et vous n’avez pas cherché plus loin ?

De nouveau, elle rougit. Elle lui lança un regard interrogateur.

— Pour quoi faire ? Le résultat était positif…

— Le cœur, vous l’avez toujours ?

— Bien entendu, c’est une pièce à conviction dans une affaire en cours. Il est conservé à l’IML. Martin, écoute, tu devrais…

L’Institut médico-légal se trouvait dans l’enceinte du CHU de Rangueil, au sud de Toulouse. Il la regarda.

— Tu pourrais faire une nouvelle analyse ? l’interrompit-il. Cette fois à partir des cellules du cœur lui-même ?

Elle le dévisagea.

— Tu es sérieux ? (Il vit qu’elle réfléchissait.) Tu ne crois quand même pas que… Oh, bon sang ! Si c’est vrai, ce serait une première. Si c’est vrai, ça va faire la une des revues médico-légales !

Elle se rua vers son bureau, décrocha son téléphone en le regardant.

— Je les appelle tout de suite.

Denise souriait dans la pénombre du balcon. Tout en bas, la soprano Natalie Dessay faisait ses adieux à la scène lyrique. Sur cette même scène où elle avait débuté vingt-cinq ans plus tôt : le Théâtre du Capitole, à Toulouse. Ce soir-là — le dernier —, elle était la Manon de Massenet.

Denise porta la main à son ventre. Cinquième mois… Le mois des voyages. Demain, ils s’envoleraient pour la Thaïlande. Une lune de miel en quelque sorte, bien qu’ils ne fussent pas mariés. Denise regarda Gérald assis à côté d’elle. Elle avait réussi à l’avoir, en fin de compte. Pour elle toute seule … Dès la première fois où elle l’avait vu, elle l’avait voulu. Et quand elle voulait quelque chose…

Elle l’observa, sérieux, absorbé, les verres de ses lunettes reflétant les lumières de la scène. Finalement, elle se demandait si ça valait tellement le coup. Si elle ne l’avait pas un tout petit peu surestimé. Tant que Christine s’était battue pour le garder, elle avait tout fait pour le lui ravir, pour gagner cette guerre. Mais, à présent qu’elle avait eu ce qu’elle voulait, que la guerre était terminée, qu’il n’y avait plus personne pour le lui disputer, elle n’était plus tout à fait aussi sûre… Il ferait un bon père, et un bon mari — ça oui, pas de doute. Mais ils n’étaient pas exactement le couple dont elle avait rêvé. Pour commencer, au lit, il était plutôt… plan-plan . Pas comme le « petit » Yannis, le nouveau stagiaire. Brun comme un prince d’Orient, de longs cils, une silhouette à tomber, des dents blanchies et un sourire de pirate. Elle aurait parié qu’au pieu, c’était Spiderman et Jack Sparrow réunis. Les femmes sentent ce genre de choses.

Mais elle portait l’enfant de Gérald. Et elle l’aimait. Oui, bien sûr qu’elle l’aimait : elle n’avait pas fait tout ça pour rien. Sauf qu’elle avait bien vu comment le jeune Yannis la regardait… Et comment il s’arrangeait pour se retrouver seul avec elle le plus souvent possible, et lui balancer des compliments si outrés qu’ils la faisaient rougir. Et pourtant, elle ne rougissait pas facilement. Elle essaya de se concentrer sur l’opéra, mais elle n’y parvint pas. Elle pensait sans arrêt au jeune Yannis — à son corps, à ses jeans déchirés, à ses bras bronzés et tatoués. Oui, elle allait être mère, elle attendait l’enfant de Gérald : elle avait eu ce qu’elle voulait, non ?

Et, pour le reste, on verrait bien. Le moment venu … Les vacances en Thaïlande commençaient demain — un mois entier : elle avait déjà hâte d’être rentrée.

Cordélia tendit son passeport et son ticket à l’hôtesse qui la fit passer en embarquement prioritaire et lui sourit en découvrant Anton qui dormait sur son dos, dans son mei-tai rembourré. Elle remonta la passerelle fermée en traînant sa petite valise rouge à roulettes derrière elle, ignora le steward à l’entrée de l’avion qui les accueillit avec un large sourire et se dirigea vers son siège au centre de la cabine. 29 D. Allée centrale. Près des sorties de secours et des toilettes. Elle était claustrophobe. Elle ne voulait pas avoir à blottir son grand corps entre deux personnes ou contre un hublot avec son bébé sur les genoux et un dossier de fauteuil à quelques centimètres.

Elle se sentait nerveuse.

Comme chaque fois qu’elle prenait l’avion. Ce qui ne lui était arrivé que trois fois en dix-neuf années d’existence. Dans moins de quinze minutes, elle aurait laissé Moscou derrière elle. Ceux qui les avaient réceptionnés à leur descente d’avion — et qui avaient fait disparaître Marcus — l’avaient laissée choisir sa prochaine destination. Ils avaient payé le billet pour elle et son enfant. Et même ses bagages tout neufs. Lui avaient procuré tous les documents nécessaires. Avec une condition : elle devait partir loin, très loin. Elle savait que le père d’Anton était mort. Il avait beau l’avoir préparée à cette éventualité, lui avoir répété que les hommes comme lui ne faisaient pas de vieux os, la perspective d’être à vingt ans une mère célibataire dans un pays inconnu, sans emploi et avec seulement quinze mille euros d’avance, avait de quoi miner le moral.

Mais elle était coriace — elle n’avait pas dit son dernier mot. Pendant son séjour moscovite, elle s’était débarrassée de ses piercings et elle avait dépensé le quart des vingt mille euros planqués dans sa valise pour faire effacer certains tatouages trop visibles au laser — uniquement ceux en noir, ceux en couleur étaient presque ineffaçables — et s’acheter des vêtements simples mais classe (dont le tailleur gris qu’elle portait ce jour-là) au Tsvetnoy Central Market, près du cirque Nikouline. Elle avait adopté une coiffure et un maquillage qui correspondaient aux critères des passagers de classe affaires et des clients d’hôtels de luxe puisant leurs goûts dans des revues en papier glacé. Elle aurait certes préféré être assise en business , au cas où un pigeon bien dodu se serait présenté : ce n’était pas ici, en classe éco, qu’elle allait dénicher un cave plein aux as. Elle avait cependant récupéré des documents à l’ambassade de son pays de destination avant son départ et — avant même le décollage — elle commença de les étudier. Des listes d’entreprises qui fournissaient des nounous, des femmes de ménage, des baby-sitters à une clientèle très aisée. Elle avait dans son bagage un CV et des références parfaitement bidons. Non qu’elle eût l’intention de faire le ménage ou de s’occuper d’autres morveux que le sien pendant très longtemps. Mais c’était une porte d’entrée vers des lendemains plus riants. Il suffirait d’un pigeon ou deux… Elle rejeta la nuque contre le dossier et ferma les yeux quand elle sentit la poussée des réacteurs dans ses reins. La vie ne l’avait pas épargnée — alors pourquoi aurait-elle dû épargner celle des autres ?

Guy Steinmeyer souriait en descendant de sa Fisker Karma sportive et écolo à plus de cent mille euros. Aujourd’hui, il s’était promené dans les rues de Toulouse et trois personnes l’avaient reconnu et lui avaient demandé un autographe. Elles l’avaient appelé « monsieur Dorian ». Bien sûr. L’eussent-elles appelé Steinmeyer qu’il ne savait pas s’il aurait reconnu son nom. Il y avait si longtemps qu’il était Guy Dorian. N’était-ce pas sous ce nom qu’il resterait à jamais comme l’un des pionniers de la radio et de la télévision françaises ? De l’âge d’or ? Sous ce nom qu’il apparaîtrait dans les encyclopédies, les histoires de la télé, les rétrospectives ?

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «N'éteins pas la lumière»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «N'éteins pas la lumière» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «N'éteins pas la lumière»

Обсуждение, отзывы о книге «N'éteins pas la lumière» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x