Bernard Minier - Nuit

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Nuit: краткое содержание, описание и аннотация

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Nuit de tempête en mer du Nord.
Secoué par des vents violents, l’hélicoptère dépose
sur la plate-forme pétrolière. L’inspectrice norvégienne enquête sur le meurtre d’une technicienne de la base
.
Un homme manque à l’appel. En fouillant sa cabine, Kirsten découvre une série de photos. Quelques jours plus tard, elle est dans le bureau de
.
L’absent s’appelle
, le tueur retors et insaisissable que le policier poursuit depuis des années. Étrangement, sur plusieurs clichés, Martin Servaz apparaît. Suivi, épié.
Kirsten lui tend alors une autre photo. Celle d’un enfant.
Au dos, juste un prénom : Pour Kirsten et Martin, c’est le début d’un voyage terrifiant. Avec, au bout de la nuit, le plus redoutable des ennemis.

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Il acquiesça, sa tête dodelinant toujours, ses paupières visiblement lourdes. Elle posa une main à plat sur sa poitrine, près de son cœur, le poussa doucement mais fermement en arrière, et il recula docilement. Elle attrapa un bracelet en cuir fixé à un câble, tira sur la poulie et le passa autour de son poignet gauche. Il se laissa faire en souriant. Il dévorait son corps des yeux.

— Approche ton visage, dit-il. Embrasse-moi.

Elle hésita mais leva son visage vers lui ; leurs poitrines se touchaient presque. Il inclina le sien, posa sa main libre sur sa nuque et l’embrassa sur la bouche. Elle répondit à son baiser. Il avait un goût de vodka et de liqueur de café. Elle avait l’impression que son cœur allait jaillir de sa poitrine. Brusquement, la grande main du Suisse quitta sa nuque et se referma sur sa gorge.

— Qu’est-ce que vous avez mis dans mon cocktail ?

Son cou pris dans un étau, elle ouvrit la bouche. Cherchant l’air auquel la poigne du Suisse interdisait d’entrer. Le sang envahit sa tête. Elle vit des points noirs devant ses yeux, comme un essaim de petites mouches.

— Lâche-moi !…

— Réponds.

— Rien… je te… jure…

Elle lui donna un coup de poing dans la poitrine — avec une force étonnante malgré le manque de recul — mais il ne relâcha pas son emprise pour autant. Elle voulut crier, mais tout ce qu’elle parvint à expulser fut un son à mi-chemin entre le sifflement et le râle. La main du Suisse écrasait ses carotides. Et le sang montant à son cerveau se raréfiait. Elle n’allait pas tarder à tourner de l’œil. La douleur au niveau de son larynx était insupportable. Elle essaya de respirer, mais sa gorge était bloquée. Son cœur tonnait comme un tambour.

Soudain, Hirtmann la lâcha.

Elle voulut reculer mais — avant d’avoir le temps de comprendre ce qui se passait — il lui assena un coup de poing qui fit exploser son nez, tachant le linoléum d’un nuage de sang presque noir, et elle s’effondra, son esprit éteint comme une chandelle qu’on souffle.

Il attrapa l’une des bougies. S’approcha d’elle. La passa devant ses yeux, à quelques centimètres, faisant glisser la lueur sur sa cornée, d’un œil à l’autre, telle la lampe d’un ophtalmo.

— Ils brillent plus que les miens, constata-t-il.

Elle se débattit faiblement, nue, exposée, frissonnante malgré la chaleur du grenier, mais ses poignets étaient attachés en V au-dessus de sa tête, un bâillon-boule dans la bouche, les yeux agrandis et larmoyants. Son nez cassé l’élançait et elle avait le goût du sang dans la bouche.

Les pas de Roland retentirent sur la vibrante échelle d’acier et Hirtmann s’approcha de la trappe.

— Monte, lui dit-il d’une voix encourageante.

Les geignements d’Aurore s’élevèrent alors dans son dos, malgré le bâillon. Roland s’immobilisa. Ses yeux s’agrandirent de terreur. Il allait redescendre et s’enfuir quand Hirtmann l’attrapa par le col et le souleva sans effort, le faisant passer à travers l’ouverture. Il le poussa d’une bourrade et l’universitaire roula au sol.

— Je vous en supplie, Maître, ne me faites pas de mal !

Labarthe montra Aurore du doigt.

— C’est elle ! C’est cette salope ! Moi, je… je ne voulais pas !

Des larmes emplirent ses yeux. Hirtmann se tourna vers Aurore. Il vit la fureur et une haine meurtrière dans son regard. Il en serait presque venu à l’admirer.

— Lève-toi, dit-il à Labarthe.

L’universitaire obéit. Ses jambes tremblaient violemment, de même que sa lèvre inférieure. Il n’allait pas tarder à chialer. Les rafales de vent faisaient claquer un volet quelque part. Un instant, Hirtmann eut peur que le bruit ne réveille Gustav. Il prêta l’oreille, mais aucun son ne montait par la trappe ouverte.

Sa main posée sur l’épaule de Labarthe, il le mena vers le centre de la pièce. Résigné et tremblant, l’universitaire se laissait faire comme un agneau qu’on mène à l’abattoir. Hirtmann l’attacha sans qu’à aucun moment il cherche à se défendre. Un agneau qui s’était pris pour un loup… À présent, il sanglotait ouvertement, dans la même position que sa femme, bras en V, à cette différence près qu’il était habillé.

Hirtmann retira le bâillon de la bouche d’Aurore. Elle lui cracha au visage un glaviot impressionnant, qu’il essuya nonchalamment. Il regarda la traînée de sang sur le dos de sa main en souriant. Puis elle se tourna vers son mari :

— T’es qu’une merde, Roland ! cracha-t-elle. Un beau pédé !

Ses yeux lançaient des éclairs.

— Houlà houlà, dit Hirtmann d’une voix qui n’avait plus rien d’hésitant ni de pâteux. Vous réglerez vos différends une autre fois. Enfin… peut-être pas…

— Va te faire mettre, répondit-elle.

— C’est plutôt toi, chérie, qui vas te faire mettre — et après tu vas crever, dit-il tranquillement.

— Je t’encule, Hirtmann.

À la vitesse d’un serpent à sonnette, le petit couteau pointu apparu dans le poing du Suisse traça deux profondes lacérations verticales dans les joues d’Aurore, et le sang mouilla son menton et son cou avant de goutter sur ses seins.

Elle hurla.

Elle était en nage à présent, chaque pore de son corps nu exsudait, comme un tronc suintant de la sève. Elle haletait, le menton et la poitrine barbouillés de sang, ses cheveux blonds collés par la sueur et son abdomen vibrant comme le diaphragme d’un amplificateur.

— Tu vois, tu ne devrais pas me tenir tête, dit-il tranquillement. Votre putain de drogue commence à faire son effet, j’ai la tête qui tourne. Il est temps que je me tire d’ici. Heureusement que j’avais avalé un kilo de saindoux et quelques amphètes avant de venir, hein, chérie ? Le saindoux, c’est très efficace : ça ralentit l’absorption de la drogue par l’estomac. Et les amphèts contrecarrent l’effet du GHB. Ou du Rohypnol. C’est bien une merde de ce genre que vous m’avez fait avaler, n’est-ce pas ? Tout comme à cette Norvégienne, l’autre soir. Il s’en passe de belles dans votre chalet…

Il jeta un coup d’œil à Labarthe.

— Je reviens dans une minute.

Trois minutes, en fait, qu’Aurore passa presque exclusivement à insulter son mari. Quand Hirtmann réapparut, ils virent qu’il avait un bidon d’essence à la main et ils frémirent. Il le déposa devant Aurore, alluma une autre bougie, marcha vers une tenture de velours grenat et présenta la flamme devant le tissu.

Le rideau s’embrasa aussitôt. Les flammes dévorèrent la tenture en crépitant, grimpant vers le plafond en un rien de temps. Hirtmann revint vers le couple, sa silhouette découpée par la lueur grandissante du feu. Il ouvrit le bidon, le vida sur Aurore qui eut un soubresaut.

— Putain, non ! Pas ça ! dit-elle. PAS ÇA…

Le Suisse laissa le bidon ouvert à ses pieds sans paraître avoir entendu et se tourna vers Roland.

— Tu auras peut-être une chance de t’en tirer, qui sait ?

L’universitaire lui lança un regard mitigé. Partagé entre espoir, doute et terreur absolue. Il allait ouvrir la bouche pour supplier quand la petite lame dans le poing du Suisse décrivit un arc de cercle presque horizontal et vint se planter dans sa carotide. Le Suisse la garda fichée dans le cou de Labarthe quelques secondes, en le regardant droit dans les yeux, puis il la retira et l’abattit de nouveau, au niveau de l’artère sous-clavière cette fois. Ce fut comme si on avait percé deux trous dans un tonneau : deux petites fontaines rubis jaillirent du cou et du tronc de l’universitaire. Il lut la stupeur, la faiblesse dans le regard de Labarthe, l’incrédulité qui saisit certains hommes au seuil de la mort — puis la vie qui le quittait rapidement.

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