Bernard Minier - Nuit

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Nuit: краткое содержание, описание и аннотация

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Nuit de tempête en mer du Nord.
Secoué par des vents violents, l’hélicoptère dépose
sur la plate-forme pétrolière. L’inspectrice norvégienne enquête sur le meurtre d’une technicienne de la base
.
Un homme manque à l’appel. En fouillant sa cabine, Kirsten découvre une série de photos. Quelques jours plus tard, elle est dans le bureau de
.
L’absent s’appelle
, le tueur retors et insaisissable que le policier poursuit depuis des années. Étrangement, sur plusieurs clichés, Martin Servaz apparaît. Suivi, épié.
Kirsten lui tend alors une autre photo. Celle d’un enfant.
Au dos, juste un prénom : Pour Kirsten et Martin, c’est le début d’un voyage terrifiant. Avec, au bout de la nuit, le plus redoutable des ennemis.

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Il se rejeta contre le dossier, la nuque appuyée contre les coussins, les yeux vers le plafond, et sourit.

— Chez les humains comme chez les rats, le contrôle stimule l’esprit, vous le saviez ? L’absence de contrôle peut paralyser, dit-on, les capacités mentales. Mais parfois perdre le contrôle a du bon, non ?

Il gloussa, se redressa, reporta le verre à ses lèvres et but une longue rasade. Tout à coup, il éclata de rire.

— Merde, je ne sais pas ce qu’il y a là-dedans mais, putain, je ne me suis jamais senti aussi bien !

Il n’y avait plus aucune menace dans sa voix.

— « À présent, je sais quand se lèvera le dernier matin : lorsque la Lumière n’effarouchera plus… ni la Nuit ni l’Amour… lorsque… lorsque l’assoupissement sera devenu un seul… un seul… et unique rêve… éternel et inépuisable… Je ressens une bienheureuse fatigue… » [14] Georg-Friedrich Novalis, Hymnes à la Nuit , Fayard, coll. « Mille et une nuits », 2002.

Il reposa son verre, s’allongea sur le canapé, sur le flanc, genoux repliés.

— Merde… je crois que je vais dormir…

Aurore le scruta. Il fermait les yeux. Les rouvrait. Les refermait. Elle garda le silence une seconde. Puis elle considéra son mari, lui montra la cuisine du menton. Labarthe allait se lever quand le Suisse ouvrit les yeux et le regarda fixement. L’universitaire sentit son sang se figer. Mais le Suisse les referma et sa tête retomba sur le coussin. Les jambes flageolantes, Labarthe suivit Aurore dans la cuisine.

— Qu’est-ce que tu as foutu ? lui lança-t-elle dès son entrée. Tu as vu dans quel état il est ? Comment on va faire pour le monter là-haut ?

Roland ouvrit de grands yeux.

— Et alors ? Il est à notre merci ! On n’a qu’à le finir. Là. Tout de suite.

Elle secoua la tête.

— Je t’avais pourtant dit que je voulais m’amuser avec lui.

Labarthe n’en crut pas ses oreilles. Est-ce que sa femme était folle ? Il lut la contrariété et la frustration dans les yeux d’Aurore.

— Merde, ce type est dangereux même drogué ! Il faut en finir, Aurore ! Maintenant ! Au cas où tu ne l’aurais pas remarqué, il s’agit d’un meurtre, cette fois.

Elle plongea son regard étincelant dans le sien.

— Tu n’es qu’un putain de lâche, tu sais ça ? Tous tes fantasmes à la con, c’est du vent. Pourquoi faut-il que tu fasses toujours tout foirer ? que tu fasses tout mal ?

— Qu’est-ce qu’il a fait mal ? lança une voix depuis la porte, dans le dos de Labarthe.

Celui-ci vit Aurore blêmir et se figer en regardant l’entrée de la cuisine par-dessus son épaule. Il se retourna et tressaillit. La haute stature de Julian Hirtmann s’encadrait sur le seuil de la cuisine, il avait un large sourire étalé sur le visage. Labarthe sentit son cœur cogner à tout rompre. Le Suisse avait-il entendu le début de la conversation ?

— J’ai pensé qu’on pourrait peut-être s’amuser un peu avant que j’emmène Gustav, articula-t-il d’une voix mal assurée. Qu’en pensez-vous ? En guise d’adieux, en somme… On monte ?

Sa tête dodelinait. Il clignait des yeux, comme s’il avait du mal à les garder ouverts. Ils roulaient dans leurs orbites sans parvenir à se fixer. Aurore le scruta avec méfiance, puis son sourire s’élargit. Ce crétin allait se précipiter de lui-même dans le piège, le grand Julian Hirtmann à sa merci ! Un frisson d’excitation la parcourut comme une décharge électrique.

— Bien sûr…

Labarthe la regarda à son tour, un regard qui disait : « Alors, tu vois bien ? » Le géant suisse ressortit de la cuisine et se dirigea d’un pas chancelant vers l’escalier.

— Tu es sûre qu’il ne simule pas ?

Labarthe avait murmuré dans le dos du Suisse. Aurore montra le verre à cocktail. Vide.

— Tu as mis combien là-dedans ?

— Presque trois grammes.

— Impossible. Même pour lui, décréta-t-elle.

Comme pour lui donner raison, Hirtmann trébucha sur la première marche, gloussa, grimpa une autre marche, tituba de nouveau.

— Putain, qu’est-ce que je tiens !

Les époux Labarthe s’entreregardèrent. Roland s’approcha du Suisse et passa un bras autour de sa taille. De son bras libre, Hirtmann entoura alors les épaules de l’universitaire et l’étreignit affectueusement. Labarthe avait l’air minuscule à côté du Suisse. Celui-ci aurait pu lui briser le cou d’un seul geste et le prof de fac sentit tous les poils de son corps se hérisser.

— Mon ami, dit le Suisse, mon fidèle et loyal ami .

— Pour toujours, répondit Labarthe, en proie malgré lui à une étrange et puissante émotion qui n’était pas seulement de la peur.

— Pour toujours, renchérit Hirtmann avec la conviction solennelle des ivrognes.

Aurore dans leur sillage, ils grimpèrent les marches. Sur le dernier palier, devant la porte ouverte de la suite parentale, le Suisse tendit le bras. Il était assez grand pour atteindre la poignée de la trappe au plafond, l’ouvrit, puis tira sur l’échelle métallique qui se déplia en gémissant. Le vent mugissait sous les tuiles, le grenier était une bouche de ténèbres. Le Suisse empoigna l’échelle et escalada les premiers degrés comme un enfant pressé de jouer. Aurore contempla son cul qui remplissait le bas de son manteau.

Il s’arrêta soudain au milieu de son ascension et se pencha vers eux, l’air préoccupé.

— Vous êtes sûrs que Gustav dort ?

Elle lança un regard inquisiteur à son mari.

— Je vais m’en assurer, dit celui-ci. Commencez sans moi.

Elle eut envie de lui dire de n’en rien faire. Elle n’aimait pas l’idée de grimper là-haut seule avec le Suisse… Mais Hirtmann les observait et elle acquiesça à contrecœur.

Labarthe redescendit à l’étage en dessous. Elle entendit ses pas le long du couloir, en direction de la chambre du gosse. Hirtmann actionna l’interrupteur et disparut dans le grenier, faisant grincer l’échelle. Elle posa un pied dessus.

Pourquoi avait-elle l’impression de monter à l’échafaud ?

Tandis qu’elle gravissait les degrés, elle se dit que ce n’était pas une si bonne idée que ça, en fin de compte. Roland avait peut-être raison : ils auraient dû en finir en bas. Lorsqu’elle passa la tête hors du trou, elle frissonna : il se tenait debout près de la trappe, la dominant de toute sa hauteur, et l’observait de ses petits yeux luisants.

Elle aperçut son propre reflet dans les verres de ses lunettes. Pendant une demi-seconde, elle fut tentée de redescendre et de s’enfuir. Elle vit le message ridicule sur le mur :

ABANDONNE TOUTE FIERTÉ TOI QUI PÉNÈTRES ICI
ENTRE DANS LA CRYPTE TYRANNIQUE
N’AIE PITIÉ DE NOUS

Encore une idée de Roland. Quel imbécile ! Roland avait toujours été un cérébral, un homme de fantasmes, pas un homme d’action. Même dans leurs soirées violentes et mondaines, il n’était jamais le premier, il se tenait toujours en retrait, il attendait que les autres passent devant.

Elle se hissa sur le plancher, se déplia et se redressa. Hirtmann la regardait avec convoitise. Le vent hurlait contre le toit. Il devait faire un froid polaire là-dehors, mais ici régnait une chaleur qui lui fit tourner la tête et elle sentit immédiatement l’humidité dans son dos.

— Enlève ça, dit-il.

Elle s’exécuta — et la robe de chambre vola à ses pieds avec un bruit soyeux presque imperceptible. Il la contempla longuement, un regard de pur désir cette fois, qui n’omit aucune partie de son corps.

— C’est moi qui commande ici, ne l’oublie pas, lança-t-elle.

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