Bernard Minier - Nuit

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Nuit: краткое содержание, описание и аннотация

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Nuit de tempête en mer du Nord.
Secoué par des vents violents, l’hélicoptère dépose
sur la plate-forme pétrolière. L’inspectrice norvégienne enquête sur le meurtre d’une technicienne de la base
.
Un homme manque à l’appel. En fouillant sa cabine, Kirsten découvre une série de photos. Quelques jours plus tard, elle est dans le bureau de
.
L’absent s’appelle
, le tueur retors et insaisissable que le policier poursuit depuis des années. Étrangement, sur plusieurs clichés, Martin Servaz apparaît. Suivi, épié.
Kirsten lui tend alors une autre photo. Celle d’un enfant.
Au dos, juste un prénom : Pour Kirsten et Martin, c’est le début d’un voyage terrifiant. Avec, au bout de la nuit, le plus redoutable des ennemis.

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Comme chaque soir, tout se voilait d’ombre et devenait vaporeux, et la vallée en contrebas s’enfonçait lentement dans la brume. Les petites lumières des villages s’allumaient et perçaient au travers du brouillard qui ressemblait à une gaze bleue à laquelle on aurait mis le feu ; les bois au-dessus de l’hôtel se faisaient plus sombres. À l’approche de Noël, l’hôtelier avait accroché une guirlande rouge et jaune sous l’avant-toit. Son clignotement semblait la seule chose vivante dans ces ténèbres grandissantes.

Il trouva Kirsten en train de bavarder avec l’hôtelier au bar. Elle avait pris des couleurs et ses cheveux s’étaient encore éclaircis à cause du soleil et de la réverbération. Elle était assise devant un chocolat chaud. Belle, songea-t-il. Et ils allaient encore devoir passer la nuit ensemble.

— Alors ? dit-il.

— Calme plat. La femme a emmené Gustav à l’école ce matin et l’a ramené à midi. Une femme est venue faire le ménage dans l’après-midi. Gustav a fait un bonhomme de neige et de la luge. Lui, on ne l’a pas revu depuis ce matin. Il doit être à Toulouse…

Elle hésita.

— C’est trop normal, en vérité.

— Comment ça ?

— Je me demande s’ils ne nous ont pas repérés.

— Si vite ?

— Ils sont aux aguets. Et ton Labarthe a peut-être parlé avec l’hôtelier, hier.

Il haussa les épaules.

— Un couple de touristes dans son hôtel, ça doit bien lui arriver de temps en temps quand même. Tu te fais des idées. Qu’ils se comportent normalement, c’est ça qui est normal, conclut-il avec un sourire.

31.

Abandonne toute fierté toi qui pénètres ici

Il reposa le livre de Labarthe. Déçu. Une fiction à partir de faits réels, un faux journal, un truc bidon et sans intérêt.

Tout ce qui y était raconté était avéré. Labarthe y avait toutefois ajouté des réflexions personnelles, en se mettant dans la peau du tueur. À l’arrivée, un truc ronflant et prétentieux, qui se prenait pour de la littérature.

Il repensa à ce que son père lui répétait toujours, alors qu’il écrivait ses premiers textes : « Renonce aux mots savants et sophistiqués là où les plus simples suffisent. » Il avait découvert plus tard que la phrase n’était pas de lui, mais de Truman Capote. Ce qu’il avait sous les yeux était verbeux, complaisant, frimeur.

Est-ce qu’Hirtmann pouvait vraiment s’être laissé séduire par une lecture pareille ? L’orgueil provoque la cécité. Le portrait que Labarthe brossait de lui dans ce faux journal était quasi hagiographique ; on sentait la fascination que les actes du Suisse exerçaient sur le clerc. Peut-être avait-il rêvé de faire la même chose mais sans oser franchir le pas ? Ce n’était certainement pas la morale qui stoppait Labarthe, mais plutôt la peur de la prison, tout le monde savait ce qu’il advenait des gens comme lui en zonzon, et Labarthe ne lui faisait pas l’effet d’un type très courageux.

Alors pourquoi avait-il accepté d’héberger Gustav ? Pourquoi courir un tel risque ? Est-ce que le Suisse leur avait forcé la main d’une manière ou d’une autre ?

Servaz avait déjà découvert deux connexions : les soirées sadomaso et le livre. Y en avait-il d’autres ? Kirsten dormait. Il contempla un instant son profil. À l’instar de beaucoup d’adultes, elle avait dans le sommeil l’air d’une enfant, comme si chaque nuit nous revenions à nos origines.

Il attrapa les jumelles et se mit aux carreaux. Se figea aussitôt. Là-bas, Aurore Labarthe s’était approchée d’une des fenêtres au premier étage, la seule où brillait encore de la lumière. Elle avait revêtu une tenue en cuir noir des plus moulantes — on aurait dit une motarde — et elle regardait en direction de l’hôtel. Son armure était fendue au mitan par une crémaillère qui descendait jusqu’à l’entrecuisse. Servaz vit les doigts s’élever jusqu’à la fermeture Éclair et l’ouvrir lentement. Il sentit sa gorge s’assécher. Se recula pour ne pas être repéré.

Lorsque la crémaillère fut descendue à hauteur du nombril, Aurore Labarthe fit glisser le cuir souple le long de sa clavicule gauche, découvrant la courbe d’une épaule nue. Puis elle se retourna. Il distingua le triangle de l’omoplate sous la peau et le dessin des cervicales sous la nuque dévoilée par le chignon. Le cuir souple continua de tomber, libérant la deuxième épaule, le haut des bras. On aurait dit un papillon émergeant de sa chrysalide. Quand tout le haut du corps fut libéré de sa gangue de cuir, Servaz déglutit.

Elle était nue jusqu’à la taille. Cependant, le cuir continuait sa descente sous l’effet de la gravité, et Servaz vit apparaître au bord de la fenêtre, juste à hauteur d’appui, les deux globes jumeaux parfaits. Un fluide chaud descendit dans son bas-ventre. Il voulut humecter sa langue et son palais, mais il n’avait plus de salive. C’est alors qu’elle se retourna encore une fois. Elle était parfaitement lisse. Elle porta une main entre ses cuisses tout en regardant fixement vers l’hôtel.

Un rituel, se dit-il. Quelqu’un est en train de mater .

L’hôtelier ?

L’exhibitionnisme faisait manifestement partie des autres petits plaisirs que s’octroyant Aurore Labarthe à ses moments perdus. Est-ce que son mari savait ? Probablement. Ces deux-là étaient sur la même longueur d’onde.

Il zooma sur le sexe de la femme, où ses doigts aux ongles longs et nacrés s’activaient entre ses lèvres secrètes. Puis il remonta. Elle avait la tête rejetée en arrière et, malgré le léger flou, il reçut un choc, fut frappé par l’expression de dureté, l’éclat farouche qui brûlait derrière les paupières mi-closes. C’était un visage d’oiseau de proie, de sorcière, et il ne put s’empêcher de penser à Lhoumeau. Son excitation redescendit d’un coup. Tous ces gens étaient attirés par le cœur noir de l’humanité. Il eut vaguement la nausée et une envie soudaine d’être loin d’ici. Jusqu’où étaient-ils capables d’aller ?

Il en avait assez vu, il s’écarta.

Regarda Kirsten qui dormait toujours du même sommeil innocent. Comme un refuge à ses cauchemars diurnes. Il lui en fut bizarrement reconnaissant.

Il avait pris position à l’angle du marché Victor-Hugo, dans un coin sombre où son ombre se fondait parmi les autres, debout derrière une rangée de hautes poubelles. De là où il se trouvait, il voyait parfaitement le balcon, les baies vitrées du living-room et de la cuisine illuminées, mais aussi les parages de l’immeuble.

De temps en temps, une voiture, un couple ou une personne seule avec un chien passait dans la rue, et il s’enfonçait encore plus dans les ombres. Il avait depuis longtemps repéré le type dans la bagnole, à une dizaine de mètres. Le capot était orienté vers l’entrée de l’immeuble, le type ne pouvait pas le voir : il lui tournait le dos. Sauf s’il surveillait son rétro. C’est pourquoi il évitait de bouger.

Apparemment, malgré la mort de Jensen, ils n’avaient pas levé la surveillance.

Les écouteurs dans ses oreilles diffusaient le premier mouvement de la Symphonie n° 7 — langsam, allegro risoluto, ma non troppo .

Il pensa à Martin dans cet hôtel et sourit. Est-ce qu’il baisait la Norvégienne ? Hirtmann aurait parié que non. En attendant, le Suisse observait le balcon et les vitres derrière lesquelles, de temps à autre, passait la silhouette de Margot. Il n’avait pas encore décidé ce qu’il allait faire. Refaire le coup de Marianne lui semblait tristement répétitif. Et puis, il y avait cette surveillance qui compliquait tout.

Mais il avait besoin de Martin. Il allait devoir lui mettre la pression, d’une manière ou d’une autre. Pour Gustav.

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