Bernard Minier - Nuit

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Nuit: краткое содержание, описание и аннотация

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Nuit de tempête en mer du Nord.
Secoué par des vents violents, l’hélicoptère dépose
sur la plate-forme pétrolière. L’inspectrice norvégienne enquête sur le meurtre d’une technicienne de la base
.
Un homme manque à l’appel. En fouillant sa cabine, Kirsten découvre une série de photos. Quelques jours plus tard, elle est dans le bureau de
.
L’absent s’appelle
, le tueur retors et insaisissable que le policier poursuit depuis des années. Étrangement, sur plusieurs clichés, Martin Servaz apparaît. Suivi, épié.
Kirsten lui tend alors une autre photo. Celle d’un enfant.
Au dos, juste un prénom : Pour Kirsten et Martin, c’est le début d’un voyage terrifiant. Avec, au bout de la nuit, le plus redoutable des ennemis.

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— Il nous faut son ADN.

Elle acquiesça. Elle ne demanda pas l’ADN de qui : elle savait ce qu’il avait en tête.

— À l’école, dit-elle, ils ont sûrement des objets lui appartenant.

Il secoua la tête.

— Trop risqué. Et s’ils parlaient aux Labarthe ? Non, on ne peut pas prendre ce risque.

— Comment on va faire alors ?

— J’en sais rien. Mais il nous le faut.

— Tu veux savoir si tu es son père, c’est ça ?

Il ne répondit pas. Le téléphone de Kirsten résonna dans sa poche. Les premiers accords de Sweet Child of Mine des Guns N’ Roses. La Norvégienne fit glisser le bouton vert de son Samsung vers la droite.

— Kasper ?

— Je viens aux nouvelles, dit le flic de Bergen dans l’appareil. Du neuf ?

Il était 18 h 12 quand, au SRPJ de Toulouse, Samira Cheung tendit son Sig Sauer à Rimbaud. Elle arborait ce jour-là un tee-shirt illustré du logo des Misfits, un groupe d’horror punk dissous depuis longtemps, et deux nouveaux piercings : deux petits cercles d’acier noir, un à la narine gauche, l’autre à la lèvre inférieure.

— C’est une impression où ça pue le rat crevé, ici ?

— Il a dû remonter des égouts, commenta Espérandieu en sortant son arme de son tiroir.

— Vous êtes des poètes, hein, c’est ça ? répliqua Rimbaud.

— Ah, c’est vrai qu’avec un nom pareil, la poésie, ça vous connaît, commissaire.

— Cheung, n’en faites pas trop. C’est juste une vérification de routine. J’ai rien contre vous. Vous êtes un bon flic.

— Qu’est-ce que vous savez du métier de flic ? Dites donc, faites attention avec ça, commissaire, ajouta-t-elle alors qu’il repartait avec leurs armes. C’est pas des jouets, vous pourriez vous blesser.

— Servaz, il est où ? demanda Rimbaud sans relever.

— Je sais pas. Tu sais, toi, Vincent ?

— Pas la moindre idée.

— Dites-lui qu’il me faut son arme aussi quand vous le verrez.

Samira partit d’un grand rire.

— Martin raterait l’Étoile Noire s’il l’avait devant lui. Ses résultats au stand de tir sont juste risibles. Il serait capable de se tirer une balle dans le pied.

Rimbaud regretta par la suite d’avoir dit ça mais, comme souvent, sur le moment il ne put résister :

— C’est peut-être bien ce qu’il a fait, dit-il avant de sortir.

À 18 h 19, Servaz referma son téléphone.

— Il faut que j’aille à la voiture, dit-il. Je reviens.

— Qu’est-ce qui se passe ?

— Rien. J’ai besoin d’une cigarette. J’ai un paquet dans la voiture.

Il se sentait nerveux tout à coup : Samira venait de l’appeler, ils examinaient toutes les armes. Il n’avait aucune raison de l’être, la sienne ne l’avait pas quitté.

En émergeant de l’hôtel, il fut giflé par le vent glacial qui s’était levé. Ses rafales faisaient claquer les drapeaux — qui étaient sans doute là pour afficher les ambitions internationales de l’établissement malgré la vétusté de ses installations — et transperçaient son pull trop fin. Il aurait dû passer sa veste matelassée. Une énorme bourrasque le repoussa vers l’entrée de l’hôtel, mais il continua de piétiner la neige en direction des marches qui descendaient jusqu’à la route, au bord de la terrasse. Il leva les yeux et les vit. Labarthe et Gustav. Ils étaient sortis et ils marchaient contre le vent en riant. Ils avançaient en direction de l’hôtel, c’est-à-dire vers lui .

Merde.

Il ne pouvait pas retourner à l’hôtel maintenant. Il ne tenait pas à ce que Labarthe voie son visage de trop près. Cela compliquerait toute filature future. Il descendit précautionneusement les marches enneigées, ouvrit la portière côté passager, puis la boîte à gants. Le paquet était bien là. Il leva la tête et tendit le cou pour voir par-dessus le soubassement de pierre. Labarthe et Gustav étaient en train de grimper sur la terrasse par une autre volée de marches. Il se pencha aussitôt dans la voiture et fit mine de chercher quelque chose. Quand il se redressa, ils avaient disparu à l’intérieur.

Les rafales glaciales le traversaient de part en part, il était parcouru de frissons. Il leva la tête. Son cœur fit un saut périlleux en voyant Aurore Labarthe à son balcon, qui observait l’hôtel. Merde ! Avait-elle repéré son manège ? Comme son mari, elle était forcément sur ses gardes. Il ne pouvait pas rester là plus longtemps… Il allait devoir passer près d’eux, car la réception de l’hôtel, à côté du bar, était minuscule et l’ascenseur, grand comme une boîte d’allumettes, se trouvait juste à côté.

Il jeta un coup d’œil furtif à la silhouette, là-bas. Était-elle en train de l’observer ? Ou surveillait-elle l’hôtel ? Il remonta les marches, traversa la terrasse d’un pas mal assuré… Labarthe et Gustav lui tournaient le dos ; Labarthe parlait avec l’hôtelier, qui lui tendait quelque chose.

— Merci, ça va drôlement nous dépanner, disait-il. Combien je vous dois ?

Il fouillait dans son portefeuille. Servaz s’avança dans le hall. Gustav avait dû entendre ses pas écrasant la neige, car il se retourna. Les grands yeux clairs du garçon le dévisagèrent. Servaz eut l’impression qu’on lui siphonnait tout l’intérieur du corps pour remplacer ses viscères par de l’air. La tête lui tourna. Le garçonnet l’observait toujours.

Tu es mon fils, pas vrai ?

Le gamin ne répondit pas.

Tu es mon fils, je le sais.

Il se secoua. Chassa ce fantasme. Passa devant eux. Labarthe tourna la tête sur son passage.

— Bonsoir.

— Bonsoir, répondit-il.

L’hôtelier le regardait, Labarthe le regardait, l’enfant le regardait. Il appuya sur le bouton de l’ascenseur, résista à la tentation de se retourner.

— Excusez-moi, dit Labarthe dans son dos.

S’adressait-il à lui ou à l’hôtelier ?

— Excusez-moi.

Cette fois, pas de doute : la voix était derrière lui. Il se retourna. Labarthe le dévisageait.

Vous avez aim é, Servaz, la torture, vous avez aimé la douleur ?

— Quoi ?

— Vous avez laissé vos phares de voiture allumés, j’en ai peur, répéta l’universitaire.

— Oh !

Il remercia et retourna à la voiture. Là-bas, Aurore Labarthe avait disparu du balcon. Il remonta dans la chambre.

— Qu’est-ce qui s’est passé ? demanda Kirsten.

— Rien. J’ai croisé Labarthe. Et Gustav. En bas, dans le hall.

Zehetmayer était assis dans l’un de ces cafés viennois qui semblent n’avoir pas bougé depuis que Stefan Zweig en a fait le tableau dans Le Monde d’hier , peu de temps avant de mettre fin à ses jours. Ces cafés qui constituaient, aux yeux du directeur d’orchestre, l’un des rares vestiges de la Vienne de jadis, celle qui aimait le théâtre, la littérature et les beaux-arts, des cafés qui bruissaient autrefois de conversations autrement élevées que celles d’aujourd’hui, estimait-il.

Qu’en restait-il en vérité ? Que restait-il des juifs qui avaient fait la renommée de cette ville ? Des Mahler, Schoenberg, Strauss, Hofmannsthal, Schnitzler, Beer-Hofmann, Reinhardt, Altenberg, Zweig — et même Freud, ce renifleur de petites culottes ?

Assis sur une banquette tout au fond de l’ancienne galerie du Café Landtmann (pour rien au monde il ne se serait assis à l’extérieur, dans la nouvelle galerie vitrée, au milieu des touristes), le directeur d’orchestre dînait d’une escalope tout en lisant la Krone et en jetant de temps en temps un regard entre les lourds rideaux à la place de l’Hôtel-de-Ville qui blanchissait à vue d’œil. Tout à l’heure, il avait surpris son reflet dans une glace ; il avait l’air de ce qu’il était : un vieillard à la peau tavelée, jaunie, au regard brûlant de malveillance, mais à la prestance indiscutable dans son long pardessus noir à col de loutre. Les premières notes de la Danse hongroise n° 1 de Brahms s’élevèrent de la poche droite de son manteau. Tous ses correspondants importants avaient une sonnerie spécifique. Cette musique-là correspondait à un interlocuteur extrêmement important.

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