Bernard Minier - Nuit

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Nuit: краткое содержание, описание и аннотация

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Nuit de tempête en mer du Nord.
Secoué par des vents violents, l’hélicoptère dépose
sur la plate-forme pétrolière. L’inspectrice norvégienne enquête sur le meurtre d’une technicienne de la base
.
Un homme manque à l’appel. En fouillant sa cabine, Kirsten découvre une série de photos. Quelques jours plus tard, elle est dans le bureau de
.
L’absent s’appelle
, le tueur retors et insaisissable que le policier poursuit depuis des années. Étrangement, sur plusieurs clichés, Martin Servaz apparaît. Suivi, épié.
Kirsten lui tend alors une autre photo. Celle d’un enfant.
Au dos, juste un prénom : Pour Kirsten et Martin, c’est le début d’un voyage terrifiant. Avec, au bout de la nuit, le plus redoutable des ennemis.

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— Que Jensen a selon toute vraisemblance été descendu avec une arme de flic alors qu’il tentait de violer une jeune femme dans un refuge de haute montagne, qu’il a été un temps soupçonné — puis blanchi — pour les viols de trois joggeuses et le meurtre de l’une d’elles, qu’il a été électrocuté par une caténaire au cours d’une interpellation qui a mal tourné…

Il s’interrompit. Jusqu’à présent, il s’avançait sur un terrain solide : celui des faits. Maintenant, il s’apprêtait à s’aventurer sur un sol plus glissant, voire carrément marécageux.

— Qu’au cours de cette interpellation, il a tiré sur le commandant Martin Servaz, de la PJ de Toulouse, qui a reçu une balle en plein cœur et passé plusieurs jours dans le coma, que ce même commandant le soupçonnait d’être le meurtrier de Monique Duquerroy, soixante-neuf ans, assassinée chez elle à Montauban en juin. Il faut dire que cet officier de police, Servaz…

— Je sais qui est Servaz, l’interrompit Desgranges. Poursuivez…

— Hum… Que le conseil de Jensen a voulu attaquer la police : il affirme que Servaz a… euh… menacé son client d’une arme et l’a obligé à monter sur le toit de ce wagon alors qu’il pleuvait et qu’il savait pertinemment que Jensen risquait d’être électrocuté…

— Et pas lui ? rétorqua Desgranges. Si je ne m’abuse, il s’y trouvait aussi, sur ce toit. Et Jensen lui a bien tiré dessus, non ? Lui aussi était armé, à ce qu’il me semble…

Rimbaud vit un triple pli profond s’ajouter aux plis déjà nombreux sur le front du juge.

— En réalité, le conseil de Jensen dit que le commandant Servaz a tenté de tuer son client en l’électrocutant, assena-t-il.

Le magistrat toussa.

— Vous n’allez pas accorder du crédit à de tels propos, n’est-ce pas, commissaire ? Je sais bien que vous donnez plus de poids à la parole d’un trafiquant qu’à celle des policiers, mais tout de même…

Rimbaud se demanda si le juge avait vraiment dit ce qu’il venait d’entendre. Il parut scandalisé. Desgranges continuait de l’observer sans broncher. Le flic sortit alors une feuille d’une chemise cartonnée et la poussa sur le bureau du juge.

— Qu’est-ce que c’est ? voulut savoir celui-ci.

— La gendarmerie a fait établir un portrait-robot de l’homme qui a abattu Jensen. Grâce au témoignage d’Emmanuelle Vengud, la jeune femme qui a failli être violée.

Desgranges le gratifia d’un grognement dont Rimbaud n’aurait su dire ce qu’il signifiait exactement. Il attrapa le dessin. Un visage aux traits réguliers, dans l’ombre d’une capuche. On ne distinguait guère que la bouche, le nez et les yeux. Pas grand-chose à se mettre sous la dent.

— Bon courage, commenta-t-il en rendant le dessin.

— Vous ne trouvez pas que ça lui ressemble ?

— Pardon ? À qui ?

— À Servaz.

Desgranges soupira. Son visage s’empourpra.

— Je vois, dit-il doucement. Écoutez, commissaire, on m’a parlé de vos méthodes… Sachez que je ne les approuve pas. Concernant la BAC que vous avez démantelée, il semblerait que mes collègues reviennent peu à peu sur les éléments du dossier : le témoignage sur lequel vous avez fondé votre enquête à charge est sujet à caution, c’est le moins qu’on puisse dire. Parlons clair : je ne tiens pas à me retrouver dans la même situation… Par ailleurs, certains policiers d’autres services ont adressé une lettre au directeur départemental de la Sécurité publique pour dénoncer ce qu’ils appellent un harcèlement de votre part. Suivez mon conseil : allez-y mollo, cette fois.

Desgranges n’avait pas élevé la voix. Mais la menace était là, même pas voilée.

— Cependant, ne vous méprenez pas, il ne sera pas dit que je couvre de tels agissements s’ils existent, ni que je fais obstruction à la manifestation de la vérité. Poursuivez vos investigations dans les limites que je viens de définir. Si vous m’apportez du concret, du réel, du tangible, Servaz ou pas, la justice passera, je vous le garantis.

— Je voudrais une commission rogatoire pour une analyse balistique, poursuivit Rimbaud sans se démonter.

— Une analyse balistique ? Vous savez combien il y a de flics et de gendarmes dans ce département ? Vous voulez faire analyser toutes leurs armes ?

— Seulement celle du commandant Servaz.

— Commissaire, je vous ai dit…

— Il était à Saint-Martin-de-Comminges, cette nuit-là ! le coupa Rimbaud. La nuit où Jensen s’est fait descendre à quelques kilomètres de la ville. C’est écrit dans ce rapport qu’il a rédigé ! Je viens d’en avoir connaissance.

Le flic de l’IGPN sortit une liasse de feuillets de sa chemise et la tendit au juge.

— Il est écrit ici que Jensen l’a appelé en pleine nuit ! Il a dit à Servaz qu’il l’avait vu plus tôt à Saint-Martin. Il a aussi fait une allusion à ce fameux soir où il a été électrocuté sur ce wagon, et il lui a reproché d’avoir foutu sa vie en l’air. Ensuite, il a demandé à lui parler et, comme Servaz refusait, il a fait une allusion à sa fille.

— La fille de qui ?

— De Servaz.

Desgranges parut intéressé, tout à coup.

— Quel genre d’allusion ?

Rimbaud consulta sa propre copie du rapport.

— Pas grand-chose. Servaz lui a dit qu’il avait autre chose à faire. Et l’autre aurait dit : « Ta fille, je sais. » Apparemment, ça a suffi pour mettre Servaz en pétard et il a foncé dare-dare vers Saint-Martin en pleine nuit. Si c’est le cas, son téléphone a forcément borné le relais à l’entrée de la ville. Ensuite… c’est là que ça devient juteux…

Le flic jeta un coup d’œil au juge. Celui-ci le regardait avec froideur. Il ne semblait pas troublé le moins du monde. Mais Rimbaud savait que ce qui venait ensuite allait lui faire perdre de sa superbe.

— Servaz affirme que quelqu’un se trouvait planqué dans les jardins des thermes de Saint-Martin et que, quand il a voulu s’approcher de cette personne, elle a pris la fuite. Il a couru après mais elle a disparu dans la forêt derrière les thermes. Servaz n’a pas osé s’aventurer plus loin, selon ses dires. Ben voyons. Il est retourné à sa voiture, il a trouvé un mot sur son pare-brise.

— Qui disait quoi ?

— « Tu as eu peur ? » C’est ce qu’il affirme.

— Ce mot, il l’a gardé ?

— Son rapport ne le dit pas.

Le magistrat le considérait toujours avec scepticisme.

— Donc, il aurait été en contact avec Jensen la nuit où celui-ci a été tué, c’est bien ça ?

— Par une arme de flic, insista Rimbaud.

— Ou par une arme volée à un flic. Vous vous êtes renseigné pour savoir si quelqu’un a déclaré la perte de son arme ?

— C’est en train.

— Je ne comprends pas. Jensen a été tué à 3 heures du matin en pleine montagne, Servaz affirme s’être rendu à Saint-Martin vers minuit. Et entre les deux, il s’est passé quoi, à votre avis ?

— Il a peut-être menti. Le bornage de son téléphone nous le dira. Ou bien, il y a une autre hypothèse : il n’est pas idiot, il sait bien que son téléphone le trahira. Et que quelqu’un peut l’avoir vu à Saint-Martin. Alors il revient à Toulouse, il laisse son téléphone et il retourne sur les lieux…

— Vous avez vérifié l’emploi du temps de Jensen aux alentours de minuit ?

— On est en train de vérifier.

C’était un mensonge. Rimbaud savait déjà. Selon tous les témoins, Jensen ne pouvait s’être trouvé à Saint-Martin vers minuit : à ce moment-là, il était dans le refuge avec les autres. Sauf s’il avait profité de leur sommeil pour ressortir. Mais il y avait une autre hypothèse : Servaz n’avait jamais vu Jensen ni aucune silhouette en ville, il avait tout inventé. Et il avait su d’une manière ou d’une autre où se trouvait sa victime. Il avait fait l’aller-retour pour que son téléphone borne bien les relais dans les deux sens. Avant de revenir sur les lieux sans téléphone… Un peu tordu comme alibi, mais précisément imparable parce qu’il faudrait être stupide, quand on est flic, pour se rendre une première fois, avec son téléphone, sur les lieux d’un crime qu’on va commettre.

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