Bernard Minier - Nuit

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Nuit: краткое содержание, описание и аннотация

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Nuit de tempête en mer du Nord.
Secoué par des vents violents, l’hélicoptère dépose
sur la plate-forme pétrolière. L’inspectrice norvégienne enquête sur le meurtre d’une technicienne de la base
.
Un homme manque à l’appel. En fouillant sa cabine, Kirsten découvre une série de photos. Quelques jours plus tard, elle est dans le bureau de
.
L’absent s’appelle
, le tueur retors et insaisissable que le policier poursuit depuis des années. Étrangement, sur plusieurs clichés, Martin Servaz apparaît. Suivi, épié.
Kirsten lui tend alors une autre photo. Celle d’un enfant.
Au dos, juste un prénom : Pour Kirsten et Martin, c’est le début d’un voyage terrifiant. Avec, au bout de la nuit, le plus redoutable des ennemis.

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Répondeur.

Elle déverrouilla la porte de sa chambre avec sa carte électronique et fut surprise de trouver le lit vide.

— Martin ?

Pas de réponse. Il était retourné dans sa chambre. Elle ressentit un léger coup de poignard à l’estomac. Préféra ne pas y penser. Elle se dévêtit rapidement pour se diriger vers la douche. Elle commençait à avoir sérieusement faim.

En entrant dans la salle de bains, elle découvrit qu’il n’avait même pas pris sa douche ici : les serviettes étaient pliées et à leur place, la cabine intacte et sèche. La douleur revint, un poil plus forte. Ils avaient couché ensemble, très bien. Ils avaient passé un bon moment, mais cela n’irait pas plus loin. Ils n’apprendraient pas à se connaître davantage : c’était le message qu’il lui avait laissé.

Elle regarda son visage dans le grand miroir au-dessus de la vasque.

— OK, dit-elle à voix haute. C’est ce qui était prévu, non ?

En entrant dans la salle du petit déjeuner, elle le vit assis seul à une table et se dirigea vers lui.

— Salut, dit-elle en attrapant sa tasse. Bien dormi ?

— Oui. Toi ? T’étais où ?

— Je courais, répondit-elle avant d’aller jusqu’au percolateur.

Servaz la regarda s’éloigner. Leur échange avait été bref et sans chaleur. Elle n’avait pas besoin d’en dire plus, il avait compris sur-le-champ : ce qui s’était passé cette nuit ne devrait pas être mis sur la table. Il ressentit une intense frustration, il avait eu l’intention de lui dire combien cela lui avait fait du bien de parler cette nuit, qu’il y avait longtemps qu’il n’avait été aussi bien avec quelqu’un. Ce genre de choses qu’on dit parfois… Sans insister. À présent, il se sentait idiot. OK , pensa-t-il. Retour au boulot. On garde nos distances .

Kirsten dévora tartines, confiture, saucisses et œufs brouillés, but un café allongé et deux grands verres de jus d’orange remplis à ras bord — en Norvège, le petit déjeuner était le repas le plus copieux de la journée — tandis que Servaz se contentait d’un expresso, d’un demi-croissant et d’un verre d’eau.

— Tu ne manges pas beaucoup, fit-elle remarquer.

Elle s’attendait à ce qu’il lui serve un de ces foutus clichés sur les Norvégiens taillés comme des bûcherons, à l’image du crétin qui l’avait abordée place Wilson, mais il se contenta de sourire.

— On réfléchit moins bien le ventre plein, finit-il par dire.

Elle ne sut pas qu’il pensait encore, quelquefois, quand on évoquait devant lui la nourriture, à ce repas sublime, arrosé de vins fins mais empoisonné [9] Voir Glacé , XO éditions et Pocket. , qu’un juge lui avait un jour servi.

L’Hospitalet était un village perché en altitude dans un imposant décor montagnard, à quelques encablures seulement de la frontière espagnole. Ils durent grimper des lacets réfractaires qui surplombaient une vallée profonde et couverte d’une épaisse forêt, franchir un col à près de mille huit cents mètres, traverser des sapinières noires et venteuses, où des corneilles dérangées percèrent la brume, crieuses de sombres prophéties. La route était étroite, sinueuse, tantôt bordée de parapets de pierre, tantôt frôlant le vide sans aucun obstacle pour arrêter un véhicule qui aurait soudain perdu le contrôle.

Ils franchirent la montagne et basculèrent de l’autre côté, découvrant le clocher d’une église et les toits du village en contrebas, frileusement blottis les uns contre les autres dans un décor blanc et lumineux comme un troupeau de brebis cherchant la chaleur du compagnonnage.

Le village leur parut d’emblée monacal, triste, hostile aux visiteurs. Ses ruelles étroites, escarpées — les maisons s’étageaient sur la pente — ne devaient voir le soleil qu’une poignée d’heures par jour. Cependant, ils atteignirent une place banale, avec son monument aux morts central, mais néanmoins agréable avec son carré de platanes défeuillés et surtout son belvédère au panorama remarquable : le ciel était dégagé, les nuages s’étaient dispersés et la vue portait loin, jusqu’au confluent des trois vallées, là où se distinguaient les rues et les toits de Saint-Martin-de-Comminges. La mairie était modeste, grise et simple, mais bénéficiait de la vue.

Ils descendirent en claquant les portières dans les courants d’air glacés. Ni l’un ni l’autre n’avait parlé pendant le trajet, chacun muré dans son silence et enfermé dans les souvenirs de la nuit, mais, depuis qu’ils avaient dépassé le panneau à l’entrée du village, Servaz ne pensait plus qu’à une chose : Gustav.

Il regarda autour de lui, comme si le gamin allait apparaître d’un instant à l’autre. Il n’y avait pas âme qui vive. Sur la place, ils virent aussi le parvis d’une église romane comme on en trouvait beaucoup du côté espagnol. Le flic détailla un instant le portail orné d’un tympan aux motifs archaïques : le Créateur entouré du Soleil, de la Lune et des symboles des Évangélistes. Il y avait également une boulangerie et un salon de coiffure pour hommes à côté de l’église, dont Servaz se demanda comment il faisait pour trouver une clientèle dans un endroit pareil.

Grimpant le perron à deux volées de marches de la mairie, sous un drapeau français qui avait un peu perdu de ses couleurs, il tenta d’ouvrir la porte vitrée mais la trouva verrouillée. Frappa au carreau sans obtenir de réponse. La neige sur les marches avait été balayée tant bien que mal et il prit garde à ne pas glisser en redescendant.

Cependant, à l’angle de la place, à l’entrée d’une ruelle étroite et incurvée, un panneau indiquait : « École élémentaire Pasteur ».

Servaz regarda Kirsten, qui hocha la tête, et ils se mirent en route, descendant la pente abrupte et glissante à pas prudents. Il surprit un rideau qui s’écartait au premier étage d’une maison mais sans personne derrière, comme si le village était peuplé de fantômes.

Quand ils eurent franchi le virage, ils découvrirent la cour de l’école en contrebas ; comme le belvédère sur la place, elle jouissait d’une vue sur la vallée à couper le souffle. Encore un lieu qui évoquait l’enfance avec sa cour, son préau et la cloche rouillée près du portail. Servaz sentit son cœur se serrer.

C’était l’heure de la récré et les enfants couraient, se bousculaient et piaillaient joyeusement autour de l’unique platane. Les racines du vieil arbre avaient soulevé le bitume et, là aussi, quelqu’un avait balayé la neige pour la repousser dans les coins. Il aperçut un homme qui surveillait les enfants depuis le préau. Il portait une blouse grise et des lunettes. Il y avait quelque chose d’étrangement anachronique dans ce tableau : on se serait cru revenu cent ans en arrière.

Soudain, Servaz s’immobilisa. Il eut l’impression d’avoir reçu un coup de poing en pleine figure.

Kirsten, qui avait continué de descendre, s’arrêta et se retourna. Elle le vit immobile, un panache de buée devant sa bouche ouverte. Déchiffra son regard et fit volte-face, portant son propre regard dans la même direction, vers la cour de récréation. Cherchant ce qu’il avait vu .

Et elle comprit.

Il était là.

Gustav .

L’enfant blond. Au milieu des autres gamins. Le garçon de la photo. Qui était peut-être son fils.

27.

Une apparition

— Martin.

— …

— Martin !

La voix était basse, douce, impérieuse. Il avait ouvert les yeux.

— Papa ?

— Lève-toi, avait dit son père. Viens avec moi.

— Quelle heure il est ?

Son papa s’était contenté de sourire, debout près de son lit. Il s’était levé, à demi hébété et léthargique, les paupières lourdes. Dans son pyjama bleu, pieds nus sur le carrelage frais.

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