Bernard Minier - Nuit

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Nuit de tempête en mer du Nord.
Secoué par des vents violents, l’hélicoptère dépose
sur la plate-forme pétrolière. L’inspectrice norvégienne enquête sur le meurtre d’une technicienne de la base
.
Un homme manque à l’appel. En fouillant sa cabine, Kirsten découvre une série de photos. Quelques jours plus tard, elle est dans le bureau de
.
L’absent s’appelle
, le tueur retors et insaisissable que le policier poursuit depuis des années. Étrangement, sur plusieurs clichés, Martin Servaz apparaît. Suivi, épié.
Kirsten lui tend alors une autre photo. Celle d’un enfant.
Au dos, juste un prénom : Pour Kirsten et Martin, c’est le début d’un voyage terrifiant. Avec, au bout de la nuit, le plus redoutable des ennemis.

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Le matin du cinquième jour, il put enfin se lever et marcher. Les agrafes tiraient encore un peu sous le bandage. Sa première visite fut bien sûr pour son fils. Le môme avait une sale tête et des yeux plus cernés que jamais, mais le médecin de service se voulut rassurant : les premiers signes étaient encourageants et Gustav acceptait bien le traitement immunosuppresseur qui avait pour but de réduire les risques de rejet du greffon. Servaz n’en fut qu’à moitié tranquillisé : il y avait tellement de choses encore qui pouvaient tourner mal.

Gustav dormait quand Servaz entra dans sa chambre. Il avait son pouce dans sa bouche et ses longs cils blonds frémissaient légèrement. Servaz se dit que des rêves devaient traverser son sommeil, à l’image des nuages sans cesse changeants qui traversaient le ciel au-dessus de l’hôpital — et il se demanda si c’étaient des rêves agréables. Il regarda un long moment la petite bouille tranquille, drap et couverture remontés jusqu’au menton, et la cage thoracique étroite qui se soulevait — en cet instant, Gustav avait l’air en paix —, puis il repartit aussi silencieusement qu’il était venu.

Noël arriva, et Servaz comme Gustav le passèrent à l’hôpital, au milieu des cris enjoués des infirmières, des guirlandes clignotantes et des petits sapins synthétiques. Puis ce fut le tour d’un mois de janvier glacial — en Autriche comme en France, s’il en croyait les infos sur Internet — tandis que Donald Trump s’asseyait dans son fauteuil du Bureau ovale. En février enfin, il put rentrer chez lui. Il passa aussitôt en conseil de discipline et écopa d’une exclusion temporaire de trois mois, non rémunérée, et d’une rétrogradation au grade de capitaine. Il se démena pendant des mois pour obtenir la garde de Gustav, qu’on avait confié à une famille d’accueil. La France avait un nouveau président quand il l’obtint et il se retrouva à essayer d’apprivoiser ce nouveau venu. Ce furent des jours difficiles, l’enfant pleurait, réclamait son vrai père, piquait des crises et Servaz se sentait désemparé, dépassé et incompétent. Charlène, Vincent et leurs deux enfants vinrent heureusement à sa rescousse — Charlène presque tous les jours, pendant qu’il reprenait le chemin de l’hôtel de police — et, petit à petit, Gustav parut s’acclimater à sa nouvelle situation et même l’apprécier. Ce fut alors pour Servaz un bonheur comme il n’en avait pas connu depuis longtemps.

En Autriche, Julian Hirtmann fut transféré à la prison de Leoben, une prison ultra-moderne en verre surnommée « la prison 5 étoiles ». La France réclamait son extradition mais le Suisse devait d’abord passer en jugement là-bas. Un autre Noël approchait quand, une nuit, il se plaignit de nausées et de crampes à l’estomac. On alla chercher le médecin. Le toubib ne trouva rien qui justifiât de tels maux de ventre sinon peut-être un léger gonflement abdominal et, croyait-il, le stress. Il donna deux cachets au Suisse et rédigea une ordonnance. Peu de temps après son départ, Hirtmann demanda au jeune surveillant de service un nouveau verre d’eau.

— Comment vont vos enfants, Jürgen ? demanda-t-il en saisissant le verre d’eau et en s’assurant que personne d’autre ne pouvait entendre. Comment vont Daniel et Saskia ?

Il vit le jeune officier pâlir.

— Et votre femme, Sandra, elle fait toujours les petites classes ?

Il neigeait derrière les vitres noires. Le vent accompagnait de sa mélopée lointaine la voix bien trop distincte du Suisse. Un rire s’éleva quelque part puis le silence revint.

— Comment vous connaissez le nom de mes enfants ? demanda Jürgen en sursautant.

— Je connais tout de chacun de vous ici, répondit le Suisse, et je connais beaucoup de monde dehors. Désolé, je voulais juste être poli.

— Je ne crois pas, non, dit le jeune surveillant d’une voix qui se voulait ferme mais qui peinait à l’être.

— En effet, vous avez raison. J’ai un tout petit service à vous demander…

— Oubliez ça, Hirtmann, je ne vous rendrai aucun service.

— J’ai beaucoup d’amis dehors, susurra le Suisse, et je ne voudrais pas qu’il arrive malheur à Daniel ou à Saskia…

— Qu’est-ce que vous avez dit ?

— C’est vraiment un tout petit service… Il s’agit juste de me procurer une carte de Noël… et ensuite d’envoyer cette carte à l’adresse que je vous indiquerai. Rien de bien méchant, vous voyez.

— Qu’est-ce que vous avez dit avant ? gronda le jeune homme, furieux. Vous pouvez répéter ?

Il fixait le Suisse avec colère — mais sa colère se transmua en inquiétude, puis en une vague de terreur pure, quand il vit les traits de celui-ci changer, se métamorphoser littéralement sous ses yeux, l’ombre noire qui coulait dans les pupilles et l’éclat maléfique du regard. Et comment l’horrible changement donna à ce regard, dans les rayons froids et chirurgicaux du néon, une insoutenable intensité — et fit de ce visage celui de quelqu’un qui n’avait plus rien d’humain, un visage comme seule la folie pouvait en engendrer. La voix qui jaillit ensuite en un murmure puissant de cette bouche presque féminine prononça des paroles qu’il n’oublierait jamais :

J’ en dis que si tu ne tiens pas à retrouver ta jolie petite Saskia crevée dans la neige, sa jupette relevée par un monstre dans mon genre, tu ferais bien de m’écouter

La résilience est une qualité mystérieuse. Elle désigne la faculté qu’ont un corps, un esprit, un organisme, un système de recouvrer un état d’équilibre après une grave altération, de continuer à fonctionner, à vivre et à avancer en surmontant des chocs traumatiques.

Martin Servaz mit du temps à recouvrer un état d’équilibre — mais il se remit. Un événement l’y aida, qui se passa peu de temps après ceux qu’on vient de conter. Le jour de Noël 2017, on sonna à la porte des Espérandieu. Ce matin-là, au pied du sapin, dans le living-room, il y avait beaucoup de monde et encore plus de cadeaux, mais le plus gâté fut sans nul doute Gustav.

Son père biologique le regardait les ouvrir un par un, la figure illuminée de joie, sous les encouragements de Margot qui tenait son bébé dans ses bras, de Vincent, de Charlène et de leurs deux enfants. Il déchiquetait les papiers multicolores de ses doigts menus, ouvrait les boîtes avec des gestes vifs et impatients, extirpait les jouets en poussant des exclamations de surprise un peu surjouées. Et chaque sourire sur sa frimousse était un sourire dans le cœur de Servaz. Mais, l’instant d’après, celui-ci caressait des idées bien plus sombres et tout à coup, il se sentait une responsabilité écrasante sur les épaules, une responsabilité bien trop grande, en vérité, pour un homme comme lui.

Ce matin de Noël, il pensa également à Kirsten. Il pensait à elle tous les jours depuis un an, en réalité. Une fois de plus il s’était laissé prendre. Il s’en voulait terriblement d’avoir baissé la garde et d’avoir laissé une fois encore le mensonge entrer dans sa vie sous une apparence fausse ; il s’en voulait d’avoir nourri des espoirs absurdes, des espoirs qui ne pouvaient qu’être déçus. En même temps, il se demandait s’il y avait eu un moment où Kirsten Nigaard avait été sincère. Elle était venue à lui en vérité que pour le guider vers son amant et son maître. Elle l’avait entraîné dans un piège comme elle l’avait fait pour ce chef d’orchestre et son homme de main. Il essayait de ne pas penser aux moments d’intimité partagée, de les effacer de sa mémoire. Mais devait-il nier ce qu’il avait ressenti parce que en face on n’avait pas éprouvé la même chose ?

— Martin, Martin, dit Charlène joyeusement.

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