Bernard Minier - Nuit

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Nuit: краткое содержание, описание и аннотация

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Nuit de tempête en mer du Nord.
Secoué par des vents violents, l’hélicoptère dépose
sur la plate-forme pétrolière. L’inspectrice norvégienne enquête sur le meurtre d’une technicienne de la base
.
Un homme manque à l’appel. En fouillant sa cabine, Kirsten découvre une série de photos. Quelques jours plus tard, elle est dans le bureau de
.
L’absent s’appelle
, le tueur retors et insaisissable que le policier poursuit depuis des années. Étrangement, sur plusieurs clichés, Martin Servaz apparaît. Suivi, épié.
Kirsten lui tend alors une autre photo. Celle d’un enfant.
Au dos, juste un prénom : Pour Kirsten et Martin, c’est le début d’un voyage terrifiant. Avec, au bout de la nuit, le plus redoutable des ennemis.

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Fuck , lâche-le, j’ai dit !

L’homme obéit et Servaz retomba sur ses fesses, une explosion dans son ventre. Il allait crever d’une hémorragie interne, là, sur le sol de cette clinique. La sueur lui coulait des sourcils dans les yeux comme de l’eau et il cligna à plusieurs reprises avant de l’essuyer avec sa manche. Il avait l’impression qu’un nouveau Tchernobyl avait lieu dans ses tripes.

— Je suis de la police, dit l’homme. Il y a une femme pendue devant la fenêtre.

— Tourne-toi, ordonna Kirsten, les mains derrière la tête.

— Je te dis que…

— Ta gueule. Les mains en l’air.

Pendant un instant de pure désorientation, Servaz crut qu’elle s’adressait à lui et esquissa le geste avant de comprendre que l’ordre ne lui était pas destiné. Le barbu fit ce qu’on lui disait, calmement, et Kirsten s’avança dans sa direction. L’arme sur le lit n’était qu’à quelques centimètres de l’homme mais il avait les mains sur la nuque.

— Martin, ça va ?

Il hocha la tête mais il avait envie de hurler : « Non, ça va pas ! j’ai mal ! je vais crever ! » Il serra les dents si fort qu’il en eut mal aux gencives. Des pas dans le couloir… Une voix familière s’éleva depuis la porte :

— Gustav…, commença Hirtmann.

C’est alors que cela débuta. La situation qui dégénère brusquement, l’enchaînement imprévisible des événements, la roue qui tourne et tourne, le temps qui s’accélère et s’emballe. La fuite en avant. Le chaos. L’entropie. Stop. Arrêt sur image. Rembobinage. Il vit Hirtmann immobile dans l’encadrement de la porte, stoppé net dans son élan. Du coin de l’œil, il comprit l’erreur de Kirsten, sa demi-seconde de distraction, l’instant funeste pendant lequel le canon de son arme s’écarta légèrement de sa cible. Pour un homme tel que le faune barbu, une demi-seconde était plus qu’il n’en fallait. Une demi-seconde était ce qui faisait la différence entre la vie et la mort.

Il n’en profita pas pour se ruer vers l’arme sur le lit, comme l’aurait fait un individu moins expérimenté, non, pas si bête : il sut d’instinct qu’il n’aurait pas le temps et qu’il devait s’emparer de l’autre arme — celle qui le menaçait.

Dans la confusion qui suivit l’apparition du Suisse, il se jeta sur Kirsten, lui tordit violemment le poignet et réussit à s’emparer du Springfield XD. Il en pointa le canon en direction de la porte, Kirsten lui servant de bouclier, mais son doigt ne pressa pas la queue de détente : il n’y avait plus personne.

Hirtmann avait disparu.

Il n’en fit pas moins pivoter la Norvégienne sur elle-même, sans cesser de lui tordre le bras, et lui murmura dans l’oreille, en posant le canon de l’arme contre sa tempe, près des mèches blondes aux racines brunes :

— Et maintenant, on va sortir d’ici.

Servaz les vit quitter la chambre. Il essaya de se relever mais ses jambes le portèrent à peine jusqu’au lit sur lequel il s’effondra. Son ventre le brûlait et il était en nage. Son cœur battait à tout rompre. Il souleva la blouse et regarda le bandage autour de son ventre. Une fleur rouge s’épanouissait dessus.

— Où on va ? demanda-t-elle.

— Il y a une sortie de secours juste là, dit Jiri en lui montrant la porte métallique au bout du couloir, on va sortir par là.

— Et après ?

Il ne répondit pas, se contentant de la pousser en avant et de jeter de fréquents coups d’œil derrière lui, là où plusieurs infirmiers et médecins s’étaient rassemblés, se tenant prudemment à distance, les regardant comme les zombies dans Walking Dead . La fliquette qui auparavant gardait la porte était parmi eux. Elle avait un gros hématome sur la tempe, là où il l’avait frappée.

Mais toujours pas d’Hirtmann…

Je suis avec vous , dit soudain son otage à voix si basse qu’il l’entendit à peine.

— Quoi ?

— C’est moi qui ai refilé toutes ces infos à ton boss, dit-elle plus fort. C’est grâce à moi que vous l’avez retrouvé, putain. Lâche-moi.

Il n’en continua pas moins de la pousser vers la porte tout en regardant derrière lui.

Où était passé le Suisse, bordel ?

— C’est toi la source ? dit-il, surpris.

— Putain, c’est ce que j’arrête pas de te dire : je suis dans votre camp. Tu n’as qu’à poser la question à Zehetmayer. Lâche-moi !

— Où est l’autre ? demanda-t-il en appuyant sur la barre de sécurité et en repoussant le battant métallique puis en la poussant en avant.

Aussitôt, le vent se mit à siffler autour d’eux et des flocons les cernèrent. Le froid leur griffa les joues.

— Qui ça ?

— Hirtmann, où est-ce qu’il est ?

— J’en sais rien !

Il la poussa au bas des marches et elle faillit déraper sur une plaque de verglas et l’entraîner dans sa chute.

— Fais gaffe ! dit-il en l’aidant à se rétablir.

La torsion sur son poignet s’accentua et elle grimaça, leurs chaussures s’enfoncèrent dans la neige.

— Aïe ! Tu me fais mal, merde !

— Avance !

Il la poussa vers la droite, le long du mur arrière de la clinique — en direction de la route où était garée la Lada. Autour d’eux s’étalait la forêt blanche, les sapins montaient la garde. Les flocons tourbillonnaient dans la brume comme un essaim de frelons chassés par la fumée.

— Avance !

— Où on va ?

— Ferme-la !

Il n’entendait pas encore les sirènes mais ça n’allait pas tarder. La fliquette dans la clinique avait dû donner l’alarme. Son esprit cherchait désespérément une issue, un dernier coup gagnant à jouer — qui retournerait la situation en sa faveur. Au diable Zehetmayer, au diable le fric, au diable Hirtmann et le gosse : il ne voulait pas retourner en prison. Ses pensées s’agitaient comme du bétail dans une étable en flammes, elles se débattaient dans son crâne tandis qu’ils avançaient dans la neige. En proie à ce tumulte intérieur, il vit trop tard la silhouette surgir de derrière un sapin, en face d’eux, les mettre en joue et faire feu. Kirsten poussa un petit cri quand la flamme jaillit du canon, mais la balle était bien plus rapide qu’un flocon et déjà elle traversait l’épaule droite de la Norvégienne au niveau du deltoïde, ressortait sans rencontrer de résistance et pénétrait dans celle de Jiri . Sous l’impact et la douleur, il lâcha son arme qui tomba dans la neige, et son otage par la même occasion. Elle s’écarta de lui en hurlant. Droit devant, Hirtmann le mettait calmement en joue. Il leva les mains en signe de reddition.

— Putain, Julian ! rugit Kirsten Nigaarden en se tenant l’épaule. Tu m’as tiré dessus !

— Je t’assure que c’est bien l’épaule que je visais, ma jolie, répondit le Suisse en s’avançant et en ramassant l’arme. Mais tu peux t’estimer heureuse : je n’étais pas sûr d’atteindre ma cible.

46.

Dead Man

— Allons-y, dit Hirtmann en tendant son arme à Kirsten qui grimaçait et tarda à se redresser.

Il fit signe à Jiri de se mettre en marche dans la forêt, sous les sapins, du bout de son arme. Jiri le toisa. Puis s’exécuta. Il avait à présent tout loisir de détailler son ennemi. Sa première pensée fut que c’était un ennemi intéressant — et redoutable.

Il ne savait pas encore comment il allait retourner la situation en sa faveur, quand tout semblait sur le moment si défavorable, si irrévocable, mais il savait d’expérience qu’il y aurait un instant — un seul — où cette occasion se présenterait.

Autour d’eux, les sapins blancs évoquaient une forêt en Sibérie ou au Canada. Le silence n’aurait pu être plus complet. Jiri s’étonnait à peine que les sirènes ne se fissent toujours pas entendre. Combien de fois il avait connu ça au cours de sa carrière : le temps de réaction long de la police. Une loi universelle. Peut-être la patrouille était-elle à l’autre bout de son territoire quand elle avait reçu l’appel. Dommage. Pour une fois, il aurait bien aimé que la flicaille se pointe plus vite. Les mains levées, il grimpa la pente légère, enfonçant dans la neige jusqu’aux chevilles, suivi par le Suisse et sa comparse.

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