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Adrien Goetz: À bas la nuit !

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Adrien Goetz À bas la nuit !
  • Название:
    À bas la nuit !
  • Автор:
  • Издательство:
    Éditions Grasset & Fasquelle
  • Жанр:
  • Год:
    2006
  • Город:
    Paris
  • Язык:
    Французский
  • ISBN:
    978-2246703815
  • Рейтинг книги:
    3 / 5
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Qui est Maher ? L'homme dont tout le monde parle, sur qui chacun a un avis, dont tous prétendent connaître les secrets ? Comment un jeune homme d'origine tunisienne, né dans un quartier de La Plaine-Saint-Denis, se retrouve-t-il au premier plan du monde de l'art, des grands collectionneurs et des marchands parisiens ? Les ragots vont bon train. Une bien curieuse réussite ! Un beur ! Comment a-t-il pu hériter la collection de Laura Bagenfeld, la riche excentrique amie de Peggy Guggenheim et Clara Haskil ? Et prendre son nom ? Un couple de conservateurs de musée le rencontre lors d'une fête à Florence. Sous leurs yeux, la petite amie de Maher, Jeanne, est enlevée. La rançon : sept tableaux de la collection Bagenfeld, que rien ne lie en apparence les uns aux autres. Le couple se retrouve entraîné de la Suisse à l'Italie, en passant par une île mystérieuse au cœur du Pacifique et les caves d'une cité de la Seine-Saint-Denis, dans une traque où la personnalité de Maher est au centre de l'intrigue. Rejeté par le monde des collectionneurs, paria dans sa cité, seul au monde, il émerveille et fascine, magnifique et pitoyable Gatsby des temps modernes. Dans ce roman dont le narrateur est le couple de conservateurs, écrit à la première personne du pluriel, les œuvres d'art sont ainsi des personnages : Ucello, Watteau ou Caravage accompagnent comme des ombres le destin mystérieux de Maher. Adrien Goetz est l’auteur de trois romans, dont La Dormeuse de Naples (prix des Deux-Magots et prix Roger Nimier 2004).

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Sa vie avait changé du jour au lendemain. Pas un sou ; il ne manquait de rien : les tableaux, les expositions, mille choses dont il ignorait tout deux mois plus tôt et dont il avait besoin. Avec quelle joie il quittait la cité les jours où l’entrée du Louvre était gratuite. Maher regardait toujours avec émotion la pyramide de verre et de métal qui était pour lui le mémorial de ses premières joies.

Peu après, Laura Bagenfeld prit place dans son existence. Il était adolescent, elle avait plus de quatre-vingts ans. Ils étaient tous deux en possession d’un monde d’images, qui sans qu’ils se connussent, avait été le même. C’est assez rare de ne vivre que dans des images, des images tellement vieilles, tellement passées. Elles rendaient dérisoire leur différence d’âge. Ils n’avaient rien en commun. Ils vivaient dans le même monde intérieur, le royaume des images peintes. Ils s’étaient rencontrés.

« Tu l’as croisée au musée, elle aussi ?

— Non, chez un escroc. »

Maher, attiré par une affiche du métro, avait voulu visiter la biennale des antiquaires. L’entrée lui avait coûté toutes ses économies. Une petite marine de Bakhuysen lui avait plu, et il venait de passer devant la boutique d’un spécialiste de bijoux anciens. Il observait les tapis rouges décorant les travées, les plantes vertes entre les stands, l’éclairage trop fort, les fausses fontaines florentines, les marlous de la haute-broc attendant de berner les Américaines de passage. Le petit jeune de Saint-Denis, même sans argent, était déjà homme de goût. Il s’était amusé du spectacle.

Un marchand, dans un costume trop ajusté, taillé pour lui donner l’air sportif cinq ans plus tôt, s’inclinait devant deux dames. Le bout de ses chaussures reluisait, ses voyelles traînaient :

« Madame la Duchesse, madame…

— Bonjour, cher ami, vous voyez, je suis revenue. Je voudrais bien revoir ce collier. »

Maher, pour mieux entendre cette conversation si étrange pour lui, était entré dans le stand et avait fait mine de s’intéresser à une vitrine où étaient exposées des intailles antiques.

« Ce qui en fait tout le prix, car c’est un rang tout simple, avec son fermoir d’époque, c’est qu’il a appartenu à la princesse de Cadignan.

Et je crois bien qu’il figure dans son portrait par Elisabeth Vigée-Lebrun.

— C’est pour cela que j’ai voulu revenir avec mon amie la duchesse de Lieupart, avait repris la plus âgée des deux dames. »

« Car la duchesse de Lieupart était née Cadignan ! » nous sommes-nous écriés d’une seule voix, quand Maher nous raconta cette histoire. Il continua en imitant le ton chuchoté du forban :

« Quelle bonne idée !

— Vous comprenez monsieur, ce tableau, je l’ai vu mille fois dans le salon de mes parents. C’est un Américain qui l’a acheté. Très curieux, il l’a installé dans sa villa de Newport au-dessus d’un ravissant bonheur-du-jour en pâte de Sèvres qui vient comme par hasard aussi des Cadignan. Et il l’a acheté en Angleterre, où il était depuis l’époque des ventes révolutionnaires. Cette peinture et ce meuble séparés pendant deux siècles se retrouvent pour se rabibocher chez les Yankees. Vous croiriez cela ?

— Bon, ce collier, c’est celui du portrait ou non ? C’est pour faire un cadeau à une vieille amie, fanatique des rangs de perles. Si c’est en plus un collier historique, tu comprends, elle va adorer ! »

Maher, alors, était intervenu. À voix basse, tranquille, il avait donné son avis, parlant de la dimension des perles sur le portrait : il y en avait trois sur le devant plus grosses que les autres, ce qui ne se retrouvait pas sur la peinture. Tout le monde l’avait écouté. Le tableau était reproduit pour illustrer un article « portrait » dans une des encyclopédies du « centre de documentation pédagogique » de son lycée. Il l’avait en mémoire, dans la bibliothèque de son cerveau.

Laura Bagenfeld avait planté là l’antiquaire et la duchesse née Cadignan et avait invité Maher sur la planète Mars. C’est durant le dîner, dans l’appartement que nous connaissions, face à la tour Eiffel, qu’elle avait décidé d’adopter ce garçon si étrange.

De ce jour, il n’avait plus quitté Laura. Une autre existence avait débuté : nouveaux habits, nouvelles maisons, nouvelles gens, très vieilles choses, des milliers de photographies pour enrichir son musée intérieur. Et sa mère ? Laura n’avait tout de même pas acheté son fils ? Dès que Maher avait vu une image, il ne l’oubliait plus, et retenait le nom, la date, le lieu de conservation. Laura l’avait mis au travail.

Laura Bagenfeld s’habillait toujours en noir. Elle avait rencontré jeune le grand amour de sa vie, Évariste II Bagenfeld, fils de l’inventeur des aspirateurs électriques, mort trop vite. Veuve depuis sa jeunesse, « pièce rapportée » chez les Bagenfeld, comme disait Konrad, elle s’était tant assimilée à lui, à son souvenir, qu’elle était en fin de compte plus Bagenfeld que les autres membres de la famille. Konrad ajoutait que c’est très souvent comme cela. Elle marchait avec une canne à pommeau d’or et ressemblait à un Louis XIV qui aurait fait un chignon avec les boucles de sa perruque.

En cinquante ans, elle avait enterré tous les Bagenfeld. Restée la dernière, maintenue en vie par deux heures de piano chaque jour, elle survécut à cette fabuleuse famille. Ses mantilles noires, toutes au point d’Alençon, étaient plus belles, affirmaient les connaisseuses, que celles de la reine des Belges. Fabiola, terrée dans le palais de Laeken, en pleurait de rage, disait Konrad mimant la scène. Elle se rabattait sur les dentelles blanches, expliquait-il, le deuil des reines catholiques, faute de pouvoir rivaliser avec Laura. Konrad nous manquait, il nous avait beaucoup amusés. En sortant de la barre sinistre de Saint-Denis, évoquer Konrad nous fit du bien.

Tous moururent : Léopold Bagenfeld qui dirigeait la banque de Londres et avait vaincu l’Annapurna avec le duc de Xaintrailles, la femme de Léopold, ses deux fils, dans un accident au Kenya, José-Isaac Bagenfeld, qui avait épousé une danseuse en Argentine, tué à moto ; le vieux Robert Bagenfeld qui menait si grand train à Paris, et s’occupait des affaires financières et du portefeuille de Laura, ne s’était jamais marié — bien qu’il eût reçu des propositions de deux familles royales. Les Bagenfeld étaient plus riches que des souverains. Voilà ce qui arrive quand on vend des aspirateurs aux Suisses.

Robert avait un fils illégitime : l’enfant naturel s’éteignit de mort naturelle — comme si la nature elle-même avait joué à ce que Laura demeurât seule au milieu de ses tombeaux. Elle ajoutait à chaque fois quelques centimètres de dentelles.

Les Bagenfeld semaient leurs tombes dans les endroits les plus dangereux de la planète. Leur style d’existence proposait généreusement, pour mourir, les voitures de course, le polo, les monastères de Galice, la guerre, le cap de Bonne-Espérance…

Elle parlait parfois à Maher de la lointaine époque de son mariage. La période où ils avaient collectionné les maisons. Laura lui montra les robes qu’elle avait gardées. La galerie de tableaux, vieille de deux générations, grandissait. Elle lui parlait de leur bateau, dessiné par Évariste, avec ses ponts de teck, ses rampes d’acajou, la respiration de ses voiles. Dans un écrin, elle dissimulait la tiare de saphirs de la grande-duchesse Sofia, rapportée par Évariste d’un voyage à Moscou où il était allé enchérir, au marché noir du Kremlin, pour un Matisse rouge. Dans une armoire de Nyon, elle gardait toutes les chemises brodées du chiffre « E.B. ». Elle ne les avait pas montrées à Maher.

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