Jean-Christophe Grangé - La Terre des morts

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Quand le commandant Corso est chargé d'enquêter sur une série de meurtres de strip-teaseuses, il pense avoir affaire à une traque criminelle classique.
Il a tort : c'est d'un duel qu'il s'agit. Un combat à mort avec son principal suspect, Philippe Sobieski, peintre, débauché, assassin.
Mais ce duel est bien plus encore : une plongée dans les méandres du porno, du bondage et de la perversité sous toutes ses formes. Un vertige noir dans lequel Corso se perdra lui-même, apprenant à ses dépens qu'un assassin peut en cacher un autre, et que la réalité d'un flic peut totalement basculer, surtout quand il s'agit de la jouissance par le Mal.

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Finalement, l’agresseur enfonça un couteau à lame crantée dans son palais. Corso ferma les yeux. Il s’attendait à crever, la gorge asphyxiée de sang et d’eau, mais il éprouva un soulagement immédiat puis un assèchement de sa bouche, alors que l’oxygène revenait le nourrir. La vie coulait de nouveau dans sa gorge, une vie douce, bienveillante, sans peur ni douleur… Les deux plongeurs l’avaient lâché après lui avoir remis son détendeur entre les dents.

Alors seulement, il vit passer devant ses yeux les filaments transparents qui avaient failli avoir sa peau. Les tentacules urticants d’une méduse, emmêlés comme des mauvaises herbes gorgées de toxine. Il comprenait que les plongeurs l’avaient sauvé en lui extrayant à la sauvage ces fibres vénéneuses qui s’étaient glissées sous son détendeur. Un mal translucide qui l’aurait asphyxié en quelques secondes…

Il se laissa aller en arrière, savourant son soulagement, tournant sur lui-même à la manière d’un cosmonaute. À tâtons, il retrouva la chaîne et l’attrapa pour continuer sa descente.

Mais alors, il découvrit l’horreur.

Quelques mètres plus bas, ses deux comparses entouraient un corps relié par une boucle de corde à la chaîne. Leurs lampes révélaient les détails de la sinistre mise en scène : le cadavre était dans la même position que ceux de Sophie et d’Hélène. Gorge entravée, bras ligotés dans le dos, reliés aux chevilles groupées sous les mains — mais cette fois, les liens étaient en corde, sans doute parce que la victime était un homme et que son slip ne permettait pas l’habituel système.

Retrouvant son sang-froid, Corso les rejoignit. D’autres cordes ceinturaient la taille de la victime et la reliaient à des blocs de pierre qui bizarrement semblaient en apesanteur. Or c’étaient ces poids qui maintenaient le cadavre à cette profondeur.

Corso battit encore des jambes : il voulait des certitudes. Il parvint à la hauteur du visage et sut que la boucle était bouclée. Le visage du jeune homme — la trentaine, sans doute une belle gueule à l’origine — était ouvert d’une oreille à l’autre en un cri noir qui semblait s’être ramolli au point que les mâchoires oscillaient légèrement dans le courant, offrant l’illusion que la victime respirait sous l’eau.

C’était terrifiant, et en même temps vertigineux, de retrouver ainsi Goya à près de quarante mètres de profondeur. Corso ne voulait pas céder à sa surprise. Il essayait au contraire de détailler la mise en scène, tandis que ses compagnons prenaient des photos, comme sur une banale scène de crime.

Mais tout ce qu’il voyait pour l’instant, c’était la chair de l’homme assassiné, déjà mordue, attaquée, rongée par des poissons invisibles, qui peluchait dans les fonds glacés comme du papier journal. Corso ne put s’empêcher de penser que le corps était en train de se dissoudre et que les mètres cubes qui les entouraient étaient emplis de poussière de peau, des minuscules débris de chair qui tournoyaient parmi les bulles de leurs détendeurs.

Il eut soudain la sensation qu’il ne remonterait jamais à la surface, qu’il ne se sortirait jamais de cette affaire — et surtout qu’il ne découvrirait jamais la vérité. Pourquoi Sobieski avait-il décidé cette fois d’immerger sa victime à plus de quarante mètres de profondeur ? Voulait-il que personne ne la découvre ? Avait-il choisi sa victime au hasard ou au contraire avait-il fait tout ce chemin pour sacrifier ce jeune homme en particulier ?

57

— T’attends pas l’identification ?

— Non, répondit Corso. Ça prendra peut-être des jours et je dois arrêter Sobieski à Paris.

— Holà, mon gars, on n’a pas la queue d’une preuve.

— Ici, non. Mais à Paris, ça commence à faire beaucoup. Sa présence dans la ville même où un nouveau meurtre a été commis est décisive. Le juge va l’inculper.

Ils venaient de mettre pied à terre au port de Fleetwood, à moins de quinze kilomètres de Blackpool. La remontée du corps avait pris plus de deux heures. Pas moins de trois vedettes et vingt plongeurs s’étaient déplacés. De leur côté, Corso et ses collègues, respectant les paliers de décompression, avaient mis près d’un quart d’heure à refaire surface.

La dépouille avait été transférée à l’hôpital de Blackpool par hélicoptère, un médecin légiste de Manchester était attendu. On ne savait comment, la presse avait été avertie en temps réel de la macabre découverte — à leur arrivée au port, il avait fallu maintenir à distance une horde de journalistes. Le bordel habituel avait donc déjà commencé et Corso n’était pas mécontent de quitter tout ça. Il allait régler ses comptes à Paris — dans une (relative) tranquillité.

Waterston, au contraire, paraissait épuisé d’avance. Un meurtre à Blackpool, ça le changeait des dealers et des bastons, mais ce n’était pas une bonne nouvelle, surtout pour l’image déjà au plus bas de la ville. En même temps, l’enquête du flic serait rapide puisque, a priori, on connaissait le coupable.

Restait tout de même à retrouver la chambre où le meurtre avait eu lieu, y relever les empreintes, les traces organiques. Il fallait aussi identifier l’embarcation que le tueur avait utilisée. À chaque fois que Corso se repassait mentalement les faits, il était sidéré par la méthode : pourquoi tant de complications ?

Pour son boulot, Waterston possédait un joker, les vidéos de surveillance. Les Britanniques raffolent de cette technique et Blackpool était truffée de caméras en parfait état de marche (à la différence des françaises).

Le flic anglais frappa dans ses mains.

— Allez, je t’emmène à l’hosto.

— Quoi ? Mais tout va bien…

Waterston ne prit même pas la peine de répondre. Ils empruntèrent la même route que le corps et rejoignirent l’hôpital de Blackpool, où on offrit à Corso une attelle toute neuve pour son avant-bras.

— On peut aller vite pour la paperasse ? demanda-t-il à son alter ego.

— Je vais faire le maximum, mais je te conseille de décoller de Manchester. Y a un vol en fin de journée.

Deux heures plus tard, après avoir bricolé une version des faits présentable pour l’un comme pour l’autre, incluant la visite « non officielle » d’un officier de police français sur le territoire britannique, un queer-bashing qui avait brouillé les pistes et une expédition maritime qui avait porté ses fruits, Corso put récupérer sa bagnole de location.

Il fila directement à l’aéroport et se décida enfin à appeler son équipe : il tenait à prendre son temps pour leur expliquer ce nouveau coup de théâtre. Il donna ensuite des consignes strictes en vue de l’arrestation de Sobieski. Le peintre s’était assez foutu de leur gueule. Il voulait cette fois une opération en fanfare, avec brigade d’intervention et médias dans les parages.

De leur côté, comme il s’y attendait, les membres de son groupe n’avaient pas avancé d’un pouce. Ils étaient repartis de zéro… et y étaient restés. D’humeur joviale, Corso expliqua à Barbie que tout ça n’avait plus d’importance : le soir même, Sobieski serait sous les verrous.

Deux heures plus tard, il allait embarquer pour Paris quand la fliquette le rappela :

— J’ai enfin dégoté une info.

— Qu’est-ce que tu veux dire ?

— Une société anonyme liée à Sobieski. Un truc dont on n’a jamais entendu parler.

Des fourmillements sur sa nuque. Ne pas aller trop vite. Ne pas s’exciter pour rien. Corso avait l’habitude de ce genre d’emballements dans une enquête. On passe des jours, voire des semaines, à brasser du vide, et tout à coup une faille révèle une série d’éléments décisifs.

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