Jean-Christophe Grangé - La Terre des morts

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Quand le commandant Corso est chargé d'enquêter sur une série de meurtres de strip-teaseuses, il pense avoir affaire à une traque criminelle classique.
Il a tort : c'est d'un duel qu'il s'agit. Un combat à mort avec son principal suspect, Philippe Sobieski, peintre, débauché, assassin.
Mais ce duel est bien plus encore : une plongée dans les méandres du porno, du bondage et de la perversité sous toutes ses formes. Un vertige noir dans lequel Corso se perdra lui-même, apprenant à ses dépens qu'un assassin peut en cacher un autre, et que la réalité d'un flic peut totalement basculer, surtout quand il s'agit de la jouissance par le Mal.

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— Sophie était-elle au courant de ses… tendances ?

— Je pense, oui. Elles n’avaient pas de secret l’une pour l’autre.

— Vous diriez qu’Hélène était… heureuse ?

— À sa façon, oui.

Un peu de provoc pour la route :

— Si tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes, à quoi serviez-vous ?

Sa grimace de rongeur se transforma en une sorte de rictus féroce.

— Je l’ai justement aidée à vivre en paix avec ses… singularités.

La psy n’avait pas l’air de réaliser qu’elle couvrait une sorte de criminelle et qu’elle l’avait confortée dans son vice. Mais, encore une fois, il n’était pas là pour juger.

— Avez-vous noté un changement d’état d’esprit chez Hélène ces derniers temps ?

— Oui.

— Quel genre ?

— Elle avait rencontré quelqu’un.

Corso tressaillit.

— Vous voulez dire… un partenaire qui ne soit ni un mort ni un micheton ?

Le sourire d’Ianja Rajaonarimanana se fit agressif. Ils étaient en train de rejouer l’éternelle opposition entre le flic et la contestataire, l’ordre et la révolte, le bourgeois et la libertaire, etc.

— Un compagnon, oui. Bel et bien vivant.

Corso sentit passer un frisson sur sa peau, une espèce de serpent furtif qui se serait faufilé sous ses vêtements.

— Que vous a-t-elle dit à son sujet ?

— Pas grand-chose. L’homme lui avait demandé de rester discrète.

Il préféra éliminer d’abord les classiques :

— Il était marié ? célèbre ?

— Pas marié, ça c’est sûr. Célèbre, plus ou moins.

— Dans quel domaine ?

— C’était un peintre.

Corso crut discerner un fourmillement dans ses tympans comme s’il plongeait au fond de la mer — le bruit des rouages de son cerveau était devenu perceptible. Un cliquetis feutré qui organisait maintenant le tableau : Sophie et Hélène partageaient le même amant, l’homme au chapeau, le peintre du Squonk, le fuyard de Madrid…

— Vous l’a-t-elle décrit physiquement ?

Elle écrasa sa cigarette dans un cendrier qui ressemblait à un coup-de-poing américain en verre épais.

— Un type d’un certain âge. Un excentrique. Le genre à porter des costards blancs et des borsalinos.

— Vous a-t-elle confié autre chose ? C’est très important.

Ianja le fixa derrière ses grosses montures.

— Il pourrait être le tueur ?

Pas de raison de faire des mystères.

— Sophie avait une relation avec ce même homme, vous le saviez ?

— Non.

— Ça signifie qu’Hélène l’ignorait elle-même ?

— Pas forcément. Elle ne me disait pas tout, c’est pour ça qu’on ne pouvait plus progresser.

— Réfléchissez bien, vous ne vous souvenez de rien d’autre ? Un détail qui pourrait m’aider…

Ianja reprit une cigarette : elle clopait aussi façon seventies.

— Il avait fait de la prison.

Morsure sur la nuque.

— Pour quel délit ?

— Je ne sais pas. Hélène refusait d’en parler mais d’après ce que j’ai compris, il y a passé beaucoup d’années. Sa carrière de peintre est une seconde vie. Une réhabilitation spectaculaire.

Il avait réellement gagné son dimanche : un amant commun aux deux victimes, un fantôme qu’il avait (peut-être) croisé au plus près des Goya, un peintre qui rôdait aux abords du Squonk et qui sortait de taule — sans doute pour un crime de sang. Ce n’était plus un suspect, c’était un putain de coupable servi sur un plateau.

— Hélène avait-elle l’air de le craindre ?

— Pas du tout.

— Quelle était la nature de leur relation ?

— Je vous le répète, elle n’en parlait pas, mais côté sexe, ça avait l’air chaud. De ce point de vue, elle avait vraiment renoué avec les vivants. Cet homme avait su l’apprivoiser.

— Vous m’avez dit qu’il était beaucoup plus âgé qu’elle ?

— Au moins le double de son âge, oui. C’est sans doute son expérience, dans tous les domaines, qui l’a séduite.

Corso revoyait la page du carnet représentant Miss Velvet : son regard tout en douceur, son sourire pas très solide. Le peintre avait su capter la fragilité de cette gothique couverte de tatouages.

— Que ressentait-elle pour lui ? insista le flic. Une attraction physique ? de l’amour ? de l’admiration pour ses œuvres ?

Ianja regarda sa montre et se fendit d’un large sourire.

— C’est dommage que pour finir, je ne puisse vous offrir qu’un cliché de psy, mais je pense que ce type jouait pour elle le rôle d’un père de substitution.

Corso se leva. Il se dit que dans ce cas, il nageait désormais en plein infanticide. Pas de problème, il savait faire.

32

De retour au 36, Corso convoqua son groupe : il fallait retrouver de toute urgence ce peintre, a priori l’amant des deux victimes. Un gars qui avait fait de la taule !

Contre toute attente, son scoop ne reçut qu’un accueil mitigé. En réalité, ses flicards étaient sur les genoux, abattus par une journée de recherches qui n’avaient pas produit grand-chose.

Stock, après avoir identifié et localisé quelques filles du carnet d’esquisses, avait organisé leur protection (des bleus plutôt symboliques). Ludo avait continué à pourchasser les amants-cadavres d’Hélène Desmora, grattant dans l’entourage de ces morts afin de voir s’il ne pouvait pas y avoir un esprit vengeur qui s’en serait pris à Hélène la nécrophile et à sa sœur de cœur Sophie, mais non. Barbie n’avait pas eu le temps de trouver quoi que ce soit sur d’éventuels amis d’enfance des victimes, encore moins de remonter l’histoire de l’immeuble du Squonk ou de ses habitants. Quant au cercle plus large de l’enquête, des stagiaires étaient arrivés et on les avait aussitôt divisés en deux groupes : ceux qu’on envoyait faire du porte-à-porte, ceux qu’on avait chargés de recueillir les témoignages spontanés — et délirants — provoqués par la nouvelle du meurtre de Miss Velvet.

En réalité, la fatigue accumulée était si forte qu’aucun fait nouveau n’aurait pu les réveiller. Il se dit qu’il pouvait très bien mener tout seul la recherche concernant le peintre au borsalino — une affaire personnelle depuis Madrid. En même temps, il songeait à Bompart qui attendait son rapport en vue de sa conférence de presse du lendemain : il avait du boulot pour la nuit.

— Bon, fit-il en conclusion, allez vous reposer. On réattaque demain 9 heures.

Les flics se regardèrent et se levèrent sans un mot.

Il s’enferma dans son bureau et s’installa dans le petit canapé qui marquait le « coin salon » de la pièce minuscule, son ordinateur sur les genoux.

Avant de lancer sa recherche sur Internet, il prit quelques secondes pour réfléchir au profil qui se dessinait. Un taulard. Un peintre. Un vicelard d’un certain âge qui aimait dessiner des strip-teaseuses, planqué dans une cave, et qui avait jeté son dévolu sur deux d’entre elles.

Pourquoi les aurait-il tuées ? Son idée d’un châtiment revint en force. Sophie et Hélène étaient des effeuilleuses mais leur numéro, leur peau blanche, leur naïveté même, offraient une forme d’innocence — c’était ce qui avait plu au peintre qui avait su capter une grâce enfantine dans les provocations des danseuses, dans leur manière de se dévêtir sur un scénario rudimentaire.

Mais voilà que ces artistes de burlesque cachaient d’autres vices : Sophie subissait par plaisir les pires tortures, Hélène cherchait amour et jouissance auprès des morts. Peut-être que leur mentor avait été déçu ? Peut-être avait-il décidé qu’elles méritaient d’être châtiées ? Corso n’avait pas oublié la source d’inspiration du tueur : des toiles de Goya représentant un galérien, une sorcière, un moribond torturé par la maladie…

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