Jean-Christophe Grangé - La Terre des morts

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Quand le commandant Corso est chargé d'enquêter sur une série de meurtres de strip-teaseuses, il pense avoir affaire à une traque criminelle classique.
Il a tort : c'est d'un duel qu'il s'agit. Un combat à mort avec son principal suspect, Philippe Sobieski, peintre, débauché, assassin.
Mais ce duel est bien plus encore : une plongée dans les méandres du porno, du bondage et de la perversité sous toutes ses formes. Un vertige noir dans lequel Corso se perdra lui-même, apprenant à ses dépens qu'un assassin peut en cacher un autre, et que la réalité d'un flic peut totalement basculer, surtout quand il s'agit de la jouissance par le Mal.

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Il mit un certain temps à trouver le bon immeuble, à dégoter le code et à sonner à la bonne porte. Ianja Rajaonarimanana était une petite femme au teint de cigare. Sur sa tête, une touffe de cheveux en broussaille. Sur le nez, des grosses lunettes aux verres fumés. Une bouche pour ainsi dire privée de lèvres évoquait plutôt une coupure au-dessus du menton. Pas vraiment un prix de beauté.

— Comment vous êtes entré ? demanda-t-elle sans préambule, en fronçant le nez et en montrant les dents comme un petit rongeur.

Corso sortit sa carte de police et se présenta. La psy ne manifesta aucune surprise et s’effaça pour le laisser entrer. Il la suivit le long d’un couloir étroit aux murs tapissés d’affiches reproduisant des slogans de Mai 68 : une bouteille d’encre bleue portant l’inscription « PRESSE », accompagnée de l’avertissement : « NE PAS AVALER » ; une silhouette de CRS derrière son bouclier estampillée « SOUS LES PAVÉS, LA PLAGE ! » ; des lettres peintes à la va-vite proclamant : « PRENONS NOS DÉSIRS POUR DES RÉALITÉS ! »

— Vous avez gardé l’esprit jeune, commenta Corso.

— En 1968, rétorqua-t-elle par-dessus son épaule, je n’étais pas née.

— Alors, pourquoi ces affiches ?

— Simple archéologie. Les hiéroglyphes émouvants d’une époque révolue.

Ils parvinrent dans un petit salon. Vingt mètres carrés à tout casser, un canapé et des fauteuils comme revêtus de moquette. On avait ici rogné sur tout — espace, hauteur de plafond, qualité des matériaux.

Il repéra dans un coin deux valises abîmées et un sac de toile qui évoquaient le paquetage d’un migrant clandestin.

— D’une certaine façon, fit-elle en se plantant au milieu de la pièce, je vous attendais.

D’un signe de tête, il désigna les valises.

— Vous avez plutôt l’air de prendre la fuite.

— Je pars en vacances. Plutôt normal un 3 juillet, non ?

— À cette heure ?

— Je roule de nuit.

— Où vous allez ?

— Dans la Drôme. Vous voulez l’adresse ?

Corso sourit. Ce babillage n’allait pas les mener bien loin.

— Je suis venu vous interroger sur Hélène Desmora, dit-il en s’asseyant sur le sofa. Vous avez sans doute lu le journal.

La psy choisit un des fauteuils, de l’autre côté de la table basse, et sortit une cigarette. Une Camel. Il eut un souvenir ému pour les anciens paquets blond et or.

— Vous n’avez pas peur que j’invoque le secret médical ? demanda-t-elle en allumant sa cigarette.

— J’espère que vous êtes plus maligne que ça. Entre la mémoire d’une morte et des éléments qui pourraient nous permettre d’identifier un tueur bien vivant, y a pas photo. Sans compter que si vous jouez ce jeu-là, je vous interdirai de quitter Paris avant d’avoir obtenu l’autorisation du Conseil de l’ordre des médecins. Vous pouvez oublier vos vacances.

Elle l’arrêta d’un geste.

— C’est bon. Je me rends. Mais d’abord, comment m’avez-vous trouvée ? Hélène m’a toujours payée en liquide et je ne lui ai jamais signé de prescription.

Corso lui fit part des raisonnements de Barbie. La psychiatre se laissa aller dans son fauteuil et tira rêveusement une taffe. Ainsi, la police, depuis la belle époque de la contestation, s’était acheté un cerveau…

— Depuis combien de temps connaissiez-vous Hélène ? attaqua-t-il.

— Six ans. Elle est d’abord venue deux fois par semaine, puis une seule, à partir de 2014.

— Analyse ou psychothérapie ?

— Analyse.

— Pourquoi vous voyait-elle ?

— Dites-moi plutôt ce que vous cherchez.

— Nous avons toutes les raisons de penser qu’Hélène Desmora était nécrophile.

Ianja le dévisagea à travers ses verres fumés puis montra encore les dents.

— C’est exact. Elle faisait l’amour avec les cadavres. J’ai toujours essayé d’aider Hélène mais je ne l’ai jamais considérée comme malade. En matière de désir, il n’y a pas de norme et le mot même de « perversion » s’est vidé de son contenu à mesure que la morale bêtifiante perdait du terrain…

— Et le respect pour les morts ?

Ianja haussa les épaules. Elle tirait toujours sur sa Camel, semblant baigner dans la fumée et la nostalgie, celle du temps où on pouvait fumer fenêtres fermées et choisir de mourir à petit feu.

— Elle les a aimés, choyés, caressés… Les a-t-elle vraiment profanés ?

— Il me semble en tout cas qu’elle ne leur a pas demandé leur avis.

Nouveau haussement d’épaules : à l’évidence, Ianja était du côté des vivants. Corso n’insista pas. Si pour la Malgache sucer un mort ou s’évertuer à se faire pénétrer par une bite inerte n’était pas une perversité ni un viol, il était à court d’arguments. D’ailleurs, ce n’était pas le débat. Hélène avait rejoint pour toujours ses amants dans l’au-delà.

— Parlez-moi plus précisément de ses pratiques, enchaîna-t-il.

— Ça a commencé en 1999, elle n’était âgée que d’une douzaine d’années. Un pensionnaire de son foyer souffrait d’insuffisance cardiaque. Il est mort brutalement et son cadavre est resté au centre pendant une nuit. Hélène est allée à l’infirmerie et s’est blottie contre lui. Le fait important était que le corps n’était pas détérioré. Pour qu’elle puisse satisfaire son désir, il fallait que son amant ait une apparence… intacte.

— Comment expliquez-vous cette attirance ?

— Je ne pense pas qu’il y ait eu d’événement déclencheur. Elle a toujours éprouvé une véritable répulsion pour les hommes… vivants. Pour elle, ils sont synonymes d’indifférence ou d’hostilité.

— Elle a été violentée dans son enfance ?

Ianja alluma une autre cigarette. Corso était tenté de s’en griller une lui aussi, mais il ne voulait pas s’installer dans un quelconque confort. Il devait être focus , voire tendu, le meilleur état pour sentir ce que les mots ne disent pas.

— Pas que je sache, répondit-elle en faisant une petite grimace. Ce qu’on peut supposer, c’est que la démission de ses parents a joué un rôle dans cette méfiance. À qui faire confiance quand on a été trahi par ses propres parents ?

À ce compte-là, lui-même aurait dû coucher avec tous les cadavres qu’il avait croisés dans sa carrière. Il finit par s’allumer une Marlboro.

— L’attirance morbide d’Hélène n’était pas fondée sur un simple désir sexuel. Elle aimait réellement chacun des morts qu’elle approchait. D’ailleurs, elle se débrouillait toujours pour connaître leur nom, leur âge, etc. En revanche, peu lui importaient les circonstances du décès.

Corso se souvenait des lignes du journal intime : les souvenirs romantico-nunuches d’une violeuse de cadavres…

— Elle les imaginait vivants ?

— Surtout pas. Pour elle, les cadavres étaient les seuls amants possibles. Des corps sur lesquels elle projetait ses désirs, ses fantasmes, ses attentes. Elle avait peur des hommes capables d’agir et de réagir. Ce qu’elle aimait, c’était le mâle-sculpture, froid et immobile.

Tout ça ne l’avançait pas beaucoup. Il changea d’orientation :

— Vous parlait-elle de Sophie Sereys ?

— Bien sûr. Sa meilleure amie. En réalité la seule.

— Toutes les deux cachaient cette amitié. Vous savez pourquoi ?

— Quand elles sont montées à Paris, elles ont décidé de dissimuler leur lien, une manière de se protéger, d’être plus fortes.

Nouveau virage :

— Nous supposons qu’Hélène se prostituait. Qu’en pensez-vous ?

— En effet.

— Le fait que ça soit des hommes vivants ne la gênait pas ?

— Elle pratiquait cette activité avec distance. Avec le temps, sa peur des hommes s’était muée en indifférence.

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