Jean-Christophe Grangé - La Terre des morts

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Quand le commandant Corso est chargé d'enquêter sur une série de meurtres de strip-teaseuses, il pense avoir affaire à une traque criminelle classique.
Il a tort : c'est d'un duel qu'il s'agit. Un combat à mort avec son principal suspect, Philippe Sobieski, peintre, débauché, assassin.
Mais ce duel est bien plus encore : une plongée dans les méandres du porno, du bondage et de la perversité sous toutes ses formes. Un vertige noir dans lequel Corso se perdra lui-même, apprenant à ses dépens qu'un assassin peut en cacher un autre, et que la réalité d'un flic peut totalement basculer, surtout quand il s'agit de la jouissance par le Mal.

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— Je te réveille ?

Corso reconnut la voix. D’un geste, il consulta sa montre : près de 8 heures du matin. En quelques éclats de seconde, il revit en accéléré sa soirée-réconfort : les carbonara de Miss Béret, le téléfilm incompréhensible — tableau stylisé de son propre quotidien, où personne ne remplissait jamais le moindre PV, où les coupables multipliaient les « erreurs fatales », où chaque enquête se résolvait en cinquante minutes chrono. Super.

Il s’était ensuite traîné jusqu’au lit pour écoper de la peine habituelle : quelques heures de sommeil poisseuses, saturées de cauchemars. À chaque réveil, il se posait la question : de telles nuits pouvaient-elles vraiment le reposer ?

— Comment ça va, ragazzo ?

— Super. T’appelles pour la strip-teaseuse ?

— Entre autres.

Catherine Bompart et lui, ça remontait à loin. Et même à toujours. Après l’avoir repêché au fond des caves de Pablo-Picasso, la première chose qu’elle avait faite avait été de prendre un crédit pour lui offrir de nouvelles dents — en vrai junk, Corso affichait déjà un sourire de vieillard, émail grisâtre, racines branlantes, incisives brisées ou carrément disparues… Quand il était sorti de l’école de police, Bompart lui avait fait officiellement cadeau du crédit ratiches qu’il était censé rembourser.

Officier de la Légion d’honneur, officier de l’ordre national du Mérite, elle était aujourd’hui la première femme chef de la Crime et avait écrit son autobiographie. Elle participait aux débats télévisés, pérorait sur les nouvelles méthodes d’investigation criminelle et ne cachait pas ses idées de droite, à la limite de la sortie de route. C’était une petite brune d’une soixantaine d’années, pas très classe mais bien roulée, autoritaire mais sympathique.

Durant toutes ces années, elle avait veillé sur Corso sans jamais le favoriser. Ses coups de pouce ressemblaient plutôt à des coups de poing : il s’était retrouvé dans les groupes les plus durs, histoire, selon elle, qu’il n’oublie jamais que sa rédemption devait se gagner chaque jour.

Leurs rapports étaient ambigus, entre autorité et affection. Elle lui parlait comme à un troufion mais chaque fois qu’ils se croisaient, son sourire prouvait qu’elle le considérait comme son fils et que pas une fois elle n’avait regretté de l’avoir sauvé de la taule.

Côté personnel, en revanche, elle manquait de flair : elle avait tout de suite adoré Émiliya et encouragé Corso à l’épouser. Dans un autre registre, ils avaient aussi couché ensemble. Vraiment pas l’idée du siècle. Catherine était vite retournée à son mari et à ses deux gamins. Corso avait retrouvé ses voyous et son épouse perverse.

Il résuma au téléphone leur moisson de la veille : le profil de SM allumée de Nina, sa participation aux jeux gonzo, l’ombre d’un petit ami peintre, les Pinturas rojas , source évidente d’inspiration pour le tueur.

— C’est tout ?

— Tu rigoles ou quoi ? En une journée, on a trouvé des éléments majeurs que Bornek n’a même pas soupçonnés en une semaine.

— Tout ça m’a l’air bien vague.

— J’ai besoin de renforts.

— Je sais, ta petite zombie m’a appelée. (Elle surnommait ainsi Barbie.) Je vais voir ce que je peux faire. Le problème, c’est le mois de juillet. Nos soldats partent en vacances.

— Ça urge.

— C’est à moi que tu dis ça ? Pour l’instant, les médias nous ont lâché la grappe mais quand ils vont se rendre compte que l’enquête patine, ça va être un festival. Je veux des nouvelles — du concret — lundi matin.

Corso ne répondit pas, observant son environnement immédiat. La maison de poupée de Miss Béret, le lit qui n’était qu’un clic-clac, les murs trop rapprochés et, par la fenêtre, les arches du viaduc des Arts. Il l’entendait qui s’affairait dans la cuisine…

— Pourquoi t’appelles au juste ? demanda enfin Corso, qui connaissait bien sa marraine.

— T’as entendu parler de la fusillade à Nanterre ?

— Vaguement.

— Ton nom circule.

Il se redressa dans le lit et attrapa ses cigarettes.

— Comment ça ?

Bompart changea brutalement de ton :

— Plusieurs flics t’ont reconnu là-bas.

— Je vois pas…

— Tu vois pas ? Tu crois que je vais avaler que Lambert a tapé tout seul ? Qu’il a trouvé comme un grand le conduit d’aération pour accéder au parking ? Tu crois que je vais gober qu’il a touché un lascar à plus de cinquante mètres dans la pénombre tout en se battant avec un autre ?

Corso alluma sa cigarette. La morsure âcre de la première bouffée collait bien avec l’instant.

— Je vais te dire ce qui s’est passé, reprit Bompart. Pablo-Picasso, c’est chez toi. Toi seul pouvais connaître cette histoire de ventilation. Par ailleurs, tu es le meilleur tireur du 36. Alors, je sais pas quand, je sais pas comment, mais t’as su que Lambert tapait là-bas et t’as tout de suite enquillé dans l’espoir de défourailler, de te venger de cette putain de cité ou de je ne sais quoi qui déconne dans ta vie. Et Dieu sait qu’on a le choix.

— Ce n’est pas ce qui s’est passé, murmura-t-il.

— Mais c’est les grandes lignes, non ?

L’odeur du café lui parvenait et il pouvait maintenant apercevoir, entre une chaise et le coin du convertible, les mollets rebondis de la maîtresse de maison ainsi que ses chaussons ridicules (en forme de pingouins).

— Les douilles ne correspondent pas au calibre de Lambert, reprit Bompart. Je ne sais pas ce qui me retient de réquisitionner ton arme pour en avoir le cœur net.

Il conservait le silence. Dans ces moments-là, il fallait la jouer passe-lacets.

— Qu’est-ce qui t’a pris d’aller te fourrer dans ce merdier ? J’me suis fait chier à t’intégrer à la Crime pour que tu puisses enfin mener une vie normale, mais c’est plus fort que toi : la rue, la violence, le chaos.

— Je me suis rendu utile.

— Ben voyons. T’as qu’une seule chance dans cette histoire : l’unique plainte qu’on a reçue provient de la mère d’un mec abattu en surface, au fusil à pompe. Ce sont les gars de la BAC qui vont en prendre plein la gueule.

Corso revit en un éclair l’adolescent au visage arraché. Il entendait la mère beugler en arabe dans la nuit claire. ’Iibni ! ’Iibni ! ’Ayn hu ? ’Ayn hu ?

— Stéphane, fit-elle plus doucement, donne-moi une seule bonne raison de fermer les yeux sur cette histoire.

— Je suis en train de perdre la garde de Thaddée.

— T’as jamais eu sa garde et à ce rythme, c’est bientôt lui qui ira te rendre visite au cimetière. Si c’est le feu que tu veux, intègre le RAID. Mais ne viens pas me parler de ta responsabilité de père !

— J’ai reçu les premières conclusions de l’avocate d’Émiliya, s’obstina-t-il. Elles me traînent dans la merde et je l’ai mauvaise.

— Tu t’attendais à quoi ?

— Thaddée ne doit pas rester auprès d’elle.

— Alors, dis la vérité. Démontre ses torts. Monte un dossier. Tu es flic, nom de Dieu !

Il y avait pensé : mener une vraie enquête contre son ex. Filatures, écoutes, flags… Il en avait les moyens, mais cela pouvait se retourner contre lui : abus de pouvoir, harcèlement policier, etc. Surtout, il butait toujours sur le même dilemme : il ne voulait pas laisser des traces dont Thaddée aurait plus tard connaissance.

— On verra. Tu pourrais me faire une attestation ?

— Quel genre ?

— Un témoignage selon lequel je suis un père modèle.

— Pas de problème. C’est ce que je pense.

Le compliment lui fit chaud au cœur. Tout à coup, il se dit qu’un tel document, signé de la main de la chef de la Crime, pouvait avoir de l’effet sur le juge.

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